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Sunday, September 12, 2010

Guinée-Bissau: Restructuration de l’armée - Le Brésil vole au secours de Malam Bacaï Sanha

Le Brésil promet d’entraîner les militaires bissau-guinéens dans le cadre de l’application de la politique de réforme du secteur de la défense et des forces de sécurité. L’annonce a été faite, la semaine dernière à Rio de Janeiro, par le président brésilien, Luiz Inacio Lula Da Silva. C’était lors d’une visite de travail de quelques jours que le président Malam Bacaï Sanha effectuait dans ce pays ami de la Guinée-Bissau.

Le président bissau-guinéen, Malam Bacaï Sanha, peut aujourd’hui pousser un ouf de soulagement. Après la décision de l’Union européenne de suspendre l’aide financière pour la réforme de l’armée et de la police, le Brésil a décidé de voler à son secours. Brasilia va assurer la formation des militaires bissau-guinéens dans le cadre de la solidarité entre membres de la Communauté des pays de langues portugaises (Cplp). L’annonce a été faite la semaine dernière à Rio de Janeiro, par le président brésilien, Luiz Inacio Lula Da Silva, qui recevait son homologue bissau-guinéen, a indiqué dimanche une source militaire jointe à Bissau. La décision a été globalement bien accueillie à Bissau où le Brésil jouit d’une grande estime. ‘Le Brésil s’engage non seulement à entraîner les forces armées bissau-guinéennes dans le cadre de la politique de modernisation de l’armée, initiée par le gouvernement, mais aussi à envoyer des officiers pour participer à l’opération de maintien de la paix en Guinée-Bissau’, déclare à ce propos notre interlocuteur.

Le président Malam Bacaï Sanha ne pouvait pas en tout cas espérer mieux. Cette promesse du chef de l’Etat brésilien a aussi suscité un grand soulagement dans le pays, notamment chez les populations exaspérées par plus de trois décennies d’instabilité politique chronique et de violences aveugles commises par l’armée. Une mission technique militaire brésilienne se rendra très prochainement à Bissau pour évaluer les besoins de l’armée et de la police bissau-guinéennes en matière de formation. ‘Cette mission aura pour principale tâche l’entraînement des troupes bissau-guinéennes en vue de leur professionnalisation. Ce qui permettra à notre pays d’avoir une armée efficace, républicaine et garante de la paix et de la stabilité nationale tout en participant au développement économique et social du pays’, précise notre source.

Le projet de réforme de l’armée vise, en fait, un triple objectif: réduction des effectifs de l’armée jugés pléthoriques par les bailleurs de fonds de la Guinée-Bissau; assurer une formation sur le rôle fondamental de l’armée pour garantir la paix et la stabilité nationale; et impliquer des militaires dans des projets de développement. L’armée se verra ainsi confier des tâches portant sur la construction d’infrastructures d’intérêt public comme les ponts, les citernes d’eau, le forage des puits en milieu rural et la modernisation des casernes militaires, entre autres. La police, qui constitue un maillon essentiel dans le maintien de la paix sociale et la cohésion nationale, sera également soumise à un dégraissage. Elle recevra une formation axée sur le respect des droits de l’homme. Pour ce faire, le Brésil, qui dirige déjà la mission de maintien de la paix des Nations unies en Guinée-Bissau, va construire un centre de formation pour l’armée et la police à Bissau.

Il faut dire que le Brésil est considéré comme un partenaire fiable par la Guinée-Bissau. Certes, les échanges commerciaux entre les deux pays sont encore en deçà des espérances des deux parties, mais il n’en demeure pas moins que les deux gouvernements entretiennent d’excellentes relations notamment au niveau du Cplp. Plus de 1 200 étudiants bissau-guinéens ont été formés au cours de ces dernières années dans des universités brésiliennes alors que des centaines d’autres ont obtenu leurs diplômes au centre de formation professionnelle brésilien à Bissau. Des compagnies pétrolières brésiliennes ont également obtenu des contrats pour la prospection du pétrole offshore en Guinée-Bissau.

LA CEDEAO VA DÉPLOYER 600 SOLDATS EN GUINEE-BISSAU: Un sommet spécial des chefs d’Etat prévu en septembre

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) envisage de déployer environ 600 militaires en Guinée-Bissau dans le cadre de la stabilisation du pays réclamée par le président Malam Bacaï Sanha et le Conseil national de la défense. Une réunion des chefs d’Etat des pays membres de la Cedeao se tiendra au mois de septembre prochain pour définir les modalités de ce déploiement. L’annonce a été faite récemment par le président en exercice de la Communauté, le chef de l’Etat nigérian, Jonathan Goodluck, lors d’une visite du président Abdoulaye Wade à Abuja au Nigéria.

Il faut dire que le gouvernement du Premier ministre, Carlos Gomis Junior, s’était senti quelque peu abandonner par la Communauté internationale après la décision de l’Union européenne de suspendre son aide destinée à la réforme de l’armée. Les Etats-unis lui avaient emboîté le pas pour protester contre la confirmation de l’actuel chef d’état-major général des forces armées, le colonel Antonio Indjai par le président Sanha. Les capitales occidentales refusent de cautionner l’arrestation arbitraire de l’ancien patron de l’armée, le général José Zamora Induta et le colonel Samba Djalo, ex-responsable des services de renseignements d’Etat par le colonel Indjai.

Le retour dans l’armée de l’ex-chef d’état de la marine, le Capitaine de frégate, Americo Bubo Na Tchut, poursuivi par la justice bissau-guinéenne pour tentative de coup d’Etat contre le défunt président Joao Bernardo Nino Vieira et d’implication dans le trafic de drogue en provenance d’Amérique Latine, est perçu par les chancelleries occidentales comme une provocation.

Par Mamadou Aliou DIALLO

Source: Walf Fadjri (01/09/2010)

Guinée-Bissau: la réforme de l’armée à la croisée des chemins

De la Guinée-Bissau, il est rarement question dans les médias. Et lorsqu’on en parle, c’est plus souvent pour les mauvaises raisons: troubles au sein de l’armée, coups d’État, assassinats politiques, hausse du trafic de drogue.

En écho à l’exaspération généralisée parmi les donateurs, l’Union européenne (UE) vient d’annoncer sa décision de retirer d’ici au 30 septembre la petite équipe qu’elle avait envoyée en Guinée-Bissau en juin 2008 afin de soutenir la réforme du secteur de la sécurité. Les Nations Unies se retrouveraient seules en soutien des réformes de l’armée, de la police et de l’appareil judiciaire dans l’un des pays les plus pauvres de la planète.

Antero Lopes, responsable de la réforme du secteur de la sécurité (RSS) au Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée- Bissau (UNIOGBIS) est persuadé de la nécessité de relever ce défi, malgré d’énormes difficultés. “Les problèmes en suspens de la réforme du secteur de la sécurité risquent de fragiliser la stabilité du pays”, confie-t-il à Afrique Renouveau.

Il est possible cependant que l’ONU ne soit pas trop longtemps la seule à tenter de résoudre ces problèmes. Le gouvernement s’est récemment déclaré favorable à la présence d’une “mission de stabilisation” chargée de prévenir de nouveaux affrontements armés (nombreux depuis la guerre civile de 1998–1999). Une telle mission, affirme Soares Sambu, porte-parole du Conseil de la défense nationale, serait composée de membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union africaine (UA), et de la Communauté des États lusophones.

