Des tirs à l'arme automatique et des explosions de roquettes ont été entendus jusque tard dans la nuit dans la capitale bissau-guinéenne après l'annonce de la mort du chef d'état-major des forces armées suite à un attentat dimanche soir, ont rapporté lundi des témoins.
"Des rafales de Kalachnikov et des tirs de lance-roquettes RPG se sont poursuivis jusqu'à 04h30 (locales et GMT) dans différentes parties de Bissau", a indiqué à l'AFP par téléphone un habitant d'Antula, quartier sud de Bissau où a eu lieu l'attentat contre le siège de l'état-major des forces armées.
"Nous n'avons aucune information sur les auteurs des tirs ni le motif. Toutefois, des militaires sont déployés autour de l'état-major", a ajouté cet habitant.
D'autres témoins ont rapporté à l'AFP avoir entendu des tirs dans le centre de Bissau jusque vers 04h30.
Le chef d'état-major des forces armées de Guinée-Bissau, le général Tagmé Na Waié, a été mortellement blessé dimanche soir dans un attentat à la bombe contre le quartier général de l'armée, selon son chef de cabinet, le lieutenant-colonel Bwam Nhamtchio.
Début janvier, le général Na Waié avait affirmé avoir échappé à une tentative d'assassinat et avait accusé le clan présidentiel d'avoir voulu le "liquider".
Cet attentat survient dans ce petit pays ouest-africain trois mois après une attaque menée, de nuit, par un groupe de militaires contre la résidence du président Joao Bernardo Vieira, qui avait fait deux morts au sein de sa garde.
Le chef de l'Etat a reçu dans la nuit de dimanche à lundi des officiers de l'armée venus lui relater en détail les circonstances de l'attentat, a indiqué à l'AFP une source gouvernementale.
La présidence, ainsi que la résidence privée du président Vieira, étaient encerclées par des militaires puissamment armés, selon des témoins joints par l'AFP.
Aucune explication officielle n'a été apportée sur les circonstances de l'attentat qui a blessé cinq autres personnes dont au moins deux grièvement selon des sources militaires.
Le Premier ministre bissau-guinéen Carlos Gomes Junior, nommé après les élections législatives du 16 novembre, a réuni en urgence le gouvernement et créé une cellule de crise pour "suivre la situation", selon une source gouvernementale.
Le corps du général Na Waié se trouvait lundi à la morgue de l'hôpital Simao Mendes, plus grand centre hospitalier du pays, a indiqué un médecin.
Les radios restaient fermées sur ordre de militaires passés dans les rédactions.
Source: AFP
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