Tuesday, August 11, 2009

Madagascar: Résolution de Maputo - Les Forces armées divisent l'opinion

Menaçante ou non ! La mise en garde des forces armées sur la décision à prendre lors du Sommet des quatre mouvances politiques, tenu actuellement à Maputo, Mozambique, suscite des réactions contradictoires surtout dans le milieu politique. Elle amplifie la divergence des points de vue en attendant la signature de la charte de la Transition.

Six hauts responsables des forces armées forment un bloc contre toute décision n'allant pas dans le sens de l'intérêt supérieur de la Nation, mais que les participants seront obligés de signer.
Ils préviennent qu'une telle décision ne peut en aucun cas être acceptée et appliquée à Madagascar.

Manassé Esoavelomandroso, président du bureau exécutif du Libéralisme économique et action démocratique pour la reconstruction nationale (Leader Fanilo), a ainsi trouvé normale la position des forces armées. Il a soutenu que ces dernières devraient défendre les acquis de la lutte populaire contre la dictature. « Le problème est actuellement la dichotomie entre l'aspiration populaire et la position de la communauté internationale », a-t-il évoqué, hier, lors d'un entretien à Mahavoky. Il remet en cause la légitimité ainsi que la représentativité des quatre mouvances, regroupées par la communauté internationale dans la recherche de solution à la crise.

Joint au téléphone, Zafilahy Stanislas Rakotomandimby, président du groupe parlementaire Tiako i Madagasikara (TIM) à l'Assemblée nationale, a par contre rappelé que le mouvement dont il fait partie consiste à remettre Marc Ravalomanana au pouvoir.

Sur la « Place de la légalité » dans l'enceinte du Magro à Ankorondrano, révérend Andrianalijohn Ndriamanampy de l'Alliance démocratique a avancé, hier, dans son discours « qu'une frange des militaires qui ont peur du retour de manivelle est à l'origine de cette déclaration ».

Rejet catégorique


Le ministre des Forces armées, le colonel Noël Rakotonandrasana, le secrétaire d'État à la gendarmerie, général de brigade Claude Ravelomanana, le chef de l'etat-major général de l'armée malgache (Cemgam), colonel André Ndriarijaona, le commandant de la gendarmerie nationale (COMGN), le colonel Jean Bruno Razafindrakoto, le ministre de la Sécurité intérieure, contrôleur général Organès Rakotomihantarizaka ainsi que le directeur général de la police nationale, Désiré Johnson Rakotondratsima sont co-signataires de la déclaration en question.

« Les Forces armées rejettent catégoriquement l'éventualité d'un retour de l'ancien président de la République au pouvoir. Cela entrainera inévitablement des graves troubles dans le pays », a été écrit dans leur communiqué.

Par Fano Rakotondrazaka

Source: L'Express de Madagascar (06 août 2009).

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