Tuesday, September 21, 2010

Somalie: faute de salaires et de nourriture les troupes régulières font défection

Pendant l'offensive du ramadan par les shabab à Mogadiscio, de nombreuses positions ont été abandonnées par les troupes du gouvernement de transition. Les islamistes modérés d'al-Sunnah, alliés de l'armée gouvernementale, ont également délaissé certaines zones. L’absence de salaires, ou au mieux, une solde irrégulière, explique ces défections.

Ahmed a 44 ans. Il combat depuis deux ans au côté du gouvernement de transition. Il est actuellement positionné dans le quartier de Bondere, tout près de la Villa Somalia, qui pendant l’offensive des shebbab a été une cible privilégiée. « Notre gouvernement a fait beaucoup d’erreurs. On a été obligé de se retirer de beaucoup de nos positions. Le vrai problème, c’est qu’il faudrait qu’on touche nos salaires ».

Les 100 dollars qu’il serait censé recevoir tous les mois, il ne les a touchés qu’à trois reprises depuis un an. Ahmed se sent vieux. Il voudrait arrêter de se battre « Je voudrais changer de profession. Par exemple, devenir commerçant comme mon frère. Je me sens vieux… Je voudrais me marier, avoir une vie normale ».

L'Amisom contrainte de combler les vides

Le colonel Abdulaye Osmane Agey, ancien officier sous Siad Barré, ne cache pas que cette question des salaires est une des clefs du problème : « Les soldats ne reçoivent pas de salaires, pas assez de nourriture. C’est vraiment le problème. Ils ne sont pas assez nombreux, ils ne sont pas organisés, certains rentrent chez eux. Ils abandonnent les lignes et l’ennemi attaque ».

Le colonel et ses hommes tiennent l’une des positions les plus à l’ouest de la ville, avec la Mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom). Un partenariat plutôt rare à Mogadiscio, où les troupes de l’Amisom ont été contraintes de combler les vides laissés par les troupes gouvernementales durant l’offensive du mois dernier.

Source: RFI (19/09/2010)

Sunday, September 12, 2010

Comores: Arrestation et limogeage du chef d’état-major de l’armée

Le général Salimou Amiri a été mis en cause par la justice comorienne pour son rôle présumé dans l'assassinat d'un haut gradé en juin dernier. Il a été arrêté mardi 31 août 2010 et placé en résidence surveillée.

La situation reste calme à Moroni, au lendemain du renvoi du chef d'Etat major de l'armée. Il n’y a pas de déploiement militaire exceptionnel, selon le correspondant de l'AFP sur place.

Le général Salimou Amiri s'était rendu mardi matin au Tribunal de Moroni pour y être entendu dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat du colonel Ayoumba Combo il y a trois mois. C’est à l’issue de son audition qu’il s'est vu signifié son inculpation et son placement en résidence surveillée. Dans un premier temps, le général Amiri a refusé d'être mis aux arrêts et s'est réfugié dans une école militaire mais pas pour longtemps. Il a fini par accepter la décision de la justice, une reddition en quelque sorte. Ce qui pour l’instant fait éviter au pays une nouvelle crise.

Selon des témoins joints à Moroni par RFI, la situation est normale dans la capitale de l’Union des Comores. Le ministère de la Défense avait annoncé mardi avoir placé les forces de sécurité en «alerte maximum ». Des militaires ont même été déployés dans la nuit de mardi à mercredi devant l’entrée du quartier général de l’armée. Ce dispositif semble avoir été retiré ce mercredi matin.

L’inculpation du général Amiri pour « complicité d’assassinat » intervient après plusieurs mois de tensions entre le pouvoir du président Ahmed Abdallah Sambi et l’armée. Mais le limogeage du général Salimou Amiri et son remplacement par Gamil Soilihi Abdallah semblent pour l’instant avoir été acceptés. La nomination du capitaine Soilihi Abadallah à la tête de l’état-major lui a valu au passage une promotion. L’armée comorienne qui compte environ 2000 hommes est désormais dirigée par un lieutenant-colonel.

