Tuesday, December 29, 2009

RDC: AFRICOM - les Etats-unis envoient 527 mille tonnes de matériels pour la formation d'une unité spéciale des FARDC

Une délégation du programme AFRICOM, commandement Africain de l'armée Américaine conduite mardi auprès de l'autorité provinciale par le major Mutombo Dibwe François, est allée informer le gouverneur de province Orientale Médard Autsai de l'arrivée à l'aéroport international de Bangboka d'un gros porteur en provenance des Etats Unis d'Amérique, avec une cargaison de 527 mille tonnes de matériels destinés à la formation d'une unité spécialisée des FARDC dénommée "Force de Réaction Rapide".

Ces matériels serviront également aux travaux de la reconstruction encours du camp base, site où seront abrités les éléments de cette unité et qui servira aussi de centre d'instruction. Cette délégation composée de deux conseillers militaires américains MM. Plastie et Devis, a précisé au gouverneur Autsai que outre la formation des militaires et les travaux de la reconstruction du camp base, le programme prévoit également l'apprentissage de l'agriculture aux soldats congolais et leurs dépendants pour leur encadrement à l'autosuffisance alimentaire.

Pour l'atterrissage de ce gros porteur américain à l'aéroport international de Bangboka, la délégation a sollicité à l'autorité provinciale la prise en charge des travaux de désherbage d'au moins 20m de chaque côté de la piste de l'aéroport. De son côté le gouverneur Autsai a d'abord souhaité la bienvenue à ses hôtes avant de leur garantir les conditions sécuritaires pour la réussite de leur mission.

Il a remercié le gouvernement américain pour avoir répondu à l'attente de la population de la province Orientale pour l'amélioration de son système de défense avant de rendre un hommage mérité au Chef de l'Etat Joseph Kabila Kabange, pour avoir autorisé cette coopération.

Le gouverneur Autsai a décidé séance tenante, de financer les travaux de désherbage et a engagé sur place le commandant de la RVA de lui présenter la note technique relative à son exécution.

Il a en outre promis d'apporter un appui matériel et technique pour les travaux agricoles en faveur des soldats congolais et leurs dépendants.


Source: ACP/MCN (29/12/2009)

RDC: L’ONU recommande une « Armée pluriethnique »!

L’inquiétude persiste à New York, au Conseil de sécurité des Nations unies, au moment où la MONUC s’apprête à effectuer son retrait progressif de la République démocratique du Congo. Preuve ? Ces recommandations de l’ONU au gouvernement congolais d’accorder priorité à la réforme dans le secteur de sécurité. Mieux, de tout faire pour disposer d’une armée « pluriethnique (Ndlr : nationale), disciplinée et professionnelle ». Le 1er avril 2010, le Secrétaire général de l’ONU devra présenter un rapport sur les progrès réalisés particulièrement dans ce domaine avant de décider si oui ou non le mandat de la MONUC devra être prorogé d’une année à dater du 31 mai 2010.

La dernière résolution du Conseil de sécurité portant prorogation du mandat de la MONUC jusqu’au 31 Mai 2010, alors qu’expire au 31 décembre 2009 le mandat actuel, suscite une profonde réflexion. Cette résolution apparaît plus comme un « ultimatum », un sentiment de « non satisfaction », « un goût d’inachevé » après une mission de paix de dix ans en République démocratique du Congo.

Cette résolution a tout l’air d’une « décision provisoire » en attendant une autre décision plus ferme à partir du Ier avril 2010. En effet, à cette date, le secrétaire général de l’ONU devra présenter au Conseil de sécurité un rapport qui imposera « un examen stratégique de la situation en République démocratique du Congo, et des progrès réalisés par la MONUC, dans le but d’affiner les objectifs existants et de déterminer, en étroite coopération avec la RDC, les pays fournissant des effectifs militaires et Police de la MONUC, les modalités de la reconfiguration du mandat de la MONUC, en particulier, des tâches essentielles dont elle doit s’acquitter avant d’envisager un retrait progressif ».

Le Conseil de sécurité justifie sa position par ce fait que la « situation en République démocratique du Congo est toujours préoccupante et qu’elle continue à menacer la région de l’Afrique des Grands Lacs ».

UNE ARMEE PLURIETHNIQUE, DISCIPLINEE ET PROFESSIONNELLE

Dans cette résolution, le Conseil de sécurité touche au fond du problème. Il met un accent particulier sur la reforme du secteur de la sécurité et appelle le gouvernement congolais à se doter « d’une armée pluriethnique, mieux nationale, disciplinée et professionnelle ». Il demande que soient déterminées « sa taille et la composition de ses unités ».

Qui plus est, le Conseil de sécurité insiste pour que soit exclu des forces armées congolaises tout candidat qui aurait violé le droit international humanitaire et de l’homme.

Ce qui est plus intéressant dans cette résolution du Conseil de sécurité, c’est ce concept nouveau de « pluriethnique ». Il faut éviter de faire preuve de cécité et de surdité politiques pour ne pas apprécier les intentions du Conseil de sécurité des Nations Unies.

L’un des grands reproches faits aux Etats africains est de disposer des « armées à coloration tribale et régionale ». Un élément qui est à la base de l’instabilité des institutions nationales et des conflits armés en Afrique, retardant ainsi le développement des pays de ce continent noir. Faut-il rappeler les temps forts de la triste époque de la deuxième République ?

Au moment de grandes réformes dans les différents secteurs de la vie nationale, certainement que le Conseil de sécurité est tombé sur des rapports « sulfureux » pour recommander au gouvernement congolais de disposer d’une armée pluriethnique. En d’autres termes plus élégants, le Conseil de sécurité des Nations unies invite le gouvernement congolais à accélérer la réforme de l’armée pour disposer d’une « armée réellement nationale » et « intégrée » afin qu’ elle soit performante, comme le suggérait le Général Edward de l’AFRICOM, le commandement militaire des Etats-Unis en Afrique. Il n’empêche, ce concept «pluriethenique» est susceptible d’interprétations sélectives. Pourquoi seulement maintenant en faisant référence à l’éthnie?

UNE AFFAIRE DES INSTITUTIONS NATIONALES

Au fait, cette recommandation du Conseil de sécurité des Nation unies doit interpeller toutes les institutions nationales. D’ailleurs, au début de cette résolution, le Conseil de sécurité rappelle que « le devoir de sécurité, de protection des civils, incombe au Gouvernement congolais ». Que la situation demeure préoccupante au moment où la MONUC s’apprête à plier bagage, c’est que le gouvernement congolais n’est pas toujours en mesure d’accomplir ses obligations régaliennes et constitutionnelles. Que l’ONU se propose d’aller au-delà de 2010 en demeurant en RDC, c’est que les forces de sécurité congolaises ne peuvent pas encore assurer la protection des civils et de leurs biens.

Aussi, la réforme de l’armée, des services de sécurité est avant tout une affaire des institutions nationales. Elles doivent s’en approprier pour le meilleur devenir de la République démocratique du Congo.

