La réunion se déroule au siège de la sixième région militaire algérienne de Tamanrasset qui abrite aussi une base secrète de l'armée américaine, spécialisée dans l'écoute et la reconnaissance électronique. L'Algérie qui se présente comme la tête de pont de la lutte contre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne, cherche à entretenir des rapports de bon voisinage stratégique avec la Mauritanie, le Niger et le Mali, au moment où l'AQMI, al-Qaïda au Maghreb islamique, revendique plusieurs enlèvements et attaques visant des intérêts occidentaux.
Cela dit, si l'Algérie apporte par exemple, un soutien logistique à l'armée malienne, les choses ne sont pas si simples entre les deux pays, comme l'explique Mehdi Taje, chercheur associé à l’Ecole militaire de Paris : « Les Maliens reprochent aux Algériens de pouvoir soutenir et armer certaines factions de la dissidence touareg pour lutter contre les membres de l’AQMI, et les Maliens sont, entre guillemets, montrés du doigt par les Algériens du fait qu'ils puissent abriter des membres de la branche saharienne de l’AQMI. Donc, dire qu’ils iront vers une coopération étroite, que les services de renseignement vont s’échanger l’ensemble de leurs données, ce n’est pas vrai, je n’y crois pas ».
La France, elle, a promis de soutenir matériellement l’armée malienne. De leur côté, les Etats-Unis ont rappelé récemment qu'ils souhaitaient toujours installer le siège de l'AFRICOM, le commandement du Pentagone pour l’Afrique, dans un pays de la zone sahélienne.
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