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Source: RFI (01/09/2010)

Guinée-Bissau: Restructuration de l’armée - Le Brésil vole au secours de Malam Bacaï Sanha

Le Brésil promet d’entraîner les militaires bissau-guinéens dans le cadre de l’application de la politique de réforme du secteur de la défense et des forces de sécurité. L’annonce a été faite, la semaine dernière à Rio de Janeiro, par le président brésilien, Luiz Inacio Lula Da Silva. C’était lors d’une visite de travail de quelques jours que le président Malam Bacaï Sanha effectuait dans ce pays ami de la Guinée-Bissau.

Le président bissau-guinéen, Malam Bacaï Sanha, peut aujourd’hui pousser un ouf de soulagement. Après la décision de l’Union européenne de suspendre l’aide financière pour la réforme de l’armée et de la police, le Brésil a décidé de voler à son secours. Brasilia va assurer la formation des militaires bissau-guinéens dans le cadre de la solidarité entre membres de la Communauté des pays de langues portugaises (Cplp). L’annonce a été faite la semaine dernière à Rio de Janeiro, par le président brésilien, Luiz Inacio Lula Da Silva, qui recevait son homologue bissau-guinéen, a indiqué dimanche une source militaire jointe à Bissau. La décision a été globalement bien accueillie à Bissau où le Brésil jouit d’une grande estime. ‘Le Brésil s’engage non seulement à entraîner les forces armées bissau-guinéennes dans le cadre de la politique de modernisation de l’armée, initiée par le gouvernement, mais aussi à envoyer des officiers pour participer à l’opération de maintien de la paix en Guinée-Bissau’, déclare à ce propos notre interlocuteur.

Le président Malam Bacaï Sanha ne pouvait pas en tout cas espérer mieux. Cette promesse du chef de l’Etat brésilien a aussi suscité un grand soulagement dans le pays, notamment chez les populations exaspérées par plus de trois décennies d’instabilité politique chronique et de violences aveugles commises par l’armée. Une mission technique militaire brésilienne se rendra très prochainement à Bissau pour évaluer les besoins de l’armée et de la police bissau-guinéennes en matière de formation. ‘Cette mission aura pour principale tâche l’entraînement des troupes bissau-guinéennes en vue de leur professionnalisation. Ce qui permettra à notre pays d’avoir une armée efficace, républicaine et garante de la paix et de la stabilité nationale tout en participant au développement économique et social du pays’, précise notre source.

Le projet de réforme de l’armée vise, en fait, un triple objectif: réduction des effectifs de l’armée jugés pléthoriques par les bailleurs de fonds de la Guinée-Bissau; assurer une formation sur le rôle fondamental de l’armée pour garantir la paix et la stabilité nationale; et impliquer des militaires dans des projets de développement. L’armée se verra ainsi confier des tâches portant sur la construction d’infrastructures d’intérêt public comme les ponts, les citernes d’eau, le forage des puits en milieu rural et la modernisation des casernes militaires, entre autres. La police, qui constitue un maillon essentiel dans le maintien de la paix sociale et la cohésion nationale, sera également soumise à un dégraissage. Elle recevra une formation axée sur le respect des droits de l’homme. Pour ce faire, le Brésil, qui dirige déjà la mission de maintien de la paix des Nations unies en Guinée-Bissau, va construire un centre de formation pour l’armée et la police à Bissau.

Il faut dire que le Brésil est considéré comme un partenaire fiable par la Guinée-Bissau. Certes, les échanges commerciaux entre les deux pays sont encore en deçà des espérances des deux parties, mais il n’en demeure pas moins que les deux gouvernements entretiennent d’excellentes relations notamment au niveau du Cplp. Plus de 1 200 étudiants bissau-guinéens ont été formés au cours de ces dernières années dans des universités brésiliennes alors que des centaines d’autres ont obtenu leurs diplômes au centre de formation professionnelle brésilien à Bissau. Des compagnies pétrolières brésiliennes ont également obtenu des contrats pour la prospection du pétrole offshore en Guinée-Bissau.

