Tuesday, February 10, 2009

Côte d'Ivoire: Processus de sortie de crise - De grands bouleversements annoncés pour ce mois par les Forces Nouvelles

“Nous allons, courant février, poser des actes décisifs qui mettent un terme définitif à la crise en Côte d’Ivoire“. Ces propos sont du ministre ivoirien de la défense, Amani N’guessan Michel. Poursuivant, le ministre rassurera les plus sceptiques qu’avec “Ouaga IV, la crise est finie en Côte d’Ivoire“. Le ministre Amani N’guessan Michel se prononçait ainsi sur la crise ivoirienne, après une rencontre mardi dernier, avec le Premier ministre à Bouaké. Il s’agissait de l’élaboration d’un plan de travail concerté, relatif à la mise en œuvre des questions militaires contenues dans les dispositions du 4ème accord complémentaire à l’accord de Ouagadougou.

Amani N’guessan l’a dit, - et on espère qu’il en sera ainsi -, le mois de février pourrait être un mois de salut pour les Ivoiriens. On l’imagine en tout cas. Dans la mesure où on sait que le Premier ministre Guillaume Soro avait posé ses valises à Bouaké pour environ deux semaines. Dans le but fondamental de donner de l’entrain au processus de sortie de crise. Des ambassadeurs ont été reçus sans oublier les multiplies rencontres qu’il a tenues pour permettre au pays d’avancer vers une sortie de crise définitive. Même si pendant ce temps, des Ivoiriens continuent de vivre dans l’illusion, comme à Man, où les Forces nouvelles ont été, une fois de plus, victimes d’une attaque odieuse. C’est dommage ! Certains pensent, par leurs actes, pouvoir mettre en péril le processus de paix en cours. Il n’en est rien. Il a suffi que le Premier ministre double la vitesse de ses activités sur le terrain, pour susciter de nouvelles frayeurs chez ceux qui, pour des intérêts personnels, aspirent à la pérennisation de la crise ivoirienne.

Le Chef de l’Etat l’a dit mercredi devant les évêques d’Afrique de l’ouest, “Les élections, c’est bien pour cette année 2009“. “Ce n’est ni en mars, ni en avril comme certains le pensent“, a tenu à préciser le N°1 ivoirien. On n’a pas besoin d’être un devin pour le savoir, le Premier ministre s’attelle à l’organisation effective de ces élections. Maintenant, ceux qui sont concernés par ces questions relatives à la sortie de crise, doivent pour l’intérêt du pays, accepter de s’y soumettre. Nous voulons parler ici des milices à démanteler et des ex-combattants Forces nouvelles à désarmer. Pour les milices, le traitement est connu. Au bout du compte, il est prévu la démobilisation qui permettra à chacun d’eux, de percevoir la somme de 500 000. S’agissant des Forces nouvelles, il est question de l’intégration de 5 000 soldats FN dans les rangs de l’armée nationale et d’une réinsertion sociale. Il faut que chacun sache ce qui a été discuté pour lui. Car, la place des FN est bien différente de celle des milices. Ces dernières sont venues en soutien aux FDS quand les Forces nouvelles étaient confrontées à elles, avec la moitié du pays entre leurs mains. Il est bien de faire la part des choses pour ne pas créer une confusion.


Que les uns ne réclament pas une intégration dans l’armée nationale parce que les autres l’ont acquise. Chacun a sa place dans cette malheureuse situation qui a débuté en septembre 2002 et que nous souhaitons tous oublier aujourd’hui. On ne le dit pas assez, les miliciens ont eu leur tour d’entrée dans l’armée depuis 2004. Qui sont ceux qu’on appelle les soldats “Blé Goudé“? Vouloir revendiquer ce qui n’est pas à revendiquer, c’est faire preuve de mauvaise foi (excusez du peu !). Qu’ils soient issus des rangs des Forces nouvelles ou des milices, chacun devrait savoir que le Premier ministre s’investit moralement et physiquement dans la résolution de cette crise. Et comme le promet le ministre Amani, tous ces éléments doivent permettre que le mois de février que nous parcourons, soit le mois de la résolution de tous les problèmes qui étaient jusque-là, en suspens. Chacun pourrait y gagner d’une façon ou d’une autre si la normalité est rétablie et que le pays redevient calme. Mais si la situation perdure, il n’est pas certain que les emplois prospèrent et que chacun s’épanouisse. L’intérêt du pays avant celui de chacun. Ce devrait être le credo et le combat de chacun de nous.

Source: Le Patriote

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