Dans de circonstances actuelles, il revient aux institutions nationales de faire l’état des lieux de la réforme de l’ Armée, de la Police et des services de sécurité. De mieux apprécier les préoccupations des partenaires extérieurs dans ce domaine précis pour leur présenter des projets qui rencontrent leurs préoccupations afin qu’ils apportent leurs appuis, leurs expertises militaires et policières conséquentes.

Le Conseil de sécurité a appréhendé cet état de choses en insistant sur une « coopération avec la RDC, les pays fournisseurs des effectifs militaires et Police de la MONUC », sans oublier bien sûr les partenaires de la coopération bilatérale qui ont déjà posé des actes concrets.

Une armée pluriethnique n’est rien d’autre qu’une armée nationale. Existerait-il d’autres appréciations qui seraient à la base des obstacles qui freineraient le processus normal de la réforme de l’Armée ? La question reste posée.

Mali: US training Malian troops

At the foot of a hill on the southern edge of the Sahara, hundreds of Malian troops are practising their shooting skills, spattering the cardboard targets with bullets.

"Good! Good!" the US military officers shout in encouragement, telling them they're proud of the effort the soldiers are putting in.

Welcome to northern Mali, where the inhospitable terrain has become one of the shifting frontlines in the war on terror.

The desert region, vast and difficult to monitor, is an important point of passage for militant groups and arms traffickers.

The Bamako government is battling Al-Qaeda of the Islamic Maghreb (AQIM), regarded as Al-Qaeda's branch in northern Africa, which has abducted a number of Westerners and held them for ransom.

Anti-terrorism training

As well as providing specialist anti-terrorism training, the US government is also supplying Mali with military vehicles and communications equipment.

After two hours of shooting practice, the Malians - all wearing American uniforms - switch to close-quarters training. It's a case of slithering along the hot sand, weapon in hand, and being quick on the draw.

"I have been impressed by your determination," Captain Simon Powelson, who heads the group of 30 instructors, tells the men later at a sort of graduation ceremony in Gao, about 1 200km northeast of Bamako.

"Today you are ready, ready to serve your country where you are needed."

Abdoulaye, a 23-year-old Malian soldier, has little but admiration for the trainers. "They don't talk a lot, they go out there and do the same thing as us," he says.

The next day, at 07:00, the Americans leave the hotel they have hired in its entirety for themselves in Gao, where they have hooked up their own internet network and brought their own mineral water and food.

When Malian paratroopers arrive, dozens of vehicles set off in convoy for the desert where a new training session is about to begin. Hundreds more will have followed suit by the end of December.

Partnership agreement

The US Army has been training Mali's military in counter-terrorism tactics for several years under a trans-Sahara partnership agreement.

The Sahel region, where Algeria, Mali, Mauritania and Niger all touch the Sahara, has become a theatre not only for militants bent on violence but also for groups involved in kidnapping for ransom and smuggling of all kinds.

In February 2008, two Austrian tourists were kidnapped by AQIM in Tunisia, who took them to northern Mali and released them after eight months.

A year ago two Canadian diplomats were seized in Niger and were soon joined by four European tourists - two Swiss, a German and a Briton - kidnapped in the border region between Mali and Niger.

The Canadians, the Swiss and the German were released during the following months, but AQIM said it killed the Briton, Edwin Dyer.

Ransoms are believed to have been paid and deals struck to release jailed militants, although most of the governments involved vehemently deny any such deals.

In June, an American was shot dead in the Mauritanian capital Nouakchott.

And a month ago, three Spaniards were seized in northern Mauritania and a Frenchman in Mali. Talks are said to have started with AQIM to try to secure their release.

Drugs smuggling

Meanwhile, the United Nations has sounded the alarm about drugs smuggling after the discovery of a burnt-out Boeing airliner in the Malian desert which the UN says was transporting cocaine from South America.

"The desert is large and hard to monitor," says Colonel Kalifa Keita, the governor of Gao region where the Frenchman was kidnapped.

"The struggle against terrorism involves all the countries in the region. Our troops, properly trained, will contribute to that common task."

As well as the special forces training Mali's army, which according to the International Institute for Strategic Studies was 7 350 strong in 2004-2005, the Americans have deployed a satellite and eavesdropping surveillance system, according to a Malian military source under cover of anonymity.

People living in northern Mali have been recruited to translate transcripts of captured telephone conversations, AFP has learned.

"Information exchange between all the countries in the Sahel-Sahara region is another focal point of the training," the same Malian source said.

"Without that information there is no fight" against terror, he added. "We are working hand in hand with the Americans on this area."


Source: AFP (29/12/2009)

CAR: Security Council urges security sector reform ahead of Central African polls

The Security Council today called on the Government of the Central African Republic (CAR) to ensure a speedy and inclusive political dialogue and swift security sector reform as the conflict-plagued country prepares for elections in 2010, urging the world community to provide necessary support.

Security reform “is a crucial element for the peace-building process in the Central African Republic and for addressing widespread impunity and increasing respect for human rights,” the 15-member body said in a statement read out by its president for December, Ambassador Michel Kafando of Burkina Faso.

The statement followed a warning last week from Secretary-General Ban Ki-moon’s Special Representative in CAR Sahle-Work Zewde that international assistance is vital to prevent the impoverished country from sliding back into political crisis and potential new fighting as it prepares for elections after a decade of sporadic conflict between Government and rebel forces.

It called on the Government to carry out without delay a transparent and accountable disarmament, demobilization and reintegration (DDR) process for former fighters, ensuring the completion of disarmament and demobilization phase before the elections.

“In these efforts, transparent funding and coordination of reintegration programs is critical to the program’s long-term success,” it said, urging the international community to provide timely and adequate support to the process.

The Council also strongly condemned the ongoing attacks in CAR by the rebel Ugandan Lord’s Resistance Army (LRA) and “calls for the countries of the region and the United Nations missions to coordinate and enhance information-sharing regarding the threat posed by the LRA to the population.”

Demanding that the Government and all political stakeholders “ensure free, fair, transparent and credible preparation and conduct” of the elections, it called on “the Government, the United Nations and other stakeholders to support timely election preparation with adequate resources.”

“Only a clear course of action by the international and regional actors would help the CAR to shift from conflict to a post-conflict country,” Ms. Zewde told the Council last week, presenting Mr. Ban’s latest report on the country.

In the report, Mr. Ban also stressed the critical need for speedy disarmament and demobilization. “Any further delay in starting the disarmament, demobilization and reintegration programme may not only negatively affect the holding of elections as scheduled, but could also lead to the frustration of the ex-combatants waiting for disarmament, who may be forced to return to violence,” he wrote.

Source: UN (21/12/2009)

Wednesday, December 23, 2009

Madagascar: Vers un gouvernement militaro-civil ?

« Les Forces armées sont prêtes ». Ce gros titre barre la première page de l’Express de Madagascar de ce jour. Pour le quotidien, la mise en place d’un gouvernement incluant des militaires ne déplait pas aux Forces armées. Elles s’y préparent depuis quelque temps.