LA CEDEAO VA DÉPLOYER 600 SOLDATS EN GUINEE-BISSAU: Un sommet spécial des chefs d’Etat prévu en septembre

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) envisage de déployer environ 600 militaires en Guinée-Bissau dans le cadre de la stabilisation du pays réclamée par le président Malam Bacaï Sanha et le Conseil national de la défense. Une réunion des chefs d’Etat des pays membres de la Cedeao se tiendra au mois de septembre prochain pour définir les modalités de ce déploiement. L’annonce a été faite récemment par le président en exercice de la Communauté, le chef de l’Etat nigérian, Jonathan Goodluck, lors d’une visite du président Abdoulaye Wade à Abuja au Nigéria.

Il faut dire que le gouvernement du Premier ministre, Carlos Gomis Junior, s’était senti quelque peu abandonner par la Communauté internationale après la décision de l’Union européenne de suspendre son aide destinée à la réforme de l’armée. Les Etats-unis lui avaient emboîté le pas pour protester contre la confirmation de l’actuel chef d’état-major général des forces armées, le colonel Antonio Indjai par le président Sanha. Les capitales occidentales refusent de cautionner l’arrestation arbitraire de l’ancien patron de l’armée, le général José Zamora Induta et le colonel Samba Djalo, ex-responsable des services de renseignements d’Etat par le colonel Indjai.

Le retour dans l’armée de l’ex-chef d’état de la marine, le Capitaine de frégate, Americo Bubo Na Tchut, poursuivi par la justice bissau-guinéenne pour tentative de coup d’Etat contre le défunt président Joao Bernardo Nino Vieira et d’implication dans le trafic de drogue en provenance d’Amérique Latine, est perçu par les chancelleries occidentales comme une provocation.

Par Mamadou Aliou DIALLO

Source: Walf Fadjri (01/09/2010)

Burundi: Une nouvelle rébellion refait surface

Un policier et quatre civils ont été tués dans la nuit du 10 au 11 septembre 2010 dans le nord et le centre du Burundi lors de deux incidents attribués par les autorités à « des bandits non identifiés ». Ces actes de violence surviennent alors que des rumeurs persistantes font état de la résurgence d'une nouvelle rébellion.

Cette fois, ces groupes armés non identifiés ont frappé dans deux localités, dans les provinces de Kayanza dans le nord du Burundi, et dans la province de Gitega au centre. Le bilan est lourd : 5 morts, dont un policier, et 4 blessés.

Depuis fin mai 2010 et la contestation du processus électoral, les attaques de villages, les assassinats ciblés et autres embuscades se sont multipliés alors que plusieurs opposants dont le leader des ex-rebelles des FNL (Forces nationales de libération du Burundi), Agathon Rwasa sont rentrés dans la clandestinité.

Tout aussi inquiétant, l’on parle de policiers et de soldats qui auraient déserté pour rejoindre le maquis et depuis une semaine, un des anciens chefs militaires des FNL qui avait intégré l’armée régulière burundaise manque officiellement à l’appel. Il aurait été blessé alors qu’il tentait lui aussi de rejoindre le maquis.

De plus en plus de Burundais sont aujourd’hui convaincus que même s’il n’y a pas eu de revendication officielle jusqu’ici, une nouvelle rebellion est en voie de se reformer dans les marais de l’ouest et dans la forêt de Kibira au nord, malgré les démentis répétés des autorités politiques et militaires qui assurent qu’il s’agit de: « groupes de bandits non identifiés qu’ils sont en train de combattre ».

Source: RFI (12/09/2010)

Guinée-Bissau: la réforme de l’armée à la croisée des chemins

De la Guinée-Bissau, il est rarement question dans les médias. Et lorsqu’on en parle, c’est plus souvent pour les mauvaises raisons: troubles au sein de l’armée, coups d’État, assassinats politiques, hausse du trafic de drogue.

En écho à l’exaspération généralisée parmi les donateurs, l’Union européenne (UE) vient d’annoncer sa décision de retirer d’ici au 30 septembre la petite équipe qu’elle avait envoyée en Guinée-Bissau en juin 2008 afin de soutenir la réforme du secteur de la sécurité. Les Nations Unies se retrouveraient seules en soutien des réformes de l’armée, de la police et de l’appareil judiciaire dans l’un des pays les plus pauvres de la planète.

