Le bras de fer se durcit entre la ministre de la Défense, Lindiwe Sisulu et les syndicats représentant les soldats. Ces derniers ont déclaré qu’ils exploiteraient toutes les voies légales à leur disposition, pour protéger leurs membres de procédures disciplinaires et de sanctions pénales.
Le mercredi 26 août, des centaines de soldats ont refusé de se plier au jugement de la Haute-Cour de Pretoria qui avait interdit leur rassemblement. « Les soldats qui ont déserté leurs casernes pour manifester sont une menace à notre sécurité nationale et seront sanctionnés » a, de nouveau, prévenu la ministre dans une tribune publiée dans un journal sud-africain, ce dimanche.
« Nous organiserons d’autres actions », a rétorqué Charles Jacobs, le vice-président du syndicat Sasfu, ajoutant : « Nous ne répondons de rien, si la police nous provoque à nouveau ». Les policiers ont tiré des balles en caoutchouc et lancé des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants, mercredi. Un groupe de soldats avait mis le feu à une fourgonnette de la police; d’autres avaient vandalisé des voitures.
Par ailleurs, le syndicat Sasfu entamera dès demain une procédure pour obtenir « carrément » un mandat d’arrêt contre la ministre. Selon le syndicat, elle refuse d’appliquer une décision de justice, qui proscrit les mesures discriminatoires à l’égard de soldats, porteurs du virus VIH.
Avec Nicolas Champeaux
Source: RFI (30/08/2009)
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