Ainsi, les hauts gradés des Forces armées ne sont pas contre la proposition de confier la direction du gouvernement à un homme en treillis. L’idée d'attribuer le poste de Premier ministre à la Grande muette fait son chemin. «Si l’objectif est de faire tourner la machine administrative, nous disposons de spécialistes pour cela», a répondu le général Noël Rakotondrasana, ministre des Forces armées. C’était hier à Ampahibe, en marge de la présentation de l’esquisse du Conseil militaire pour la sécurité et le développement. «Si c’est pour améliorer les choses, nous avons les ressources humaines et les compétences pour cela», a-t-il ajouté aux côtés du général Claude Ravelomanana, secrétaire d’État à la Gendarmerie, en réponse à l’éventualité de désigner un chef de gouvernement militaire.

Selon l’Express de Madagascar, les déclarations des hauts gradés au sein des Forces armées s’apparentent à un clin d’œil à leur chef suprême qui, la veille, n’a pas démenti l’éventualité. Interrogés sur le sujet, le général André Ndriarijaona et le général Bruno Razafindrakoto, respectivement chef de l’état-major général de l'armée (CEMGA) et commandant de la Gendarmerie nationale, s’alignent sur la position du ministre des Forces armées. «Tôt ou tard, nous serions impliqués dans la gestion de la crise politique actuelle», a seulement nuancé le commandant de la Gendarmerie.

De son côté, Midi Madagasikara publie ce matin un entretien avec le vice-amiral d'escadre Hyppolite Ramaroson à qui l’ancien président Marc Ravalomanana avait remis le pouvoir avant de quitter le Palais présidentiel d’Iavoloha. Comme son nom circule actuellement pour être le futur nouveau Premier ministre, celui-ci a déclaré: « Un militaire est toujours prêt quelles que soient les circonstances. Ma devise personnelle est « tsy maintsy tafita ianao ry Nosindrazako ». J'ai toujours œuvré dans ce sens en mon âme, conscience, intelligence et force. Comme pour tout marin qui navigue, il faut conduire le bateau à destination. Que ce soit par mer démontée ou mer d'huile ou calme plat. Qu'il y ait des tangages ou des roulis. Que ce soit en temps de paix ou en temps de crise. Dans tous les cas de figure, je suis prêt, mais si d'autres le sont plus que moi, ce n'est pas un problème ».

Le vice-amiral a l’avantage d’avoir la confiance et de Marc Ravalomana et d’Andry Rajoelina. A ce sujet, la presse locale met en exergue le fait qu’il s’est rendu récemment à Sainte-Marie avec le président de la Transition.

Il faut dire que la mouvance Albert Zafy a proposé au mois de septembre l’instauration d’un directoire militaire pour régler la crise politique qui prévaut à Madagascar. Cette proposition a alors reçu un refus catégorique des responsables militaires au nom de la neutralité des Forces armées.

C’est ainsi que, ce matin, dans les colonnes d’un journal malgache, un observateur averti de la vie militaire s’étonne de l’attitude des hauts gradés. «Ce n’est pas normal. Cela pourrait réveiller les velléités de cassure au sein des Forces armées. Il ne faut pas oublier que, malgré tout, il existe encore une partie silencieuse qui souhaite la vraie neutralité au sein de l'armée. Qu'on le veuille ou non, il existe également une partie qui penche du côté des trois mouvances», a-t-il remarqué.

En tout cas, la nomination d’un nouveau chef du gouvernement constituerait la fin du processus consensuel et inclusif pour la Transition et le retour à l’unilatéralisme. Alors qu’Eugène Mangalaza, Premier ministre du gouvernement d’union, reste la seule autorité à avoir obtenu le consensus des quatre mouvances politiques.

Par Joël Sylvain Rasamoely

Source: Mada Pro (11/12/2009)

Friday, December 18, 2009

RDC: Réforme de l’Armée - attention au saupoudrage

Le succès des FARDC à Dongo, l'appui de l'AFRICOM (Commandement militaire en Afrique des Etats-Unis), le départ prochain de la MONUC relancent les conversations sur la réforme de l'Armée. Dans cet élan de relever les grands défis du 21ème siècle pour faire partie des puissances émergentes en Afrique, il faut une politique cohérente de la part de l'Etat congolais pour mieux coordonner la contribution des partenaires extérieurs. Comme disent bien les économistes, il faut éviter tout saupoudrage qui retarde les objectifs à atteindre. Or, pour ce qui est de la préservation des attributs de la souveraineté nationale, cette approche est porteuse de germes de destruction.

La situation de Dongo et de ses environs commençait à prendre des allures inquiétantes avec cette nouvelle menace armée qui s'est précisée au fil des semaines. Heureusement, les dernières nouvelles de ce nouveau front sont rassurantes. Les FARDC viennent de reconquérir tous les villages et l'autorité de l'Etat est en train d'être restaurée.

Fait intéressant dans ce rétablissement de l'autorité de l'Etat, c'est le haut fait d'armes accompli par le 321ème bataillon spécial d'intervention rapide. Un nouveau bataillon qui a été mis en place par la Belgique dans le cadre de la coopération militaire bilatérale entre la RDC et le Royaume de Belgique. Bataillon stationné à Kindu, au Maniema.

Presqu'au même moment, le Commandement militaire des Etats d'Amérique pour l'Afrique, AFRICOM, affirmait sa détermination à apporter son appui à la réforme du secteur de la sécurité en République démocratique du Congo.

A suivre

Source: Le Potentiel (16/12/2009)

Guinée: Quel avenir pour le régime militaire de Guinée ?

L'incertitude règne à Conakry sur l'avenir du régime après la tentative d'assassinat contre le numéro un de la junte, le capitaine Dadis Camara qui serait sorti du coma, à l’hôpital militaire de Rabat au Maroc, où il est soigné. A l’étranger, c’est de la Communauté économique des Etats de l’Afrique qui a clairement exprimé ses grandes réserves.

Le capitaine Moussa Dadis Camara est sorti du coma. Le ministre guinéen des Affaires étrangères Alexandre Cécé Loua, qui est à ses côtés à Rabat, a déclaré sur RFI que le chef de la junte a subi une intervention chirurgicale pour un traumatisme crânien, et qu'il est « hors de danger », mais ne peut pas encore communiquer.

Ces affirmations n'empêchent pas les Guinéens de se poser des questions. Qu'en est-il réellement de la santé du numéro un de la junte, et que va devenir le régime ? A Conakry, le ministre de la Défense, Sékouba Konaté assume, de fait, la coordination de la junte et du gouvernement. Dimanche soir encore, des tirs sporadiques ont été entendus dans la capitale guinéenne. Quant au lieutenant « Toumba » Diakité, celui qui a tiré sur Dadis Camara, il est toujours en fuite.

