Thursday, April 30, 2009

RDC: Lancement du programme d'appui à la réforme de la sécurité en RDC

Le vice-Premier ministre en charge de la Sécurité et défense, M. Mutombo Bakafwa Nsenda, a procédé lundi dans l'enceinte du quartier général de la Police nationale congolaise à Lingwala en présence du vice-ministre britannique à la Coopération au lancement du programme d'appui à la réforme de la sécurité en RDC et à la remise par le gouvernement britannique du bâtiment de transmission de la PNC.

Pour M. Mutombo Bakafwa Nsenda, la réforme du secteur de la sécurité constitue une priorité et un préalable à toute entreprise de développement, précisant qu'elle obéit aux impératifs constitutionnels et à l'état des lieux de l'armée, de la police et de la justice. Il a rappelé à cette occasion les deux rencontres organisées à Kinshasa sur la Réforme du secteur de la sécurité et le séminaire en RDC ainsi que le séminaire sous-régional sur la réforme des secteurs de la sécurité en Afrique, consistant à réduire les conflits, à améliorer la sécurité et à consolider l'état de droit. Ce programme vise, à terme selon lui, deux résultats majeurs : améliorer la politique de gestion du secteur de la police et fournir un service de qualité à la communauté à travers notamment le développement et la mise en place d'une direction de la police au sein du ministère de l'Intérieur et de la sécurité ; le renforcement des capacités opérationnelles, du commandement, du contrôle et de la coordination, le développement d'une stratégie de communication, l'amélioration du vécu quotidien des policiers. Le vice-Premier ministre a fait l'éloge de la coopération exemplaire du gouvernement britannique débloquant 80 millions de livres sterling, dont 40 millions pour la police, 30 millions pour le contrôle interne et externe et 10 millions pour les FARDC. La Grande-Bretagne a aussi contribué à raison de 4 millions de dollars US au programme de restauration de la justice au Nord et Sud-Kivu et en Ituri (REJUSCO) et à 13 millions US destinés à améliorer les infrastructures, à loger et équiper 3 brigades des FARDC.

Me Mutombo a enfin rassuré le gouvernement britannique de la volonté politique de la RDC de poursuivre inlassablement la mise en œuvre de la réforme du secteur de la sécurité, de combattre la corruption sous toutes ses formes et d'améliorer les conditions sociales et de travail des policiers. Pour sa part, l'inspecteur général adjoint de la PNC Alongo Buni a exprimé sa satisfaction pour la volonté pragmatique de la Grande Bretagne d'aider la police à mieux s'adapter aux mutations socio-politiques du pays et à renforcer substantiellement ses capacités opérationnelles par l'organisation de plusieurs formations du personnel dans les domaines de transmission, informatique, etc.

Source: ACP/RDC

Tuesday, April 28, 2009

Guinea: Rein in Soldiers

Guinean soldiers have been implicated in regular acts of theft and violence against businesspeople and ordinary citizens since a new government took power in a military coup in December 2008, Human Rights Watch said today. The new government should put a stop to these attacks and make certain that the police, gendarmerie, and judiciary carry out independent investigations and prosecute implicated soldiers.

Human Rights Watch collected accounts from victims and witnesses to 19 such incidents, nearly all committed by heavily armed soldiers wearing red berets and traveling in both civilian and official military vehicles without license plates. Soldiers in groups numbering up to 20 have raided offices, shops, warehouses, medical clinics, and homes in broad daylight as well as at night. Soldiers have stolen cars, computers, generators, medicines, jewelry, cash, mobile phones, and large quantities of wholesale and retail merchandise, among other items. Victims include Guineans and foreigners. Many witnesses to these incidents reported that the soldiers appeared to be intoxicated. Many of the victims were also threatened or physically assaulted.

"The coup seems to have opened up a rash of abuses by the military; the impunity enjoyed by these soldiers must come to an end," said Corinne Dufka, senior West Africa researcher at Human Rights Watch. "The coup leaders need to bring the rank and file under control, and ensure those responsible for these abuses are promptly investigated and prosecuted."