L’annonce du gouvernement est en phase avec la déclaration du 22 juillet du président du Conseil de sécurité de l’ONU qui appelait les autorités de Bissau et la communauté internationale à “coopérer avec la CEDEAO afin d’établir un mécanisme capable de garantir la sécurité des institutions civiles publiques”. Reste à savoir si la toute-puissante armée nationale approuvera la présence d’une telle mission.

Mutineries et assassinats

En plus de la guerre civile de la fin des années 1990, la Guinée-Bissau a connu de nombreuses crises depuis son accession à l’indépendance, en 1974, au terme d’une longue insurrection contre les colonisateurs portugais. En 2009, le président Joao Bernardo Vieira, et Baptista Tame Na Wai, chef d’État-Major de l’armée, ont été assassinés en l’espace de quelques heures, dans des circonstances jamais élucidées.

En avril, le nouveau chef d’État-Major de l’armée, José Zamora Induta, a été évincé à son tour dans une mutinerie menée par son adjoint de l’époque, Antonio N’djai. Il est toujours en détention. Le 24 juin, le Président Malam Bacai Sanha a nommé M. N’djai nouveau chef d’État-Major. Cette nomination a été dénoncée par la CEDEAO, l’UA, l’UE, les États-Unis et d’autres parties intéressées comme une violation de l’état de droit, et a incité l’UE à retirer son soutien à la mission d’appui à la réforme du secteur de la sécurité.

“Ces récents développements, estime Joseph Mutaboba, Représentant du Secrétaire général de l’ONU en Guinée-Bissau, laissent penser que le pouvoir civil de ce pays n’exerce pas encore sa pleine autorité sur l’armée.”

“La Guinée-Bissau est malade de son armée, qui administre en fait le pays depuis l’indépendance, affirme pour sa part Teresa Lima du service lusophone de la BBC. Pour Laurent Correau, journaliste à Radio France internationale “une relation incestueuse prévaut entre la sphère politique et l’armée”. A son avis, les liens tissés depuis de longues années entre le principal parti politique — le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap Vert (PAIGC) et l’armée ont donné à celle-ci les moyens d’imposer sa volonté depuis des dizaines d’années.

“Les forces armées ne se cantonnent pas à la défense du territoire, précise M. Correau. Elles prennent également part à tous les aspects de la vie politique. La place qu’elles occupent dans ce pays est disproportionnée, problématique et anormale.”

Depuis quelques années, la Guinée-Bissau est devenue une plaque tournante de la contrebande de cocaïne qui arrive d’Amérique latine à destination de l’Europe. De nombreux observateurs estiment que les problèmes au sein de l’armée reflètent l’influence croissante du trafic des stupéfiants et du crime transnational organisé à l’intérieur au sein des différents organismes publics. Plusieurs officiers supérieurs sont soupçonnés de participer au commerce de la drogue. Afrique Renouveau a appris que des officiers de haut rang n’accepteraient la présence d’une mission étrangère en Guinée-Bissau qu’à condition que son mandat soit très limité.

D’après une évaluation de l’UE, l’armée compte 4 458 hommes, dont un nombre démesuré d’officiers, 1 800 au total. En fait, le nombre total de militaires serait d’environ 10 000 hommes, en comptant les anciens combattants, fait remarquer le correspondant de l’agence France-Presse, Allen Yero Embalo.

Réforme “de la base vers le sommet”

La principale difficulté consiste à mener à bien des réformes dans un pays où les autorités civiles rendent des comptes aux généraux. D’après Samuel Gahigi, spécialiste principal des questions politiques à l’UNIOGBIS, l’ONU estime possible “de mettre en œuvre des projets à petite échelle conçus pour améliorer les conditions de vie et de travail quotidiennes des militaires, des policiers et des juges. Il s’agit en fait d’une approche qui partirait de la base au lieu de mettre exclusivement l’accent sur les officiers de haut rang. Et à ceux qui souhaitent abandonner les efforts de réforme M. Gahigi répond : “En livrant la Guinée-Bissau à son sort, nous courrons le risque de voir la situation actuelle s’aggraver, avec un impact possible sur la stabilité de toute la sous-région”.

Pour sa part, M. Lopes, responsable de la réforme de la sécurité à l’UNIOGBIS, estime que la consolidation du secteur de la sécurité devrait être abordée de manière globale, pas seulement en se fiant aux nominations. Tout en reconnaissant la fragilité des institutions, il est persuadé que les réformes bénéficieraient du soutien politique nécessaire pour peu qu’elles soient décidées par les autorités du pays. Et de citer la récente inauguration d’un nouveau “modèle de poste de police” à Bairro Militar, dans le cadre du programme de réforme du secteur de la sécurité public. La présence d’une force de police communautaire permet aux officiers d’assumer aussi la tâche d’«acteurs sociaux”, ajoute-t-il.

L’ONU accorde désormais une attention prioritaire à la mise en place d’une approche plus holistique aux réformes du secteur de la sécurité, en coopération avec la CEDEAO, l’UA, l’UE et autres parties intéressées. “Ils pourraient investir dans la reconstruction des institutions étatiques, affirme M. Gahigi, mais aussi à aider à répondre, de manière plus efficace, au défi de la criminalité transnationale organisée et du trafic des stupéfiants”.

Par Damien Bonelli

Source: Afrique Renouveau (08/09/2010)

Guinée Bissau: La réforme des Forces Armées bissauguinéennes est urgente, dit un responsable militaire

Le chef d'état-major général des Forces Armées de la Guinée Bissau, le lieutenant -général António Indjai, a affirmé mardi, à Luanda, que la réforme des forces militaires de son pays était urgente, afin de promouvoir une grande dignité aux combattants de la liberté de la patrie, encore en activité.

António Indjai, qui intervenait à l'ouverture des pourparlers officiels entre les Forces Armées Angolaises et de la Guinée Bissau, a indiqué que la question de la réforme dans le secteur de la défense et sécurité était pertinente, s'attendant à l'aide des Angolais pour ce processus.

“Nous sollicitons à nos frères Angolais de nous tendre la main, notamment l'état-major général des Forces Armées Angolaises (FAA), le Ministère de la Défense et le Gouvernement d'Angola. Nous demandons l'aide pour que nous puissions surmonter les problèmes que notre pays connaît, dans la défense et sécurité", a-t-il souligné.

Selon lui, jusqu'à ce jour, une grande partie des intégrants des forces militaires de la Guinée -Bissau sont des anciens combattants, avec plus de 60 ans, en activité, vivant sans des conditions dignes, d'où la nécessité de réforme dans le secteur. Dans ce contexte, il a dit que son pays n'avait pas réussi à atteindre les niveaux qui étaient fixés pour le rajeunissement des Forces Armées; malgré tout, c'est le moment pour ceux qui ont lutté pour l'indépendance de la patrie d'être rétraités, afin de vivre dans la dignité.

