The EU SSR Guinea Bissau was launched in June 2008 to provide local authorities with advice and assistance on the security sector reform.
Source: EU (26/05/2010)
Monitor and look at african security sectors by providing links to relevant press articles and documents related to SSR, SSR-related and to security institutions in Africa.
La connexion entre l’affaire FIGN des 500 millions d’Ariary et les manifestations de contestation du pouvoir encouragées par le mouvement des ecclésiastiques ce jeudi 20 mai au Mausolée d’Avaratr’Ambohitsaina a provoqué des affrontements armés qui ont coûté la vie à deux éléments des forces de l’ordre ; un du camp des assaillants conduit par le colonel Ravalomananana Richard et un autre du camp des mutins de la FIGN. Un autre cas de décès a été enregistré parmi les civils pro-mouvement des ecclésiastiques. On compte aussi de nombreux blessés, une douzaine en tout parmi les forces de l’ordre et chez les civils.
Au final, les forces fidèles au gouvernement actuel ont remporté relativement aisément une victoire face à des mutins dont le nombre actif se situait à environ 25. La majorité des éléments du camp de la FIGN s’était de fait ralliée à la position du général Viennot Zafera, qui soutenait depuis plusieurs semaines que les hommes de son camp devaient rester dans le cadre du respect de la hiérarchie. Le chef de corps s’opposait ainsi à son chef des opérations, le lieutenant colonel Raymond Randrianjafy qui prônait pour sa part le renforcement par les gendarmes des manifestations de l’opposition, suite au manque de suivi sur l’affaire des 500 millions d’Ariary qui auraient dû revenir aux hommes de la FIGN.
Très tôt le matin, alors que la Radio Fahazavana appelait incessamment la population à venir au Mausolée national renforcer la cause des éléments de la FIGN, un chapiteau et des chaises pouvaient être vus dans les périmètres de ce Mausolée, pour accueillir le culte qu’avait annoncé le mouvement des ecclésiastiques Hetsiky ny mpitondra fivavahana. Une foule de civils sympathisants de ce mouvement ralliait les lieux, manifestant son enthousiasme sur la présence des éléments mutins de la FIGN. Les barrages qui avaient étaient érigés la veille refaisaient leur apparition sur la route longeant le Mausolée.
Aux alentours de 8 h 30, le général Viennot Zafera arrivait sur les lieux, sans armes ni troupes autre que deux gardes du corps, pour protester contre cette situation. Il désordonnait bruyamment les chaises installées par les organisateurs et avait une altercation verbale avec un pasteur en déclarant que si ces événements avaient un rapport quelconque avec la religion, il se félicitait de ne pas prier et ne respectait pas la religion. Il quittait les lieux sous la hostilité de la foule, en déclarant à la presse qu’il reviendrait avec ses hommes.
Lorsque deux véhicules de l’EmmoReg ont commencé à s’approcher des barrages vers 9 heures 50, les hommes de la FIGN procédaient à des premiers tirs de sommation, obligeant les militaires à bord des dits véhicules à se mettre à l’abri.
Une heure plus tard, les échanges de coups de feu augmentaient fortement en intensité, alors que des manifestants civils du côté des FIGN acclamaient les tirs ou poursuivaient les chants religieux. Plusieurs personnes, civiles et militaires, étaient blessées. Un élément du FIS était tué, cependant les éléments menés par le colonel Richard Ravalomanana progressaient vers le mausolée.
Peu avant midi, le général Augustin Manankay diffusait un communiqué au nom du commandement de la gendarmerie qualifiant de minoritaire l’action des mutins et annonçant que ces actes seraient punis selon les règlements militaires. Une accalmie relative s’installait peu après.
Après ces affrontements armés ponctués des tirs de roquettes et de jets de gaz lacrymogènes, les mutins se sont repliés dans le camp de la FIGN, suivis des dirigeants et des organisateurs du rassemblement religieux qui n’a pu véritablement débuter que dans l’enceinte de ce camp de la FIGN. De son côté, le colonel Richard Ravalomanana affirmait que des négociations en vue d’une reddition des mutins était en cours, ce qui était démenti du coté des mutins. La radio nationale diffusait des appels invitant les civils, dont les familles des gendarmes, à quitter les lieux.
Le Pasteur Valisoa, un des leaders du mouvement des ecclésiastiques, sortait du camp, et était arrêté.
Vers 16 heures, les tirs reprenaient. Aux alentours de 17 h 30, les mutins avaient disparu. Les forces de l’ordre conduites par le colonel Richard Ravalomanana ont investi un camp militaire apparemment vide. Toute la foule qui s’y était réfugiée le temps d’un culte et d’une tentative de retour au mausolée, avait déserté les lieux. Les éléments du lieutenant colonel mutin, Raymond Randrianjafy, étaient introuvables, sauf l’un d’eux arrêté encore en possession de son arme.
Le colonel Richard Ravalomanana et le Premier ministre, à la fois ministre de la Défense nationale, ont fait comprendre que des avis de recherche seront lancés contre ces mutins. Ils ont aussi, avec le Commandement de la Gendarmerie nationale, demandé en quelque sorte la « reddition » des éléments de la FIGN, ou plutôt pour ne pas déformer les propos, le rassemblement ce jour des non partisans de Raymond Randrianjafy au camp Ratsimandrava ce vendredi 21 mai, sans arme.