To be continued

Monday, April 27, 2009

RDC - Kinshasa: remise des cartes biométriques à 1 600 militaires au camp Kokolo

Près de 15 mois après le lancement du recensement biométrique, les militaires congolais ont désormais une pièce d’identité fiable. Il s’agit de la carte d’identité biométrique. Elle a été remise vendredi à plus de 1600 soldats de la base logistique central du camp Kokolo à Kinshasa. Cette opération de remise qui a commencé dans la capitale va s’étendre sur l’ensemble du pays pour près de 129.000 militaires recensés, rapporte radiookapi.net.

L’opération s’est déroulée au camp Kokolo, devant les responsables de l’armée nationale et de la Mission européenne de conseils et assistance pour la reforme du secteur de la sécurité militaire. Par groupe de 10, les recensés passent par une vérification de données d’identité avant de retirer leurs cartes. Pour les bénéficiaires, ceci est un motif de fierté d’appartenance à une armée organisée. « Comme j’ai eu cette carte, je crois que c’est une solution pour le métier que j’ai choisi. La circulation de diverses identifications parmi nous, nous causait du tort. Maintenant, la carte unique peut changer les choses dans l’amélioration de nos conditions, estime Makanda Epunza, adjudant chef.

Les responsables de l’armée nationale pensent, quant à eux, que ce nouveau système résoudra les difficultés permanentes de gestion des ressources humaines. Le colonel Fernand Kabeya, coordinateur du comité de pilotage indique que l’intérêt de la carte d’identité est évident. La carte va être exploitée dans tous les domaines: gestion du personnel, logistique, opérations, surtout pour le soldat, parce qu’il a maintenant une pièce d’identité non falsifiable. La gestion est facile, dit-il, même pour le militaire décédé, l’épouse et les enfants sont identifiés. C’est un grand avantage pour le soldat.

Cette opération a été rendue possible grâce à l’appui technique et financier de la mission européenne. Pour le général Jean-Paul Michel, chef de la mission au Congo, c’est une grande première en Afrique. L’armée congolaise est la deuxième au monde, après les Etats-Unis, à disposer de cartes biométriques, a-t-il ajouté.

Source: Radio Okapi

RDC: Les Etats-Unis pourront former les FARDC dans le domaine médical en 2010

« Nous sommes venu écouter le gouvernement congolais pour évaluer ses besoins en matière militaire et l’aider à se doter d’une armée professionnelle », a déclaré vendredi le général William E. Ward, chef du commandement militaire régional pour l’Afrique, Africom, à un point de presse, en la résidence de l’ambassadeur des Etats-Unis en RDC, rapporte radiookapi.net

Parmi les actions annoncées par ce haut gradé de l’armée américaine, il y a la formation des FARDC par l’armée des Etats-Unis dans le domaine médical. Cette formation débutera l’année prochaine. Concernant l’évaluation des opérations militaires conjointes RDC-Rwanda contre les FDLR d’une part et RDC-Ouganda contre la LRA, d’autre part, le Général Ward qualifie de positive cette coopération régionale : «Les opérations conjointes à l’Est de la RDC ont démontré qu’il était possible d’avoir une coopération régionale et je crois que c’est un développement positif ». Mais pour stabiliser l’Est de la RDC, le numéro un du commandement militaire américaine pour l’Afrique, propose une formation qui rendra l’armée congolaise plus professionnelle et performante, et ce, en appui de la formation qu’apportent déjà les autres partenaires de la RDC. Enfin, le général William E.Ward a précisé que les Etats-Unis n’avaient sollicité aucun pays africain pour installer sur son sol leur commandement militaire pour l’Afrique.