“Parlant également de ma propre expérience, je suis entré dans les Forces Armées en 1968, et jusqu'à ce moment, je continue en activité. C'est le temps de passer le témoignage aux nouvelles générations", a-t-il défendu. Le lieutenant-général António Indjai séjourne depuis samedi dernier, à Luanda, pour une visite visant le resserrement de la coopération dans le domaine militaire, principalement dans les secteurs de la défense et sécurité, qui seront réformés.

(...)

Source: Angop (07/09/2010)

Guinée-Bissau: L'Angola et la Guinée-Bissau examinent leur coopération militaire

Le chef de d'état-major général des Forces armées angolaises (FAA), le général Francisco Furtado, a examiné, lundi à Luanda, avec son homologue de la Guinée-Bissau, le lieutenant-général Antonio Indjai, l'appui à la réforme des secteurs de la défense et de la sécurité dans ce pays lusophone de l'Afrique de l'Ouest, a appris la PANA de source officielle à Luanda.

Le général Furtado a déclaré à la presse, à l'issue de la rencontre, qu'il a abordé avec son hôte le programme de la coopération technico-militaire entre les deux pays, de manière à définir l'engagement des FAA dans la réforme et la création des conditions pour la stabilité permanente de la Guinée-Bissau.

Il a indiqué que les efforts de restructuration du secteur de la défense en Guinée-Bissau sont dirigés aussi bien par la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP), présidée actuellement par l'Angola, que par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

'Des efforts sont fournis par la CPLP, dirigée par la République d'Angola, qui a mandaté un groupe qui depuis le mois dernier travaille avec les Forces armées de la Guinée-Bissau', a-t-il déclaré.

Le général Furtado a rappelé avoir aussi pris part à une réunion de la CEDEAO qui s'est déroulée à Bissau, en août dernier et les efforts sont les mêmes, aussi bien de la CPLP, de la CEDEAO, de l'Union africaine (UA) que des FAA.

Le chef de d'état-major général des forces armées de la Guinée-Bissau, pour sa part, a affirmé que son pays compte sur l'aide de l'Angola pour développer les forces militaires dans plusieurs domaines, notamment la formation des cadres.

Le lieutenant-général Antonio Indjai a entamé samedi une visite de quatre jours en Angola en vue de renforcer la coopération dans le domaine militaire, principalement dans le cadre de la réforme des secteurs de la défense et de la sécurité.

Durant son séjour, le chef militaire bissau-guinéen et sa délégation rencontreront des officiers supérieurs des FAA et des responsables du ministère de la Défense et ils visiteront aussi des unités et des écoles militaires.

Source: Pana (07/09/2010)

Friday, August 6, 2010

Guinée-Bissau: CEDEAO admet des réformes dans les organes de défense et de sécurité en Guinée-Bissau

Le président de la Commission Exécutive de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), James Gbeho, a déclaré jeudi, à Luanda, que la réforme du secteur de la défense et la sécurité en Guinée-Bissau était l'un des facteurs nécessaires au rétablissement de la paix dans ce pays.

Ce responsable a fait savoir que ce sujet a été l'un des thèmes de discussion au cours de la rencontre avec le Chef de l'Etat, José Eduardo dos Santos, en présence du secrétaire exécutif de la Communauté des Pays de Langue Portugaise (CPLP), Simões Pereira.

Selon James Gbeho, le Président angolais s'est manifesté «très satisfaits» du travail déjà accompli dans ce sens, par les autorités politiques et militaires de la Guinée-Bissau, avec le soutien du représentant de la Communauté internationale.

Dos Santos a été également ravi de certaines orientations sur le "comment réaliser de nouveaux progrès", en faisant de sorte que cette initiative atteigne d'autres Présidents de pays africains, pour que la situation en Guinée-Bissau soit abordée dans un bref délai.

Selon Simões Pereira, l'implication de José Eduardo dos Santos dans la question de la Guinée-Bissau ouvre un nouveau chapitre dans la situation que prévaut dans ce pays.

Dans le même sens, le secrétaire d'Etat angolais aux Relations Extérieures, George Chicoty, qui a également assisté à la rencontre, a déclaré que José Eduardo dos Santos, en qualité de président en exercice de la CPLP a déjà mis en œuvre son plan d'action afin de faire revenir la paix en Guinée-Bissau.

Source: Angola Press (06/08/2010)

Wednesday, August 4, 2010

La Guinée-Bissau d’accord pour une mission étrangère de stabilisation

Le gouvernement de Guinée-Bissau a accepté la présence d'une mission étrangère pour stabiliser ce pays frappé par une instabilité politique et militaire chronique. Cette mission sera composée d'éléments de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) et de l'Union africaine.

Le principe est acquis en tout cas pour l'exécutif bissau-guinéen: le président Malam Bacaï Sanha et le Premier ministre Carlos Gomes Junior, acceptent la présence d'une mission étrangère pour stabiliser le pays. Une décision prise en concertation avec le Conseil national de défense.

Mais ce Conseil national de la Défense n'est qu'un organe consultatif. Rattaché au cabinet du président de la République, il n'a aucune influence sur les officiers supérieurs de l'armée notamment le tout nouveau chef d'état-major, le général Antonio Injaï qui avait mené en avril dernier une mutinerie et détenu brièvement le Premier ministre.

A la différence d'une force de maintien de la paix, il s'agit d'une mission de stabilisation. De combien d'hommes sera-t-elle composée ? Y aura t-il des militaires et des policiers dans ses rangs? Quel sera son statut et surtout, quels sont les pays qui vont y contribuer ? Pour l'heure, aucune précision.

Avant que cette mission ne soit installée, le sujet devra être soumis au Parlement. Ensuite il faudra convaincre l'armée. Une armée dont la plupart des officiers supérieurs sont accusés d'être des barons de la drogue.

L'Union européenne, de son côté, annonce qu'elle mettra un terme, fin septembre, à sa mission visant à soutenir la réforme du secteur de la sécurité (police, justice, armée) en Guinée-Bissau. Lancée en juin 2008, la mission de l'UE avait été prolongée de 6 mois et il n'était pas exclu qu'elle le soit encore. Le 6 juillet, la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, avait appelé les pays de l'UE à réexaminer l'ensemble de leur coopération avec la Guinée-Bissau en raison de son apparente « violation des engagements » pris par elle « en termes de respect des droits de l'Homme, de démocratie et d'Etat de droit ». L'UE avait programmé une aide totale de 102,8 millions d'euros à la Guinée-Bissau pour la période 2008-2013.

Par RFI

Source: RFI (03/08/2010)

Thursday, July 29, 2010

Guinée-Bissau: L'armée bissau-guinéenne s'engage à lutter contre l'insubordination

Le chef de l’état-major général des forces armées de la Guinée-Bissau, le général Antonio Indjai, a affirmé mardi à Bissau que ’tout militaire qui n’obeirait pas au pouvoir politique sera exclu des forces Armées’.

’Dorénavant, les militaires bissau-guinéens seront un exemple de discipline et de respect au pouvoir civil. Le militaire doit savoir qu’il n’est pas au- dessus du politique, il doit obéir totalement au pouvoir civil, celui qui ne respectera pas cela ne fera plus partie de nos rangs’, a-t-il déclaré.

Nous ne pouvons pas continuer à résoudre les problèmes l’arme à la main, Non ! Nous devons dialoguer entre nous et avec nos frères politiques; la confiance doit régner entre nous et les politiques’, a ajouté le général Injai sous les applaudissements des militaires et hommes politiques qui assistaient à une cérémonie marquant la célébration du 25ème anniversaire de la création du régiment des commandements.

