Tuesday, November 25, 2008

Côte d'Ivoire: Les pro Zackaria attaquent Séguéla • Ils voulaient prendre la poudrière

Le chef-lieu de la région du Worodougou a vécu une deuxième attaque après celle du 28 juin 2008. Un couvre-feu instauré de 20h à 5h du matin. Les populations de la ville de Séguéla, capitale de la région du Worodougou, se sont réveillées, hier matin, au son des tirs nourris de kalachnikov. Leurs auteurs, sont des assaillants «non identifiés», indiquent des sources proches des Forces armées des Forces nouvelles. Selon le communiqué de l’état-major des Fafn, transmis à notre rédaction hier après-midi, l’attaque a été déclenchée, hier, à 04h 30 mn et a duré jusqu’à 05h30.

Elle avait pour objectif de «prendre la poudrière du commandement». Les insurgés ont également «libéré des prisonniers». Les tirs ont créé «la confusion», selon une source civile jointe par téléphone, d’autant plus que certains des agresseurs sont retournés dans la brousse. «Les gens qui ont été pris sont en train d’être interrogés et le ratissage se poursuit», a indiqué le préfet de la région du Worodougou, Fofana Ibrahima, joint par téléphone. Le bilan provisoire mentionné dans le communiqué de l’état-major fait état de deux personnes tuées: un assaillant et un élément des Fafn. Cependant, une source, sur le terrain, donne un bilan plus lourd. Dix assaillants tués.

En outre, le directeur de l’hôpital général, Dr Koné Ibrahim, nous a également confié que ses services ont reçu trois soldats blessés qui ont été traités et leur vie n’est pas en danger. Parmi les blessés, tous par balles, deux ont été touchés légèrement à la jambe. La troisième victime a été atteinte à la main et a perdu «l’index». Mais tout s’est «arrangé», a-t-il assuré. Dr Koné précise qu’il n’a aucune information concernant les personnes qui auraient pu être tuées. «Les population, quant à elles, se sont terrées» dans leurs maisons, ont affirmé plusieurs sources sur place. Ce, en dépit des appels des autorités préfectorales les invitant à en sortir.

Marché, commerces et magasins sont restés clos pour la plupart tout comme les services de l’administration publique. «Nous avons eu des rencontres avec le chef de village et l’Imam pour demander aux gens de vaquer librement à leurs occupations. Mais par peur, ils sont restés chez eux». Le préfet dit ne pas en connaître les raisons de cette autre attaque.


Les habitants de Séguéla ont vécu, depuis hier, de 20h à 5h ce matin, un couvre-feu. Il restera en vigueur jusqu’à la normalisation de la situation, a affirmé le délégué des Forces nouvelles à Séguéla, M. Bakayoko. Le temps de sécuriser la ville à travers des patrouilles et le ratissage.


Le commandant de la zone 5 (Séguéla) et chef d’état-major adjoint des Fafn, le commandant Ouattara Issiaka dit Wattao n’a pu être joint par téléphone en dépit de toutes les tentatives. Un de ses proches ayant confié qu’il est très occupé. En réalité, il est en déplacement à Bouaké et ses collaborateurs qui ont résisté à l’agression, préparent son retour. Même si le communiqué de l’état-major des Fafn ne donne ni l’origine de l’attaque ni les auteurs, le lien est très vite établi avec l’ex-com’zone, Koné Zackaria, relevé de ses fonctions le 18 mai pour «désertion». Au regard des actes posés par les insurgés, notamment la libération de prisonniers et la tentative de prise de la poudrière.

Source: Fraternité Matin

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