Source: Radio Okapi

RDC - Nyamilima: réclamant sa solde, un militaire tire en l’air et crée la panique

C’était la panique vendredi après midi à Nyamilima, à plus de 100 kilomètres au nord-est de Goma, dans le territoire de Rutshuru. Un soldat des FARDC qui réclamait le payement de sa solde de 3 mois, a tiré plusieurs coups de balle en l’air, poussant ainsi plusieurs habitants de se terrer chez eux. La question de la solde des militaires était justement évoquée jeudi à l’assemblée provinciale du Nord- Kivu, rapporte radiookapi.net.

La même question de la solde des militaires est revenue en marge de l’ouverture de la session extraordinaire d’avril 2009 à l’assemblée provinciale du Nord Kivu. Le président de cette institution provinciale a dénoncé le détournement de la solde des militaires par certains de leurs responsables. D’après le député Bariyanga Rutuye, si les militaires vivent sur le dos de la population, c’est justement parce que leur solde ne leur parvient pas. Il a estimé que cette situation doit prendre fin : « Vous trouvez quelqu’un qui a fait 5 ans au front, parce que la guerre a fait plus de 5 ans, sa solde est envoyée. C’est un commandant qui est en ville, à bord d’une Pajero qui bouffe sa solde alors que les militaires, eux, dans la vallée de Nyiragongo ou ici à Kibumba, n’ont pas même d’eau. Si ce militaire tracasse la population, c’est la faute à son commandant qui a bouffé son argent. Et là, nous allons commencer à interpeller le gouvernement central à travers nos sénateurs que nous avons envoyés là-bas, qu’ils posent un peu la question au gouvernement central. Comment on gère les militaires, dans une zone comme celle-ci, un territoire post conflit, on laisse les militaires comme ça, à la merci de la nature. Et c’est la population qui paie le pot cassé, parce que la solde a été bouffée, ce n’est pas normal »

De son côté, le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication et Médias, indique que c’est l’opération d’intégration qui a retardé la paie des militaires. « Nous savons qu’au Nord Kivu, il y a pas mal d’éléments qui ont rejoint les rangs des FARDC. Il y a seulement quelques jours que l’ensemble des opérations d’intégration ont été conclues et le Haut commandement avait estimé qu’il fallait que les opérations se terminent, pour que l’on commence à faire valoir le droit de ceux qui sont arrivés récemment dans les rangs des Forces armées en provenance des groupes armés, à être payés. Mais les anciens sont payés, les nouveaux ne le sont pas, ils vont l’être parce qu’on vient de conclure leur intégration » déclare Lambert Mende.

Le ministre n’a pas cependant précisé la date de la paie de nouveaux éléments intégrés, estimant qu’il s’agit des opérations techniques. « C’est à peu près trois mois qu’on a commencé ces opérations d’intégration. C’est normal que tant que les opérations n’étaient pas terminées, qu’ils ne soient pas payés », conclut M. Mende.

Source: Radio Okapi

Friday, April 17, 2009

Togo: Armes et matériels militaires saisis chez les "comploteurs" présumés

La gendarmerie togolaise a présenté jeudi des armes et matériels militaires saisis au domicile des personnes accusées de complot d'attentat contre le chef de l'Etat togolais Faure Gnassingbé, a-t-on constaté sur place. Une affaire dans laquelle le député Kpatcha Gnassingbé,son demi-frère, est interpellé comme instigateur.

Les matériels comprennent deux jeeps (une munie de système de transmission militaire et l'autre équipée de fusils mitrailleurs), des munitions et chargeurs, des fusils de chasse de diverses catégories et marques, des armes de guerre et armes de pointe, des portables satellitaires et des revolvers.

On compte aussi des paires de jumelles, 15 postes émetteurs récepteurs, une centaine de téléphones cellulaires de plusieurs gammes, des lots de gilets pare-balles, des plaques de véhicules de types étrangers, des porte-chargeurs, des bottes de combat, des tee-shirts verts-armée, etc.

