A écouter quelques participants, la réconciliation « à la malgache » n’a pas l’air compliquée: deux jours de discussions dans un centre de conférences et on passe l’éponge sur des années de conflit larvé. C’est le tour de force qu’a réussi l’armée qui a annoncé, à la clôture des débats, que l’unité en son sein était « restaurée ».
Pourtant, lors de la crise de 2002, des affrontements avaient eu lieu entre militaires. Et, en mars dernier, le basculement d’une partie de l’armée a provoqué la chute du président Marc Ravalomanana.
Jeudi 28 mai, la quasi-totalité des haut-gradés, des anciens ministres de la Défense ou chefs d’état-major étaient présents, de même que certains qui avaient été emprisonnés. Ils se sont engagés, toutes tendances confondues, à dépolitiser l’action de l’armée de Madagascar, dont le rôle doit être uniquement la protection de la nation et non plus les intérêts de uns ou des autres.
Reste à savoir ce qu'il en sera dans la pratique. Les problèmes de l’institution semblent trop larges pour avoir été réglés en quelques heures de discussions, notamment à cause d’une hiérarchie complètement désorganisée, puisque le ministre de tutelle et le chef d’état-major ne sont que des colonels.
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