Tuesday, April 13, 2010

Madagascar: L'avenir du FIS dépend de Andry Rajoelina

Instituée par le président de la Haute autorité de transition (HAT) Andry Rajoelina, la Force d’intervention spéciale (FIS) est co-dirigée par les lieutenant-colonels René Lylison et Charles Andrianasoavina. Mais depuis quelques mois déjà, les deux hommes ne s’entendent plus faute de règles de jeu claires ou d’organigramme bien établi. C’est ce qu’a fait comprendre le co-responsable pour ne pas dire le co-président du FIS, Charles Andrianasoavina à son domicile à Ankadivato ce fin d’après-midi du lundi 12 avril 2010.

Lors de cette conférence de presse d’Ankadivato, Charles Andrianasoavina nie avoir perpétré un coup d’Etat comme le véhiculaient les rumeurs depuis quelques jours et qui ont abouti à des attroupements peu ordinaires à Ambohitsorohitra samedi dernier. De l’avis de Charles Andrianasoavina, ce furent des opérations de renforcement de la sécurité du palais d’Ambohitsorohitra qu’il a conduites à ce moment là. Il admet qu’il a effectivement parlé de prendre le pouvoir mais dans des circonstances qu’il explique : « devant les rumeurs de toutes sortes sur d’imminents coups d’Etat, j’ai émis l’idée que si le pouvoir devait échouer à un autre, pourquoi ne le prendrions-nous pas ? ». Mais aussitôt, il déclare que tant qu’il sera encore là, Andry Rajoelina peut compter sur lui car c’est lui qui l’a porté au pouvoir ; c’est lui qui l’a désigné en quelque sorte.

Soupçonné ou accusé par les rumeurs d’avoir été placé en résidence surveillée et désarmé, le lieutenant-colonel Charles Andrianasoavina met au défi celui qui réussirait à le désarmer. Il demeure armé et est libre de ses mouvements, fit-il savoir.

Quant à la co-direction du FIS, le lieutenant colonel Charles Andrianasoavina avoue que tout dépend de Andry Rajoelina. Travailler avec son compère le lieutenant colonel Lylison lui est indifférent du moment que des règles claires, transparentes et rigoureuses sont définies et établies.

Bref, encore une autre affaire entre militaires. On peut s’attendre après cette conférence de presse du lieutenant colonel Charles, à ce que son compère, le lieutenant colonel Lylison appelle lui aussi la presse. Et tout cela avec la « bénédiction » ou l’autorisation des chefs hiérarchiques comme il a été à plusieurs reprises déclaré par les chefs des armées.

Recueilli par Valis

Source: Madagascar Tribune (13/04/2010)

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