A l'étranger, c'est également l'inquiétude sur l'avenir du pays. Les réactions se multiplient et les langues commencent à se délier. Ainsi, Mohamed Ibn Chambas, le chef de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l’Ouest (CEDEAO), souhaite profiter de l'absence de Dadis Camara de Conakry pour obtenir « un isolement total de la junte militaire au pouvoir en Guinée ». Pour le président de la commission de la CEDEAO, « il faut exercer une pression maximale. Nous devons ostraciser les membres de la junte dans la région, en Afrique et sur la scène internationale ». Toujours selon Ibn Chambas, Dadis Camara est aujourd’hui un obstacle à la recherche de la paix pour la Guinée : « il est partie intégrante du problème et non pas de la solution ».

Selon des propos rapportés par l'agence Reuters, un responsable politique sénégalais a estimé, quant à lui, que l'exil pourrait être une solution pour le chef de la junte, toujours hospitalisé à Rabat, au Maroc.

En l'absence de Dadis Camara, la France dit avoir « pris bonne note » du fait que le général Sékouba Konaté, ministre de la Défense, devient le coordinateur de la junte et du gouvernement guinéen. Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a appelé les responsables politiques guinéens civils et militaires « au plus grand calme ». Paris conseille, par ailleurs, aux Français vivant en Guinée de « maintenir leur vigilance ». Il reste toujours 1 800 Français en Guinée. Ils étaient environ 2 500, avant la sanglante répression à Conakry le 28 septembre dernier.

Source: RFI (08/12/2009)

Guinée: Le général Konaté appelle l'armée à la «discipline»

Le ministre guinéen de la Défense, le général Sékouba Konaté, qui assume l'intérim pendant l'hospitalisation du chef de la junte, Moussa Dadis Camara, a appelé mercredi 9 décembre l'armée à l'union et à la discipline alors qu'une longue absence du numéro un du régime est désormais envisagée.

Le général Sékouba Konaté s'est rendu mercredi 9 décembre dans plusieurs casernes de Conakry. A cette occasion, il a déclaré devant les militaires en armes : « La discipline était complètement bafouée, il faut faire revenir la discipline ». « Nous demandons aussi la cohésion (...) L'armée est indivisible, on est une famille », a-t-il insisté.

L'un de ses principaux adjoints le colonel Keita a garanti la loyauté du régime au capitaine Camara, même si, a-t-il dit, cela devait durer « des années ». Le provisoire risque donc de durer encore longtemps. En attendant la traque des insurgés se poursuit, Aboubakar Sidiki Diakité dit «Toumba » est toujours en cavale.

Le colonel Keita revient sur les faits et s'en explique : «Toumba était l’aide de camp du président de la République. Il avait en charge sa protection . Dans ses prérogatives, il a créé des unités de groupement d’intervention au camp Kandara, à Tombo au Kaloum, au kilomètre 36.
Pour nous, ces hommes étaient censés défendre le président de la République puisque c’est la garde présidentielle. Malheureusement, il s’est avéré que ces hommes étaient à la solde de Monsieur Toumba. Quand il a tiré sur le président c’était en complicité avec ses hommes et quand ils ont appris après que le président n’était pas mort, ils ont cherché à s’évader. Certains ont été rattrapés à nos frontières avec le Mali, la Sierra Leone et la Guinée Bissau. Ce sont donc ces éléments, qui ont tenté de fuir le territoire pour aller se réfugier ailleurs, qui ont été rattrapés par les forces de l’ordre et qui sont en prison. Il s'agit d'une centaine de militaires. Nous espérons que ce n’est qu’un problème de jours pour rattraper le fugitif parce que déjà les 96% de ses lieutenants, de ses proches sont sous les verrous
».

Sur le plan politique, l'opposition après la suspension des négociations par la junte, dénonce une décision unilatérale et un prétexte pour rester au pouvoir. Elle demande à la CEDEAO d'obliger les militaires à revenir à la table de négociations. Eux aussi exigent le retrait de la junte. Ils demandent à la communauté internationale la mise en place d'une nouvelle autorité de transition. Cette communauté va-t-elle profiter de la situation pour relancer les efforts diplomatiques?

Le général Konaté, ancien commandant du Bataillon autonome des troupes aéroportées (BATA, unité d'élite de l'armée guinéenne), avait été l'homme-clé du coup d'Etat de décembre 2008.

Source: RFI (10/12/2009)

RDC: L’assistance à la réforme de police mise en œuvre en RDC sous l’égide de la PESD - l’UE est-elle une force motrice?

Avec deux périodes de guerre civile (1996-97 et 1998-2003) et un conflit civil qui perdure au Nord-Kivu, l’histoire politique récente de la RDC est marquée par une instabilité politique chronique[1]. Cette dernière s’inscrit dans la crise régionale plus large affectant la Région des Grands Lacs qui implique les pays voisins de la RDC aux stratégies belligérantes concurrentes (Hoebeke/Carette/Vlassenroot 2007: 4-5).

Les modalités de l’engagement de l’Union européenne en RD Congo

Cadre structurant de l’intervention extérieure en RD Congo, la Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS) polarise largement les activités d’établissement d’institutions étatiques menées tant par l’Union européenne que par les donateurs internationaux.

A cet égard, l’exigence de coordination et de cohérence qui s’impose aux institutions européennes mais aussi à certains Etats membres engagés dans des programmes de RSS confère un caractère quasi unique à la RDC (Davies 2009: 27; Martinelli 2008: 111). L’UE a d’ailleurs récemment fait part de sa volonté d’endosser un rôle de coordination des activités de SSR en RDC (Council of the EU 2009c: 1).

L’UE a de longue date fait appel à la vaste palette d’instruments dont elle dispose en situation d’intervention extérieure (Martinelli 2008: 111)[2], en particulier via les deux volets que sont l’action communautaire (1er pilier - l’aide humanitaire et au développement, assistance technique, soutien diplomatique, accord de partenariat ACP-UE dit “de Cotonou”) et celle de la Politique européenne de sécurité commune (PESC) (2nd pilier - missions militaires ARTEMIS (2003), EUFOR RDC (2006) ainsi que les missions civiles de la PESD de soutien à la réforme du secteur de la sécurité que sont EUPOL Kinshasa suivie d’EUPOL RD Congo, EUSEC RD Congo). Cette implication de l’Union européenne s’ajoute à l’assistance bilatérale apportée par plusieurs pays membres (d’anciennes puissances coloniales pour certains) tels que la France, la Belgique, le Royaume-Uni et les Pays-Bas.

Le soutien international au processus de réforme de la police initié en RD Congo

Les Nations Unies (à travers la MONUC[3]), l’Union européenne et certains de ses Etats membres (France et Royaume-Uni), l’Angola, l’Afrique du Sud ainsi que le Japon constituent les principaux acteurs internationaux à s’être impliqués dans la formation et la réforme des forces de polices en République démocratique du Congo (Rauch/Van der Spuy 2006: 75-76; Keane 2008: 222).

