Sunday, November 30, 2008

Elections-Sécurité: Conakry capitale de l'Afrique de l'ouest!

Le bureau des Nations-Unies pour l'Afrique de l'ouest en collaboration avec la CEDEAO organise à Conakry un seminaire sur le role du secteur de la sécurité dans la sécurisation des processus électoraux en Afrique de l'ouest. Ouvert ce matin, ce seminaire regroupe des participants venus des forces de défense, de sécurité et autres organismes chargés du processus électoral dans les pays de l'Afrique de l'ouest.

Pour commencer, Anatole Ayissi, conseiller politique principal au sein de l'institution sous-régionale a présenté le seminaire dans ses grandes lignes. Ensuite suivra le discours principal sur les processus électoraux, la définition du contexte par Tadjoudine Ali-Diabacté. La présentation des rôles, responsabilités et relations entre politiciens, services de police, forces armées, organes de gestions et société civile sera assuré par Mathieu Bile Boua.

Au menu de cette rencontre de trois jours, il y aura aussi la reforme du secteur de la sécurité, la contribution pour la professionnalisation des organes de sécurité, étude de cas sur le Ghana, les instruments existants concernant les devoirs et responsabiltés des institutions étatiques et régionales impliquées dans les processus électoraux en Afrique de l'ouest, le secteur de la sécurité: acteurs, cadres normatifs et arrangements institutionnels. Ce n'est pas tout car il y aura des recommandations qui seront développées en groupe de travail, la révision et approbation des recommandations consolidées.

Enfin, la cloture et la présentation des prochaines étapes par M.Said Djinnit, représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies pour l'Afrique de l'ouest.

Saturday, November 29, 2008

Cote d’Ivoire: Armée - Les agents du CCI lèvent leur mot d’ordre de grève

Pour désamorcer la grève qu’observaient depuis le 26 novembre les éléments de la brigade mixte de N’gattadolikro, composés des Fds-Ci et des Fafn pour le non paiement de leurs primes alimentaires et de leurs indemnités spéciales (primes de risques), le colonel-major Nicolas Kouakou, le commandant en chef du CCI (Centre de commandement intégré) accompagné du colonel Sam, son adjoint, se sont rendus, hier, à N’gattadolikro.

Où ils ont rencontré les soldats grévistes. En bon père de famille, le colonel-major Nicolas Kouakou a réussi à faire entendre raison aux soldats mécontents qui exigeaient le paiement intégral de leurs primes alimentaires et leurs indemnités de risques. Ainsi, il a indiqué que compte tenu des difficultés de trésorerie auxquelles l’Etat de Côte d’Ivoire est confronté, ils n’auront pas totalement satisfaction.

En revanche, ils ont reçu, chacun, séance tenante, de deux mois de primes alimentaires (120.000 francs Cfa) et un mois d’indemnités de risques dont le plus petit montant est de 100.000 Fcfa. Mais cette somme varie selon les grades des soldats. Après quoi, les soldats mécontents ont levé le dispositif qui barrait l’axe routier Tiébissou–Bouaké et qui empêchait la fluidité de la circulation. Selon leur porte-parole, le caporal Tuho Wonogo, ils ont dégagé la voie à cause des usagers de la route qui ont énormément souffert de leur mouvement de grève. Ils sont restés bloqués durant des heures dans leurs véhicules respectifs. Puis, il a promis qu’ils reprendront, lundi prochain, le travail, en occupant à nouveau tous les secteurs de l’ex-zone de confiance qu’ils sécurisaient. Toutefois, le commandant en chef du CCI leur a annoncé qu’il a reçu des promesses fermes du gouvernement pour leur payer, au plus tard le 15 décembre prochain, le reliquat de leurs primes alimentaires et de leurs indemnités de risques. Notons que les éléments de la brigade mixte du CCI de Bangolo, à l’ouest ont également levé leurs barricades, hier, à 13h. Tout comme leurs frères d’armes basés à Bonoufla, entre Daloa et Vavoua, dans le centre ouest du pays.

Source: Fraternite Matin

Friday, November 28, 2008

Togo: Remous au sein des Forces Armées: Une affaire de milliards de FCFA oppose les militaires à l'Etat-Major

L’affaire fait actuellement grand bruit dans les casernes. Selon les informations en notre possession, le Guide de la révolution libyenne lors de son dernier passage à Lomé aurait mis à la disposition des autorités togolaises, quelques milliards destinés aux Forces Armées Togolaises.

Ce geste de Mouammar Kadhafi viserait à remercier les hommes en kaki qui ont su assurer sa sécurité durant tout son séjour en terre togolaise. Mais selon notre source, les autorités togolaises auraient fait main basse sur cette importante somme.

« Nous avons appris que le Guide de la révolution libyenne, le Col. Mouammar Kadhafi lors de son passage à Lomé a mis une importante somme à la disposition des Forces de l’ordre. Il s’agit des milliards de nos francs. Malheureusement, l’argent n’a pas été partagé jusqu’ici. Nous ne savons même pas à quel niveau se trouve cette somme au jour d’aujourd’hui », a déclaré notre interlocuteur avant d’ajouter que « le Guide libyen a fait le même geste au Burkina Faso et au Bénin et que dans ces deux pays, les militaires sont rentrés en possession de leur droit ». Cette situation fait actuellement des mécontents dans les rangs des Forces Armées Togolaises.

Pour rassurer les uns et les autres, le chef d’Etat Major des FAT, le Général Zakari Nandja a fait personnellement le tour de quelques casernes pour mieux clarifier la situation. Partout où il était passé, il a laissé entendre que lui-même n’est au courant d’une quelconque somme que le Colonel Mouammar Kadhafi aurait laissée à la disposition des militaires. Mais reste à savoir s’il a pu convaincre ces éléments. « Moi je ne suis pas du tout convaincu. J’ai eu comme impression que le chef d’Etat major cherche à détourner notre attention quand il dit que nous sommes à la fin de l’année et que le président de la République lui-même peut penser à nous faire un geste. Non, qu’on ne nous prenne pas pour des bêtes. Pour cette fois-ci, nous irons jusqu’au bout », a craché un caporal-chef.

