Le principal groupe armé du sud pétrolifère du Nigeria, le Mend, a indiqué mardi que le cessez-le feu qu'il a décrété en juillet était menacé suite à l'exécution d'un civil par l'armée, qui a démenti.
"De tels actes irresponsables de la part de l'armée, même s'ils sont dirigés contre des civils, ne sont pas acceptables et peuvent mettre en péril le cessez-le-feu actuel s'ils se répètent", a annoncé le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger dans un courriel aux médias intitulé "Menace du cessez-le-feu".
Selon le Mend, la force conjointe police-armée (JTF) qui opère dans le delta du Niger (sud) a "exécuté un homme qui n'était pas armé et jeté son corps dans la rivière". Les faits se seraient produits lundi matin dans les environs du gouvernement local d'Asari Toru, dans l'Etat de Rivers.
En représailles, des jeunes de la région ont attaqué l'unité de la JTF en cause et ont tué un soldat, selon le Mend qui a indiqué "soutenir les communautés qui agissent pour se défendre et qui se vengent des exécutions sommaires perpétrées pas l'armée".
Interrogé par l'AFP, le porte-parole de la JTF, le commandant Rabe Abubakar, a cependant nié avoir tué un civil lundi matin.
"Aucun incident de la sorte ne s'est produit à ma connaissance (...) La JTF ne peut aller à l'encontre du programme d'anmistie", a-t-il déclaré.
Après l'annonce par le président nigérian Umaru Yar'Adua d'une offre d'amnistie aux militants déposant les armes et la remise en liberté du dirigeant du Mend Henry Okah, le groupe a décrété un cessez-le-feu de 60 jours, entré en vigueur le 15 juillet.
Le Mend, tout comme d'autres groupes armés dans le delta, a multiplié depuis 2006 les attaques contre les autorités et le secteur pétrolier au nom d'une répartition plus juste de la manne pétrolière. Ces violences ont fait nettement chuter la production de brut du pays.
Source: AFP (18/08/2009).
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