Tuesday, August 11, 2009

Madagascar: Déclaration de l'Armée - Marc Ravalomanana reste évasif

La déclaration des premiers responsables des forces de l’ordre sur le retour de Marc Ravalomanana gêne les participants au sommet de Maputo.

L’écho de la déclaration des officiers responsables au sein des forces armées, opposant un refus au retour au pouvoir de l’ancien chef de l’Etat dans le contexte actuel, est arrivé jusqu’à Maputo. Elle semble gêner les participants au Sommet dans le cadre d’un processus des négociations en vue de l’adoption de la charte de la transition.

L’ancien chef de l’État Ravalomanana a répondu laconiquement à la question sur cette déclaration, mardi. « On verra cela plus tard », a affirmé l’ancien président avant de s’engouffrer dans la salle de réunion à huis clos entre lui et les trois autres protagonistes, hier matin.

Le communiqué a été publié mardi, la veille de l’ouverture du sommet de Maputo. Le texte signé par les premiers responsables des forces de l’ordre touche l’un des points sensibles traités lors des négociations à l’Hôtel Carlton, suspendues le 16 juin.

Position discrète


Interrogé sur le sujet, Fetison Rakoto Andrianirina, chef de délégation de la mouvance Ravalomanana, s’est contenté de déplorer la démarche. « Les forces armées ne devraient pas prendre une telle initiative au moment du sommet de Maputo », a-t-il avancé.

« Nous sommes maintenant en phase de négociation et cela n’est pas de nature à apaiser la situation », a-t-il ajouté. « Et l’armée n’a pas à se mêler de politique », a-t-il renchéri.

L’argument de l’ancien conseiller régional semble expliquer la position, plutôt discrète, de la délégation Rajoelina, président de la Haute autorité de la transition. « Il est difficile de se prononcer sur le sujet, car cela pourrait influer sur les discussions », a confié l’un des membres de la mouvance.

Joaquim Chissano, ancien président mozambicain et médiateur de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), préfère filer la patate chaude aux parties malgaches. « Le peuple malgache est libre de son opinion. Ce n’est pas à nous de prendre la décision », a-t-il indiqué. « D’ailleurs, nous devions rencontrer les militaires lors de notre mission, mais faute de temps, nous n’avons pas pu le faire », a-t-il ajouté, tout en promettant de revenir à la charge la prochaine fois.

Source: L'Express de Madagascar (07 août 2009)

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