Les autorités militaires et gouvernementales, et notamment le Premier ministre Camille Vital, ont condamné les manipulations politiques derrière ces événements et réitéré leur détermination à faire régner l’ordre et la discipline à tous les niveaux, sans état d’âme comme elles disent. Elles séviront sur tout ce qui bouge, diront les autres.
Par Bill, Yann
Source: Madagascar Tribune (21/05/2010)
Ce jeudi matin du 20 mai 2010, le commandant par intérim de la Gendarmerie nationale, le général Augustin Manankay diffuse un communiqué (voir article par ailleurs en malgache) dans lequel le Commandement réagit par rapport aux déclarations publiques effectuées la veille par le lieutenant colonel de Gendarmerie, Raymond Randrianjafy et son équipe appartenant à la Force d’intervention de la Gendarmerie nationale (FIGN).
Estimant ces éléments de la FIGN comme n’étant pas représentatifs de la majorité de la Gendarmerie nationale, le Commandement de la Gendarmerie nationale par son commandant par intérim, condamne les comportements honteux et déclarations du lieutenant colonel Raymond Randrianjafy et son équipe. De tels actes sont des infractions aux réglements et disciplines militaires car, selon le Commandement de la Gendarmerie nationale, ils transgressent les rôles et fonctions et font fi de la hiérarchie sachant que ces apparitions publiques et déclarations n’ont pas été autorisées.
En tout cas, le Commandement de la Gendarmerie nationale trouve, conformément aux articles 91, 92 et 93 du code pénal en vigueur, que ces actes ne sont ni plus ni moins que des actes qui portent atteinte à l’ordre et à la paix sociale ; ils ont été conduits dans le but de provoquer des troubles politiques graves. Ces comportements et déclarations s’apparentent à une levée d’une partie d’un corps d’armée à prendre les armes sans y être autorisé – plus simplement à une rébellion, et à s’arroger les fonctions de commandement
Le Commandement national de la Gendarmerie qualifie ces éléments du FIGN conduits par le lieutant colonel Raymond Randrianjafy de fauteurs de troubles qui s’acharment à provoquer de graves affrontements entre forces de l’ordre et les populations et entre les populations entre elles pour arriver à leurs fins.
La Gendarmerie, souligne le communiqué, prend ainsi avec les autres catégories de forces de l’ordre, ses responsabilités pour défendre les populations et leurs biens.
Interrogé par les journalistes sur le terrain de bataille dans les environs du Mausolée sur les raisons de la présence des forces de l’EMMOREG et du FIS, le colonel Richard Ravalomanana qui conduisait les opérations, a repris les mêmes termes : “nous sommes là pour protéger et défendre la population et ses biens”, disait-il entre deux séries de “cannonades” vers le coup des 10h – 11h. Ce qui n’était pas forcément la perception de quelques reporters sur les lieux. Ces reporters avaient davantage l’impression que les forces de l’ordre entendaient prendre d’assaut une citadelle occupée par les partisans du Mouvement des ecclésiastiques qui avaient le sentiment d’avoir le vent en poupe quand les éléments du colonel Raymond Randrianjafy leur ont assuré protection.
Par Bill
Source: Madagascar Tribune (21/05/2010)
Si ce n’est pas un appel au soulèvement populaire, Dieu que ça lui ressemble. Le colonel de gendarmerie Raymond Andrianjafy, ancien chef de service des opérations de la Force d’intervention de la Gendarmerie nationale (FIGN) du Fort Duchesne, a fait fi de l’obligation d’autorisation de la part de la hiérarchie pour s’adresser au public. Il a fait transmettre un communiqué à la presse et est même apparu sur les écrans de télévision ce soir du mercredi 19 mai 2010, pour exprimer la lassitude des éléments de la FIGN à l’égard des dirigeants et des plus hauts chefs de la Gendarmerie. Il a alors donné rendez-vous à 8 heures ce jeudi 20 mai 2010 au terminus du taxi-be 194, près du Mausolée, à tous ceux qui sont dans le désespoir par rapport aux comportements des dirigeants et leur a assuré protection contre toute velléité de répression.
Cet appel fait suite à l’affaire de la somme de 2,5 milliards de francs selon le colonel Raymond Andrianjafy qui parle au nom des éléments de la FIGN. La FIGN, poursuit-il, constate qu’il n’y eut aucune prise de responsabilité réelle ni volonté de transparence et de redevabilité ou de compte rendu clair et net. Les enquêtes relatives aux 2,5 milliards de fmg se sont terminées en queue de poisson dit-il. S’ajoutent à cette déception, les menaces dont les éléments de la FIGN seraient victimes en raison de leur « forte tête » et les arrestations arbitraires qui ne s’arrêtent jamais, selon toujours les éléments de la FIGN qui prétendent être les seuls à encore oser dire la vérité.
Ce jeudi 20 mai 2010, au Mausolée, les éléments de la FIGN promettent de protéger les tananariviens qui répondent à leur appel. Ce rendez-vous a pour objet de chercher des solutions sur la crise politique actuelle à Madagascar. La FIGN lance son avertissement contre tous ceux qui ont l’intention de perturber cette rencontre. Le message est valable aussi bien pour les civils que pour les militaires. C’est pour cette raison que dès le début de la soirée de ce mercredi, des barrages filtrant ont été érigés par les éléments de la FIGN à Andrainarivo et des contrôles de véhicules y ont été imposés. Le colonel Raymond Andrianjafy a évoqué des tentatives des dirigeants de désarmer ou de faire désarmer la FIGN par des militaires ou des forces spéciales.