L’heure n’est donc plus à la blague et les grincements de dents ont atteint aujourd’hui leur paroxysme. En tout cas, partout c’est le nom du chef de l’Etat qui est cité. Les militaires attendent donc qu’il vienne clarifier la situation. « Nous attendons que le chef de l’Etat vienne nous dire si oui ou non le Col. Kadhafi nous a fait un cadeau. Parce que l’argent là, c’est beaucoup. On nous a dit que chacun peut toucher 800 000 F CFA. Ça peut nous servir aussi à construire une petite case même si c’est au village », pestent d’autres militaires, sans toute fois préciser la vraie source de l’information. Le chef de l’Etat est donc avisé.

Pire encore, il se dit aujourd’hui dans les casernes que les éléments des Forces Armées togolaises font souvent l’objet de tricheries lors des différentes missions de paix auxquelles ils participent. Pour le cas de la Côte d’Ivoire par exemple, les militaires togolais disent que ce que gagnent leurs camarades Béninois à la fin des missions dépasse de loin ce qu’ils gagnent. Ceci est dû au fait que les Nations Unies payent directement les éléments des autres pays alors que pour ce qui concerne le Togo, l’argent est versé à l’Etat qui à son tour règle les nôtres.

En tout cas, il urge que nos autorités changent de stratégies si tous ces faits sont vérifiés. Car les conditions de vie de nos frères militaires, surtout les moins gradés sont simplement lamentables.

Source: Le Correcteur

Côte d'Ivoire: Soulèvement des elements du CCI - La nouvelle armée annonce les couleurs

Avec le soulèvement de la Brigade mixte de Bangolo, c'est la nouvelle armée nationale en devenir, qui est en train de nous montrer que la Côte d'Ivoire ne connaîtra pas avec elle, des lendemains tranquilles. La brigade mixte de Bangolo se mutine. Elle a bloqué, il y a deux jours, mercredi 26 novembre 2008, la ville. C'est la façon pour ces éléments du Centre de Commandement intégré (CCI), de réclamer 11 mois d`arriérés de primes alimentaires. La Côte d'Ivoire est de plus en plus coutumière de pareils soulèvements. Le CCI, composé des éléments de l'armée régulière et de ceux des Forces nouvelles, est créé le 24 mai 2007 conformément à l'Accord politique de Ouagadougou, signé le 4 mars 2007. Et selon le 3e Accord complémentaire, signé le 28 novembre 2007, le Gouvernement doit leur verser " une allocation- forfaitaire mensuelle, pour assurer les opérations de démobilisation, d`alimentation et de prise en charge des ex-combattants". Les regards sont tournés vers le Premier ministre, Guillaume Kigbafori Soro.

Mais le plus préoccupant, c'est que cette brigade mixte est la pépinière de la nouvelle armée qu'attend la Côte d'Ivoire. L'armée tant idéalisée et affublée de tous les superlatifs, c'est elle qui annonce ainsi les couleurs de larmes, en se rebellant pour revendiquer des primes. Le 14 mai 2005, entre les Forces de défense et de sécurité de Côte d`Ivoire (FDS-CI) et les Forces nouvelles (FN), un accord a été signé. Il concerne le désarmement de 42500 rebelles et 5 500 éléments d'autodéfense et la mise en place d'une armée "refondée et restaurée". Est-ce là le reflet de cette armée "refondée et restaurée"? Suite à l'attaque sanglante du camp militaire d'Akouédo, le 2 janvier 2006, alors que l'on voyait un coup d'Etat avorté, Séry Gustave, le "porte-parole" des assaillants a évoqué "une mutinerie liée au non-paiement des primes "hauts-les-cœurs") des militaires ". Le coup d`Etat du 24 décembre 1999, qui a renversé Henri Konan Bédié, est parti d'une mutinerie pour primes impayées. Récemment, à Yamoussoukro et à Daoukro, des éléments des FDS se sont mutinés pour réclamer des primes.

Régler la question des mutineries

Si l'armée idéalisée doit alors se comporter comme celles diabolisées (les armées du désordre et du crime), quel avenir militaire attend donc la Côte d`Ivoire ? Généralement, les revendications de base sont justifiées, mais elles sont vite récupérées et détournées par des hommes politiques, détracteurs internes et externes du régime. Qui veulent toujours renverser le Président de la République, Laurent Gbagbo. Un entêtement qui rappelle le débarquement de la Baie des Cochons, en avril 1961, à Cuba. Selon l`histoire, la Brigade 2506, formée de " 1400 exilés cubains financés et entraînés par la CIA ", sous la direction des agents Grayston Lynch et William Robertson, est débardée sur la côte sud de Cuba, à la plage Girón, surnommée " Baie des Cochons ". La CIA croit que le débarquement des " rebelles " va retourner la population contre Fidèle Castro. " Or, il n`en est rien, précise un expert, et les forces débarquées sont capturées, alors que le Président Kennedy retire au dernier moment son soutien à l'opération. Deux navires de la marine américaine, venus en support, sont coulés par l'aviation cubaine et neuf personnes sont exécutées suite à cet échec. " Et la cote de popularité de Castro est montée auprès des Cubains. C`est pourquoi la poursuite des mutins de Yamoussoukro et Daoukro devant la justice est une excellente mesure. Dieu sait comment en 1917, chez les Français, les Allemands et les Anglais (comme la mutinerie d'Etaples), les mutineries ont été réprimées. Après l'échec de l'offensive du Chemin des Dames et la mutinerie des hommes, " il y a 629 condamnations à mort et finalement 75 exécutions. " C'est Pétain, " devenu le général en chef des armées françaises à la place de Nivelle ", qui joue la modération. Mais l'armée aura compris que la mutinerie est un jeu dangereux. Les mutineries et autres soulèvements des forces armées, paralysent le processus. Même si l'Accord politique de Ouagadougou ne le stipule pas, puisons dans le passé. Car la résolution 1572 (12 octobre 2004) de l'ONU, avait prévu les sanctions individuelles pour contraindre les signataires de l'Accord à respecter leurs engagements. La réunion du 31 août 2005 du conseil de sécurité de l'ONU, avait brandi "la menace de sanctions individuelles contre les Ivoiriens qui bloquent le processus de paix en Côte d'Ivoire".