De limitée lors de la période précédent les élections, la coordination des efforts entre donateurs dans ce domaine est devenue plus étroite depuis la fin 2005, menant à la prise de conscience de la nécessité d’une approche plus cohérente envers la réforme de police (Keane 2008: 223). Depuis 2006, l’élaboration d’une stratégie de réforme du secteur de la police en RDC est un processus initié au plan national, avec le solide soutien des acteurs locaux et internationaux concernés.

En février 2006, le Groupe mixte de réflexion sur la réforme et la réorganisation de la Police Nationale Congolaise (ci-après GMRRR) fut chargé d’évaluer l’état de la PNC, de déterminer les priorités pour la réforme du secteur de la police dans le pays ainsi que de rédiger le cadre légal de l’organisation générale des forces de police (Davis 2009: 20)[4].

A suivre

Par Isabelle Maras

Source: http://eyesoneurope.eu/ (03/12/2009)

Guinée-Bissau: Les CE de la CEDEAO exhortent la Commission de la CEDEAO à supporter la RSS dans ce pays

A l'issue de leur réunion de trois qui s'est terminée le 11 décembre 2009 Freetown (Sierra Leone), les Chefs d’Etat-major de la CEDEAO ont "exhorté la Commission de la CEDEAO à travailler en étroite collaboration avec la Guinée Bissau, de manière à assurer le succès de la reforme du secteur de la sécurité actuellement en cours dans le pays".

Source: CEDEAO (15/12/2009)

Mali: Des instructeurs américains pour former l'armée malienne

A Gao, dans le nord du Mali, des militaires américains sont à pied d'œuvre pour former leurs collègues maliens. Il s'agit de renforcer la capacité de l'armée malienne à lutter contre l'insécurité et le terrorisme. Mardi 8 décembre, al-Qaïda au Maghreb islamique a revendiqué le rapt du Français Pierre Camatte et de trois Espagnols enlevés fin novembre, respectivement au Mali et en Mauritanie, et c'est justement pour déloger l'organisation de la région que les Etats-Unis participent à la formation des militaires maliens.

Tout un hôtel de Gao loué, les circuits internes du réseau internet installés, les matériels militaires visibles, les forces spéciales américaines sont là. Elles entraînent plus de deux heures par jour les troupes maliennes, notamment aux techniques de combat dans le désert et à des séances de tir.

Plus de 150 militaires maliens viennent d’achever un cycle de formation, et d’autres sont encore sur le terrain. Pour tous, les Américains ne le cachent pas, il s’agit de former des troupes d’élite afin de lutter contre les ennemis communs dans la bande sahélo-saharienne. A la tête de ces ennemis, les Américains ont placé Aqmi (al-Qaïda au Maghreb islamique).

Aujourd’hui, une stratégie se dégage. Washington qui n’a pas pu s’installer militairement dans la zone a donc décidé de donner les moyens à ses partenaires. Bamako a récemment reçu du matériel militaire américain et d’après nos informations, ce n’est pas terminé. Le Mali de son côté apprécie la coopération militaire avec les Etats-Unis et souhaite qu’elle se poursuive.

Source: RFI (12/12/2009)

RDC: Des ex-rebelles désertent l'armée pour rejoindre un ancien officier

Dans la province du Nord-Kivu, plusieurs centaines d'ex-rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) intégrés dans l'armée congolaise ont déserté la semaine dernière et ils seraient entrain de rejoindre un officier congolais rentré au Nord-Kivu après des années d'exil en Ouganda.

Il s'agit du général Gad, un Tutsi congolais qui a participé à la première guerre du Congo au sein de l'AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo) qui a porté au pouvoir feu Laurent désiré Kabila en 1997. Cet officier n'a pas participé à la seconde guerre de l'est en 1998, il est parti s'installer en Ouganda.

Depuis un mois,selon nos sources, il a réapparu à Nyamilima au nord de Rutshuru et de Goma, la capitale provinciale. Deux colonels, ex-rebelles du CNDP intégrés dans les forces armées congolaises, ont déserté la semaine dernière avec une partie de leurs hommes pour, selon certaines sources, tenter de rejoindre le général Gad. Ce dernier aurait également pris des contacts avec les Maï Maï du groupe Lafontaine pour rallier ces miliciens locaux réticents à l'intégration.

Plus surprenant encore, des informations indiquent que le général Gad aurait reçu lundi une délégation de FDLR, les rebelles hutus rwandais que les Forces congolaises essaient de traquer. Cette alliance contre nature est elle possible? Et dans cette hypothèse pour le moins étrange quels seraient les objectifs poursuivis?

Quoi qu'il en soit depuis l'arrestation de Laurent Nkunda au Rwanda, certains ex-rebelles fidèles à leur chef se sentiraient laissés pour compte. Plusieurs de leurs commandants seraient plus occupés à s'enrichir qu'à tenir les troupes. Si ces informations se confirment la situation déjà très difficile au Nord-Kivu risque d'échapper totalement au gouvernement de Kinshasa.

Source: RFI (15/12/2009)

Guinée: Le GIC-G "réaffirme son engagement à soutenir les efforts visant à la réforme du secteur de la défense et de la sécurité"

Réuni le 13 décembre 2009 à Ouagadougou (Burkina Faso) en sa neuvième session, le Groupe international de contact sur la Guinée (GIC-G) a condamné "les actes de terreur et de violence de toute nature, ainsi que d’agression et d’extorsion perpétrés, en particulier par des éléments des forces de défense et de sécurité à l’encontre des populations et de la communauté diplomatique". Le Groupe a également condamné "l’accumulation d’armes dans le pays à des fins inavouées, à la formation de milices et leur entraînement par des mercenaires et d’activités croissantes liées aux trafics en tous genres".

Le Groupe a aussi accueilli "avec intérêt les déclarations du Général Sékouba Konaté, Ministre de la défense, assurant la coordination du CNDD, appelant au respect de la discipline au sein des Forces armées et à la garantie de la sécurité des populations guinéennes et de la communauté diplomatique internationale".

Le Groupe a enfin invité "les Forces de défense et de sécurité à s’inscrire positivement dans un processus de transition démocratique et à oeuvrer au respect des valeurs républicaines en Guinée. A cet égard, il réaffirme son engagement à soutenir les efforts visant la réorganisation et la réforme du secteur de la défense et de la sécurité".

RDC: Anthony Holmes - "Les Etats-Unis débloquent 35 millions de dollars pour le renforcement des capacités des FARDC"

Dans le cadre du renforcement des capacités des Forces Armées de la République Congo (FARDC) le commandement américain pour l'Afrique AFRICOM va appuyer le plan de reformes de la sécurité en République démocratique du Congo.

