Le ministre malgache des Forces armées, Noël Rakotonandrasana, a été démis de ses fonctions qu'il occupait depuis l’avènement d’Andry Rajoelina après des rumeurs de possible coup d'Etat. L’annonce de son limogeage a été faite le 7 avril par le Premier ministre Camille Vital, qui est lui-même colonel de l’armée malgache, et qui assumera désormais les fonctions de ministre de Forces armées.
Mars 2009, le colonel Noël Rakotonandrasana prend la tête de la mutinerie du CAPSAT (Corps d'Administration des Personnels et Services de l'Armée de Terre), un tournant décisif dans la bataille opposant Marc Ravalomanana à Andry Rajoelina.
Neuf jours plus tard, l’ancien président prend la fuite et le jeune opposant s’empare du pouvoir. Noël Rakotonandrasana sera, lui, nommé ministre des Forces armées puis promu général. Un an plus tard, a-t-il cherché à faire basculer une fois de plus l’histoire de Madagascar ? C’est en tout cas l’analyse du Premier ministre Camille Vital, lui-même colonel : « Effectivement, il y a eu des réunions qui ont été organisées par l’ancien ministre des Forces armées. Mais, en tant que Premier ministre responsable de la sécurité intérieure, je n’ai pas été au courant. Par rapport à cela, nous avons fait un rapprochement de toutes ces données et nous avons pris la décision de l’enlever de son poste. »
Ces derniers jours, les rumeurs de coup d’Etat circulent en effet dans la capitale. Vendredi 2 avril au soir, les forces de l’ordre ont même spectaculairement renforcé la sécurité autour du palais présidentiel. Il est établi que certains militaires auraient envisagé de prendre les choses en main pour sortir le pays de l’impasse politique. Mais, en ont-ils réellement les moyens, et si oui, leur mouvement a-t-il été réellement décapité ?
Quoi qu’il en soit, Madagascar semble toujours naviguer à vue. La date des élections n’a toujours pas été annoncée, et les divisions au sein même des partisans du régime se font de plus en plus criantes.
Source: RFI (08/04/2010)
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