Même si nous avons changé de cadre et d'accord, il y a des aspects des résolutions passées qui peuvent servir de bons repères.

Source: Le Temps

Tuesday, November 25, 2008

Côte d'Ivoire: Ces soulèvements qui menacent la paix

La Côte d’Ivoire, qui vit une crise depuis le 19 septembre 2002, peut-elle sortir de cette situation pour s’engager, résolument, sur la voie de la réconciliation et de la paix définitive? L’Accord politique signé le 4 mars 2007 à Ouagadougou par les deux parties belligérantes, sous la facilitation du Président Blaise Compaoré, a convaincu plus d’un de répondre par l’affirmative.

Pour quelque temps, pourrait-on dire. En effet, malgré l’organisation de la Flamme de la paix à Bouaké, fief de l’ex-rébellion, des ex-combattants ne cessent de se soulever, en tirant des coups de feu. La mutinerie de Séguéla et de Vavoua, en mai dernier, à la suite du limogeage du commandant de zone Koné Zakaria, est encore fraîche dans l’esprit de tous les Ivoiriens. Des soldats acquis à la cause de Koné Zakaria, qui a fui la Zone 5, étaient auteurs de tirs légers de mécontentement, pour réclamer son retour.

Et, comme si ces éléments sont abonnés aux manifestations de rue, le 28 juin dernier, ils ont encore organisé des troubles qui se sont, cette fois, soldées par la mort de deux des leurs. Comme en période de guerre, un couvre-feu avait été instauré à Séguéla et à Vavoua, mettant la population dans une situation difficilement supportable. Il n’en fallait pas plus pour que le Premier ministre Soro Guillaume qui, depuis la signature de l’Accord de Ouagadougou, s’était résolument engagé dans la sortie de crise, soit en courroux. Avec prestance, il a envoyé des émissaires, en l’occurrence le ministre Konaté Sidiki, porte-parole des Forces nouvelles, et le général Gueu Michel. Ce dernier a traduit, fidèlement, aux éléments des Forces armées des Forces nouvelles, les consignes du chef du gouvernement, par ailleurs leur secrétaire général : «Qu’aucun coup de feu ne retentisse et qu’aucune goutte de sang ne soit versée dans la zone ».

Les éléments de Koné Zakaria qui s’étaient réfugiés en brousse, craignant les représailles, avaient, ce jour-là, demandé pardon pour l’acte qu’ils venaient de poser. Jurant de ne plus recommencer. Ce que, les messagers de Soro Guillaume accepté, au nom de la paix. La vie y avait repris son cours normal. Le Président de la République est allé saluer ses frères et sœurs de Séguéla et de Vavoua. Le Premier ministre était très fier de l’accueillir de même que les populations sorties massivement tant à Séguéla qu’à Vavoua. Mais, contre toute attente, des éléments ont récidivé. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces soulèvements ne sont pas faits pour booster le processus de paix engagé et devant aboutir à des élections pour lesquelles les opérations d’identification et d’enrôlement sont en cours. En zone centre, nord et ouest (Cno), il n’y a pas qu’à Séguéla et Vavoua que les éléments tirent. A Bouaké, récemment, les soldats démobilisés se sont fait entendre de la manière la plus violente qui soit. Chargé de conduire l’un des programmes de sortie de crise, le secrétaire exécutif du Comité national de pilotage du redéploiement de l’administration (Cnpra), M. Eben-Ezer Guébo Dja, dit souvent : « chaque coup de feu fait régresser la confiance des fonctionnaires redéployés ». Il n’a pas tort. En effet, un fonctionnaire ou agent de l’Etat redéployé est un vecteur de paix, de réconciliation. Les fonctionnaires sont, le plus souvent, utilisés comme des agents de bureau de vote, en Côte d’Ivoire. La guerre est finie. Les coups de feu ne doivent plus résonner. Les Ivoiriens aspirent à une seule chose : la paix.

Source: Fraternite Matin

Côte d'Ivoire: Communiqué de presse de l'état-major des FAFN

Tôt ce matin du lundi 24 novembre 2008, entre 04h 30mn et 05 h 30 mn, des individus armés non identifiés ont tenté de prendre le contrôle de la poudrière du commandement de la zone Fafn de Séguéla et ont par ailleurs libéré des prisonniers. Ces individus ont été repoussés par les éléments Fafn de la zone de Séguéla, mettant ainsi en échec un plan qui visait la récupération d’armes de guerre en vue d’une attaque de plus grande envergure.

Le bilan partiel fait état d’un mort du côté des éléments des Fafn et d’un mort du côté des assaillants. Le ratissage de la ville s’effectue actuellement par des patrouilles et les investigations sont en cours pour établir un bilan complet et savoir les mobiles réels de l’attaque. Néanmoins, le mode d’action de cette attaque laisse penser qu’il s’agirait d’un plan d’attaque généralisé sur les villes de Séguéla, Bouaké et Korhogo. Avec le démarrage effectif de l’enrôlement et de l’identification à Bouaké pour lesquels les populations vouent une attention très particulière, l’on peut dire qu’un autre pas concret et positif vient d’être franchi dans l’irréversibilité du processus de paix dans notre pays. L’état-major des Fafn tient donc à rassurer les populations que des mesures particulières sont prises pour garantir leur sécurité, leur tranquillité et leur quiétude sur l’ensemble des zones. L’état- major des Fafn tient également à mettre en garde tous ceux qui seraient tentés par une telle aventure sans issue. Enfin, les Fafn réaffirment leur attachement indéfectible à l’APO et réitèrent leur engagement dans l’application intégrale dudit accord.