La journée de ce jeudi 20 mai promet des échauffourées sinon des étincelles, car dans le même temps, le mouvement des ecclésiastiques appelle à une grande manifestation.
Par Bill
Source: Madagascar Tribune (20/05/2010)
«Les autorités de Bruxelles, suite aux événements du 1er Avril, ont décidé de reporter la décision de continuer la mission d’application de la réforme du secteur de la défense et la sécurité», a-t-il affirmé.
« Heureusement, la porte n’est pas fermée. Bien qu’il n’y ait pas une mission d’application, il a été autorisé la prolongation de la mission pour quatre mois pour donner le temps aux autorités de Bruxelles de prendre une décision sereine et espérer qu’il y ait, pendant ce temps, une solution politique aux problèmes nés le 1er Avril », a affirmé le général espagnol, qui quitte la Guinée-Bissau à la fin du mois de Mai.
La Guinée-Bissau a été de nouveau traversée par des moments d’instabilité le 1er Avril, lorsqu’une intervention militaire a conduit à l’arrestation du Chef d’Etat-major Général des Forces Armées, l’amiral Zamora Induta, et du Premier ministre, Carlos Gomes Junior. Le chef du Gouvernement a été libéré le même jour, mais Zamora Induta est toujours détenu et les nouveaux chefs militaires ne sont toujours pas nommés.
« Techniquement, nous pouvons dire que notre présence pendant quatre mois va être une présence de témoignage, mais certains vont restent sur le terrain pour informer toujours le Conseil sur la situation dans le pays », a expliqué Juan Esteban Verastegui.
Le général a ajouté aussi que la mission sera réduite au vice-chef de la mission, qui assumera la direction, et trois ou quatre conseillers. « Le chef de la mission sera l’actuel vice-chef et trois ou quatre conseillers resteront aussi. Nous ne sommes toujours pas certains, mais il est évident que c’est une situation d’un service minimum », a-t-il affirmé.
Selon le général espagnol, l’Union Européenne est en train « d’attendre des signes clairs de la part des politiques de la Guinée » pour décider si la mission prend fin en Septembre ou elle se poursuivra.
Dénommée Mission de l’Union Européenne pour la réforme du Secteur de la Sécurité en Guinée-Bissau (UERSS), les conseillers européens ont eu comme principaux objectifs de contribuer au développement des plans pour la reconstruction et le redimensionnement des forces armées et de la police.
La mission européenne « est en conformité avec le Partenariat Stratégique Europe-Afrique », adopté lors du Sommet UE-Afrique, qui s’est tenu à Lisbonne en Décembre 2007, qui « prend en charge la paix et la sécurité comme un domaine de coopération ».
Source: Noticias de Bissao (16/05/2010)
Nigeria’s Permanent Representative to the United Nations, Professor Joy Ogwu and her South African counterpart, Mr Baso Sangqu, said at a two-day forum on African perspectives on Security Sector Reform (SSR) in New York, that they recognised that although Africa represented the main theatre where SSR processes were located and take place, the voices of African states in defining and setting the agenda were “quite muted and faint.”
A statement issued on Sunday in Lagos quotes Ogwu as saying that experiences had consistently shown that success in SSR depended on the perspectives of the recipients of the assistance.
“This is the basis of national ownership, which we all agree is a core principle.
“There can be no more legitimate voices on SSR than the voices of those countries and societies who have actually been the subject and object of these reforms,’’ she said.
Ogwu said that African states had a responsibility to contribute to what was “rapidly crystallizing into the UN SSR agenda.”
The Nigeria Permanent Representative told her colleagues from other states, senior UN officials and regional organisations, that African states’ position on SSR could not be homogenous.’’
“We have to be realistic in appreciating the diversity of states of which the African continent is composed.
“Some are still plagued by active conflict, others are undergoing post-conflict transitions and early recovery, while many are at various stages of the consolidation of good governance,’’ she said.
On his part, Sangqu said that both countries endorsed the promotion of SSR as an essential element in peace building, including conflict prevention.
He cautioned national governments, donors and international institutions against approaching SSR in isolation, saying that it should be considered only as a component of a wider reform effort.
“It is important to emphasise that the reform of the security sector is often an essential but never a sufficient condition for peace and security.
“For SSR to be viable (to make states and societies feel safer), it needs to be part of a broader transformation and longer-term process of regular institutional renewal for all states, regardless of their level of development,’’ he said.
The forum, which ended on Friday, was jointly organised by Nigeria and South Africa, with funding from the government of the Netherlands.
The event was organised within the context of the evolution of the UN approach to SSR and a strategic partnership between the African Union Commission and the UN.
Security sector reform is seen by experts as vital to boosting stability in post-conflict countries.
Many of the reforms focus on building effective, accountable and sustainable security sectors that operate within the framework of the rule of law and respect for human rights.
Source: APA (16/05/2010)
Au cours d’une conférence de presse donnée au Siège de l’ONU à New York, M. Adedeji Ebo a expliqué que, comme la RSS touche principalement l’Afrique, il est important d’entendre un point de vue spécifique car, à ce stade, la réforme n’a pas assez de « contenu africain ».
Le Forum, qui devrait être convoqué désormais tous les deux ans, s’inscrit dans le contexte d’une nouvelle approche de l’ONU en matière de RSS et du partenariat stratégique entre l’Organisation et la Commission de l’Union africaine. Après avoir rappelé les thèmes centraux de la RSS que sont l’appropriation nationale, la coordination de l’aide internationale et la dimension régionale des processus de réforme, M. Ebo s’est attardé sur le rôle de l’Union africaine qui développe actuellement un cadre régional de RSS, en partenariat avec les Nations Unies.