Antero Lopes, responsable de la réforme du secteur de la sécurité (RSS) au Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée- Bissau (UNIOGBIS) est persuadé de la nécessité de relever ce défi, malgré d’énormes difficultés. “Les problèmes en suspens de la réforme du secteur de la sécurité risquent de fragiliser la stabilité du pays”, confie-t-il à Afrique Renouveau.

Il est possible cependant que l’ONU ne soit pas trop longtemps la seule à tenter de résoudre ces problèmes. Le gouvernement s’est récemment déclaré favorable à la présence d’une “mission de stabilisation” chargée de prévenir de nouveaux affrontements armés (nombreux depuis la guerre civile de 1998–1999). Une telle mission, affirme Soares Sambu, porte-parole du Conseil de la défense nationale, serait composée de membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union africaine (UA), et de la Communauté des États lusophones.

L’annonce du gouvernement est en phase avec la déclaration du 22 juillet du président du Conseil de sécurité de l’ONU qui appelait les autorités de Bissau et la communauté internationale à “coopérer avec la CEDEAO afin d’établir un mécanisme capable de garantir la sécurité des institutions civiles publiques”. Reste à savoir si la toute-puissante armée nationale approuvera la présence d’une telle mission.

Mutineries et assassinats

En plus de la guerre civile de la fin des années 1990, la Guinée-Bissau a connu de nombreuses crises depuis son accession à l’indépendance, en 1974, au terme d’une longue insurrection contre les colonisateurs portugais. En 2009, le président Joao Bernardo Vieira, et Baptista Tame Na Wai, chef d’État-Major de l’armée, ont été assassinés en l’espace de quelques heures, dans des circonstances jamais élucidées.

En avril, le nouveau chef d’État-Major de l’armée, José Zamora Induta, a été évincé à son tour dans une mutinerie menée par son adjoint de l’époque, Antonio N’djai. Il est toujours en détention. Le 24 juin, le Président Malam Bacai Sanha a nommé M. N’djai nouveau chef d’État-Major. Cette nomination a été dénoncée par la CEDEAO, l’UA, l’UE, les États-Unis et d’autres parties intéressées comme une violation de l’état de droit, et a incité l’UE à retirer son soutien à la mission d’appui à la réforme du secteur de la sécurité.

“Ces récents développements, estime Joseph Mutaboba, Représentant du Secrétaire général de l’ONU en Guinée-Bissau, laissent penser que le pouvoir civil de ce pays n’exerce pas encore sa pleine autorité sur l’armée.”

“La Guinée-Bissau est malade de son armée, qui administre en fait le pays depuis l’indépendance, affirme pour sa part Teresa Lima du service lusophone de la BBC. Pour Laurent Correau, journaliste à Radio France internationale “une relation incestueuse prévaut entre la sphère politique et l’armée”. A son avis, les liens tissés depuis de longues années entre le principal parti politique — le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap Vert (PAIGC) et l’armée ont donné à celle-ci les moyens d’imposer sa volonté depuis des dizaines d’années.

“Les forces armées ne se cantonnent pas à la défense du territoire, précise M. Correau. Elles prennent également part à tous les aspects de la vie politique. La place qu’elles occupent dans ce pays est disproportionnée, problématique et anormale.”

Depuis quelques années, la Guinée-Bissau est devenue une plaque tournante de la contrebande de cocaïne qui arrive d’Amérique latine à destination de l’Europe. De nombreux observateurs estiment que les problèmes au sein de l’armée reflètent l’influence croissante du trafic des stupéfiants et du crime transnational organisé à l’intérieur au sein des différents organismes publics. Plusieurs officiers supérieurs sont soupçonnés de participer au commerce de la drogue. Afrique Renouveau a appris que des officiers de haut rang n’accepteraient la présence d’une mission étrangère en Guinée-Bissau qu’à condition que son mandat soit très limité.

D’après une évaluation de l’UE, l’armée compte 4 458 hommes, dont un nombre démesuré d’officiers, 1 800 au total. En fait, le nombre total de militaires serait d’environ 10 000 hommes, en comptant les anciens combattants, fait remarquer le correspondant de l’agence France-Presse, Allen Yero Embalo.