Fait à Bouaké le 24 novembre 2008

Le chef d’état-major des FAFN

Côte d'Ivoire: Les pro Zackaria attaquent Séguéla • Ils voulaient prendre la poudrière

Le chef-lieu de la région du Worodougou a vécu une deuxième attaque après celle du 28 juin 2008. Un couvre-feu instauré de 20h à 5h du matin. Les populations de la ville de Séguéla, capitale de la région du Worodougou, se sont réveillées, hier matin, au son des tirs nourris de kalachnikov. Leurs auteurs, sont des assaillants «non identifiés», indiquent des sources proches des Forces armées des Forces nouvelles. Selon le communiqué de l’état-major des Fafn, transmis à notre rédaction hier après-midi, l’attaque a été déclenchée, hier, à 04h 30 mn et a duré jusqu’à 05h30.

Elle avait pour objectif de «prendre la poudrière du commandement». Les insurgés ont également «libéré des prisonniers». Les tirs ont créé «la confusion», selon une source civile jointe par téléphone, d’autant plus que certains des agresseurs sont retournés dans la brousse. «Les gens qui ont été pris sont en train d’être interrogés et le ratissage se poursuit», a indiqué le préfet de la région du Worodougou, Fofana Ibrahima, joint par téléphone. Le bilan provisoire mentionné dans le communiqué de l’état-major fait état de deux personnes tuées: un assaillant et un élément des Fafn. Cependant, une source, sur le terrain, donne un bilan plus lourd. Dix assaillants tués.

En outre, le directeur de l’hôpital général, Dr Koné Ibrahim, nous a également confié que ses services ont reçu trois soldats blessés qui ont été traités et leur vie n’est pas en danger. Parmi les blessés, tous par balles, deux ont été touchés légèrement à la jambe. La troisième victime a été atteinte à la main et a perdu «l’index». Mais tout s’est «arrangé», a-t-il assuré. Dr Koné précise qu’il n’a aucune information concernant les personnes qui auraient pu être tuées. «Les population, quant à elles, se sont terrées» dans leurs maisons, ont affirmé plusieurs sources sur place. Ce, en dépit des appels des autorités préfectorales les invitant à en sortir.

Marché, commerces et magasins sont restés clos pour la plupart tout comme les services de l’administration publique. «Nous avons eu des rencontres avec le chef de village et l’Imam pour demander aux gens de vaquer librement à leurs occupations. Mais par peur, ils sont restés chez eux». Le préfet dit ne pas en connaître les raisons de cette autre attaque.


Les habitants de Séguéla ont vécu, depuis hier, de 20h à 5h ce matin, un couvre-feu. Il restera en vigueur jusqu’à la normalisation de la situation, a affirmé le délégué des Forces nouvelles à Séguéla, M. Bakayoko. Le temps de sécuriser la ville à travers des patrouilles et le ratissage.


Le commandant de la zone 5 (Séguéla) et chef d’état-major adjoint des Fafn, le commandant Ouattara Issiaka dit Wattao n’a pu être joint par téléphone en dépit de toutes les tentatives. Un de ses proches ayant confié qu’il est très occupé. En réalité, il est en déplacement à Bouaké et ses collaborateurs qui ont résisté à l’agression, préparent son retour. Même si le communiqué de l’état-major des Fafn ne donne ni l’origine de l’attaque ni les auteurs, le lien est très vite établi avec l’ex-com’zone, Koné Zackaria, relevé de ses fonctions le 18 mai pour «désertion». Au regard des actes posés par les insurgés, notamment la libération de prisonniers et la tentative de prise de la poudrière.

Source: Fraternité Matin

Côte d'Ivoire: Pour réclamer des paiements d'arriérée: Des soldats manifestent

Les brigades mixtes issues du Centre de commandement intégré (CCI), comprenant des soldats loyalistes et de l’ex rébellion, ont bloqué depuis lundi matin les corridors donnant accès aux principales villes du pays, réclamant le paiement de trois mois d’arriéré de prime alimentaire et onze mois de prime spéciale, a appris Apa de source militaire dans la capitale économique ivoirienne.

La prime alimentaire mensuelle est de 60 000 FCFA et cette dite spéciale s’élève à 125 000 FCFA. Les brigades en grève sont celles de Bonoufla à 28 km de Daloa, de Zéalé entre Danané et Zouan Hounien (Ouest) et de N’gattadolikro (Centre) à environ 70 km au nord de Yamoussoukro.

Les soldats de la brigade mixte de N’gattadolikro au nombre de 60, ont fermé l’accès à la ville de Tiébissou qui ouvre sur Yamoussoukro, la capitale politique et administrative du pays. De l’autre côté, la route donnant accès à la ville de Bouaké, le quartier général de l’ex rébellion est également bloquée. « La brigade de N’gattadolikro est fermée jusqu’à nouvel ordre » a précisé un manifestant joint par APA au téléphone. La brigade de Bonoufla, forte de 20 soldats loyalistes et rebelles a bloqué pour sa part l’accès à la ville de Daloa, la plus grande agglomération du Centre ouest et de Séguéla (Nord Est). Les soldats postés à Zéalé (Ouest), au nombre de 60 ont quant à eux bloqué l’accès des villes de Danané et Zouan Hounien non loin de la frontière ivoiro-libérienne.

Le CCI est l’organe créé par l’accord de Ouagadougou qui a en charge d’organiser la fusion des Forces de défense et sécurités (FDS, loyalistes), et des Forces armées de Forces nouvelles (FAFN, rébellion). Il doit également mettre en place le programme de désarmement, démobilisation et de réinsertion.

Commandé par le colonel Nicolas Kouakou (FDS) secondé par le lieutenant-colonel Karim Ouattara (FAFN), le CCI organise des unités mixtes FDS-FAFN qui surveillent les opérations d’identification des populations en vue de l’établissement des listes électorales. Sa mission est aussi de veiller à la libre circulation des personnes sur toute l’étendue du territoire ivoirien après la suppression de la zone de confiance.