Contrairement à ce qui se dit souvent, a précisé le représentant du Département des opérations de maintien de la paix, les pays africains ne se contentent pas de recevoir de l’aide en matière de RSS, mais ont bien mis en place un système de coopération horizontale intégrée sur le plan régional.
Parmi les idées avancées pendant le Forum, M. Ebo a cité l’élaboration d’un code de conduite pour les forces armées et le personnel de sécurité en Afrique, qui serait élaboré par l’Union africaine, en coopération avec l’ONU.
Il a également insisté sur le fait que tout processus de RSS doit s’inscrire dans un contexte plus large de bonne gouvernance et de renforcement des institutions nationales, car, sans cela, il n’est pas concevable de réaliser une paix et une sécurité durables.
Le Forum d’experts de haut niveau était organisé conjointement par la Mission du Nigéria et celle de l’Afrique du Sud et a bénéficié du soutien financier des Pays-Bas.
Le Forum a donné lieu à une déclaration commune des deux Coprésidents qui devrait être transmise au Secrétaire général et diffusée auprès des institutions concernées des Nations Unies.
Source: ONU (15/05/2010)
The United Nations Secretariat had come under increased pressures following claims from African diplomats who, for instance are dissatisfied that many of the UN missions in Africa are headed by non-Africans, a situation that is partly forcing some African countries to push back against such UN missions.
UN sources reveal that a recent instance is the case of the UN mission in Chad where the Africans simply asked the UN to close its mission in the country, forcing the UN to negotiate a short extension till the end of this year. But UN Secretariat sources also explained that the incumbent Secretary-General Ban Ki-moon, is expected to increase the involvement of which African diplomats in leadership positions in UN peacekeeping missions as discussions on the matter continue at the world body.
Specifically, of the six active UN missions in Africa, only two are manned by Africans - a Nigerian and an Egyptian. The four others are leaded by nationals from UN member-states like the United Kingdom, South Korea, Pakistan and Portugal.
Similar, the situation is the same at the UN Security Sector Reforms which deals with the issue of how to restructure the security agencies in a country just coming out of wars or other civil and military conflicts. While many of such countries which the United Nations engage with on Security Sector Reforms are from Africa, Nigeria and South Africa are expressing concern that the current UN approach lacks adequate African perspective.
A joint statement issued at the UN earlier this week announced that the permanent missions of both Nigeria and South Africa would be hosting a major UN High-Level Forum today to deal with the issue and proffer alternatives to the world body. Although Nigeria and South Africa are jointly hosting the event, the Permanent Mission of the Kingdom of Netherlands to the UN is credited with providing "generous funding," to facilitate the forum.
For instance, while most of the current UN SSR programmes have an exit strategy of getting the UN peacekeepers out of a conflict zone, Africans at the UN, led by Nigeria and South Africa are arguing that the SSR should actually be an entrance strategy that could help such post-conflict states to properly develop effective and long-lasting security sectors over time.
According to the statement issued by the Nigerian and South African missions to the UN, "as experience in several cases has shown, SSR sustainability and viability are dependent on the legitimacy, which comes from the perspectives of and ownership by states and societies undergoing reform."
Continuing, the statement added that "there is a gap in prevailing SSR-related policy discourse, which tends not to adequately integrate the perspectives of African member states as both recipients and providers of SSR assistance."
Specifically, the two countries are demanding that the UN create a dedicated unit for "articulating African perspectives on SSR as a critical contribution to the UN SSR agenda." Also, both countries are asking for the promotion of the AU-UN Strategic partnership on SSR.
The UN High Level Forum will be held at the Nigeria House in New York, where it will be co-chaired by the Permanent Representatives of Nigeria and South Africa, Ambassadors U. Joy Ogwu and Baso Sangqu, both of whom will speak at the event.
Other speakers include the UN Assistant Secretary-General for Rule of Law and Security Institutions, Department of Peacekeeping Operations and Mr. Tete Antonio, the Permanent Observer, African Union Mission to the UN. Dr. Adedeji Ebo, the Chief of the SSR unit at the UN Department of Peacekeeping, will moderate the forum, which, according to the joint statement, is being funded by the government of The Netherlands.
A background paper on the High-level Forum stated that "there has been only limited dialogue among countries receiving external SSR support and few opportunities to openly discuss the dynamic challenges and opportunities of SSR assistance, including donor coordination, conceptual issues and other challenges."
The forum will therefore bring together all UN Permanent Representatives and UN secretariat officials to discuss the issue and develop new strategies that might lead to creation of specific units within the UN to manage SSR from the African perspectives.
By coming together to host this forum, Nigeria and South Africa may be sending a notice of a renewed African solidarity to push for the advancement of African issues generally at the UN.
By Laolu Akande
Source: The Guardian (14/05/2010)
Dans un communique publié le 11 mai 2010, l’armée comorienne a appelé toutes les parties politiques du pays à « un dialogue franc et constructif » en prévision de la fin du mandat du président Ahmed Abdallah Sambi le 26 mai prochain. L’armée a toutefois prévenu qu'elle ne tolérerait aucune atteinte à la sécurité.
Fait rarissime dans l’archipel, l’armée réagit après une décision de la Cour constitutionnelle. Dans un communiqué distribué à la presse le 11 mai, les militaires interpellent la classe politique. Les hommes en treillis appellent les parties concernées à « un dialogue franc et constructif en vue de préserver la paix et la sécurité du pays ». Des négociations sur l'après 26 mai, entre le gouvernement, les exécutifs des îles et l'opposition doivent reprendre dans la semaine.