Dans une conférence de presse tenue à l'ambassade des Etats-Unis en RDC, l'adjoint au Commandant chargée des activités civiles et militaires de l'Africom, M. Anthony Holmes a déclaré lundi 14 décembre que Africom est impliquée dans la réforme de la sécurité et dans le processus de professionnalisation des FARDC. " Les Etats-Unis par le biais d'Africom vont appuyer la RDC dans la formation, à Kisangani d'un bataillon léger capable d'assurer l'intégrité du territoire du pays. Notre intention est de former 800 formateurs congolais qui se chargeront de former des cadres de l'Armée nationale congolaise.", a expliqué l'ambassadeur Anthony Holmes. Le diplomate américain a poursuivi en disant: Nous voulons surtout voir l'armée congolaise utiliser ses propres cadres pour former des hommes qui vont constituer cette armée congolaise professionnelle et qui va intégrer le concept des droits de l'homme, la protection des civils. Une armée républicaine qui va s'atteler à mettre fin à la culture de l'impunité. Ici en RDC, le grand défi c'est la sécurité". Il a révélé que le coût de la formation et de l'entrainement du bataillon léger de Kisangani et de la reconstruction des infrastructures est de 35 millions de dollars américains.


Le numéro deux d'Africom a également confirmé le soutien d'Africom aux FARDC dans le volet de la santé. "Nous sommes très heureux d'aider les FARDC dans la campagne de lutte contre le VIH Sida et dans la formation médicale. Je vous informe qu'en 2010, Africom va initier le programme Made Fly qui consiste à assister les FARDC au niveau de la santé. Tout ces projets sont le signe de la volonté du gouvernement américain de contribuer à la réforme du secteur de la sécurité et à la formation d'une armée restructurée et intégrée", a expliqué cet ancien ambassadeur des Etats-Unis au Burkina Faso ( de 2002 à 2005).


La concertation

L'ambassadeur Anthony Holmes a souhaité que le gouvernement congolais organise une consultation avec tous les pays impliqués dans la reforme de la sécurité en RDC (l'Afrique du Sud, l'Union Européenne, l'Angola, la Belgique). "Le gouvernement congolais est la seule clé de la réussite des réformes de la sécurité et du bien être des Congolais. C'est à lui de convoquer ces consultations. Je voudrais souligner ici que les Etats-Unis respectent la souveraineté de la RDC. Nous sommes ici à l'invitation du gouvernement congolais pour l'aider à reformer le secteur de la sécurité ", dixit l'ambassadeur Anthony Holmes.


Par ailleurs, le diplomate américain a souligné que Africom n'a pas l'intention d'établir une présence permanente en République démocratique du Congo. "Notre intervention s'inscrit dans le cadre d'appui aux forces Armées de la République démocratique du Congo. Nous attendons avec impatience la continuation de la coopération militaire entre les Etats-Unis et la RDc. Nous sommes ici pour aider la RDc à relever ses défis parmi lesquels la formation d'une armée républicaine et professionnelle ", a-t-il fait savoir. Il a précisé que depuis la création d'Africom, il n'a jamais été question d'établir des bases militaires en Afrique, une opération qui coûterait chère pour l'Amérique. "Tout en gardant son siège à Stuttgart, Africom se propose de développer de programme de coopération et de renforcement des capacités avec les armées africaines dans divers domaines tels que la défense, la sécurité terrestre, aérienne, maritime, la lutte contre la drogue et les crimes organisés. La seule façon de maintenir l'équilibre mondial et régional c'est de créer un partenariat avec les pays africains ", a conclu l'ambassadeur Holmes.

(...)

Par
Luc-Roger Mbala Bemba

Source: Groupe Observateur (15/12/2009)

Kenya: Security for the Highest Bidder

Outside an imposing residence in Runda, an upscale residential area in Nairobi, Kenya, two men in black-and-orange uniforms stand guard. They work for Group 4 Security, a private security firm. A few feet away a patrol car idles. Its radio communication systems are patched into an alarm centre in the city and to an identical car parked near a police station two miles away. The patrol cars are there to ensure the police respond as soon as an alarm is raised.

Fifteen miles away in the lower-income area of Jericho, there are no uniformed security guards or patrol cars. Police response is slow or absent and crimes such as armed robbery are common. So too is vigilante violence against suspected criminals.

Such contrasts are not limited to Nairobi. The dual reality – little public police protection for the majority of citizens and much better costly security for the wealthy few – is common all over Africa.

Ensuring the security of people and their property is one of the most fundamental responsibilities of a well-functioning state. It is traditionally the job of the national police forces. However, Africa’s police are woefully understaffed. The United Nations recommends one police officer for every 450 citizens. Kenya has one for every 1,150, Tanzania one for every 1,298, and Ghana one for every 1,200.

Most police forces are also underfunded and poorly equipped. Officers are often short on vehicles and fuel, making them routinely late or unable to respond to crimes. Inadequate funds also translate into poor pay, low morale and rampant corruption, all of which hamper the ability to provide adequate public security.

Increasingly, private security companies are plugging the gap. Given the state of Africa’s official police forces, the growth of private firms appears to be a timely and viable solution. But regional experts urge caution. They point out that poor regulation of such companies can worsen corruption and encourage the diversion of public police vehicles and skills to the protection of those who can pay. Governments need to strengthen their capacity to provide better public security for everyone, the experts argue.

Weak, feared and corrupt

In a July 2008 report on private and public security in Uganda, Solomon Kirunda, a researcher for the South African-based Institute of Security Studies (ISS), notes that “a functioning police force of any nation state is expected to be principally involved with maintaining security [and the] prevention and detection of crime.” To do that, police forces need resources and political impartiality.

Historically African police units were tools of colonial repression, Adedeji Ebo, who oversees the security sector reform team in the UN Department of Peacekeeping Operations, told Africa Renewal. Only a few countries have successfully transformed their police into service institutions. “That is a fundamental deficit about policing in Africa,” Mr. Ebo observes. “Rather than being associated with safety, the uniform is often seen as a source of fear and oppression, abuse and extortion.”

Weak public administration is another problem, Mr. Ebo adds. In the two decades between the 1980s and early 2000s fiscal austerity measures forced many governments to reduce their spending on law enforcement. Reduced spending coincided with declining economic prosperity and with migration to the cities, where urban poverty and overcrowding made for more crime.

Although economic performance subsequently improved, police officers in Africa have remained badly paid. Poor conditions of service mean that the police generally cannot attract quality recruits. Professionalism is largely absent and extortion and corruption thrive as officers seek to augment meagre wages.

In 2009 Kenya’s police force topped the list of the most corrupt East African institutions compiled by the local chapter of Transparency International, a global anti-corruption advocacy group headquartered in Berlin. The Tanzanian police came in second. In fact, since Transparency International Kenya began conducting surveys on the issue in 2001, the Kenyan police force has consistently headed its list of the country’s “most corrupt” institutions. According to another Kenyan anti-corruption organization, the Mars Group, the recruitment, deployment and promotion of Kenyan police are often subject to political and other forms of patronage rather than being based on merit.

Not just numbers

Not all African countries struggle to provide enough police. Nigeria has more than 370,000 police officers and a police-to-citizen ratio of 1 to 400, which more than meets the UN’s recommended figure. Paradoxically, say Rita Abrahamsen and Michael Williams, researchers at the University of Wales, Nigerian society “is over-policed and under-secured.”