Source: APA

Monday, November 24, 2008

Military reform a must in coup-prone Guinea-Bissau

The latest botched coup attempt in Guinea-Bissau shows the urgent need to reform its unruly armed forces and counter the corrupting influence of drug-trafficking on its government and military.

Senegal's president, Abdoulaye Wade, whose country has sent troops in the past to restore security in its small, poor West African neighbour, is appealing for more international support for reforms to strengthen Guinea-Bissau's fragile democracy.

Early on Sunday, renegade soldiers attacked the Bissau home of President Joao Bernardo "Nino" Vieira with machine guns and rocket-propelled grenades, killing one guard and wounding another. But they failed to kill or overthrow the head of state.

Nevertheless, the assault highlighted the fragility of the former Portuguese colony a week after it held parliamentary elections donors had hoped would mark a break from a past of coups, mutinies and uprisings since independence in 1974.

No one claimed responsibility for the attack, but security forces are hunting for a marine sergeant, the nephew of one of Vieira's political rivals, former president Koumba Yala. Yala had rejected the results of the Nov. 16 elections as rigged.

At least five other soldiers have already been arrested.

Wade and regional security and anti-narcotics experts said the attack, while foiled by loyalist troops, underlined the need to move ahead quickly with internationally-backed reforms of Guinea-Bissau's military, both to reduce its bloated size and to boost its capacity to fight criminal drug-trafficking gangs.

"This is the key to stability and development ... investment and development cannot be held hostage by this kind of insecurity," Antonio Mazzitelli, head of the regional bureau of the U.N. Office on Drugs and Crime (UNODC), told Reuters.

In recent years, UNODC has focused world attention on the risk of Guinea-Bissau turning into a lawless "narco-state" as a result of Colombian cocaine-traffickers using its territory to smuggle tonnes of drugs from Latin America to Europe.

The cocaine barons have sought to set up storage and transit depots on the creeks and islands of what has been dubbed West Arica's "Coke Coast", using flotillas of planes, boats, vehicles and human "mules" to then transport the drugs on to Europe.

"The traffickers want their men in the government and the army, and so this country is too weak ... it's under attack from several sides," Senegal's Wade told Radio France International.

"RETIREMENT MEANS POVERTY"

On Friday, electoral officials announced that the former ruling African Party for the Independence of Guinea-Bissau and Cape Verde (PAIGC) had won 67 of 100 National Assembly seats in the Nov. 16 polls, praised by observers as calm and orderly.

Former President Yala, who rejected the election results and faces criminal charges for publicly accusing Vieira of involvement in drug-trafficking, heads the Social Renewal Party (PRS), which came second with 28 seats.

Yala is from the Balante ethnic group, which dominates the military, and civil society organisations have accused leading political figures and Balante military chiefs of using soldiers as personal militias, including to protect drug smuggling.

Senegal's Wade said Guinea-Bissau, with just 1.6 million inhabitants, was also still awash with weapons and combatants left over from a brief but bloody 1998/99 civil war.

These weapon stocks and the swollen, ill-disciplined military needed to be cut back, Wade said. "If the international community agrees, we can put in place an anti-drugs mechanism and help this country reduce its army," he added.

A Spanish army general is already leading a European Union mission to try to downsize and domesticate Guinea-Bissau's fractious military, the remnants of a once proud guerrilla army that liberated the nation from Portuguese rule in a bush war.

But since independence, the army has badly tarnished its own image with a series of bloody coups and mutinies, a civil war and a 2004 revolt that killed its commander.

A U.N.-funded census this year revealed an armed forces top-heavy with officers -- more than 3,000 out of a total 4,500 members -- and also ageing, with hundreds in their 60s.

Many of these old soldiers, some of them senior commanders, fiercely resist the idea of retiring from a profession that gives them a home and meal in a country prostrated by poverty.

"The soldiers don't want retirement, because retirement in Guinea-Bissau means poverty," one local journalist said.

UNODC's Mazzitelli said the planned security reform initiative included the proposal of a pension fund to provide a subsidy to those soldiers who would be laid off from the ranks.

Wade said Guinea-Bissau also had to be clear about what kind of security forces it needed, and about their mission.

"A country like that needs police forces ... it doesn't need an army equipped with rockets and who knows what. To make war on whom?" the Senegalese president said.

Senegalese troops had previously intervened in support of Vieira in the 1998/99 civil war which eventually overthrew him after nearly two decades in power. Rival Yala took over after winning a presidential election in early 2000 but was himself deposed in a coup three years later.

Source: Reuters

Guinée-Bissau: Nouvelle convulsion

Qui est derrière les mutins bissau-guinéens de la nuit de samedi à hier ? Pour le moment, le regard ne peut se porter vers les partisans du président Joao Bernardo « Nino » Vieira. Encore moins vers le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (Paigc) ou son chef Carlos Gomez. Cette formation a remporté les législatives d’il y a une dizaine de jours et va, en toute logique, former le nouveau gouvernement.

L’ancien président Kumba Yalla que Vieira avait menacé de poursuites judiciaires pour l’avoir mis en cause, pendant la campagne électorale, dans le trafic de stupéfiants ? Le chef des armées, le général Tag Nagme Nawaye, de l’ethnie balante comme lui, s’est montré jusqu’ici un farouche républicain. Des consultations qui se sont déroulées dans le calme et la transparence, avec une participation massive des électeurs (82 %). Et le chef de l’Etat s’était placé au-dessus de la mêlée. Les résultats de la présidentielle de 2005, eux, avaient été vivement rejetés par ce parti et par son candidat, Malam Bacai Sanha. Cela avait entraîné une crise et Dakar avait été même saisi pour sa résolution.