L’armée rappelle la nécessité de consensus, comme l’a prévu l’arrêt de la Cour constitutionnelle. Dans ce message publié quatre jours après la décision des sages, l’armée martèle qu’elle ne tolèrera aucune menace, provocation ou attaque, à l’endroit d’un Comorien quel qu’il soit, pendant le dialogue qui s’est engagé entre le président de l’Union, et le chef des exécutifs des îles.
La publication de ce texte intervient dans un climat tendu entre l'armée et le pouvoir exécutif. La communauté internationale fait des navettes entre les îles pour tenter de relancer ces discussions, seule issue de sortie de crise proposée par la Cour constitutionnelle.
Source: RFI (12/05/2010)
En réponse au communiqué des forces armées présenté à la presse, la présidence de la Haute autorité de transition (HAT) déclare ce vendredi 7 mai avoir pris acte. Elle ne s’en réjouit pas mais note « l’importance de la volonté des forces armées de laisser certains de leurs éléments, en raison de leurs compétences particulières, participer, à titre personnel, à la gestion de la Transition ».
La Police nationale elle aussi, bien qu’elle n’ait pas été sollicitée publiquement par la présidence de la HAT, déclare ce vendredi 7 mai, qu’elle ne présentera pas de candidats ministres. Néanmoins si l’État estime qu’un élément de la Police nationale est indispensable pour ses compétences, elle n’empêchera pas si le policier en question ne refuse pas. Tout ceci pour dire que la Police adhère entièrement à la position des forces armées et n’engage pas sa responsabilité dans le prochain gouvernement.
Mais quel militaire ou quel gendarme ou quel policier refusera d’entrer dans un gouvernement ? Jusqu’ici, c’est plutôt le contraire, confient d’anciens responsables proches de telles procédures de composition de gouvernement.
Le communiqué conjoint annoncé par la présidence de la Haute autorité de transition s’est évanoui dans la nature. À sa place, les Malgaches ont eu droit à une déclaration signée par les généraux Bruno Wilfrid Razafindrakoto et André Ndriarijaona, respectivement commandant de la Gendarmerie nationale et chef d’état-major général des Armées malgaches, et lue par le général André Ndriarijaona devant de nombreux chefs de corps. La déclaration en question entend convaincre que les forces armée insistent sur leur indépendance par rapport aux questions politiques ou par rapport à ce qui peut sembler comme allégeance aux politiques. En fait, il n’est pas question d’approbation ou non de feuille de route dans la déclaration, mais de participation ou non des forces armées dans le nouveau gouvernement qui préparera les élections.
Les forces armées, très sollicitées et tiraillées de partout, ont refusé de proposer des éléments issus de leurs rangs pour composer ce gouvernement. Le motif invoqué est qu’il n’est pas du ressort de l’Armée et encore moins de son rôle de gouverner et de désigner un des siens pour gouverner, mais de faire régner la sécurité et de servir de rempart à la Nation. Les forces armées jugent que si l’État estime avoir besoin d’un militaire en raison de ses capacités, de ses expériences et de ses compétences particulières, qu’il le désigne. Toutefois, précise la déclaration sous forme de communiqué, en tant que citoyen à part entière, il revient au militaire désigné par le chef de l’État de choisir si, oui ou non, il accepte de siéger dans un gouvernement. Comme ce fut le cas depuis toujours, confirme le général de Gendarmerie Bruno Razafindrakoto.
Autrement dit, les forces armées ne veulent pas s’engager; elles ne veulent pas prendre des responsabilités qui alièneraient d’une manière ou d’une autre l’ensemble des forces armées.
Les chefs des forces armées appellent la population au calme.
Le dernier communiqué signé par les généraux André Ndriarijaona et Bruno Razafindrakoto paraîtra selon les opinions plein de subtilité ou bourré d’ambigüités. Il n’exclut pas l’arrivée de militaires en masse dans un prochain gouvernement. Mais il empêchera Andry Rajoelina de clamer que ces militaires sont neutres car désignés par une institution neutre, ce qui enlèvera pas mal d’intérêt à la manoeuvre.
À propos des militaires, Albert Einstein avait dit: « Ceux qui aiment marcher en rangs sur une musique: ce ne peut être que par erreur qu’ils ont reçu un cerveau, une moelle épinière leur suffirait amplement ». Osons cependant croire qu’il n’y a pas que des adorateurs du pas de canard, des soudards et des obsédés de la Kalachnikov au sein de l’armée. On ne peut qu’être frappé de la présence régulière d’officiers militaires au sein des différents séminaires dispensés par les instituts de formation de toute l’île, et on peut imaginer qu’il existe encore quelques militaires disponibles et suffisamment pondérés pour qu’ils puissent aider à garder les meubles de certaines institutions pendant quelques mois de transition. Mais il ne faudra donc pas compter officiellement sur l’Armée pour dénicher des perles en son sein.
Les interrogations récentes ont souvent été : l’Armée sera-t-elle dedans ou dehors ? Le communiqué d’hier ne répond pas complètement à la question. Avouons cependant notre soulagement à ce que la tendance soit actuellement plutôt au « dehors », parce que le véritable besoin est que l’armée soit « autour » de la République. Quitte à ce que, comme en 1991, elle soit amenée en des circonstances exceptionnelles à dire: « personne ne sort avant que vous ne trouviez un accord ». Mais il ne faut pas trop attendre d’une institution en plein désordre qu’elle rétablisse l’ordre.
