Saturday, November 22, 2008

Côte d'Ivoire: Gbagbo hier aux policiers a l'Ecole de Police: “Je ne veux plus de voleurs, de bandits et racketteurs dans vos rangs”

2130 élèves Sous-officiers de Police ont reçu hier, leurs épaulettes de leur parrain le Président de la République, après 12 mois de formation. Le chef de l’Etat a profité de cette cérémonie pour leur demander de rayer le racket, le banditisme et le vol de leur rang. Le Président de la République, Laurent Gbagbo ne veut plus voir au sein de la Police nationale, de voleurs, de racketteurs et de bandits, comme c`est le cas ces dernières années.

Il a déclaré la guerre à ceux-ci, hier, à l`occasion de la sortie officielle et remise d`épaulettes des 2085 élèves Sous-Officiers de la promotion 2007-2008, dont il était le Parrain. Il n`a pas porté de gants pour le dire devant tous les grands Commandements de corps et du Chef d`Etat-Major des FANCI, le Général Philippe Mangou. Pour lui, le Policier ne doit pas être l`objet de ricanement des civils. Mais, plutôt, un agent dont sa présence réconforte, ceux, grâce à qui, il est payé. " Je ne veux plus entendre parler de racket, de vols et de banditisme en votre sein ", a lâché du haut de la tribune, Laurent Gbagbo, face à des agents qui ont souillé le corps.

A cause de certains actes ignobles posés par des éléments. Pour le chef de l`Etat, son rôle est de nommer les gens pour qu`ils travaillent. " Mon rôle, c`est de vous nommer pour exécuter des tâches précises. C`est à vous de travailler. Je ne peux pas le faire à votre place ", a dit le Président de la République. Qui s`étonne, de constater au cours de certaines de ses balades d`inspections des agents de police en plein sommeil à des endroits stratégiques. Où, à tout moment, le danger peut survenir. C`est pourquoi, il leur a demandé d`être vigilants. Car, ce corps est fait pour donner sa vie. “Votre rôle est de nettoyer les caniveaux de la République. Parce que, vous n`êtes pas des fonctionnaires. Celui qui ne veut plus faire de la Police doit rendre son arme. Parce que, en choisissant ce corps de métier, tu sais que tu peux mourir", a fait savoir le Président de la République.

S`adressant aux 2130 élèves Sous-Officiers qui portent le nom du Sergent de Police Adahé Koffi Edouard, tombé au champ d`honneur le 16 février dernier, dans les environs de la rue des jardins, aux Deux-Plateaux, le Président de la République a dit à ses filleuls de respecter la mémoire de ce dernier. Il les a invités à refuser la magouille, le gain facile en décidant eux-mêmes de choisir leur poste d`affectation, comme le faisaient, certains de leurs devanciers. Qui préfèrent les services du Trésor, le poste de Noé et bien d`autres endroits qui pourraient leur rapporter le “gros lot”. N`allez pas, a-t-il dit, négocier les carrefours et autres endroits juteux. Je veux des policiers exemplaires. Mettez haut le drapeau de la Côte d`Ivoire. Il faut que les populations des quartiers aient confiance en vous. Ne soyez pas leurs ennemis ", a indiqué le Président de la République. Avant d`ajouter qu`il ne tolérera pas leurs mauvais gestes et agissements qui porteraient atteintes aux populations. " Je serai sans pitié avec ceux d`entre vous qui vont voler. Parce que, votre rôle est de lutter contre les voleurs ", a-t-il dit. Avant de remettre les épaulettes à ses filleuls après 12 mois de dure formation, le chef de l`Etat a annoncé de grandes réformes dans ce corps qu`il souhaite propre et utile pour la société, répondant ainsi aux doléances du ministre de l`Intérieur, qui souhaite une police forte, scientifique et de renseignements.

A ce sujet, le Président entend créer dans un futur proche, un grand service de renseignements généraux, coupant court au débat et querelles intestines qui se font autour de l`ANSI. Il entend également équiper tous les services de Police tant à Abidjan, qu`à l`intérieur du pays. A noter qu`au cours de cette cérémonie, 250 Officiers, Sous-Officiers, ainsi que le personnel civil ont été décorés dans plusieurs ordres de la République de Côte d`Ivoire, par le Président Laurent Gbagbo.


Source: Le Temps

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