Depuis le 12 février, la population ivoirienne manifeste dans la rue contre la décision de Laurent Gbagbo, chef de l’Etat de Côte d’Ivoire qui a dissout le gouvernement et la Commission électorale indépendante (CEI). Pour le peuple de Côte d’Ivoire, cette décision unilatérale est antidémocratique et dictatoriale. Donc, Laurent Gbagbo doit revenir sur sa décision eu égard aux accords signés çà et là, pour une sortie heureuse de la crise que traverse le pays depuis le 19 septembre 2002. Dans toutes les communes du district d’Abidjan et à l’intérieur du pays, la population a décidé de manifester son mécontentement à travers des marches éclatées qui s’achèvent par des meetings. Malheureusement, les manifestants sont souvent contraints d’abandonner leur combat de revendication à cause des Forces de l’ordre qui les briment à l’aide des moyens à leur disposition. Ce à quoi il nous est donné d’assister ces derniers jours, ce sont des morts par balles tirées par les FDS. Des témoignages poignants font état de ce que tous ceux qui ont été tués à Divo, Daloa, Abobo, Gagnoa etc. sont tombés sous des balles tirées par les Forces de l’ordre. Celles-ci auraient agi ainsi après avoir épuisé les bombes lacrymogènes, selon des témoignages. D’autres encore, profiteraient de la fumée épaisse de gaz lacrymogène pour tirer à balles réelles. De sources concordantes, les Forces de l’ordre agiraient sur instruction de certaines autorités proche du camp présidentiel. Celles-ci auraient, demandé à certains éléments des Forces de l’ordre de tirer à balles réelles afin de causer des morts et ce, moyennant une rémunération. L’objectif de cet acte criminel, selon nos sources, est d’effrayer aux maximum l’opposition afin qu’elle cesse les manifestations. Le drame et ce qui est regrettable, c’est que les commanditaires et les exécuteurs agissent en oubliant que dans cette foule se trouvent leurs parents, amis et connaissances et comme tout se paie ici bas, l’avenir nous situera sur leur sort.
Par Etienne Lemistick
Source: Le Mandat (24/02/2010)
Par Etienne Lemistick
Source: Le Mandat (24/02/2010)
No comments:
Post a Comment