Il a soutenu que les militaires bissau-guinéens devraient avoir le courage de poser leurs problèmes aux hommes politiques afin que ces derniers trouvent des solutions dans un climat de dialogue.

Source: PANA (26/07/2010)

Tuesday, May 18, 2010

Guinée-Bissau: L’UE gèle sa mission de réforme du secteur de la Défense et de la Sécurité

«Les autorités de Bruxelles, suite aux événements du 1er Avril, ont décidé de reporter la décision de continuer la mission d’application de la réforme du secteur de la défense et la sécurité», a-t-il affirmé.

« Heureusement, la porte n’est pas fermée. Bien qu’il n’y ait pas une mission d’application, il a été autorisé la prolongation de la mission pour quatre mois pour donner le temps aux autorités de Bruxelles de prendre une décision sereine et espérer qu’il y ait, pendant ce temps, une solution politique aux problèmes nés le 1er Avril », a affirmé le général espagnol, qui quitte la Guinée-Bissau à la fin du mois de Mai.

La Guinée-Bissau a été de nouveau traversée par des moments d’instabilité le 1er Avril, lorsqu’une intervention militaire a conduit à l’arrestation du Chef d’Etat-major Général des Forces Armées, l’amiral Zamora Induta, et du Premier ministre, Carlos Gomes Junior. Le chef du Gouvernement a été libéré le même jour, mais Zamora Induta est toujours détenu et les nouveaux chefs militaires ne sont toujours pas nommés.

« Techniquement, nous pouvons dire que notre présence pendant quatre mois va être une présence de témoignage, mais certains vont restent sur le terrain pour informer toujours le Conseil sur la situation dans le pays », a expliqué Juan Esteban Verastegui.

Le général a ajouté aussi que la mission sera réduite au vice-chef de la mission, qui assumera la direction, et trois ou quatre conseillers. « Le chef de la mission sera l’actuel vice-chef et trois ou quatre conseillers resteront aussi. Nous ne sommes toujours pas certains, mais il est évident que c’est une situation d’un service minimum », a-t-il affirmé.

Selon le général espagnol, l’Union Européenne est en train « d’attendre des signes clairs de la part des politiques de la Guinée » pour décider si la mission prend fin en Septembre ou elle se poursuivra.

Dénommée Mission de l’Union Européenne pour la réforme du Secteur de la Sécurité en Guinée-Bissau (UERSS), les conseillers européens ont eu comme principaux objectifs de contribuer au développement des plans pour la reconstruction et le redimensionnement des forces armées et de la police.

La mission européenne « est en conformité avec le Partenariat Stratégique Europe-Afrique », adopté lors du Sommet UE-Afrique, qui s’est tenu à Lisbonne en Décembre 2007, qui « prend en charge la paix et la sécurité comme un domaine de coopération ».

Source: Noticias de Bissao (16/05/2010)

Tuesday, May 4, 2010

Afrique: Lamine Cissé sur le processus de RSS en Guinée - "Amener un changement des mentalités"

Ancien chef d'état-major de l'armée au Sénégal, Lamine Cissé, 71 ans,est, depuis le 1er février 2010, l'envoyé spécial de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) en Guinée-Conakry.

En quoi consiste votre mandat en Guinée-Conakry?

La Cedeao m'a demandé de faire une évaluation du secteur de la sécurité dans ce pays qui soit à la fois "situationnelle" - comment les populations guinéennes perçoivent la sécurité et ce qui, pour elles, devrait changer - et "institutionnelle" - comment sont structurées les institutions chargées du secteur de la sécurité, leur mode de fonctionnement, les rapports entre elles... Pour cela, je dispose d'une équipe de quinze experts dans des domaines tels que l'armée, la police, la gendarmerie, la justice, la société civile... Nous rendrons nos conclusions au début de mai. Le but est de mener une réforme qui amène un changement des mentalités et des comportements afin que la Guinée dispose enfin d'une armée républicaine. Notre mission coïncide avec une période de transition politique, qui prendra fin avec les élections prévues le 27 juin. Par conséquent, nous insistons aussi pour une parfaite sécurisation du scrutin.

La réforme de l'armée en Guinée-Bissau, où se produisent régulièrement des putschs et coups d'Etat, n'est-elle pas plus urgente?

Bien sûr qu'il y a urgence, mais un processus de réforme du secteur de la sécurité est déjà en cours dans ce pays, même s'il rencontre certaines difficultés. La Guinée-Bissau a grandement besoin d'une telle réforme, ne serait-ce que pour faire face au trafic de drogue. Sinon, les populations continueront à souffrir.

Quel rôle les forces de sécurité et de défense joueront-elles en Côte d'Ivoire au moment des élections?

Si l'on doit aller à des élections en Côte d'Ivoire sans un désarmement total au préalable, il faut déterminer si des armes risquent d'être utilisées contre les forces de défense et de sécurité chargées de sécuriser le scrutin. Si la réponse à cette question est oui, il y a deux options : soit il faudra se résoudre à voter seulement dans une partie du territoire, et confirmer ainsi le partage géographique du pays, soit on devra procéder à une sécurisation musclée. Cette dernière hypothèse implique de disposer d'un armement capable de neutraliser les armes en circulation avec, bien sûr, le risque que les élections soient accompagnées de multiples incidents susceptibles de créer des contestations, des crises et peut-être des conflits. A mon sens, il serait préférable de privilégier une stratégie intermédiaire, ce qui revient à intervenir dans les zones où il n'y a pas eu de désarmement des forces "intégrées", pour lesquelles il n'y aura ni frontière ni limite.

Que faire pour lutter efficacement contre les nouvelles menaces que sont la drogue et le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne?

Depuis quelques années, le point d'entrée de la drogue en Afrique se trouve être le Sénégal, la Guinée-Bissau, la Guinée-Conakry, la Mauritanie et la Gambie. Ces pays sont aussi des pays de consommation de drogue dure et, pour certains, des producteurs. Accompagnée d'autres trafics illicites, cette drogue parcourt toute la bande jusqu'au Darfour. Elle traverse la Méditerranée pour se retrouver en Europe et aux Etats-Unis. En plus des Etats de la Cedeao, tous les Etats de la Censad (Communauté des Etats sahélo-sahariens) sont touchés. Dès lors, cette organisation sous-régionale devrait être au centre du dispositif visant à lutter contre ces trafics. Je pense sincèrement, pour ma part, qu'il faut dépasser les problèmes de leadership, lorsqu'il s'agit des intérêts supérieurs de nos pays.

Interview réalisée par Christine Holzbauer

Source: L'Express (04/05/2010)

Sunday, April 25, 2010

Guinée-Bissau: Les autorités attendent que les nuages se dissipent

« La situation est en train d’être analysée. Nous attendons que la poussière s’estompe, en analysant tous les problèmes qu’il y a dans les casernes », a déclaré Carlos Gomes Junior au sortir d’une audience de routine avec le Président guinéen, Malam Bacai Sanhá.