Quant au nombre des interpellés dans l'affaire de tentative d'atteinte à la sûreté de l'Etat, le Procureur de la République Bakaï Robert précise qu'il est impossible de donner un nombre exact en ce moment et que les investigations se poursuivent toujours.

Kpatcha Gnassingbé a été arrêté dans le cadre d'une enquête sur une tentative de coup d'Etat. Des échanges de tirs ont eu lieu dans la nuit du 12 au 13 avril entre la garde de Kpatcha Gnassingbé et les services de sécurité dépêchés pour entendre les membres de son entourage soupçonnés d'être impliqués dans cette tentative.

Source: Xinhua

Burundi: Un Hutu pour la première fois à la tête de l'armée

Le Sénat du Burundi a approuvé à une large majorité jeudi la nomination de l'ex-rebelle et général Godefroid Niyombare au poste de chef d'état-major général de l'armée. Il devient le premier Hutu, l'ethnie majoritaire, à la tête de l'armée dans l'histoire du pays.

"Le Sénat vient d'approuver par 34 voix sur 47 la nomination par le président Pierre Nkurunziza du général Godefroid Niyombare au poste de chef d'état-major général de l'armée", a annoncé à l'AFP le sénateur William Munyembabazi.

Cette nomination, confirmée par plusieurs autres sénateurs, a été approuvée à l'issue d'un vote secret et à huis clos jeudi.

Le général Niyombare, 40 ans, jusqu'ici chef d'état-major général adjoint de l'armée burundaise, est issu des rangs de l'ex-rébellion des Forces de défense de la démocratie (FDD), aujourd'hui au pouvoir dans ce pays.

"Le signe que la société a évoluée"

"C'est la première fois qu'un Hutu devient chef d'état-major général de l'armée du Burundi et c'est le signe que la société a évoluée", s'est réjouit le sénateur Munyembabazi, issu également de l'ex-rébellion.

Le général Niyombare va remplacer à ce poste un Tutsi (14% de la population), le général Samuel Gahiro, nommé à un poste d'attaché militaire, selon les services de communication de l'armée.

"Ce changement était attendu depuis un bon moment car il avait été convenu en 2004 qu'au bout de quelques temps, le chef d'état-major issu de l'ancienne armée allait céder sa place à un militaire de l'ancienne rébellion", a expliqué un diplomate, sous couvert d'anonymat.

Le Burundi peine à sortir de 13 ans de guerre civile qui ont opposé l'armée, alors dominée par la minorité tutsie, à des mouvements rebelles hutus. Aujourd'hui, l'armée et la police sont composées de 50% de Hutus et de 50% de Tutsis, conformément à une constitution issue de l'accord de paix d'Arusha.

Au Burundi, le Sénat, paritaire entre les deux principales ethnies, doit notamment approuver les nominations de hauts responsables du pays en veillant à ce que l'équilibre ethnique soit respecté.

Source: AFP

Wednesday, April 15, 2009

Togo: Arrestation de Kpatcha Gnassingbé

Le frère du président togolais a finalement été interpellé, ce mercredi matin, devant l'ambassade américaine à Lomé, où il avait tenté de se réfugier, après être parvenu à échapper à une tentative d'arrestation à son domicile. Il est désormais clairement accusé d'être l'instigateur d'une tentative de coup d'Etat contre le chef de l'Etat, Faure Gnassingbé.

Les officiers, interpellés dimanche soir chez Kpatcha Gnassingbé, auraient finalement parlé et avoué aux gendarmes qu’il y avait bien un coup d’Etat en préparation au Togo. Les conjurés devaient profiter du voyage du président Faure Gnassinbgé en Chine pour prendre le pouvoir.

Et de sources proches de la gendarmerie, parmi les initiateurs, Kpatcha Gnassingbé figurerait au premier plan. La gendarmerie a donc tenté à nouveau de l’arrêter dans la nuit à son domicile, mais il a réussi à s’enfuir.

