Revoilà le désarmement des milices. Prévu par l’accord politique complémentaire de Ouagadougou signé en décembre dernier, le quatrième du genre, cette opération est un préalable aux élections attendues en Côte d’Ivoire.
Cette fois-ci sera peut-être la bonne, mais rares sont les Ivoiriens qui y croient, car les précédentes tentatives avaient fait long feu. En 2006, déjà, lors d’une cérémonie en grande pompe à Guiglo, dans l’ouest du pays, 900 miliciens avaient consenti à désarmer.
La question à un demi-million de CFA
Or à l’époque, on estimait leur total à 2 000 dans la région. Et dans les agglomérations du Sud, le nombre de miliciens pro-Gbagbo était alors estimé à 2 000 ou 3 000, soit un total d’environ 5 000 hommes. Trois ans après, si l’on en croit leurs chefs, ils seraient dix fois plus nombreux : 30 000 dans l’ouest, le centre-ouest et l’est, et 20 000 dans le sud.
Etant rappelé qu’en vertu de l’accord dit de « Ouaga 4 », chacun d’eux doit recevoir une prime de 500 000 francs CFA (environ 762 euros) en échange de ses armes. On peut imaginer pour quelles raisons les miliciens se sont depuis multipliés comme des petits pains.
Le Centre de commandement intégré a lancé l’an dernier une opération de profilage de ces groupes armés, mais le résultat de cette étude se fait attendre. Combien de miliciens en Côte d’Ivoire ? C’est aujourd’hui la question à un demi-million de CFA par tête.
Source: RFI
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