Depuis sa démilitarisation, la police nationale continue de subir des mutations. Le conseil des ministres du mercredi dernier a lui aussi apporté sa touche. En témoignent les mesures législatives et réglementaires relatives aussi bien au plan de carrière du fonctionnaire de police mais aussi à la discipline et à la bonne tenue au sein de cette corporation.
Ces mesures, de bonnes sources, ont été inspirées par la nécessité d’une harmonisation dans les traitements des fonctionnaires de police, mais aussi par le constat, ces derniers temps, des manquements graves à l’orthodoxie. Et les mêmes sources de pronostiquer d’importants autres bouleversement au niveau du ministère de la sécurité et la protection civile et en particulier au sein de cette corporation.
Le conseil des Ministres a, à cet effet, adopté un projet de loi faisant état d’insuffisance dans la protection du fonctionnaire de la police en exercice de ses fonctions, des lacunes préjudiciables au déroulement normal de la carrière du policier. L’adoption du présent projet leur permet d’assurer une meilleure protection et d’autre part de corriger les insuffisances et combler certaines lacunes.
Ces mesures, on s’en doute, viennent répondre aux doléances généralement évoquées par la police pour justifier les insuffisances de résultats sur le terrain.
Si les fonctionnaires ont bénéficié de certains avantages liés à leur statut, il faut cependant noter que des mesures réglementaires ont été prises pour redonner à la police malienne ses lettres d’antan. Il s’agit a cet effet d’un «décret portant code et déontologie des fonctionnaires de la police nationale qui fixe désormais les normes de comportement en terme d’obligation ou d’interdiction en conformité avec les dispositions du statut et les règles disciplinaires applicables à ceux ci. Tout manquement aux devoirs et à l’honneur de la part des agents l’expose désormais à des sanctions disciplinaires, sans préjudice le cas échéant, des peines prévus par la loi pénale».
Cette disposition vient à point nommé pour rappeler leurs limites à certains fonctionnaires de police. Pas tous, fort heureusement ! Il se trouve malheureusement des officiers qui n’honorent pas aujourd’hui l’uniforme encore moins la corporation. Ils se rendent ainsi coupables de tous les abus, convaincus de jouir de l’impunité de la hiérarchie. Ces mesures remettent donc les choses en l’état. Une manière de rappeler que l’Etat n’est plus disposé à protéger les fonctionnaires indélicats, au regard du corporatisme en passe de prendre le dessus sur le devoir et la morale.
En tous cas, tout porte à croire qu’au niveau de la corporation, beaucoup de choses restent à revoir. La vigilance doit être de mise pour éviter les rechutes surtout quant il s’agit du choix des hommes pour garantir la sécurité des biens et de la population. Et à l’interne faire régner l’ordre et la discipline au sein des forces de l’ordre et de la sécurité en passant par la moralisation de la corporation, car dit-on, la sécurité n’a pas de prix.
Par Alpha Macky Diakité
Source: Aurore (02/11/2009)
Ces mesures, de bonnes sources, ont été inspirées par la nécessité d’une harmonisation dans les traitements des fonctionnaires de police, mais aussi par le constat, ces derniers temps, des manquements graves à l’orthodoxie. Et les mêmes sources de pronostiquer d’importants autres bouleversement au niveau du ministère de la sécurité et la protection civile et en particulier au sein de cette corporation.
Le conseil des Ministres a, à cet effet, adopté un projet de loi faisant état d’insuffisance dans la protection du fonctionnaire de la police en exercice de ses fonctions, des lacunes préjudiciables au déroulement normal de la carrière du policier. L’adoption du présent projet leur permet d’assurer une meilleure protection et d’autre part de corriger les insuffisances et combler certaines lacunes.
Ces mesures, on s’en doute, viennent répondre aux doléances généralement évoquées par la police pour justifier les insuffisances de résultats sur le terrain.
Si les fonctionnaires ont bénéficié de certains avantages liés à leur statut, il faut cependant noter que des mesures réglementaires ont été prises pour redonner à la police malienne ses lettres d’antan. Il s’agit a cet effet d’un «décret portant code et déontologie des fonctionnaires de la police nationale qui fixe désormais les normes de comportement en terme d’obligation ou d’interdiction en conformité avec les dispositions du statut et les règles disciplinaires applicables à ceux ci. Tout manquement aux devoirs et à l’honneur de la part des agents l’expose désormais à des sanctions disciplinaires, sans préjudice le cas échéant, des peines prévus par la loi pénale».
Cette disposition vient à point nommé pour rappeler leurs limites à certains fonctionnaires de police. Pas tous, fort heureusement ! Il se trouve malheureusement des officiers qui n’honorent pas aujourd’hui l’uniforme encore moins la corporation. Ils se rendent ainsi coupables de tous les abus, convaincus de jouir de l’impunité de la hiérarchie. Ces mesures remettent donc les choses en l’état. Une manière de rappeler que l’Etat n’est plus disposé à protéger les fonctionnaires indélicats, au regard du corporatisme en passe de prendre le dessus sur le devoir et la morale.
En tous cas, tout porte à croire qu’au niveau de la corporation, beaucoup de choses restent à revoir. La vigilance doit être de mise pour éviter les rechutes surtout quant il s’agit du choix des hommes pour garantir la sécurité des biens et de la population. Et à l’interne faire régner l’ordre et la discipline au sein des forces de l’ordre et de la sécurité en passant par la moralisation de la corporation, car dit-on, la sécurité n’a pas de prix.
Par Alpha Macky Diakité
Source: Aurore (02/11/2009)
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