« La question a été abordé lors de l’audience hebdomadaire que j’ai eu avec le Président de la République. Je suis là pour que nous puissions faire le point sur la situation du pays », a déclaré le chef du gouvernement, tout en soulignant que la nomination des nouveaux chefs militaires figure dans l’agenda, bien que la question soit en examen en toute sérénité.

« En ce moment, le chef d’Etat-Major Adjoint est en train de faire des visites dans tous les camps militaires en vue de faire une évaluation des besoins afin de sollicitez un soutien de nos partenaires internationaux pour l’amélioration des conditions dans les casernes », a affirmé Gomes Junior, faisant ainsi allusion aux visites que le général António Indjai a rendues aux unités militaires.

Interrogé si le gouvernement prétend rénover les casernes, le Premier ministre a répondu que le projet fait partie du programme de réforme du secteur de la Défense et de la Sécurité en cours.

« Ce prjet fait parti du programme de réforme du secteur de la Défense et de la Sécurité, mais, très souvent, avec nos partenaires, les choses ne se passent pas la transparence souhaitée », a argumenté le chef de l’exécutif de la Guinée Bissau.

« Nous avons tout le temps pour insérer la rénovation des casernes dans la programmation du budget. C’est sur cette base que nous avons une série de rencontres internationaux déjà programmés. Le 9 Juin, nous avons une rencontre à New York pour la fixation du fonds de pensions et en Octobre, nous avons à Bruxelles une rencontre avec tous les partenaires au développement », a souligné Carlos Gomes Junior.

"Le gouvernement attend les résultats des rencontres internationaux,certes mais avance tout de même avec ses propres initiatives dans l’amélioration des conditions de vie des soldats dans les casernes", a affirmé le premier-ministre.

Source: Noticias de Bissao (24/04/2010)

Guinée-Bissau: Carlos Gomes Junior (PM) attend les propositions des militaires

Le Premier ministre de la Guinée-Bissau, Carlos Gomes Junior, attend maintenant des propositions des militaires du futur chef d’Etat major des forces armées, qu’il soumettra après au Président de la République pour sa promulgation.

« Il y a toute une procédure à suivre. Les chefs militaires doivent se réunir, faire une proposition au Gouvernement et le Gouvernement, en conseil des ministres, approuvera la liste qui sera présentée et qui par la suite sera soumise au Président pour promulgation », a affirmé Carlos Gomes Junior.

Ces nouveaux chefs militaires vont être nommés suite à l’intervention militaire du 1er Avril dernier, qui avait conduit à l’arrestation du Premier ministre en question et du chef d’Etat Major Général des Forces Armées (CEMGFA), l’amiral Zamora Induta.

Carlos Gomes Junior a été libéré le même jour, mais Zamora Induta est toujours en détention, à la caserne de Mansoa.

Le Premier ministre guinéen s’est adressé à la presse ce mardi lors d’une visite du chantier du Palais du Gouvernement au quartier de Brá, dans la banlieue de Bissau, financé par la Chine.

Les travaux doivent se terminer très bientôt et l’immeuble composé de trois blocs de bureaux, devra être mis à la disposition du Gouvernement guinéen au mois de Juin.

Faisant un peu d’humour, Carlos Gomes Junior a dit qu’il espère inaugurer l’immeuble s’il n’est pas renversé par le Parti de la Rénovation Sociale (PRS, leader de l’opposition).

« Si notre gouvernement n’est pas renversé par le PRS, nous inaugurerons ce complexe d’édifice et ça sera donc encore une autre victoire du PAIGC », a affirmé Gomes Junior, qui est aussi président du Parti Africain de l’Indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir).

« Sory Djaló (vice-président du PRS) doit se sentir vexé en apprenant qu’une victoire du Gouvernement du PAIGC est imminente », plaisante Carlos Gomes Junior faisant allusion au numéro deux des « rénovateurs », une des voix les plus critiques à sa gouvernance.

Pour Sory Djaló, Carlos Gomes Junior devrait être destitué car il est le noyau de l’instabilité dans le pays.

Le Premier ministre a considéré que la construction du Palais du Gouvernement, qui va abriter une grande partie des ministères et des départements de l’Etat dans un même espace, est le signe des bonnes relations entre Bissau et Pékin, mais aussi de sa confiance à l’endroit du Gouvernement.

« Cela est encore une fois la preuve de la bonne coopération entre le Gouvernement et le peuple de la Guinée-Bissau avec la Chine. Nous devrons dire au peuple guinéen que c’est la preuve de la confiance que (la communauté internationale) manifeste à notre Gouvernement », a défendu le chef du Gouvernement guinéen.

« Nous avons la responsabilité et le devoir de continuer à travailler, mais il faut qu’il y ait la paix et la stabilité pour que notre pays puisse continuer sur le bon chemin et que le monde continue d’avoir confiance à nous », a affirmé Carlos Gomes Junior.

Source: Noticias de Bissao (22/04/2010)

Friday, April 23, 2010

Guinée-Bissau: Malam Bacai Sanhá (Président) en vitrine des hebdomadaires met en évidence la restructuration du secteur de la défense

Les hebdomadaires Bissau guinéens ont mis en évidence la restructuration du secteur de la défense annoncée par Malam Bacai Sanhá.

Le Quotidien de Bissau (Diário de Bissau) a ouvert sur: « Malam Bacai Sanhá promet la restructuration très prochaine de la défense ». « Nous allons bientôt réorganiser l’Etat Major des Forces Armées. Nous devrons le faire pour qu’il soit complet, qu’il fonctionne et nous garantisse la tranquillité dans le pays », ont été les mots du Président de la République cités par l’hebdomadaire, indiquant que Malam Bacai Sanhá a plaidé pour un Etat Major qui garantisse la « continuité du programme de la réforme dans le secteur de la Défense et de la Sécurité, qui est un instrument indispensable pour l’avenir du pays et une condition primordiale pour la stabilité ». Le Chef de l’Etat guinéen a dit ses propos lors de son adresse, cette semaine, à la nation.

On peut encore lire sur les colonnes du Quotidien de Bissau, « Zamora Induta est gravement malade ». Selon des déclarations du président de l’Observatoire des Droits Humains, de la Démocratie et de la Citoyenneté, João Vaz Mané, Zamora Induta se trouve dans des conditions difficiles. « Les locaux (dans lesquels il est détenu) ne sont pas des meilleurs. Il se trouve dans une situation extrêmement mauvaise. Il est gravement malade », a affirmé João Vaz Mané.

L’actualité politico-militaire dans le pays a occupé intégralement la vitrine l’hebdomadaire qui souligne aussi la décision nord-américaine citant deux hauts responsables militaires, en occurrence Ibrahima Papa Camara, Chef d’Etat-Major de la Force Aérienne, et Bubo Na Tchuto comme des présumés ayant des liens dans le trafic de drogue. Ils font allusion au transfert, en Juillet 2008, de 600 kilos de cocaïne, interceptés dans un avion qui venait du Venezuela. « Ces mesures démontrent le rôle néfaste que la corruption liée au trafic de drogue joue en Afrique Occidentale,particulièrement en Guinée-Bissau »,a précisé l’Administration Obama, qui a demandé le retour à l’ordre constitutionnel, souligne le Quotidien de Bissau.

