Des représentants de la présidence ivoirienne et de l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) doivent signer jeudi à Ouagadougou un accord prévoyant notamment l`intégration dans l`armée de 5.000 éléments issus des FN, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
"Ouaga IV", qui doit succéder à trois autres accords complémentaires à l`accord de Ouagadougou conclu en mars 2007 par le président ivoirien Laurent Gbagbo et l`ancienne rébellion qui avait tenté de le renverser en septembre 2002, aborde les "questions militaires", grades et quotas de FN dans l`armée, ont indiqué à l`AFP des sources proches du dossier.
Selon les mêmes sources, ce nouveau texte, qui doit être signé en présence du président burkinabè Blaise Compaoré, facilitateur dans la crise ivoirienne, prévoit que 5.000 éléments issus des FN soient intégrés à l`armée ivoirienne.
"Une nouvelle armée va voir le jour. Il faut que cette armée soit installée quelques semaines après la prestation de serment du nouveau président élu (à l`issue du scrutin dont la date a été reportée sine die en novembre, ndlr). Elle comprendra dans ses rangs 5.000 éléments issus des Forces nouvelles", a déclaré à l`AFP l`une de ces sources.
Il s`agit de les "intégrer en deux ans", "à partir de 2009-2010", a expliqué une autre source.
L`état-major des FN revendique 36.000 éléments. Les Forces de défense et de sécurité (FDS, loyalistes) comptaient en 2007 quelque 11.000 soldats, 13.000 gendarmes et 16.000 policiers, sans compter les agents des douanes et des eaux et forêts.
Sur l`épineuse question des grades que des membres de l`ex-rébellion, notamment les "com-zones" (commandants de zones) contrôlant le nord du pays, ont pu acquérir depuis le coup d`Etat manqué de 2002, il n`était pas possible dans l`immédiat de connaître les grandes lignes de l`accord.
Le texte qui doit être paraphé jeudi dans la capitale burkinabè recommande également "le paiement d`une prime de démobilisation" pour accélérer le désarmement des FN et le démantèlement des milices, processus actuellement en panne, ont ajouté ces sources.
"Ouaga IV" insiste également sur la nécessité de parvenir à "l`unicité des caisses de l`Etat", a précisé une source proche du dossier.
Le secrétaire national des FN à l`Economie, Moussa Dosso, a affirmé samedi que l`administration fiscale reprendrait ses activités "d`ici le 15 janvier" dans le Nord, où les anciens rebelles prélèvent des taxes depuis six ans.
Jeudi à Ouagadougou, les délégations doivent être conduites, côté présidence, par le ministre de l`Intérieur Désiré Tagro, et, côté FN, par Alain Lobognon, conseiller en communication de Guillaume Soro, Premier ministre du gouvernement de transition issu de l`accord de mars 2007 et leader de l`ex-rébellion.
Source: AFP
Source: AFP
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