L’ONG Human Rights Watch accuse les forces armées du Zimbabwe d’avoir torturé en 2008 des villageois pour prendre le contrôle de mines de diamants dans l’est du pays et d’avoir mis en esclavage des habitants de la région de Marangue pour extraire ces diamants. L’ONG a dévoilé un rapport de 62 pages sur le sujet lors d’une conférence de presse en Afrique du Sud.
En octobre 2008, des militaires à bord d’hélicoptères ont tiré à l’aide de mitraillettes AK47 sur des villageois occupés à chercher des diamants dans les mines de Marangue.
Opération « non retour »
214 personnes ont trouvé la mort au cours de l’opération militaire baptisée « non retour ». C’est tout du moins le constat dressé par l’enquêteur de Human Rights Watch, au terme d’une centaine d’entretiens dans cette région de l’est du Zimbabwe.
« Les revenus des diamants ne sont pas mis à contribution pour reconstruire le pays » affirme Kenneth Roth directeur exécutif de Human Rights Watch. Pour lui, « Il n’y avait pas d’argent pour payer les soldats et la ZANU-PF (Union nationale africaine du Zimbabwe - Front patriotique) avait peur d’une rébellion, donc pour acheter leur loyauté ils ont fait une sorte de rotation parmi des militaires afin qu’ils puissent gagner de l’argent en exploitant les mines de Marangue ».
Le cas de Marangue témoigne des failles du « processus de Kimberley » selon l’organisation humanitaire. Le « processus de Kimberley », qui a fait l’objet d’une conférence en Namibie cette semaine, a pour but d’assainir le marché du diamant. Il ne couvre pas les abus commis en l’absence de conflits armés et se limite aux abus perpétrés par des groupes rebelles. Or, l’ONG Human Rights Watch pointe justement « les abus à Marange commis par des forces obéissant à des membres du gouvernement zimbabwéen ».
Source: RFI
En octobre 2008, des militaires à bord d’hélicoptères ont tiré à l’aide de mitraillettes AK47 sur des villageois occupés à chercher des diamants dans les mines de Marangue.
Opération « non retour »
214 personnes ont trouvé la mort au cours de l’opération militaire baptisée « non retour ». C’est tout du moins le constat dressé par l’enquêteur de Human Rights Watch, au terme d’une centaine d’entretiens dans cette région de l’est du Zimbabwe.
« Les revenus des diamants ne sont pas mis à contribution pour reconstruire le pays » affirme Kenneth Roth directeur exécutif de Human Rights Watch. Pour lui, « Il n’y avait pas d’argent pour payer les soldats et la ZANU-PF (Union nationale africaine du Zimbabwe - Front patriotique) avait peur d’une rébellion, donc pour acheter leur loyauté ils ont fait une sorte de rotation parmi des militaires afin qu’ils puissent gagner de l’argent en exploitant les mines de Marangue ».
Le cas de Marangue témoigne des failles du « processus de Kimberley » selon l’organisation humanitaire. Le « processus de Kimberley », qui a fait l’objet d’une conférence en Namibie cette semaine, a pour but d’assainir le marché du diamant. Il ne couvre pas les abus commis en l’absence de conflits armés et se limite aux abus perpétrés par des groupes rebelles. Or, l’ONG Human Rights Watch pointe justement « les abus à Marange commis par des forces obéissant à des membres du gouvernement zimbabwéen ».
Source: RFI
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