Réforme “de la base vers le sommet”

La principale difficulté consiste à mener à bien des réformes dans un pays où les autorités civiles rendent des comptes aux généraux. D’après Samuel Gahigi, spécialiste principal des questions politiques à l’UNIOGBIS, l’ONU estime possible “de mettre en œuvre des projets à petite échelle conçus pour améliorer les conditions de vie et de travail quotidiennes des militaires, des policiers et des juges. Il s’agit en fait d’une approche qui partirait de la base au lieu de mettre exclusivement l’accent sur les officiers de haut rang. Et à ceux qui souhaitent abandonner les efforts de réforme M. Gahigi répond : “En livrant la Guinée-Bissau à son sort, nous courrons le risque de voir la situation actuelle s’aggraver, avec un impact possible sur la stabilité de toute la sous-région”.

Pour sa part, M. Lopes, responsable de la réforme de la sécurité à l’UNIOGBIS, estime que la consolidation du secteur de la sécurité devrait être abordée de manière globale, pas seulement en se fiant aux nominations. Tout en reconnaissant la fragilité des institutions, il est persuadé que les réformes bénéficieraient du soutien politique nécessaire pour peu qu’elles soient décidées par les autorités du pays. Et de citer la récente inauguration d’un nouveau “modèle de poste de police” à Bairro Militar, dans le cadre du programme de réforme du secteur de la sécurité public. La présence d’une force de police communautaire permet aux officiers d’assumer aussi la tâche d’«acteurs sociaux”, ajoute-t-il.

L’ONU accorde désormais une attention prioritaire à la mise en place d’une approche plus holistique aux réformes du secteur de la sécurité, en coopération avec la CEDEAO, l’UA, l’UE et autres parties intéressées. “Ils pourraient investir dans la reconstruction des institutions étatiques, affirme M. Gahigi, mais aussi à aider à répondre, de manière plus efficace, au défi de la criminalité transnationale organisée et du trafic des stupéfiants”.

Par Damien Bonelli

Source: Afrique Renouveau (08/09/2010)

Guinée Bissau: La réforme des Forces Armées bissauguinéennes est urgente, dit un responsable militaire

Le chef d'état-major général des Forces Armées de la Guinée Bissau, le lieutenant -général António Indjai, a affirmé mardi, à Luanda, que la réforme des forces militaires de son pays était urgente, afin de promouvoir une grande dignité aux combattants de la liberté de la patrie, encore en activité.

António Indjai, qui intervenait à l'ouverture des pourparlers officiels entre les Forces Armées Angolaises et de la Guinée Bissau, a indiqué que la question de la réforme dans le secteur de la défense et sécurité était pertinente, s'attendant à l'aide des Angolais pour ce processus.

“Nous sollicitons à nos frères Angolais de nous tendre la main, notamment l'état-major général des Forces Armées Angolaises (FAA), le Ministère de la Défense et le Gouvernement d'Angola. Nous demandons l'aide pour que nous puissions surmonter les problèmes que notre pays connaît, dans la défense et sécurité", a-t-il souligné.

Selon lui, jusqu'à ce jour, une grande partie des intégrants des forces militaires de la Guinée -Bissau sont des anciens combattants, avec plus de 60 ans, en activité, vivant sans des conditions dignes, d'où la nécessité de réforme dans le secteur. Dans ce contexte, il a dit que son pays n'avait pas réussi à atteindre les niveaux qui étaient fixés pour le rajeunissement des Forces Armées; malgré tout, c'est le moment pour ceux qui ont lutté pour l'indépendance de la patrie d'être rétraités, afin de vivre dans la dignité.

“Parlant également de ma propre expérience, je suis entré dans les Forces Armées en 1968, et jusqu'à ce moment, je continue en activité. C'est le temps de passer le témoignage aux nouvelles générations", a-t-il défendu. Le lieutenant-général António Indjai séjourne depuis samedi dernier, à Luanda, pour une visite visant le resserrement de la coopération dans le domaine militaire, principalement dans les secteurs de la défense et sécurité, qui seront réformés.

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Source: Angop (07/09/2010)