Un policier et quatre civils ont été tués dans la nuit du 10 au 11 septembre 2010 dans le nord et le centre du Burundi lors de deux incidents attribués par les autorités à « des bandits non identifiés ». Ces actes de violence surviennent alors que des rumeurs persistantes font état de la résurgence d'une nouvelle rébellion.
Cette fois, ces groupes armés non identifiés ont frappé dans deux localités, dans les provinces de Kayanza dans le nord du Burundi, et dans la province de Gitega au centre. Le bilan est lourd : 5 morts, dont un policier, et 4 blessés.
Depuis fin mai 2010 et la contestation du processus électoral, les attaques de villages, les assassinats ciblés et autres embuscades se sont multipliés alors que plusieurs opposants dont le leader des ex-rebelles des FNL (Forces nationales de libération du Burundi), Agathon Rwasa sont rentrés dans la clandestinité.
Tout aussi inquiétant, l’on parle de policiers et de soldats qui auraient déserté pour rejoindre le maquis et depuis une semaine, un des anciens chefs militaires des FNL qui avait intégré l’armée régulière burundaise manque officiellement à l’appel. Il aurait été blessé alors qu’il tentait lui aussi de rejoindre le maquis.
De plus en plus de Burundais sont aujourd’hui convaincus que même s’il n’y a pas eu de revendication officielle jusqu’ici, une nouvelle rebellion est en voie de se reformer dans les marais de l’ouest et dans la forêt de Kibira au nord, malgré les démentis répétés des autorités politiques et militaires qui assurent qu’il s’agit de: « groupes de bandits non identifiés qu’ils sont en train de combattre ».
Source: RFI (12/09/2010)
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