Nul doute que les prochains jours vont encore voir fleurir des discussions homériques et un rien échauffées sur les schémas de sortie de crise. Hélas, les argumentations mises en avant par les uns et les autres semblent avant tout dissimuler le manque de volonté. Les meilleures tactiques ne mèneront nulle part si l’on ne sait pas où l’on veut aller.
Tout le monde déclare vouloir sortir rapidement de cette transition et aller vers une quatrième République, mais il est frappant qu’alors que tout le monde dit avoir une idée de feuille de route, personne parmi les ténors ne s’aventure à décrire précisément cette quatrième République et ne fasse de propositions concrètes et argumentées sur la manière d’éviter que cette République là ne ressemble furieusement à celle qui l’a précédée.
Espérons que, rien que pour nous contredire, un militaire se mette à nous soumettre des propositions de Constitution et de lois organiques... Ce serait peut-être là un indice de véritable volonté de rupture.
Par Patrick A.
Source: Madagascar Tribune (07/05/2010)
La junte au pouvoir depuis le coup d'Etat du 18 février a confirmé hier la proposition du conseil consultatif: une transition de douze mois à compter de la date du putsch. En revanche, les militaires au pouvoir souhaitent étaler dans le temps les différentes consultations électorales. L'annonce vient rassurer les Nigériens qui attendaient avec impatience la réponse des militaires.
C'est confirmé, les militaires nigériens quitteront le pouvoir le 1er mars 2011, comme le proposait le Conseil consultatif. L'information, qui n'est pas une surprise, vient rassurer les esprits sceptiques.
A Niamey, on commençait à s'impatienter : pourquoi la junte mettait tant de temps à se prononcer sur cette question ? Selon nos informations, le débat a été vif au sein du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie. C'est finalement le chef de la junte, Salou Djibo, qui a tranché en faveur de cette période d'un an.
Coupler les élections
D'ici au 1er mars 2011 le Niger va connaître quatre consultations : un référendum constitutionnel, des élections municipales, des élections législatives et une élection présidentielle. Pour des raisons de coût et de temps, le Conseil consultatif avait proposé de coupler ces élections. La junte a cependant décidé de les dissocier.
En dernier ressort, la CENI - la commission électorale nationale indépendante qui devrait être mise en place dans les prochaines semaines, tranchera sur le calendrier. Il ne restera plus qu'à plancher sur le texte de la future Constitution.
Source: RFI (07/05/2010)
Ancien chef d'état-major de l'armée au Sénégal, Lamine Cissé, 71 ans,est, depuis le 1er février 2010, l'envoyé spécial de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) en Guinée-Conakry.
En quoi consiste votre mandat en Guinée-Conakry?
La Cedeao m'a demandé de faire une évaluation du secteur de la sécurité dans ce pays qui soit à la fois "situationnelle" - comment les populations guinéennes perçoivent la sécurité et ce qui, pour elles, devrait changer - et "institutionnelle" - comment sont structurées les institutions chargées du secteur de la sécurité, leur mode de fonctionnement, les rapports entre elles... Pour cela, je dispose d'une équipe de quinze experts dans des domaines tels que l'armée, la police, la gendarmerie, la justice, la société civile... Nous rendrons nos conclusions au début de mai. Le but est de mener une réforme qui amène un changement des mentalités et des comportements afin que la Guinée dispose enfin d'une armée républicaine. Notre mission coïncide avec une période de transition politique, qui prendra fin avec les élections prévues le 27 juin. Par conséquent, nous insistons aussi pour une parfaite sécurisation du scrutin.
La réforme de l'armée en Guinée-Bissau, où se produisent régulièrement des putschs et coups d'Etat, n'est-elle pas plus urgente?
Bien sûr qu'il y a urgence, mais un processus de réforme du secteur de la sécurité est déjà en cours dans ce pays, même s'il rencontre certaines difficultés. La Guinée-Bissau a grandement besoin d'une telle réforme, ne serait-ce que pour faire face au trafic de drogue. Sinon, les populations continueront à souffrir.
Quel rôle les forces de sécurité et de défense joueront-elles en Côte d'Ivoire au moment des élections?
Si l'on doit aller à des élections en Côte d'Ivoire sans un désarmement total au préalable, il faut déterminer si des armes risquent d'être utilisées contre les forces de défense et de sécurité chargées de sécuriser le scrutin. Si la réponse à cette question est oui, il y a deux options : soit il faudra se résoudre à voter seulement dans une partie du territoire, et confirmer ainsi le partage géographique du pays, soit on devra procéder à une sécurisation musclée. Cette dernière hypothèse implique de disposer d'un armement capable de neutraliser les armes en circulation avec, bien sûr, le risque que les élections soient accompagnées de multiples incidents susceptibles de créer des contestations, des crises et peut-être des conflits. A mon sens, il serait préférable de privilégier une stratégie intermédiaire, ce qui revient à intervenir dans les zones où il n'y a pas eu de désarmement des forces "intégrées", pour lesquelles il n'y aura ni frontière ni limite.
Que faire pour lutter efficacement contre les nouvelles menaces que sont la drogue et le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne?