Sur le même sujet, l’hebdomadaire Dernière Heure (Última Hora), a préfèré mettre l’accent sur les réactions de deux officiers. « Des officiers militaires parlent d’inventions du pouvoir politique guinéen », a été le titre de l’hebdomadaire, qui ajoute que « ce fut très rapide la réaction des officiers militaires guinéennes, et qu’un rapport du Secrétariat d’Etat du Trésor nord-américain rendu public indexe des militaires guinéens présumés membres de réseaux de drogue au niveau international ».

Le rapport nord-américain cite les noms de deux officiers dans l’affaire de l’avion qui en Juillet 2008 a transporté de la drogue d’une quantité de 600 kilos. « Dans leurs déclarations à la presse, un jour après, les militaires guinéens, en plus de démentir ces informations, ont pointé un doigt accusateur au pouvoir politique guinéen comme étant le principal instigateur de cette manœuvre fortement soutenu par le Portugal. Bubo Na Tchuto s’est dit surpris que ces informations parviennent maintenant au public, juste après sa sortie du siège des Nations Unies. Il s’interroge même pourquoi on n’a jamais parlé de ce cas lors qu’il était en Gambie ou il s’était réfugié au siège de l’Onu », souligne l’hebdomadaire Dernière Heure.

Évoquant toujours le même cas, No Pintcha écrit « Le narcotrafic. Les Usa confisquent les avoirs des officiers présumés impliqués dans le trafic de drogue », qui occupe toute la vitrine illustrée par la photo de la rencontre de cette semaine entre le Président de la République, le Premier ministre et le vice chef d’Etat Major Général des Forces Armées. Qualifiée de rencontre tripartie, cette réunion visait la réorganisation des Forces Armées.

L’hebdomadaire de l’Etat rappelle pour sa part que la rencontre a été précédée d’un message de Malam Bacai Sanhá à la Nation, dans lequel il a condamné la tentative de bouleversement de l’ordre constitutionnel, en annonçant aussi la réorganisation urgente de l’Armée. Le Chef du Gouvernement, dira lui, que la réunion s’est déroulée de la meilleure façon, car les participants se sont exprimés librement, en vue de trouver des solutions aux problèmes, tout en mettant l’accent sur la nomination d’un nouveau Chef d’Etat Major Général des Forces Armées.

Source: Noticias de Bissao (23/04/2010)

Monday, April 19, 2010

Guinée-Bissau: Le chef de l'armée renversé gérait l’armée comme un bien "privé"

Le chef de l’armée de Guinée-Bissau, José Zamora Induta, a été renversé le 1er avril parce qu’il gérait l’institution comme "une propriété privée" et la menait vers le "chaos", a estimé le nouvel homme fort de l’armée, Antonio Indjai, dans une lettre à la justice parvenue à l’AFP.

Le général Jozé Zamora Induta "gérait l’armée comme une propriété privée accaparant tous les pouvoirs. Et le 1er avril dernier, un groupe de soldats que je dirigeais moi-même s’est vu obligé de prendre des mesures afin de mettre de l’ordre au sein des forces armées et éviter ainsi un chaos", écrit le général Indjai, dans une lettre au procureur général de Guinée-Bissau, Michel Saad."La manière dont le général (José Zamora) Induta gérait l’institution (militaire) allait nous conduire à un conflit imminent. Voilà les raisons qui nous ont poussé à (le) destituer", indique le général Indjai dans cette correspondance datée du 12 avril et authentifiée par l’Afp auprès de plusieurs officiers bissau-guinéens.Des 17 millions Fcfa (près de 26.000 euros) que le gouvernement (bissau-guinéen) débourse chaque quinze jours pour l’alimentation de l’armée, le général (Zamora) Induta (en) soustrait 7 millions de Fcfa (plus de 10.000 euros) pour des fins personnelles. Ce qui signifie qu’il perçoit mensuellement 14 millions Fcfa (plus de 21.000 euros) indûment", accuse le général Indjai.

Pour plusieurs officiers interrogés par l’Afp, il existait avant le coup de force du 1er avril une rivalité entre les deux hommes "pour le contrôle des troupes et des maigres ressources octroyées par le gouvernement" bissau-guinéen.Le 1er avril, le chef d’état-major des armées, le général José Zamora Induta, a été arrêté chez lui par des militaires et reste actuellement détenu dans une caserne à Mansoa (60 km au nord de Bissau).Son adjoint, le général Antonio Indjai, 48 ans, s’est autoproclamé chef d’état-major.

Source: AFP (19/04/2010)

Tuesday, April 13, 2010

Guinée-Bissau: l'armée attend de connaître son chef officiel

L'armée de Guinée-Bissau, dont le chef a été renversé le 1er avril par son adjoint, attend de connaître officiellement le nom de son nouveau "patron" qui doit être annoncé par le président Malam Bacaï Sanha.

Ce dernier "putsch" en date au sein de l'armée est intervenu un peu plus d'un an après le double assassinat, en mars 2009, du chef d'état-major général Batista Tagmé Na Wai et du président de la République, Joao Bernardo Vieira.

Le matin du 1er avril, le chef d'état-major des armées, le général José Zamora Induta, a été arrêté chez lui par des militaires et reste actuellement détenu dans une caserne à Mansoa (60 km au nord de Bissau).

Son adjoint, le général Antonio Indjai, 48 ans, s'est autoproclamé chef d'état-major.

Le même jour, les mutins ont brièvement détenu, et même menacé de mort, le Premier ministre, Carlos Gomes Junior, proche du général Induta. Puis tout s'est officiellement calmé. Et, à présent, l'armée reste dans l'attente.

"Pour nous, Indjai n'est pas encore le chef d'état-major", souligne un officier supérieur interrogé par l'AFP, "car selon la Constitution, c'est le gouvernement qui propose un chef d'état-major et c'est le président qui le nomme par décret".

Selon différentes sources contactées à Bissau, les noms d'officiers vétérans de la "guerre de libération" (contre les colons portugais, 1962-1973) ont été suggérés à la présidence. Celui de l'ex-ministre des Ancien combattants, le général Botana Mbatcha, est l'un des plus souvent évoqués.

Par ailleurs, de nouvelles arrestations ont eu lieu dimanche au sein de l'armée. "Trois officiers ont été arrêtés par des militaires", a rapporté le président de la Ligue des droits de l'homme (LDH) à Bissau, Luis Vaz Martins, interrogé par l'AFP.

Pour lui, "il s'agit d'une sorte de chasse aux sorcières, les hommes forts d'aujourd'hui tentant de régler leurs comptes avec leurs détracteurs".

Le 1er avril, l'un des militaires bissau-guinéens les plus controversés et influents est revenu sur le devant de la scène: l'ancien chef de la Marine José Américo Bubo Na Tchuto, dit Bubo, réapparu au côté du général Indjai.

Accusé en 2008 de tentative de coup d'Etat et de trafic de drogue, Bubo s'était réfugié en Gambie. Puis il avait été soupçonné d'avoir été impliqué dans l'assassinat de son ennemi, Tagmé Na Waie.

Fin 2009, Bubo est rentré clandestinement à Bissau, parvenant alors à trouver refuge dans les locaux de l'ONU, à laquelle il demandait "protection". Il n'en est sorti de lui-même que le 1er avril, quand Indjai et les mutins sont venus l'y chercher, ont rapporté des témoins.