Il a d’abord cherché à se réfugier à l’ambassade des Etats-Unis. Très vite, des militaires et des gendarmes togolais se sont postés devant le bâtiment. Et l’ambassade américaine a manifestement préféré remettre Kpatcha aux autorités togolaises, sans qu’on sache, pour l’instant, avec précision dans quelles conditions.

Source: RFI

Cameroun: Des éléments de la garde présidentielle menacés de sanctions

Selon des sources, l’intrusion forcée de la dizaine d’éléments de la Gp dans les locaux de la Dgsn, pour libérer leur camarade, ne restera pas impunie. La commission d’enquête pourrait susciter des mesures disciplinaires et administratives contre les soldats de cette unité de protection du chef de l’Etat.

Officiellement, un compromis aurait été trouvé entre les deux de corps de sécurité pour gérer le différend dans le sens de l’apaisement entre la Dgsn et la Gp.

Selon certaines sources introduites, cette éventualité écarterait d’office la constitution d’un collège mixte d’enquêteurs. Toutefois, d’après des informations de La Nouvelle Expression, le rapport d’enquête de la commission mixte mise sur pieds au lendemain de l’incident du jeudi 02 avril 2009, au cours duquel une dizaine d’éléments de la garde présidentielle (Gp), sous les ordres d’un lieutenant, équipés des armes d’assaut de type Galim et Uzi, qui avaient investis le siège de la délégation générale à la Sûreté nationale (Dgsn), pourrait rendre ses conclusions dans les prochains jours.

Selon nos informations, les conclusions du rapport de la commission mixte Mindef-Dgsn pourraient aboutir à des mesures fortes sur les plans disciplinaire et administratif, avec possibilité de poursuites pénales à l’encontre des assaillants de la garde présidentielle. Des indiscrétions qui filtrent de ce collège d’experts tentent de dévoiler la nature des sanctions qu’encourent les soldats de la mission punitive à la Dgsn. “ Pour le cas d’espèce, les éléments de la Gp inscrits au tableau d’avancement pourront êtres retardés de 03 ans par rapport à la procédure de leur avancement en grade. Dans le règlement militaire, c’est déjà un précédent sur le plan disciplinaire ”.

Après cet incident, le commandement de la garde présidentielle, à Obili, à Yaoundé, garde le mutisme sur cette affaire. Nos efforts pour entrer en contact avec le capitaine de vaisseau Jean Mendoua, commandant de la Gp, sont restés vains.

Dans les milieux de la grande muette, cette expédition des soldats de la garde présidentielle est diversement appréciée. Dès lors, on peut comprendre la gêne à peine dissimulée du chef de la division de la sécurité militaire (Sémil), le lieutenant-colonel Gédéon Youssa, “ Vous devez d’abord savoir que la garde présidentielle relève directement de la présidentielle de la République. Toutefois, tout militaire est astreint au règlement des armées. Il est prévu pour le cas d’espèce, trois types de sanctions, à savoir administratives, disciplinaires et pénales. Le rapport de la commission mixte à l’issue de l’enquête devra déterminer le type de sanctions à infliger aux éléments de la garde présidentielle qui ont pris d’assaut le siège de la police. Et si les conclusions de la commission mixte confirment qu’il y a eu des infractions en l’occurrence la violation des consignes. Il est évident que des sanctions tomberont !”, indique l’officier supérieur de gendarmerie.

Message porté

Sauf que, selon nos sources, les membres de la commission mixte, qui serait constituée de hauts responsables de la police et de l’armée, notamment le secrétaire général de la Dgsn, l’inspecteur général N° 4, le directeur de la sécurité publique, le chef de service de la protection- côté armée par la division de la sécurité militaire, du secrétariat militaire et de la garde présidentielle, vont proposer les conclusions de leurs travaux au commandement de la garde présidentielle qui devra décider du sort de ces éléments…

Une situation qui serait tout de même embarrassante ; dans la mesure où un message porté du Mindef aurait demandé au commandant de la garde présidentielle de placer en garde à vue la dizaine d’éléments de cette unité de protection du chef de l’Etat ayant forcé l’entrée de la Dgsn, pour libérer l’adjudant Marie Christophe Bamou Nana, en service au centre d’instruction de la garde présidentielle de Minkama, près d’Obala. La Nouvelle Expression a joint au téléphone Rémy Zé Méka qui n’a pas souhaité s'étendre sur la question. “ C’est une affaire militaire ! Je ne peux pas vous en dire plus ”.

