La gendarmerie, la police et les garde-côtes sont désormais rassemblés sous tutelle du secrétariat à la Sécurité publique. La réforme des forces armées est annoncée, hier, par le président de la République.
Le président de la République Marc Ravalomanana a mis sa casquette de chef suprême des forces armées pour prononcer son discours sur la réforme de la défense. Celle-ci vise à prioriser la sécurité intérieure du pays. Dans ce sens, il a indiqué le regroupement de la gendarmerie, de la police et du garde-côte sous la tutelle du secrétariat d'Etat chargé de la Sécurité publique.
C'était hier dans la cour du Centre de conférences internationales à Ivato à l'occasion de la passation de commandement entre le général Rivo Hanitra Razafindralambo, chef d'Etat-major général de l'Armée malgache (Cemgam) sortant, et le général André Lucien Rakotoarimasy, son successeur.
Marc Ravalomanana s’est voulu être bref dans son allocution devant les personnalités invitées au cocktail, dont les chefs d'Institutions, les membres du gouvernement et des officiers militaires presque tous en tenue de cérémonie.
«La décision a une grande importance. Le développement ne sera pas effectif tant que la sécurité n'est pas instaurée», a-t-il ajouté avant de porter un toast.
Une structure bancale
Le général Lucien Raharijaona, commandant en chef de la gendarmerie, préfère attendre les dispositions textuelles portant sur le concept de la défense avant de s'exprimer sur la nouvelle mesure. Selon lui, l'annonce du président de la République devrait normalement faire l'objet d'un décret et de textes d'application pour sa mise en œuvre. «De toute façon, la collaboration a toujours existé entre la gendarmerie et la police», a-t-il affirmé hier, sans entrer dans les détails.
De son côté, un général en retraite ancien haut responsable de l'armée n'est pas convaincu par la nouvelle organisation. Il dénonce surtout le fait de mettre la gendarmerie sous tutelle du secrétaire d'Etat chargé de la Sécurité publique. «Les gendarmes, gardant toujours leur statut militaire, seront commandés par une institution civile. Qui va alors les noter?», s'est-il demandé lors d'un entretien particulier.
L'officier général a rappelé, à titre d'illustration, que l'avancement des gendarmes ainsi rattachés au secrétariat d'Etat à la Sécurité publique est en principe décidé par le ministère de la Défense nationale. «La nouvelle structure est donc bancale concernant la gestion de carrière et d'avancement. Je ne trouve aucun problème si la gendarmerie est maintenue sous la tutelle du ministère de la Défense nationale. La sécurité rurale reste toujours la vocation des gendarmes», a-t-il résumé.
L'ancien responsable soutient enfin que le garde-côte devrait avoir son propre corps, différent de celui de la marine.
Le nouveau chef d’État-major
Le général André Lucien Rakotoarimasy succède au général Rivo Hanitra Razafindralambo. La passation de commandement a été suivie du défilé militaire.
Major «Ombimanga» de la 8e promotion de l'Académie militaire d'Antsirabe, André Lucien Rakotoarimasy est général de brigade depuis le 1er janvier 2005. Il était directeur général de la Planification et des opérations au niveau du ministère de la Défense nationale avant sa nomination à l'Etat-major général de l'armée. Outre son Brevet d'études supérieures militaires délivré par l'Ecole de guerre de Paris, il est aussi diplômé du Centre d'études diplomatiques et stratégiques d’Antananarivo.
Source: L'Express de Mada
C'était hier dans la cour du Centre de conférences internationales à Ivato à l'occasion de la passation de commandement entre le général Rivo Hanitra Razafindralambo, chef d'Etat-major général de l'Armée malgache (Cemgam) sortant, et le général André Lucien Rakotoarimasy, son successeur.
Marc Ravalomanana s’est voulu être bref dans son allocution devant les personnalités invitées au cocktail, dont les chefs d'Institutions, les membres du gouvernement et des officiers militaires presque tous en tenue de cérémonie.
«La décision a une grande importance. Le développement ne sera pas effectif tant que la sécurité n'est pas instaurée», a-t-il ajouté avant de porter un toast.
Une structure bancale
Le général Lucien Raharijaona, commandant en chef de la gendarmerie, préfère attendre les dispositions textuelles portant sur le concept de la défense avant de s'exprimer sur la nouvelle mesure. Selon lui, l'annonce du président de la République devrait normalement faire l'objet d'un décret et de textes d'application pour sa mise en œuvre. «De toute façon, la collaboration a toujours existé entre la gendarmerie et la police», a-t-il affirmé hier, sans entrer dans les détails.
De son côté, un général en retraite ancien haut responsable de l'armée n'est pas convaincu par la nouvelle organisation. Il dénonce surtout le fait de mettre la gendarmerie sous tutelle du secrétaire d'Etat chargé de la Sécurité publique. «Les gendarmes, gardant toujours leur statut militaire, seront commandés par une institution civile. Qui va alors les noter?», s'est-il demandé lors d'un entretien particulier.
L'officier général a rappelé, à titre d'illustration, que l'avancement des gendarmes ainsi rattachés au secrétariat d'Etat à la Sécurité publique est en principe décidé par le ministère de la Défense nationale. «La nouvelle structure est donc bancale concernant la gestion de carrière et d'avancement. Je ne trouve aucun problème si la gendarmerie est maintenue sous la tutelle du ministère de la Défense nationale. La sécurité rurale reste toujours la vocation des gendarmes», a-t-il résumé.
L'ancien responsable soutient enfin que le garde-côte devrait avoir son propre corps, différent de celui de la marine.
Le nouveau chef d’État-major
Le général André Lucien Rakotoarimasy succède au général Rivo Hanitra Razafindralambo. La passation de commandement a été suivie du défilé militaire.
Major «Ombimanga» de la 8e promotion de l'Académie militaire d'Antsirabe, André Lucien Rakotoarimasy est général de brigade depuis le 1er janvier 2005. Il était directeur général de la Planification et des opérations au niveau du ministère de la Défense nationale avant sa nomination à l'Etat-major général de l'armée. Outre son Brevet d'études supérieures militaires délivré par l'Ecole de guerre de Paris, il est aussi diplômé du Centre d'études diplomatiques et stratégiques d’Antananarivo.
Source: L'Express de Mada
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