Mutinerie ou vraie tentative de coup d’Etat ? C’est peut-être du pareil au même, tant nous sommes habitués, en Afrique, à voir la première se transformer en pronunciamiento, la marche d’une poignée de soldats réclamant leur solde se terminant par leur installation au palais présidentiel. Mais ces récents événements ne sont pas tellement surprenants. Ils ont été précédés, ces derniers mois, de l’annonce de complots avortés. Rappelons-nous seulement l’arrestation du commandant de la Marine, le contre-amiral Americo Bu Na Tchute, son évasion mystérieuse vers la Gambie. Ces convulsions répétées que connaît le pays soulignent, à l’évidence, le fait que la Guinée-Bissau est malade de son armée pléthorique. Celle-ci est un mammouth né dans la période héroïque de la lutte contre le joug colonial de Salazar, puis de Caetano. Bon nombre de ses éléments sont sans doute convaincus que le pouvoir est toujours au bout du fusil. D’autres, qu’il n’y a pas de vie sans l’uniforme et la Kalachnikov. D’où le défi que s’est lancé Nino Vieira, à son retour aux commandes, de dégraisser le monstre et qui est resté vain.

A cette plaie se sont ajoutées d’autres, aussi sérieuses. La corruption a favorisé le développement du trafic de drogues dures. La Cedeao et la communauté internationale s’en sont inquiétées. Elles ont noté que toute la sous-région était devenue le relais de prédilection des cartels sud-américains dans leurs opérations vers l’Europe. Que cela ne pouvait que créer l’insécurité et fragiliser les Etats.

« L’évasion » de narcotrafiquants vénézuéliens, après leur détention et leur mise en liberté provisoire, il y a quelques mois, était déjà une preuve de la déliquescence de l’Etat. Avec l’aide de l’Onu et de pays amis la Guinée-Bissau a entrepris de réorganiser la surveillance de son espace aérien et de sa zone maritime. Elle doit également assainir ses finances et lutter contre la pauvreté, d’autant que la noix de cajou reste son principal produit d’exportation.

Réconciliée avec elle-même et si elle parvient à réaliser l’Etat de droit, elle sera un gage de la stabilité de tous ses voisins. Nino Vieira le sait-il a donc prévenu le président Abdoulaye Wade de la mutinerie qui se déroulait sous ses fenêtres. Le chef de l’Etat sénégalais a, de son côté, envoyé des troupes à la frontière sud. Un soutien de la rébellion du Mfdc aux mutins pourrait remettre la Cedeao face à la situation qu’elle a connue avec le coup de force du général Ansumane Mané, en juin 1998 et ruiner les efforts réalisés pour la paix en Casamance.

Il reste que tous les militaires et politiciens bissau-guinéens séduits par les sirènes de l’aventurisme doivent se rappeler que l’Ua, la Cedeao et la communauté internationale ne tolèrent plus les transitions politiques par les armes. La page des coups d’Etat en Afrique doit être tournée, pour de bon.

Source: Le Soleil

Sunday, November 23, 2008

Guinée-Bissau: Tirs contre la résidence du président Nino

Au lendemain de législatives qui ont été largement remportées par l'ancien parti unique, le PAIGC, des soldats ont tiré contre la résidence du président Joao Bernardo « Nino » Vieira dans la nuit de samedi à dimanche, à l'arme lourde et à l'arme automatique. Le président sénégalais Abdoulaye Wade a lancé un appel aux mutins pour qu'ils rentrent dans leurs casernes. La situation serait redevenue calme. Ces événements surviennent alors que le pays attend toujours la formation d'un gouvernement après la large victoire de l'ex-parti unique, le PAIGC (le Parti pour l'indépendance de la Guinée-Bissau) aux législatives de la semaine dernière. La Guinée-Bissau a connu une dizaine de coups d'Etat miltaires depuis son indépendance, en 1974.

Les autorités affirment que la situation est maintenant sous contrôle, mais ce sont bien des tirs à l'arme lourde et à l'arme légère qui ont été entendus cette nuit aux alentours de la résidence du chef de l'Etat bissau-guinéen Joao Bernardo Vieira « Nino » Vieira, qui a eu un contact téléphonique dans la nuit avec le président sénégalais Abdoulaye Wade et qui lui a expliqué que des militaires tiraient sur sa résidence.

Le président sénégalais lui a proposé de le faire exfiltrer, proposition refusée par Vieira.

« On attend un gouvernement, on n'attend pas la guerre » indiquait au milieu de la nuit un habitant joint par RFI. Ces tirs se produisent en effet, une semaine après une élection législative qui s'est déroulée dans le calme et qui a donné la victoire à l'ancien parti unique, le PAIGC, dirigé par Carlos Gomez junior.

Des tensions se sont manifestées peu après l'annonce des résultats provisoires autour de la personne de Kumba Yala, le chef du PRS, le Parti de la rénovation sociale. Le procureur général a en effet demandé à l'entendre sur des accusations qu'il avait lancées contre le chef de l'Etat.

Ces tensions sont-elles liées à la mutinerie de cette nuit? Difficile à dire avec certitude pour l'instant.

Source: RFI

Saturday, November 22, 2008

Côte d'Ivoire: Gbagbo hier aux policiers a l'Ecole de Police: “Je ne veux plus de voleurs, de bandits et racketteurs dans vos rangs”

2130 élèves Sous-officiers de Police ont reçu hier, leurs épaulettes de leur parrain le Président de la République, après 12 mois de formation. Le chef de l’Etat a profité de cette cérémonie pour leur demander de rayer le racket, le banditisme et le vol de leur rang. Le Président de la République, Laurent Gbagbo ne veut plus voir au sein de la Police nationale, de voleurs, de racketteurs et de bandits, comme c`est le cas ces dernières années.

Il a déclaré la guerre à ceux-ci, hier, à l`occasion de la sortie officielle et remise d`épaulettes des 2085 élèves Sous-Officiers de la promotion 2007-2008, dont il était le Parrain. Il n`a pas porté de gants pour le dire devant tous les grands Commandements de corps et du Chef d`Etat-Major des FANCI, le Général Philippe Mangou. Pour lui, le Policier ne doit pas être l`objet de ricanement des civils. Mais, plutôt, un agent dont sa présence réconforte, ceux, grâce à qui, il est payé. " Je ne veux plus entendre parler de racket, de vols et de banditisme en votre sein ", a lâché du haut de la tribune, Laurent Gbagbo, face à des agents qui ont souillé le corps.