Ms. Abrahamsen and Mr. Williams noted in a 2005 report that although there are “many police officers” prominently stationed in the “crime-prone streets of Lagos” and the insurgency-affected Niger Delta, the officers are “often unable to enforce law and order.” Nigeria’s problem, they noted, is not a lack of officers. More often than not the police are themselves a significant source of insecurity, since they are “often engaged in criminal activities – particularly corruption and extortion.” Nigeria’s police are also feared for their excessive use of force.

According to Mr. Ebo, extensive reform is needed to address the shortcomings of African police forces and to achieve professionalism, enhance capacity and improve effectiveness. “Strong oversight of police institutions is necessary,” he says. “But most important is for people to feel that they have a part to play in that oversight and that the police is an institution over which they have control.”

Similarly, ISS researchers argue for a review of the laws governing police actions and for reforms in recruitment, promotion and accountability procedures. Police forces also need to be politically independent and well funded.
Although governments routinely assist each other with such reforms, the UN can only provide assistance at the request of the government of the country or if the Security Council or General Assembly determines that international assistance is required, usually when a country needs to rebuild after conflict. Police reform is increasingly accepted as an important priority in post-conflict countries such as Liberia, Sierra Leone, and the Democratic Republic of the Congo (DRC). However, in countries not experiencing conflict, governments are often reluctant to invite international organizations to look into what they regard as sensitive internal security matters.

Turning to the private sector

As the gap between the population’s need for security and the ability of state institutions to provide it has grown, wealthier citizens have turned to the private sector. As a result, the number of private security companies has mushroomed. In Nigeria some 1,500 to 2,000 security firms employ about 100,000 people. Kenya has about 2,000 companies. One, the KK Guards, operates not just in Kenya but also in Tanzania, Uganda, southern Sudan, Rwanda and the eastern DRC. Security officers in private firms are often much better equipped than the national police, with vehicles, radio alarm systems and rapid-response capacity.

Ironically, except in a few countries like South Africa, Uganda and Angola, private security officers are not allowed to bear arms. So when a private security firm wants police at its clients’ â-‰homes or offices, the firms have to call in a public response.

Researchers have found that security firms in the DRC, Kenya and other countries informally “hire” police officers to accompany their patrol vehicles. At first glance such cooperation may appear to help both the police and security firms bridge the gaps in capacity. However, as researchers have pointed out, such partnerships can actually reduce public security, given the weaknesses in Africa’s police institutions.

‘Privatization of public policing’

In an ISS study on private security in the DRC, researcher Mieke Goede found that with the advent of private security firms, the Congolese police, rather than working on internal reform to strengthen their ability to provide services, had increasingly “sought to enter the commercial security market.” In 2003 an agreement between the police and private security companies allowed the firms to incorporate armed police into their teams to conduct hybrid patrols and guard operations and to respond jointly to alarms.

The contracts, usually drawn up with a local police department, typically include substantial payments by the private firms. “It is unlikely that these informal incomes contribute to the general police budget,” Mr. Goede said. “Rather the money is most likely to disappear into the private pockets of the commanders of the police departments with whom the contracts are signed.”

Police officers sent to work with private firms also get “bonuses” of between $25 and $50 per month from the firm, a figure higher than most officers’ salaries, which range from $20 to $40 a month. Goede observed that some companies “even pay ‘their’ policemen a similar salary to their own employees … $100 to $150,” and consider them “their employees, rather than state elements on loan. Such police officers … can be replaced at the [security] company’s request.”

In Nigeria, Ms. Abrahamsen and Mr. Williams note, the “privatization of public policing” is most extensive in the oil sector, where insurgency and illegal oil siphoning cost the country and oil companies billions of dollars. To address the problem the Nigerian police force trains and deploys additional unarmed officers to guard corporate facilities. Such officers are paid and controlled by the companies. The researchers found that Shell employs 1,200 such officers, ExxonMobil over 700 and Chevron approximately 250. In addition, oil companies routinely rely on the heavily armed state paramilitary police (MOPOL) to secure their operations. Shell also uses over 600 armed police and MOPOL officers.

“Virtually all levels of public force, including the military, have been integrated into the day-to-day security arrangements of the oil industry to a degree where it is often difficult to determine where public policing ends and private security begins,” the researchers note.

The use of public police forces to provide private security for the oil companies could be interpreted as a government effort to secure national income, since oil is the major revenue-earner for the economy. But major questions arise about the way Nigerian police forces go about playing this role.

Corruption

The arrangements, report Ms. Abrahamsen and Mr. Williams, provide opportunities for corruption. In the oil company payments for the police officers, say the researchers, “no receipts are given and prices also appear to vary somewhat between companies and contracts.” Moreover, the funds generally do not go into the public coffers but instead to individual high-ranking officers and to officials assigned to work with the private security companies. They estimate that acquiring the “initial permission from the inspector general to utilize MOPOL officers” costs the equivalent of $800. Then the equivalent of $335 goes to each unit and station commander. Another $13 is allocated for each MOPOL officer per 12-hour shift, paid to the unit commander, plus a $2 supplement for food.

As such examples show, the involvement of public officials in private security dealings in Nigeria, Kenya, the DRC and other countries has become a highly profitable source of additional income for senior police commanders and officers fortunate enough to be deployed with a security firm. Such activities create wide income differences within the police force, generate cutthroat competition for the more profitable jobs and erode overall morale. There are also questions of undue political influence, since some high-ranking government and military officials in countries such as the DRC, Angola and Liberia reportedly own security firms. The irregular nature of such activities is not only “highly corrupt,” Mr. Goede notes. It also “debilitates the public security forces.”

But the most dangerous result, Mr. Goede continues, is that police officers working in such a commercialized atmosphere ultimately lose the incentive to serve the public. Instead, they increasingly see security as a commodity for which the public should pay. Such an attitude, he comments, “depreciates the functioning of the police as public protector.”

The very existence of security forces that individuals and companies can access only for a fee diminishes people’s already low expectations of state institutions. It further reduces the legitimacy of already weak governments in the eyes of their citizens.

Out of the public domain

Many experts agree that the worst problem with such irregular, corrupt and unregulated “partnerships” between private and public security institutions is that they remove public resources (the police, their arms and legitimacy) from the public domain, where citizens theoretically have a right to access them for free. They are deployed instead to the private arena, where they become available only for those who can afford to pay.

According to Sabelo Gumedze, a defence researcher for South Africa’s ISS, official security services are virtually “nonexistent” for many poor people in Africa. This reduces their overall well-being. As the “wealthy barricade themselves behind higher security walls and install increasingly advanced alarm systems, crime moves to the poorer neighborhoods, where the ‘pickings’ may be less enriching, but more accessible,” Mr. Gumedze explains. Inevitably, he says, the inadequately policed poor areas, especially in town centres, become the most “insecure and violent, [and] this further robs the already marginalized urban poor of a good quality of life.”

Vigilantes and gangs

In a 2007 report on private security companies and human security in Africa, Mr. Gumedze and fellow ISS researcher Deane-Peter Baker pointed to another disturbing trend. As African states fail to provide protection for their citizens, the population is impelled to organize in other ways to ensure their own safety. As a result, the two researchers warn, the role of public security enforcer is increasingly being filled by “vigilante groups and other militias that have had the ability to provid[e] the services that the state is not able to provide.”