Ce n’est pas la première fois que des affrontements entre policiers et militaires surviennent à Yaoundé. L’on se souvient qu’il y a quelques années, des militaires en service à l’état-major de l’armée de terre (Emat) avaient fait irruption au commissariat du 14ème arrondissement d’Ekounou, à Yaoundé, pour libérer un camarade détenu par des flics. Les militaires en avaient profité pour mettre à sac l’unité de police, sans être sanctionnés par la hiérarchie de l’armée.

Source: La Nouvelle Expression

Tuesday, April 14, 2009

Guinée: De la caserne au palais

L’armée reste un important vivier de présidents. Sur les cinquante-trois pays que compte le continent, dix-huit sont dirigés par des « galonnés », qu’ils aient été militaires de carrière ou qu’ils aient servi dans les rangs d’une rébellion. Et, parmi eux, certains font preuve d’une belle longévité. Le plus ancien, Mouammar Kaddafi, célébrera le 1er septembre prochain le 40e anniversaire de son accession à la tête de la Libye. Quant à l’Équato-Guinéen Teodoro Obiang Nguema et au Congolais Denis Sassou Nguesso, cela fait trente ans qu’ils ont conquis le pouvoir. Le premier a renversé son oncle, Macias Nguema, le 3 août 1979. Le second a été élu président du Parti congolais du travail (PCT) le 5 février 1979, devenant de facto le président de la République. Vaincu à la présidentielle de 1992, il connaîtra cinq années de traversée du désert et une guerre civile avant de renouer avec la magistrature suprême, en 1997.

Autre anniversaire, celui de l’accession au pouvoir du général soudanais Omar el-Béchir le 30 juin 1989. Il deviendra officiellement président en 1993. Formé à l’Académie militaire du Caire, El-Béchir est un véritable combattant, qui a même servi dans l’armée égyptienne pendant la guerre contre Israël en 1973. Aujourd’hui encore, il s’appuie sur l’armée, et son régime reste très militarisé.

Pouvoir kaki

Si la « militarisation » d’un régime est souvent très sensible dans les mois qui suivent la prise du pouvoir, elle finit, avec le temps, par s’estomper. C’est notamment ce qui s’est passé au Burkina, où Blaise Compaoré, compagnon d’armes de Thomas Sankara, va mener la « rectification » après la mort de ce dernier le 15 octobre 1987. Les références révolutionnaires vont peu à peu disparaître, et les hommes en treillis déserter les allées du pouvoir pour regagner les casernes.

D’autres présidents restent liés à leur corps d’origine, ne serait-ce que parce que les circonstances les y obligent. C’est le cas au Tchad d’Idriss Déby Itno, qui a encore revêtu son treillis quand les rebelles soutenus par le Soudan ont tenté de le renverser, en février 2008. Diplômé de l’École supérieure de guerre de Paris, le commandant en chef de l’armée prit la tête du mouvement qui chassa Habré de N’Djamena en 1990. En Centrafrique aussi, l’exécutif conserve une teinte très kaki. Il est vrai que François Bozizé, qui a renversé Ange-Félix Patassé en mars 2003, était auparavant le chef d’état-major des armées. Plus récemment, deux militaires de carrière ont accédé au pouvoir. Le 6 août 2008, en Mauritanie, le général Mohamed Ould Abdelaziz a renversé Sidi Ould Cheikh Abdallahi. En revanche, en Guinée, c’est un officier de grade plus modeste, le capitaine Moussa Dadis Camara, qui a pris la tête de la junte formée après le décès du président Lansana Conté, le 23 décembre 2008.