A cause de certains actes ignobles posés par des éléments. Pour le chef de l`Etat, son rôle est de nommer les gens pour qu`ils travaillent. " Mon rôle, c`est de vous nommer pour exécuter des tâches précises. C`est à vous de travailler. Je ne peux pas le faire à votre place ", a dit le Président de la République. Qui s`étonne, de constater au cours de certaines de ses balades d`inspections des agents de police en plein sommeil à des endroits stratégiques. Où, à tout moment, le danger peut survenir. C`est pourquoi, il leur a demandé d`être vigilants. Car, ce corps est fait pour donner sa vie. “Votre rôle est de nettoyer les caniveaux de la République. Parce que, vous n`êtes pas des fonctionnaires. Celui qui ne veut plus faire de la Police doit rendre son arme. Parce que, en choisissant ce corps de métier, tu sais que tu peux mourir", a fait savoir le Président de la République.

S`adressant aux 2130 élèves Sous-Officiers qui portent le nom du Sergent de Police Adahé Koffi Edouard, tombé au champ d`honneur le 16 février dernier, dans les environs de la rue des jardins, aux Deux-Plateaux, le Président de la République a dit à ses filleuls de respecter la mémoire de ce dernier. Il les a invités à refuser la magouille, le gain facile en décidant eux-mêmes de choisir leur poste d`affectation, comme le faisaient, certains de leurs devanciers. Qui préfèrent les services du Trésor, le poste de Noé et bien d`autres endroits qui pourraient leur rapporter le “gros lot”. N`allez pas, a-t-il dit, négocier les carrefours et autres endroits juteux. Je veux des policiers exemplaires. Mettez haut le drapeau de la Côte d`Ivoire. Il faut que les populations des quartiers aient confiance en vous. Ne soyez pas leurs ennemis ", a indiqué le Président de la République. Avant d`ajouter qu`il ne tolérera pas leurs mauvais gestes et agissements qui porteraient atteintes aux populations. " Je serai sans pitié avec ceux d`entre vous qui vont voler. Parce que, votre rôle est de lutter contre les voleurs ", a-t-il dit. Avant de remettre les épaulettes à ses filleuls après 12 mois de dure formation, le chef de l`Etat a annoncé de grandes réformes dans ce corps qu`il souhaite propre et utile pour la société, répondant ainsi aux doléances du ministre de l`Intérieur, qui souhaite une police forte, scientifique et de renseignements.

A ce sujet, le Président entend créer dans un futur proche, un grand service de renseignements généraux, coupant court au débat et querelles intestines qui se font autour de l`ANSI. Il entend également équiper tous les services de Police tant à Abidjan, qu`à l`intérieur du pays. A noter qu`au cours de cette cérémonie, 250 Officiers, Sous-Officiers, ainsi que le personnel civil ont été décorés dans plusieurs ordres de la République de Côte d`Ivoire, par le Président Laurent Gbagbo.


Source: Le Temps

Monday, November 17, 2008

Côte d'Ivoire: trois officiers inculpés pour "incitation à la révolte"

Trois officiers supérieurs de l`armée de Côte d'Ivoire (Fanci) ont été inculpés lundi à Abidjan pour "incitation à la révolte" et "complicité de vols d`armes" puis placés sous mandat de dépôt, a-t-on appris auprès du parquet militaire.

Ces trois officiers, déjà en détention provisoire depuis plus d`un mois à la Maison d'arrêt militaire d'Abidjan (Mama), ont été inculpés par un juge d'instruction du tribunal militaire.

Leur identité n`a pas été dévoilée mais la presse ivoirienne avait évoqué l'arrestation du lieutenant-colonel Lanciné Fofana, du colonel Moustapha Chérif et du commandant Doulaye Sékongo, tous officiers à l`état-major à Abidjan.

L'épouse de Lanciné Fofana avait confirmé à l'époque à l`AFP l'arrestation de son mari tout en démentant vigoureusement les accusations portées à l'encontre de celui-ci, qui était responsable du musée de l'armée à Abidjan.

L'inculpation pour "vol" serait liée à la disparition d'armes à la poudrière de Yamoussoukro (centre), tandis que l'"incitation à la révolte" serait liée au soulèvement fin septembre d'une centaine de soldats cantonnés à Yamoussoukro et Daoukro (centre).

Ces militaires - 100 soldats et 4 sous-officiers - réclamaient des primes de guerre, baptisées "haut-les-coeurs", promises pendant le conflit qui a éclaté en septembre 2002 après la tentative de coup d'Etat d'une rébellion dans le nord du pays.

Les 104 militaires devraient d`ailleurs être jugés à partir de mardi par le tribunal militaire d'Abidjan.

Les forces de défense et de sécurité (FDS, loyales au président Laurent
Gbagbo), connaissent régulièrement des soubresauts en raison de reliquats non-payés.

Source: AFP

Saturday, November 15, 2008

Nigeria: l'armée vivement critiquée pour des violences contre la population

Filmé par des témoins et diffusé sur internet, un récent passage à tabac d'une jeune conductrice par des hommes de la marine nationale car elle avait ralenti leur convoi dans Lagos a suscité une vague de colère et de protestations dans le pays.

Longtemps aux mains des militaires, le pays le plus peuplé d'Afrique - 140 millions d'habitants - a renoué avec les régimes civils depuis 1999, mais une décennie n'a pas suffi à effacer la "mentalité de garnison" qui prévaut encore, selon des observateurs.

Une nouvelle affaire gênante pour l'armée a ainsi éclaté le 3 novembre, lorsque Uzoma Okere, 27 ans, a été tabassée puis partiellement dénudée par une demi-douzaine d'hommes encadrant le contre-amiral Harry Aroundade, dans un quartier résidentiel privilégié de Lagos, en plein jour.