Depuis quelques années, le point d'entrée de la drogue en Afrique se trouve être le Sénégal, la Guinée-Bissau, la Guinée-Conakry, la Mauritanie et la Gambie. Ces pays sont aussi des pays de consommation de drogue dure et, pour certains, des producteurs. Accompagnée d'autres trafics illicites, cette drogue parcourt toute la bande jusqu'au Darfour. Elle traverse la Méditerranée pour se retrouver en Europe et aux Etats-Unis. En plus des Etats de la Cedeao, tous les Etats de la Censad (Communauté des Etats sahélo-sahariens) sont touchés. Dès lors, cette organisation sous-régionale devrait être au centre du dispositif visant à lutter contre ces trafics. Je pense sincèrement, pour ma part, qu'il faut dépasser les problèmes de leadership, lorsqu'il s'agit des intérêts supérieurs de nos pays.
Interview réalisée par Christine Holzbauer
Source: L'Express (04/05/2010)
At least eight people have been killed when mutinous troops attacked an army base in south Sudan following this month's elections, officials say.
A southern army spokesman said the mutineers backed a former general who ran and lost in a Jonglei state poll.
George Athor denied leading the troops but told the BBC he sympathised with them and said the polls were rigged.
The ex-rebel SPLM party won a landslide victory to retain power in the south, amid widespread claims of intimidation.
The 11-15 April elections were the first in 24 years - and the first since the end of a two-decade conflict between north and south.
The BBC's James Copnall in Khartoum says there have been intense negotiations for several days to avoid just this sort of problem in Southern Sudan.
Several senior southern soldiers contested the elections as independents and all but one lost.
Mr Athor ran for governor of Jonglei state as an independent when he did not get the SPLM nomination.
'Weapons stolen'
The Delab Hill barracks, 12km (7 miles) south of Malakal, were attacked.
The army spokesman said weapons were stolen.
"We managed to push back the attackers, but there are seven dead and nine injured among the troops," southern army spokesman Malaak Ayuen Ajok told AFP.
"Several attackers also lost their lives."
Malakal was the scene of fierce fighting between rival militias in 2009, and in 2006, which left at least 150 people dead.
Our correspondent says it is too early to tell if this is an isolated incident, or the start of a much bigger problem.
He says the voting process itself was largely peaceful, but tensions rose, particularly in the south, as accusations of electoral fraud began to multiply.
SPLM leader Salvia Kiir won 93% of the vote in the southern presidential election.
A referendum is due in January 2011 in the semi-autonomous south on whether the region should secede from the mainly Muslim and Arab-dominated north.
Source: BBC (30/04/2010)
Selon M. Oschepkov, cette rencontre qui a eu lieu au siège de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), avait pour objectif de faire le point de la coopération de l'ONUCI avec les forces de l'ordre ivoiriennes et de connaître les domaines dans lesquels la mission peut leur être utile. « Nous souhaitons que vous nous soumettez vos idées et les domaines de compétence où nous pourrons vous assister. Nous allons tenir compte de vos préoccupations et nous ferons de notre mieux pour nous adapter à vos besoins », a-t-il dit.
Les responsables de la gendarmerie et de la police ont, pour leur part, évoqué la bonne collaboration entre l'ONUCI et les forces de l'ordre. Ils ont expliqué que les difficultés liées à l'incompréhension du mandat de la mission par les parties ivoiriennes se sont dissipées. « C'est grâce à la police de l'ONUCI que nous sommes en train d'installer la police scientifique », a reconnu le commissaire Godrin.
Toutefois, ils ont déploré le manque de matériel de maintien d'ordre à cause de l'embargo. « Les élections arrivent. Sans un équipement adéquat pour le maintien d'ordre il nous est impossible de travailler de façon efficace. Nous avons besoin d'acquérir des armes conventionnelles, mais nous ne le pouvons pas parce qu'il y a l'embargo. On ne peut pas faire du maintien de l'ordre avec une kalachnikov », a expliqué le général Affro Yao. Ils ont demandé à la mission de faire mention dans leur rapport de cette difficulté.
(...)
Source: ONUCI (16/04/2010)
Chose promise, chose due, pourrait-on dire. L’ultimatum fixé par les militaires expirant le 30 avril dernier, le président de la Haute autorité de transition (HAT), Andry Rajoelina, au lendemain de son retour de Pretoria (Afrique du Sud) a accueilli, comme il l’avait annoncé à l’aéroport d’Ivato, les militaires au palais d’Etat d’Iavoloha ce matin du lundi 3 mai 2010. La rencontre a duré un peu moins de deux tours d’horloge.
Selon Andry Rajoelina, il leur a fait part des déroulements des négociations à Pretoria et leur a remis le plan de sortie de crise qu’il a proposé à Pretoria. Le président de la HAT leur a expliqué, comme il l’a déjà présenté à la presse, que l’objectif dorénavant est d’aller aux élections, législatives précise-t-il, et de mettre sur pied la 4e République. Il a réitéré que la transition doit s’achever cette année même, c’est-à-dire, avant le 31 décembre 2010. Andry Rajoelina prévoit une autre rencontre avec les militaires ce mardi 4 mai 2010.
Rappelons que les militaires avaient réclamé une feuille de route claire et des dates, mais aussi des informations précises sur les voies et moyens, notamment logistiques et financiers pour la mise en œuvre de ce processus de sortie de crise. Ces militaires ont également demandé à ce que des critères ou des indicateurs soient fixés pour évaluer la démarche. On ne sait ce que le président de la HAT leur a confié comme document ce lundi 3 mai, mais selon les commentaires et les indiscrétions qui circulent, il semble que les militaires, ou plus exactement l’Armée malgache souhaite et aspire au fond d’elle-même, à une reconnaissance internationale avant le 26 juin, date du 50e anniversaire de l’Armée malgache. Elle souhaite défiler la tête haute devant toutes les chancelleries lors de cette cérémonie de commémoration de notre indépendance.