Si beaucoup sont issus de l’armée régulière, d’autres ont fait leurs classes dans le maquis, comme l’Éthiopien Mélès Zenawi, et son frère ennemi érythréen, Issayas Afewerki. Paul Kagamé et Joseph Kabila sont deux autres « présidents rebelles ». Le premier, qui a pris Kigali à la tête du Front patriotique rwandais (FPR) le 4 juillet 1994, a d’abord été ministre de la Défense avant de devenir chef de l’État en avril 2000. Le second, qui accéda au pouvoir en janvier 2001, a occupé les fonctions de « commandant des opérations » au sein de la rébellion anti-mobutiste en 1996. Après des études militaires à Pékin, il devient chef d’état-major de l’armée de terre en 2000, avant de succéder à son père assassiné. Il sera légitimé par les urnes en octobre 2006.

Enfin, une dernière catégorie doit être mentionnée, celle des officiers devenus présidents dans le strict respect de la Constitution. Parmi eux, deux sont en fonction. Le Nigérien Mamadou Tandja a été élu en 1999 et réélu en 2004. Enfin, le président malien Amadou Toumani Touré constitue un cas particulier. En mars 1991, il a pris la tête du pays lors du putsch contre Moussa Traoré. Après quoi il a organisé une conférence nationale, puis des élections législatives et présidentielle en 1992. À l’issue de cette transition, il a remis le pouvoir aux civils et quitté la scène nationale. Jusqu’à ce qu’il décide de se porter candidat à la présidence du Mali en 2002. Non sans avoir préalablement obtenu sa mise en retraite anticipée de l’armée.

Source: Jeune Afrique

Togo: Une rivalité familiale et politique qui tourne à l'affrontement armé

Le président Faure Gnassingbé accuse l'un de ses frères de tentative de complot. La maison de Kpatcha Gnassingbé, député et ancien ministre de la Défense, a été attaquée par la police dans la nuit de dimanche à lundi. La fusillade au fusil d'assaut et à l'arme lourde a duré plusieurs heures. La maison a été en partie saccagée mais Kpatcha Gnassingbé a réussi à s'enfuir. La version officielle a ensuite été donnée par le procureur de la République. Dans une déclaration à la télévision nationale, le magistrat a évoqué une tentative d'interpellation qui a mal tourné. Il a laissé entendre que le frère du président était impliqué dans une « tentative d'atteinte à la sûreté de l'Etat ».

Faure et Kpatcha Gnassingbé sont en train d'écrire un nouveau chapitre de l'histoire tourmentée d'une rivalité bien connue. Mais au-delà, c'est la famille qui se déchire et une fois de plus sur la scène togolaise, l'armée qui intervient, et la force qui est utilisée.

Il n'est d'ailleurs pas anodin que ce soit la FIR, la Force d'intervention rapide, qui ait pris d'assaut la résidence de Kpatcha Gnassingbé. Cette unité d'élite, créée par le général Eyadema, est fidèle à Faure. Elle est commandée par le très puissant colonel Abalo Felix Kadanga, époux d'une des filles de l'ancien président togolais.

Un troisième frère a joué un rôle dans la nuit de dimanche à lundi: Rock Gnassingbé, le patron de la division des blindés. Kpatcha Gnassingbé affirme que c'est Rock qui lui a sauvé la vie.

Aujourd'hui, de nombreuses questions se posent: comment vont réagir les autres membres de la famille? Comment vont réagir les partisans de Kpatcha, à Kara, son fief? Au sein du Rassemblement du peuple togolais (RPT, au pouvoir) ? Et surtout dans l'armée?

Quelles seront aussi les conséquences pour la présidentielle de 2010? Kpatcha Gnassingbé peut-il se laisser arrêter? Le président Faure Gnassingbé peut-il faire machine arrière?