A présent, Bubo se déplace librement dans Bissau où on l'a vu "parader" samedi à bord d'un véhicule 4x4, entouré de gardes du corps. Depuis l'indépendance de l'ex-colonie portugaise, en 1974, l'armée ne cesse de dominer et d'agiter la vie du pays, l'un des plus pauvres au monde, devenu une plaque tournante du trafic de cocaïne sud-américaine.

Selon diverses sources militaires et étrangères à Bissau, avant le 1er avril, Indjai avait été fortement poussé à démissionner de l'armée. Il avait alors dû signer un document dans lequel il reconnaissait avoir autorisé l'atterrissage et le décollage, à Cufar (sud) le 3 mars, d'un avion soupçonné d'avoir transporté de la cocaïne.

La semaine dernière, les États-Unis ont annoncé qu'ils gelaient les avoirs de Bubo Na Tchuto et de l'actuel chef d'état-major de l'armée de l'Air de Guinée-Bissau, Ibrahima Papa Camara, mis en cause dans le narcotrafic.

Source: AFP (12/04/2010)

Tuesday, April 6, 2010

Guinée-Bissau: une mission internationale insiste sur une réforme de l'armée

Une mission internationale a insisté dimanche à Bissau sur la nécessité de réformer l'armée de la Guinée-Bissau au lendemain d'un coup de force qui en a changé le commandement, a indiqué lundi un responsable de l'Union Africaine (UA).

Une délégation de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (Cédéao), de l'UA et de l'Onu a été reçue dimanche par les responsables de Guinée Bissau, où le général Antonio Indjaia a pris la tête de l'armée.

Cette mission a évoqué "la restauration de l'ordre et de la réforme du secteur de la défense et de la sécurité en Guinée-Bissau", a déclaré à l'AFP le commissaire à la paix et à la sécurité de l'UA, Ramtane Lamamra.

Selon lui, la délégation "a été très bien accueillie par les parties bissau-guinéennes".

Il a ajouté que l'UA apportera son aide "pour la tenue avant la fin du 2ème trimestre d'une table ronde sur le soutien à la réforme du secteur de la défense et de la sécurité en Guinée Bissau".

La Guinée Bissau est un état très pauvre de l'Afrique de l'Ouest, et une plaque tournante du trafic de cocaïne d'Amérique Latine vers l'Europe. Les forces armées jouent un rôle majeur dans cette nation dont la vie politique est marquée par la violence et l'instabilité.

Le 1er avril, des militaires ont écarté le chef d'Etat-major, le général José Zamora Induta, et son adjoint a pris sa place. Le Premier ministre Carlos Gomes Junior a été détenu pendant plusieurs heures par les mutins, qui l'ont menacé de mort, avant de le libérer.

La mission internationale était formée du président de la commission de la Cédéao, James Victor Gbeho, du président de la commission de l'UA Jean Ping, du représentant spécial de l'Onu en Afrique de l'ouest, Said Djinnit, selon une source de l'Onu. Le secrétaire exécutif de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP), Domingos Simoes Pereira s'est joint à ce groupe, a ajouté cette source.

Elle a rencontré le président bissau-guinéen, Malam Bacai Sanha, le Premier ministre, le ministre de la Défense Aristide Ocante et les autorités militaires dont le nouvel homme fort, le général Indjai.

Selon la source de l'Onu, la mission "a exprimé un message de fermeté pour dire la consternation de la communauté internationale à la suite des évènements du (jeudi) 1er avril" à Bissau.

Source: AFP (05/04/2010)

Friday, April 2, 2010

Guinée-Bissau: Redistribution des cartes au sein de l'armée

En Guinée-Bissau, les militaires ont arrêté jeudi 1er avril 2010 le Premier ministre Carlos Gomez Junior, le chef d'état-major José Zamora Induta et une quarantaine d'officiers. Le pouvoir change de main au sein de l'armée. Le chef d'état-major adjoint, Antonio Indjai, aurait été désigné par les militaires pour gérer la situation. Et un autre homme refait surface dans cette affaire, le contre-amiral Bubo Na Tchute.

L’arrestation par l’armée du Premier ministre Carlos Gomes Junior, puis son placement en résidence surveillée pour des motifs toujours inconnus, ne doivent pas cacher la véritable nature de ce qui s’est passé ce jeudi 1er avril 2010.

Plus qu’à un « coup d’Etat », on a assisté à un basculement du pouvoir au sein de l’armée. Un chef d’état-major a été mis sur la touche: José Zamora Induta. Un autre officier émerge déjà: son second, Antonio Indjai.

C’est lui qui signe désormais les communiqués de l’état-major, Antonio Indjai, le nouveau chef des forces armées. Dans un texte lu jeudi soir 1er avril à la radio, il explique que les événements survenus ce jeudi sont purement militaires. Il réaffirme aussi l’attachement et la soumission de l’armée au pouvoir politique.

Une nouvelle fois, les militaires bissau-guinéens ont pourtant décidé de régler leurs comptes eux-mêmes. D’abord en évinçant leur chef d’état-major, José Zamorra Indutta, pour le remplacer par son second, Antonio Indjai. Ensuite en mettant en résidence surveillée le Premier ministre, Carlos Gomes Junior, contre lequel ils ont manifestement des griefs. « Il a commis beaucoup d'erreurs et il devra en répondre devant la justice. » ont déclaré les nouveaux maîtres de l’armée lors d’une conférence de presse dans l’après-midi.

La population qui s’était rassemblée pour demander sa libération s’est finalement dispersée sous le coup des menaces. Antonio Indjai avait en effet dit qu’il était prêt à tuer le chef du gouvernement si les attroupements de sympathisants se poursuivaient.

Et le retour en force de Bubo Na Tchute sur le devant la scène.

Ce jeudi 1er avril au matin, des militaires se sont rendus au bureau des Nations unies à Bissau, afin de chercher l'ancien chef de la marine nationale. Le contre-amiral est accusé d'avoir fomenté le coup d'Etat déjoué du 6 août 2008. Il s'était enfui en Gambie avant de revenir en décembre dans son pays. Un retour très discret, puisqu'il était revenu en pirogue, avant de se réfugier dans les bureaux des Nations unies.

Bubo Na Tchute est sorti du bâtiment en signant un papier attestant qu'il quittait l'ONU de son plein gré. Et vers 14 heures ce jeudi, il est apparu en première ligne lors d'une conférence de presse en compagnie du général Antonio Indjai. Il a même eu des propos très fermes:

« Je veux lancer un appel au peuple. Quiconque sortira dans la rue pour manifester sa solidarité envers le Premier ministre sera balayé de la rue. Le chef d'état-major Zamora est détenu. Il a fait beaucoup de mal. Il a même ordonné que l'on tue son adjoint Antonio Indjai. Maintenant, à la question de savoir qui dirige l'armée : le chef d'état major adjoint prend désormais la place du chef d'état major. Quant au Premier ministre, il a commis beaucoup d'erreurs et il devra en répondre devant la justice. En ce moment il est sous notre surveillance. Il n'est pas en liberté ».