Andry Rajoelina, en réponse à une question des journalistes, a noté que pour l’instant, il faut d’abord acquérir la reconnaissance nationale et c’est la raison pour laquelle, il va composer pour un nouveau gouvernement dans lequel il y aura des personnalités les plus neutres possibles afin de disposer de tous les atouts pour des élections crédibles; mais tout sera fixé d’ici deux jours assure-t-il.
Le délai demandé par les militaires avant une nouvelle rencontre avec Andry Rajoelina serait lié, selon certaines indiscrétions, à des conditions qu’ils entendent poser pour une participation à un tel gouvernement.
L'homme fort de Madagascar Andry Rajoelina a rencontré lundi matin 3 mai 2010 les hauts gradés de l'armée. Ces derniers se sont ensuite réunis en conclave pendant plusieurs heures pour peser ce que le président de la Haute autorité de transition leur avait dit. Andry Rajoelina avait décrété unilatéralement ce week-end que les discussions de Pretoria pour trouver une sortie de crise étaient un échec et voulait mettre en œuvre son propre projet. Et apparemment les militaires ont beaucoup de choses à lui demander.
Au retour de Pretoria, Andry Rajoelina devait rendre des comptes à l'armée. Le mois dernier, à Antananarivo, les responsables des forces armées malgaches avaient exigé des autorités de la transition une feuille de route claire pour une sortie de crise. C'est cette feuille de route qu'il a présenté ce lundi matin aux militaires, en expliquant comment il comptait l'appliquer et comment améliorer la gouvernance.
Officiellement, Andry Rajoelina leur a dit souhaiter que le pays aille aux élections avant la fin de l'année, et qu'un nouveau gouvernement serait mis en place le plus rapidement possible.
Un gouvernement comprenant des civils et des militaires ? La question est à l'étude. Plusieurs options s'offrent à l’armée. Elle peut décider de participer à une nouvelle équipe gouvernementale. Elle peut également demander à Andry Rajoelina de préciser sa feuille de route. Elle peut aussi choisir de rester en retrait, et de laisser faire, sans entrer au gouvernement. Enfin, et c'est l'une des options qui circule dans la presse malgache, l'armée pourrait opter pour la formation d'un directoire militaire exclusivement.
Au fil des mois la crise malgache a mis à rude épreuve l’unité de l’armée, ce qui explique sans doute qu’aucune position claire n’ait été encore arrêtée.
Source: RFI (03/05/2010)
L'avant projet du rapport d'évaluation du secteur de la sécurité en République de Guinée (RSS) a été adopté le vendredi, 23 avril 2010 par les participants, civils et militaires, à l’Atelier National sur la Validation du RSS. Il s’est déroulé à Conakry à l’Hôtel Riviera sous la présidence du Gouvernement.
Le Général Lamine Cissé a assuré la modération des travaux. L’adoption du RSS a été rendue possible grâce à son examen par les participants au sein de 4 groupes de travail. Ceux-ci ont été une occasion qui a permis aux uns et aux autres d’échanger leurs points de vue sur le contenu du RSS.
S’agissant du contenu, il est à signaler que le RSS affiche deux types d’évaluation : une « situationnelle », une « institutionnelle » y compris les « Aspects transversaux de la réforme de la Sécurité » dont, entre autres, « le genre et le rôle de la Société civile et des Médias dans le secteur de la Sécurité ».
Dans le cadre de ces évaluations, le RSS pose des diagnostics au niveau des différentes composantes qui font l’objet d’évaluation. A ce sujet, l’on peut citer « le budget de la sécurité », « la Défense nationale » (armées de l’air, de terre, de mer, la gendarmerie, les bérets rouges), « la sécurité intérieure », « la Justice », « autres acteurs étatiques » (Douanes, Eaux et Forêts).
Au delà des constats, le RSS fait plusieurs recommandations. Près de 143. Elles concernent 11 domaines. Dans sa rubrique « Étapes suivantes », le RSS estime ce qui suit : « Au regard de la situation actuelle, les conditions sont réunies pour commencer la réforme du secteur de la sécurité sans délai… » (page 63).
A noter que le Gouvernement recevra officiellement le RSS amendé par l’Atelier au cours d’une cérémonie de remise qui sera organisée à cet effet.
La cérémonie d’ouverture des travaux de l’Atelier National a eu à son menu des discours dont celui du Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies en Guinée, M. Anthony Kwaku Ohemeng – Boamah. Les participants ont eu droit également à des exposés thématiques qui ont été présentés par les Consultants.
Le RSS est un produit du projet conjoint de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest, de l’Union Africaine et de l’Organisation des Nations Unies sur la Réforme du Secteur de la Sécurité de la République de Guinée. Pour son élaboration, l’approche a été inclusive sur toute la ligne. En effet, les auteurs ont consulté tous les acteurs impliqués, de près ou de loin, dans la réforme de la Sécurité.
Leurs avis et sages conseils ont été collectés. C’est dans cette logique que s’inscrivent les Ateliers régionaux organisés à Kankan le 20 avril, à Labé le 21 avril et à N’Zérékoré, le 22 avril 2010. Les commissions techniques de restructuration au sein des différents corps armés, de la police et de la justice mises sur pied par les autorités ont appuyé la mission sur le terrain. Tout comme le Comité Civilo - militaire selon une source du PNUD Guinée.