"La circulation était très dense et les hommes de la marine voulaient que je libère la voie juste parce qu'ils voulaient passer", a-t-elle expliqué dans un entretien avec l'AFP.

Impatients, les militaires l'ont sortie de force de son véhicule. Coupée au visage, lacérée par des coups de fouets sur les bras et le torse, la jeune femme dit avoir reçu des soins hospitaliers à trois reprises. Elle a intenté une action en justice contre la marine.

L'attaque, qui a été filmée par des témoins puis diffusée sur internet et à la télévision, a provoqué la colère de nombreux Nigérians -- gens de la rue, organisations de défense des droits civiques et des droits des femmes, éditorialistes -- réclamant des sanctions.

"Dès que l'histoire est sortie", le président Umaru Yar'Adua "a demandé au chef de l'état-major de mener une enquête et de lui faire un rapport", a indiqué à l'AFP le porte-parole présidentiel, Olusegun Adeniyi.

Le Parlement a de son côté estimé qu'il s'agissait d'une affaire de dimension nationale qu'il fallait traiter de façon urgente.

Les habitants de Lagos sont habitués à céder le passage à des convois encadrés par des hommes en armes, sirènes hurlantes, transportant des responsables politiques, militaires ou encore des hommes d'affaires, nigérians ou étrangers.

Mais la brutalité du récent épisode a été largement condamnée.

Tandis que l'éditorialiste du quotidien The Tribune a comparé les assaillants à des "bêtes sauvages", Mashood Erubami, directeur du centre de recherche et de développement sur les Droits de l'homme, basé à Ibadan (sud) a rappelé que "les forces en uniforme doivent protéger la nation (...) pas être violentes à l'encontre des gens qu'elles doivent protéger".

Le principal parti d'opposition, Action Congress, a jugé l'attaque "barbare, scandaleuse et inacceptable" et le journal Guardian a regretté que "l'image du Nigeria (soit) de nouveau ternie".

Dans un récent rapport, Amnesty International a dénoncé "la culture bien ancrée d'impunité des violations des droits de l'homme commises par la police et les forces de sécurité".

En 2008, une autre automobiliste a été agressée car elle n'avait pas cédé à temps le passage au convoi d'un gouverneur, à Lagos, et en 2007, un motard a été tué par balles par un officier de la marine qui lui reprochait de l'empêcher de circuler, selon les médias.

"Malheureusement, de tels incidents sont communs au Nigeria", a noté le Guardian. "Une mentalité de garnison, selon le journal, est omniprésente dans le pays et les hommes en uniformes n'ont pas appris à s'adapter à la démocratie".

Source: AFP

Friday, November 7, 2008

Niger: un nouveau statut pour le personnel militaire et de la gendarmerie nationale

Le conseil des ministres du Niger, réuni jeudi sous la président Mamadou Tandja, a adopté un projet de loi portant statut du personnel militaire des forces armées nigériennes et de la gendarmerie nationale.

Ce projet de loi se propose de corriger les lacunes d'une ordonnance de 1999 qui, après dix ans mise en application, comporte des insuffisances.

Les principales modifications apportées visent à rehausser les limites d'âge du personnel militaire pour capitaliser l'expérience, en évitant ainsi la mise en retraite à bas âge, souligne le communiqué du gouvernement.

A la gendarmerie nationale, les proportions d'officiers, de sous-officiers et de gendarmes ont été revues à la hausse pour les corps de deux premiers et à la baisse pour le corps des gendarmes.

Au niveau du recrutement, une opportunité de servir les forces armées nigériennes est donnée aux élèves enfants de troupe titulaires du baccalauréat.

En ce qui concerne l'avancement, des diplômes spécifiques sont désormais requis pour la promotion au grade de lieutenant-colonel et de colonel, précise le communiqué.

Source: Xinhua

Thursday, November 6, 2008

Togo: Des officiers et sous-officiers des FAT renforcent leurs capacités à Temedja

Une trentaine d’officiers et sous-officiers issus des différents corps des Forces Armées Togolaises (FAT) ont participé les 29 et 30 octobre à Témédja dans la préfecture de l’Amou, à un atelier de renforcement des capacités sur le cadre légal d’intervention de l’armée dans un contexte démocratique.

Organisé par le Centre Régional des Nations Unies pour la Paix et le Désarmement en Afrique (UNREC), en partenariat avec l’Etatmajor général des FAT, le HCDH, l’ONUSIDA et le CIRC et avec l’appuide la France cet atelier s’inscrit dans le cadre des activités décentralisées du Programme de Réforme du Secteur de la Sécurité en Afrique (ASSEREP). Il a pour finalité la promotion et l’instauration de la gouvernance démocratique au sein des institutions de défense et de sécurité des pays africains en situation de conflit ouvert, de post-conflit ou de paix relative.

La rencontre de Témédja a permis d’édifier davantage les participants sur leur rôle dans l’ordre institutionnel et constitutionnel de l’Etat, de renforcer leurs connaissances sur le cadre constitutionnel de leur intervention à l’intérieur de l’Etat et de consolider la place des FAT dans la promotion et la gestion de bonne gouvernance démocratique.

Il s’agit à terme de contribuer à la professionnalisation et à la modernisation des FAT afin de les familiariser avec les règles de conduite conventionnelles. Au cours des échanges, les délégués ont écouté des communications portant notamment sur la place de l’armée dans l’ordre institutionnel en démocratie et ses missions en période de paix, les rapports entre les forces armées et les forces de police et de sécurité, les forces armées et les modalités de recours à la force.

Le préfet d’Amou, Allagbé Bayédjè, le représentant de la directrice de l’UNREC, Agbokla Kossi Mawuli et le représentant du chef d’Etat-major général des FAT, le capitaine de Vaisseau Amétsipé Yawo ont assisté à la rencontre qui s’est achevée par la remise de diplôme aux participants.

Source: TV Togolaise