Source: RFI (02/04/2010)

Friday, December 18, 2009

Guinée-Bissau: Les CE de la CEDEAO exhortent la Commission de la CEDEAO à supporter la RSS dans ce pays

A l'issue de leur réunion de trois qui s'est terminée le 11 décembre 2009 Freetown (Sierra Leone), les Chefs d’Etat-major de la CEDEAO ont "exhorté la Commission de la CEDEAO à travailler en étroite collaboration avec la Guinée Bissau, de manière à assurer le succès de la reforme du secteur de la sécurité actuellement en cours dans le pays".

Source: CEDEAO (15/12/2009)

Wednesday, August 5, 2009

Guinée Bissau: La réforme de l'armée et de la police au menu d'une rencontre entre l'UE et la société civile

Une réunion sur la réforme sera organisée à Bissau ce mercredi et jeudi par la mission de l'Union européenne chargée de la réforme, avec le Mouvement national de la société civile pour la paix, la démocratie et le développement, en présence du ministre de la Défense et le chef d'état-major général des forces armées par intérim, Zamora Inducta, a appris Xinhua de source officielle auprès de la Commission de l'Union européenne en Guinée Bissau.

Cette réunion portera sur quatre grands thèmes: la réforme dans le domaine de la défense et de la police, la réforme et leurs effets, la réforme chez les anciens combattants.

La mission européenne chargée de la réforme du secteur de la sécurité en Guinée-Bissau prendra fin le 30 novembre prochain. Lancée en juin 2008, cette mission devait se terminer en mai 2009, mais elle a été prolongée de six mois.

Au niveau de la police, la réforme consiste à réduire les neuf corps de police, qui dépendent de cinq ministères différents, à quatre unités placées sous les tutelles des ministères de la Justice et de l'Intérieur.

Concernant l'armée, la réforme vise à la rendre plus efficace et à réduire le nombre pléthorique des officiers. Cette réforme concerne 2500 agents du secteur de la défense et de la sécurité.

Source: Xinhua

Monday, March 9, 2009

Buinée-Bissau: La Guinée-Bissau sollicite l'assistance de l'Afrique du Sud pour réformer son armée

La Guinée-Bissau a demandé à l’Afrique du Sud de l’aider à réformer ses forces de sécurité, après le double assassinat de son chef d’état major des armées, Tagme Na Wai et du président de la République, Joao Bernardo Vieira, indique le journal sud-africain City Press.

Le journal, qui publie une intrerview de l’ambassadeur bd’Afrique du Sud enn Guinée-Bissau, rapporte que ce petit Etat d’Afrique de l’ouest a lancé également un appel à la communauté internationale pour une aide financière devant lui permettre de se remettre de la crise actuelle.

L’ambassadeur, M. Lulu Mnguni Louis, a déclaré, dans cette interview, qu’il avait été convié à une réunion, la semaine dernière, par le Premier ministre bissau guinéen, Carlos Gomes Junior, pour l’informer des derniers événements et demander l’aide de l’Afrique du Sud pour sécuriser le pays.

« Le premier ministre m’a invité et a confirmé que la situation est maintenant normale. Le gouvernement est intact et fonctionne normalement, tandis que l’armée a promis de ne pas interférer dans le travail du gouvernement démocratiquement élu », a-t-il dit.

« Le seul problème maintenant est d’aborder le processus de réforme du secteur de la sécurité », a confié Mnguni, ajoutant que le Premier ministre Gomes avait, à cet effet, «sollicité l’aide de l’Afrique du Sud».

Selon l’ambassadeur Mnguni, les conditions dans lesquelles vivent les militaires dans les casernes de l’armée sont « épouvantables » et doivent être améliorées.

Le chef d’état-major général Tagme Na Wai a été tué dans l’explosion d’une bombe dimanche dernier. Peu de temps après, des soldats ont attaqué la résidence du président Joao Bernardo (Nino) Vieira, qui a lui-même pris le pouvoir lors d’un un coup d’Etat en 1980, avant d’être ensuite élu lors d’un scrutin.

Les deux hommes étaient des ennemis jurés et l’armée et le gouvernement ont été accusés par des organisme e défense de droits de l’homme d’être impliqués dans le trafic de drogue qui transite de plus en plus par la Guinée-Bissau, en route vers l’Europe.

Un jour après la mort de Vieira, le président du Parlement, Raimundo Pereira, a été assermenté comme président par intérim, conformément aux règles constitutionnelles de la Guinée-Bissau. Ainsi, il doit organiser des élections dans les 60 jours suivant sa prestation de serment.

L’ambassadeur Mnguni a noté que de l’Afrique du Sud suivait de très près les événements dans ce pays.

«Ils sont nos amis. Nous avons beaucoup appris du peuple de la Guinée-Bissau, a-t-il dit.

Source: APA

Monday, March 2, 2009

Guinée-Bissau: tirs et explosions de roquettes après la mort du chef d'état-major

Des tirs à l'arme automatique et des explosions de roquettes ont été entendus jusque tard dans la nuit dans la capitale bissau-guinéenne après l'annonce de la mort du chef d'état-major des forces armées suite à un attentat dimanche soir, ont rapporté lundi des témoins.

"Des rafales de Kalachnikov et des tirs de lance-roquettes RPG se sont poursuivis jusqu'à 04h30 (locales et GMT) dans différentes parties de Bissau", a indiqué à l'AFP par téléphone un habitant d'Antula, quartier sud de Bissau où a eu lieu l'attentat contre le siège de l'état-major des forces armées.

"Nous n'avons aucune information sur les auteurs des tirs ni le motif. Toutefois, des militaires sont déployés autour de l'état-major", a ajouté cet habitant.

D'autres témoins ont rapporté à l'AFP avoir entendu des tirs dans le centre de Bissau jusque vers 04h30.

Le chef d'état-major des forces armées de Guinée-Bissau, le général Tagmé Na Waié, a été mortellement blessé dimanche soir dans un attentat à la bombe contre le quartier général de l'armée, selon son chef de cabinet, le lieutenant-colonel Bwam Nhamtchio.

Début janvier, le général Na Waié avait affirmé avoir échappé à une tentative d'assassinat et avait accusé le clan présidentiel d'avoir voulu le "liquider".

Cet attentat survient dans ce petit pays ouest-africain trois mois après une attaque menée, de nuit, par un groupe de militaires contre la résidence du président Joao Bernardo Vieira, qui avait fait deux morts au sein de sa garde.

Le chef de l'Etat a reçu dans la nuit de dimanche à lundi des officiers de l'armée venus lui relater en détail les circonstances de l'attentat, a indiqué à l'AFP une source gouvernementale.

La présidence, ainsi que la résidence privée du président Vieira, étaient encerclées par des militaires puissamment armés, selon des témoins joints par l'AFP.

Aucune explication officielle n'a été apportée sur les circonstances de l'attentat qui a blessé cinq autres personnes dont au moins deux grièvement selon des sources militaires.

Le Premier ministre bissau-guinéen Carlos Gomes Junior, nommé après les élections législatives du 16 novembre, a réuni en urgence le gouvernement et créé une cellule de crise pour "suivre la situation", selon une source gouvernementale.

Le corps du général Na Waié se trouvait lundi à la morgue de l'hôpital Simao Mendes, plus grand centre hospitalier du pays, a indiqué un médecin.

Les radios restaient fermées sur ordre de militaires passés dans les rédactions.

Source: AFP