For poor citizens, such non-state formations are often the cheapest and most reliable form of protection. However, over time some vigilante groups, such as the so-called Taliban and Kamjesh in Kenya or the Bakassi Boys in Nigeria, have themselves evolved into criminal organizations and extortion rings.

Security concerns are also high in countries like Uganda and Angola where private security providers are allowed to carry arms, since such weapons can be used to for criminal purposes. Mr. Kirunda of the ISS blames this on the poor monitoring and enforcement of laws prescribing safe storage of arms and prohibiting off-duty officers from carrying weapons. Moreover, the presence of former military or police officers in such heavily armed private services could potentially foster wider insecurity if the services become politicized or grow so powerful that they escape control.

Angola, Sierra Leone and the DRC have laws intended to ensure that such things do not happen. In Kenya, a proposed bill to bar members of the armed forces and the National Security Intelligence Service from running security companies and to require ex-military and police to get clearance before registering a firm has languished in parliament for years. As the UN’s Mr. Ebo notes, the weakness of state institutions makes creating such laws difficult. Even where there are laws and mechanisms for enforcement, “individuals find ways to beat the law,” he told Africa Renewal.

Without adequate security, fostering broad economic growth or achieving the UN’s Millennium Development Goals (MDGs) becomes difficult. UN Secretary-General Ban Ki-moon pointed out in a 2008 report that “longer-term development demands a sufficient degree of security to facilitate poverty reduction and economic growth.”

However, police and other security sector reforms cannot be imposed on governments. As Susan van der Merwe, the South African deputy foreign minister, told the Security Council in May 2009, reforming security institutions in African countries is a “process that requires continuous attention and political will. It is a process that is politically sensitive and that must be nationally owned.”

Towards that end, civil society and community organizations have a key role to play. The Centre for Law Enforcement Education (CLEEN) in Nigeria and the Mars Group in Kenya are seeking to generate public support for security reforms and pressing their governments to act. They provide the public with information about the role of the police and lobby national leaders to make the changes needed to ensure that police forces serve the population better.

By Mary Kimany

Source: Africa Renewal (28/11/2009)

Gabon: Programme d'action du gouvernement pour la défense

Le premier ministre gabonais, Paul Biyoghé Mba, en poste depuis le 16 octobre dernier, a présenté, le 10 décembre 2009, devant l’Assemblée nationale sa Déclaration de politique générale qui prévoit notamment une enveloppe de 4.882 milliards de Francs CFA destinée à l’investissement durant le mandat (2010-2016).

"Pour le secteur sensible de la Défense, le gouvernement prévoit d’y injecter 113 milliards mettant en relief le « recrutement de 9.000 soldats nouveaux en raison de 3.000 par an, pendant trois (3) ans » au moment où la Sécurité publique, l’Immigration et la Décentralisation obtiendraient, globalement, 105 milliards y compris, là aussi, l’arrivée de 9.000 agents dans les Forces de police".

Source: Gabonews (10/12/2009)

Thursday, December 17, 2009

RCA: Visite à Bangui d’une mission de consolidation de la paix de l’ONU

Le président de la formation Centrafrique de la Commission de Consolidation de la Paix (CCP), l’Ambassadeur Jan Grauls, arrivé jeudi à Bangui à la tête d’une délégation de cette Commission des Nations Unies, devrait visiter, samedi des projets financés par l’ONU dans la localité de Paoua ( 500 km au nord de Bangui).

Reçu en audience, vendredi en fin de matinée par le ministre d’Etat chargé de la Communication, M. Cyriaque Gonda, M. Grauls a indiqué qu’il fera mardi prochain un premier bilan de la mise en oeuvre du cadre stratégique pour la consolidation de la paix dont les principaux axes sont le programme de désarment (DDR), la réforme du secteur de la sécurité (RSS) et la bonne gouvernance.

« Le projet de DDR est très, très bien avancé pour être lancé très, très prochainement, et donc j’y vois le premier résultat de la commission de consolidation de la paix », a-t-il affirmé, précisant que les premiers observateurs militaires du DDR issus de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) étaient déjà arrivés à Bangui.

« C’est un moment historique pour la République Centrafricaine », a également souligné M. Grauls, ajoutant que la partie désarmement et démobilisation, important pour ce programme et censé prendre 2 à 3 mois, doit se terminer avant les élections car « on ne peut pas avoir un territoire non sécurisé avec les rebelles qui sont présents dans certaines parties et organiser les élections ».

Le cadre stratégique a été adopté par la République Centrafricaine et la communauté internationale en mai 2009 afin d’aider à établir et/ou renforcer la confiance entre toutes les parties, aider à améliorer les conditions de vie de la population et poser les bases d’un meilleur futur et identifier les rôles et responsabilités de toutes les parties dans la consolidation de la paix dans le pays.

Les deux parties se sont engagées à évaluer tous les 6 mois la mise en oeuvre des actions prévues par le programme.

La mission de M. Jan Grauls est prévue pour prendre fin jeudi prochain après une rencontre avec la presse.

Source: Xinhua (06/12/2009)

Guinea: Guinea's Acting Leader Calls for Military Discipline

Guinea's acting leader Thursday called for discipline in the army after the country's military leader was shot by members of the presidential guard last week. The military government said that it will not take part in regional mediation efforts until the injured leader returns to power.

Defense Minister Sekouba Konate has taken charge of Guinea, following last week's attack against military leader Captain Moussa Dadis Camara.

While inspecting hundreds of troops at Conakry's Almany Samory Toure base, Konate called for discipline.

Konate said the military should be reassuring the Guinean people. He called on troops to fight against bad elements in its ranks, saying the army cannot accept the rights of civilians to be trampled.

Konate said that last week's attack on Captain Camara was a disgrace for the nation and for the army. The captain was shot in the head by members of the presidential guard and is now recovering in a military hospital in Morocco.

Guinea's ruling military council says it is suspending its participation in regional mediation efforts until Captain Camara returns.

The Economic Community of West African States, or ECOWAS, is proposing a power-sharing arrangement to resolve Guinea's political crisis.

Opposition politician Bah Oury says quitting those talks shows the military's disregard for ECOWAS, the African Union and the International Contact Group on Guinea.

Oury says the military's decision to suspend talks in Ouagadougou represents its rupture with the international community and the Guinean people because the process was meant to remove the military government from power. Oury says the suspension of those talks puts Guinea in an extremely serious situation as it tries to find a way out of the crisis.

ECOWAS says Guinea's military is responsible for the country's worsening security situation. It says says lack of discipline and infighting in the army are holding back efforts to establish the rule of law.

The regional alliance wants Guinea's military government to immediately put in place a new transitional authority, leading to credible elections early next year that do not include members of the ruling council or its prime minister.

By
Scott Stearns

Source: VOA News (10/12/2009)