Tuesday, June 29, 2010

Côte d'Ivoire: Bouaké/Chérif Ousmane (Commandant de la zone 3) - «Les Forces nouvelles ont besoin d'une armée qui rassure»

En marge de la cérémonie de réouverture de la cuisine du 3e Bataillon, qui a eu lieu hier en présence du général Soumaila Bakayoko, le commandant de la zone 3 des Forces nouvelles, a levé le coin du voile sur les motivations qui sous-tendent sa politique de professionnalisation de ses troupes. A en croire Chérif Ousmane, la formation des éléments, la réhabilitation des infrastructures militaires entamées depuis peu par son commandement ne doivent pas être perçues comme des actions opposées au processus de paix. Pour lui, cette professionnalisation de ses hommes répond plutôt au souci d’assister convenablement les populations sur le plan sécuritaire. «On est soldat parce que nous devrons faire ce qui est le métier de soldat. Ces activités, souvent quand nous les menons, sont interprétées comme une entrave au processus de paix. Je le dis encore et j’insiste là-dessus, les Forces nouvelles ont besoin d’être organisées, les Forces nouvelles ont besoin de bâtir une armée. Et je pense que le processus même nous amène vers cette réorganisation (…) Nous pensons que plus on avance, plus les Forces nouvelles doivent donner une image à la population qui les a soutenues depuis le début. Pas une image qu’il faut craindre, mais une image qui rassure», conforte le Com Zone. Il poursuit pour dire que la dotation des dortoirs du site d’encasernement en lits, la remise à neuve de la chambre froide, des quatre grandes marmites, et des fours de la cuisine par son commandement s’inscrivent dans ce sens. Auparavant, le chef d’état-major des FN, le général Soumaila Bakayoko, avait fait part de sa satisfaction vis-à-vis de son Com Zone. Car, pour lui, cette réhabilitation fait le lit de l’encasernement. « On constate que la cuisine va participer au moment venu au regroupement du 3e Groupement d’instruction (Gi). Sans attendre qu’on soit au jour-J, le commandant de zone a commencé et a devancé. Il a commencé pour avoir une longueur d’avance », s’est réjoui Soumaila Bakayoko.

Par Marcel Konan

Source: L'expression (209/06/2010)

Monday, June 14, 2010

Côte d'Ivoire: Encasernement des ex-combattants - Michel Amani N'Guessan ministre de la Défense - "Je vais à Korhogo pour une solution définitive"

Sauf changement de dernière minute, l’encasernement des ex-combattants débutera ce 15 juin à Korhogo. Le ministre de la Défense, Michel Amani N’Guessan qui veut que cette opération se déroule dans de meilleures conditions a tenu une réunion, le 12 juin dernier avec les officiers supérieurs du Centre de commandement intégré “CCI” à leur quartier général de Yamoussoukro. Cette rencontre a eu pour but de s’imprégner du chronogramme détaillé de cette opération qui est très importante dans le processus de réunification de notre pays. Si aucune déclaration n’a été faite à la presse, au terme de ce conclave qui a duré un peu plus de deux heures, une source qui est très ancrée dans cette structure militaire, nous a néanmoins révélé que cette réunion a été une occasion pour le Colonel Nicolas Kouakou, le patron du Centre de commandement intégré d’informer le ministre de la Défense que “toutes les phases du traité d’application qu’il a signé ont été exécutées et qu’aujourd’hui, la ligne verte n’est qu’un lointain souvenir. Et qu’en lieu et place, des unités mixtes, il fallait une coordination d’actions quant au commandement de ces unités”, a indiqué notre source . Joint par téléphonne après la fin de cette réunion pour avoir son avis sur l’encasernement des ex-combattants, le ministre de la Défense ivoirienne a fait savoir qu’il faut que l’on exécute cette étape qui est très importante avant le début du désarmement des ex-rebelles. “Je vais à Korhogo pour une solution définitive et croyez-moi nous allons sortir de cette crise”, a promis Michel Amani N’Guessan qui est depuis, le 12 juin dans la capitale de la région des savanes pour participer à la cérémonie officielle du début d’encasernement des ex-combattants.

Par Gervais Amany

Source: Notre Voie (14/06/2010)

Guinée: Arrestation sans mobile officiel de cadres militaires en Guinée

Une dizaine de militaires - tous anciens chefs d'état-major de différentes unités sous le régime du capitaine Moussa Dadis Camara - ont été convoqués il y a 48 heures à la gendarmerie de Matam où ils sont toujours retenus.

Quarante-huit heures après leur interpellation, par les nouvelles autorités militaires, les anciens patrons des différents états-majors de l’armée guinéene ne connaissent toujours pas le mobile de leur interpellation.

Le colonel Oumar Saloh ancien chef d’état-major des armées et ses camarades d’infortune dont le colonel Alpha Osmane Diallo ancien chef d’état-major adjoint de la marine, David Haba directeur du cabinet du ministère de la Défense nationale, Osmane Kaba de l’armée de terre sont toujours retenus dans les locaux de l’escadron de gendarmerie de Matam dans la banlieue de Conakry, la capitale.

La question qui circule ce week-end sur toutes les lèvres est de savoir que reproche-t-on à ces hauts cadres de l’armée? En l’absence de toute réponse, la fièvre monte et l’inquiétude grandit dans les différentes familles de ces officiers. Certains accusent le chef d’état-major des armées, le colonel Thiam de régler des comptes.

A deux semaines de l’élection présidentielle la plus ouverte jamais organisée en Guinée, « il est inutile de créer des tensions qui puissent empêcher la tenue de cette élection par des violations des libertés », dit un responsable d’une ONG de défense des droits de l’homme.

Source: RFI (13/06/2010)