Thursday, April 8, 2010

Madagascar: Le général Noël Rakotonandrasana écarté Drôle de limogeage ou la "purge"

Surprenante décision que ce limogeage du ministre des Forces armées ! La décision est présentée par le Premier ministre qui se réfère à des articles de presse et des rumeurs; il ajoute sans trop de conviction que des rapprochements ont ensuite été effectués pour justifier la décision d’écarter d’autant que le ministre des Forces armées ne lui a pas demandé l’autorisation de conduire ou de participer à des réunions « suspectes ». Saisissant l’occasion offerte par une question des journalistes, le Premier ministre a épinglé son ministre des Forces armées sur les résolutions des assises militaires du mois de mai 2009. Le colonel Camille Vital accuse le général Noël Rakotonandrasana d’avoir été incapable de mettre en œuvre les résolutions de ces assises et c’est pourquoi, lui, Camille Vital, va-t-il incessamment mettre en place un comité de suivi à cet effet.

Le général ministre des Forces armées, Noël Rakotonandrasana n’est pas le premier parmi les membres du gouvernement ou de la Haute autorité de transition (HAT), le seul ni le premier à participer à des réunions et il ne sera sans doute pas le dernier.

Les premiers qui auraient dû être limogé sont Gilbert Raharizatovo et le Premier ministre lui-même si on devait rendre compte des résultats ou des comportements. Le premier a déjà exprimé publiquement des divergences de vue sur la voie pour sortir le pays de la crise. Roland Ratsiraka aussi n’a cessé de critiquer la vice-primature en charge de l’Intérieur. En matière de résultats, on ne peut cacher l’échec des négociations de la vice-primature et de la présidence de la HAT devant le problème des paramédicaux.

Quant au Premier ministre, il n’a pas réussi jusqu’à maintenant à composer le gouvernement d’union nationale tant clamé par le président de la Haute autorité de transition (HAT). Selon de nombreux politiciens, Camille Vital a échoué dans ses tentatives de rassembler les parties pour composer ce gouvernement d’union nationale et donc il ne mérite pas sa place. De plus, on ne sait d’où il vient et on se demande où était-il lors des luttes populaires; en quelque sorte, on l’accuse d’opportunisme et de parvenu. Des leaders politiques qui se réclament d’un certain « nationalisme » se permettent de l’étiqueter comme étant à la solde d’intérêts étrangers.

Cela dit, il faut reconnaître que le gouvernement commence à s’engager dans une voie de plus en plus claire: la purge par rapport aux premiers acteurs de l’avènement de Andry Rajoelina au pouvoir. Après Monja Roindefo, ce fut Masimana Manantsoa, aujourd’hui Noël Rakotonandrasana, puis Damy (chef de Région de l’Anosy). Viendront sans aucun doute les autres qui n’affichent pas la couleur des tenants des vrais pouvoirs de décisions.

Revivra-t-on les mêmes pratiques de Marc Ravalomanana pour pouvoir conduire le « changement » à terme ?

Par Valis

Source: Madagascar-tribune.com (08/04/2010)

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