Les médiateurs internationaux sont actuellement à Madagascar pour préparer le deuxième round de négociations de sortie de crise. S'il reste encore beaucoup de choses à discuter, plusieurs points de la Charte de transition, signée le 9 août, sont aussi remis en cause par l'armée qui ne souhaite pas que les courants politiques s'immiscent dans son organisation.
L’article 22 de la charte signée à Maputo instaurant un Comité de réflexion sur la défense et la sécurité nationale est aujourd’hui un sujet de controverses qui menace la sérénité du dialogue politique.
Le texte de création de ce comité stipule que les quatre grandes mouvances politiques identifiées pour les négociations nommeront deux membres chacune. Les militaires qui veulent officiellement dépolitiser leur corps rejettent ce qu'ils considèrent comme une intrusion dans leurs affaires.
Or c'est l’armée qui a précipité la chute du régime Ravalomanana, quand, en mars, une mutinerie a été déclenchée dans la capitale. Ne s’est-elle pas également opposée au retour du président évincé ? Et que dire du collectif de généraux à la retraite qui s’est opposé à la charte dans un communiqué publié sur papier à l'en-tête de la présidence de la Haute autorité de transition ?
Arrivé au pouvoir grâce à l’appui des militaires, Andry Rajoelina n’ignore pas qu’il lui faut ménager ce soutien décisif, mais Joaquim Chissano, le médiateur de la communauté internationale, s’est montré ferme : « hors de question de remettre en cause les accords signés le 9 août.»Source: RFI (24/08/2009).
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