Le bras de fer risque de se poursuivre et le chef de l'Etat togolais joue là une partie de sa crédibilité et de son autorité.

Source: RFI

Côte d'Ivoire: des miliciens frustrés de ne pouvoir intégrer l'armée

Entre la vie de fermier et celle de soldat, des miliciens favorables au président ivoirien Laurent Gbagbo auraient, sans hésiter, préféré le port du treillis. Mais pour leur réinsertion, le gouvernement leur propose uniquement de retrouver la vie civile.

"On est resté sur notre faim. Ce n'est pas ce qu'on nous avait promis", affirme à l'AFP le "commandant" Dié Bamba, chef de la compagnie des "Scorpions guetteurs", dans leur quartier général à Yamoussoukro (centre), la capitale politique du pays.

Comme leurs "frères d'armes" du Sud, ces miliciens se sont regroupés en 2003. Aux côtés des Forces de défense et de sécurité (FDS, loyalistes), ils ont défendu le président Gbagbo à la suite du coup d'Etat manqué de la rébellion des Forces nouvelles (FN) en septembre 2002.

Après avoir combattu les rebelles installés à Bouaké (100 km au nord de Yamoussoukro), ces quelque 750 hommes espéraient, une fois la guerre finie, intégrer l'armée.

Mais leur rêve militaire a tourné court.

"On nous dit qu'on ne peut pas rentrer dans l'armée et qu'il faut plutôt nous orienter dans la vie active", regrette Dié Bamba, entouré d'une poignée de ses "chefs de guerre" dans leur Poste de commandement (PC).

En fait de PC, il s'agit de la concession familiale du commandant, point de ralliement de ces "Scorpions" âgés de 25 à 30 ans.

Les "micro-projets" financés par l'ONU qu'on leur présente lui inspirent de l'amertume: "Comment peut-on proposer ça à des gens qui ont combattu pendant la guerre?"

Au début du conflit, "on infiltrait le camp ennemi pour donner des renseignements sur ses positions aux loyalistes", se souvient le chef milicien.

"Puis on s'est dit qu'on pouvait les aider directement en participant aux combats", comme en novembre 2004, lors d'une opération-éclair lancée par Abidjan pour tenter, en vain, de reprendre le nord aux FN.

Depuis, les accords de paix se sont succédé. Le dernier en date, signé en mars 2007 à Ouagadougou et complété fin 2008, prévoit le désarmement des ex-rebelles (45.000 revendiqués par les FN), le démantèlement des milices (25.000 hommes recensés au sud, au centre et à l'ouest) et une prime de démobilisation de 500.000 FCFA (762 euros) par combattant.

Désarmement et démantèlement doivent s'achever "au plus tard deux mois" avant l'élection présidentielle, reportée depuis 2005 et dont la date reste inconnue.

Alors que 5.000 ex-rebelles doivent entrer dans la nouvelle armée, les miliciens n'ont d'autre perspective que dans la vie civile.

"C'est injuste, tout ça!", fulmine Justin Brou, commandant en second des "Scorpions guetteurs", qui se dit "récompensé en monnaie de singe".

Malgré tout, ses amis et lui ont accepté de passer par les différentes étapes de leur démantèlement, à commencer par le "profilage" en février dernier. Ils s'orientent vers les "micro-projets" professionnels des Nations unies.

"J'ai choisi la mode et la couture", indique Justin, écouteur de téléphone portable à l'oreille.

Son collègue Dabila Yao, responsable du "centre opérationnel", a décidé de s'investir dans le commerce du charbon de bois, tandis que Christophe Brou, un autre responsable du PC, veut devenir fermier.

Quant au "commandant" Bamba, il songe à vendre jus de fruits et eau minérale.

"On prend de l'âge et c'est plus une question de survie", justifie-t-il, l'air sombre.

Source: AFP