Depuis son exil, l’ancien Chef d’Etat major des Forces de défense et de sécurité (FDS), le général Mathias Doué se prononce sur les récentes nominations dans l’armée.
Chers amis, il y a quelques jours, vous nous demandiez quelles impressions pourraient nous laisser les promotions d’Officiers Généraux et l’annonce de la tenue des élections présidentielles pour octobre 2010 décidés par le Président de la République, à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.
Nous avons vu. Comme vous, comme un certain nombre d’observateurs de la vie politique ivoirienne, nous avons cru lire dans ces deux actes un certain retour au respect de la norme. Le respect de la norme pourrait dans l’annonce de la date des élections, se traduire par une volonté politique de se soumettre désormais aux exigences:
- De la démocratie (non seulement pour l’éthique mais aussi économique et sociale)
- De l’Etat de droit
- Des droits de la personne
- De l’éthique, de la vérité et de la sagesse
En ce qui concerne la promotion des Officiers Généraux, le respect de la norme est mise en évidence à travers le lien vertueux que le Grade (de par sa définition légale) établi entre la valeur intrinsèque des promus et leur aptitude à exercer certaines fonctions au sein de la hiérarchie militaire et dans l’organisation et le fonctionnement des armées. Ce qui signifierait que les Grades auxquels ces Officiers Généraux ont été promus ne peuvent être assimilés aux insignes d’ordre honorifiques créés en vue de récompenser des mérites individuels. En d’autres termes, ces Grades ne sont pas des décorations.
Or voilà que le 7 août 2010 sur l’esplanade du Palais, le Président de la République lance une interpellation à l’endroit des Officiers Généraux, en ces termes: «si je tombe, vous tombez avec moi». Il y a quelques temps de cela, il avait tenu des propos similaires à son entourage en disant: «j’ai contribué à votre prospérité, si je tombe vous perdez tous vos biens. Quelques jours après cette promotion, un de ces collaborateurs créera la confusion dans les esprits en révélant, dans sa tentative de justifier les décisions du Président de la République que les Grades auraient été donnés aux promus pour services rendus à la Nation.
Du coup, la déclaration de ce Conseiller détruit toute la valeur de ces Grades en les réduisant à de simples récompenses qui créent une relation d’assujettissement entre les bénéficiaires de ces récompenses et la personne de l’Autorité qui les octroient.
Alors chers amis, faut-il pour mieux comprendre les deux bouts de phrases du Président de la République, se référer, dans la Sainte Bible, au livre des Juges 16; 26-30. Si la lecture de ces écritures peuvent vous éclairer sur les préoccupations du Président de la République quant aux conjonctures à venir, analysez entre vous celles-ci et essayez de voir ce qui pourrait être à craindre ou à espérer dans les semaines à venir pour notre pays dans le dénouement de la crise militaro politique qui dure déjà depuis 8 ans.
N.B: Le titre, le surtitre et le chapeau sont de la Rédaction
Source: Le Patriote (19/08/2010)
Chers amis, il y a quelques jours, vous nous demandiez quelles impressions pourraient nous laisser les promotions d’Officiers Généraux et l’annonce de la tenue des élections présidentielles pour octobre 2010 décidés par le Président de la République, à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.
Nous avons vu. Comme vous, comme un certain nombre d’observateurs de la vie politique ivoirienne, nous avons cru lire dans ces deux actes un certain retour au respect de la norme. Le respect de la norme pourrait dans l’annonce de la date des élections, se traduire par une volonté politique de se soumettre désormais aux exigences:
- De la démocratie (non seulement pour l’éthique mais aussi économique et sociale)
- De l’Etat de droit
- Des droits de la personne
- De l’éthique, de la vérité et de la sagesse
En ce qui concerne la promotion des Officiers Généraux, le respect de la norme est mise en évidence à travers le lien vertueux que le Grade (de par sa définition légale) établi entre la valeur intrinsèque des promus et leur aptitude à exercer certaines fonctions au sein de la hiérarchie militaire et dans l’organisation et le fonctionnement des armées. Ce qui signifierait que les Grades auxquels ces Officiers Généraux ont été promus ne peuvent être assimilés aux insignes d’ordre honorifiques créés en vue de récompenser des mérites individuels. En d’autres termes, ces Grades ne sont pas des décorations.
Or voilà que le 7 août 2010 sur l’esplanade du Palais, le Président de la République lance une interpellation à l’endroit des Officiers Généraux, en ces termes: «si je tombe, vous tombez avec moi». Il y a quelques temps de cela, il avait tenu des propos similaires à son entourage en disant: «j’ai contribué à votre prospérité, si je tombe vous perdez tous vos biens. Quelques jours après cette promotion, un de ces collaborateurs créera la confusion dans les esprits en révélant, dans sa tentative de justifier les décisions du Président de la République que les Grades auraient été donnés aux promus pour services rendus à la Nation.
Du coup, la déclaration de ce Conseiller détruit toute la valeur de ces Grades en les réduisant à de simples récompenses qui créent une relation d’assujettissement entre les bénéficiaires de ces récompenses et la personne de l’Autorité qui les octroient.
Alors chers amis, faut-il pour mieux comprendre les deux bouts de phrases du Président de la République, se référer, dans la Sainte Bible, au livre des Juges 16; 26-30. Si la lecture de ces écritures peuvent vous éclairer sur les préoccupations du Président de la République quant aux conjonctures à venir, analysez entre vous celles-ci et essayez de voir ce qui pourrait être à craindre ou à espérer dans les semaines à venir pour notre pays dans le dénouement de la crise militaro politique qui dure déjà depuis 8 ans.
N.B: Le titre, le surtitre et le chapeau sont de la Rédaction
Source: Le Patriote (19/08/2010)
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