Wednesday, March 31, 2010

Côte d'Ivoire: Séminaire sur la nouvelle armée ivoirienne - Le maintien des deux armées jusqu'à l'élection du nouveau président recommandé

L'atelier des Forces de défense et de sécurité (Fds) et des Forces armées des forces nouvelles (Fafn) à Grand Bassam, sur le thème: "Les Nouvelles forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire: préoccupations et perspectives", s'est achevé, hier.

Plusieurs recommandations ont été faites par les séminaristes. Laurent Akoun, président du Comité scientifique, a rendu public le communiqué de clôture des travaux en présence du ministre de la Défense, Amani N'guessan Michel.

La Commission 1, celle des officiers, a prévu une phase transitoire dont les modalités sont: l'achèvement des opérations liées à la restauration de l'autorité de l'Etat. L'achèvement des opérations d'intégration des Van. L'achèvement des opérations d'encasernement des Van. L'achèvement du désarmement et de la démobilisation des ex-combattants Fafn non éligibles aux Nouvelles forces de défense et de sécurité. L'achèvement du désarmement et le démantèlement des groupes d'auto-défense. L'achèvement des opérations relevant du Cci. La valorisation des missions du Cci à travers le renforcement de ses capacités (opérationnelles, financières etc). La mixité des unités dans les garnisons sur l'ensemble du territoire (critères à définir). La multiplication des opérations communes aux deux forces. La multiplication des stages communs aux deux forces. Un tableau d'avancement unique pour renforcer le sentiment de confiance entre les deux forces ex-belligérantes.


Cette Commission a encore prévu une autre phase. Celle de la mise en place des nouvelles forces de défense et de sécurité dont les modalités sont: l'élaboration d'une politique de défense et de sécurité. L'élaboration d'une doctrine d'emploi des forces. L'élaboration d'une loi de programmation militaire et sécuritaire. La mise en place d'un commandement unifié.


La commission 2 qui était celle des sous-officiers a fait les recommandations suivantes: briser les barrières de méfiance entre les Fds et les Fafn en organisant des rencontres et tournois sportifs. Doter le Cci de moyens humains, matériels et financiers afin de mieux accomplir sa mission (déploiement de 8 000 hommes pour la sécurisation des élections). Maintenir les deux armées jusqu'à l'élection du nouveau Président de la République, conformément à l'Apo. Prendre des textes réglementaires afin de transformer le Cci en état-major général des Armées, après l'élection du nouveau Président de la République.


Enfin, la Commission 3, regroupant les militaires de rang, a recommandé: la reconstruction de la confiance par des activités conjointes de cohésion (sport, formations). La réalisation d'un tableau d'avancement commun. La poursuite de la sensibilisation des démobilisés. La nécessité de trouver les budgets nécessaires pour rendre plus opérationnelles les structures transitoires qui existent (Cci, Pscn, Pnrrc…). Solliciter à cet effet le soutien de la Communauté internationale. Accélérer la signature des textes relatifs au fonctionnement des nouvelles Forces armées et la situation des Com zones. Mettre en place une commission d'harmonisation en charge de la nomination des chefs de la nouvelle chaine de commandement unifiée. Selon le ministre Amani N'guessan, ces recommandations seront remises au Premier ministre qui, a-t-il espéré, les remettra pour application afin de mettre en route la nouvelle armée ivoirienne.


Par D.S

Source: Le Nouveau Reveil (30/03/2010)

Côte d'Ivoire: Atelier des FDS et FAFN à Grand-Bassam, hier: Amani N'Guessan dit non à une armée à deux têtes

Une armée unique et indivisible. Voilà le type d`institution militaire de souveraineté dont rêve le ministre de la Défense, Michel Amani N`Guessan. Il a prôné les caractéristiques dudit outil de défense, hier, à Grand-Bassam, à l`entame d`un atelier sur le thème: « Les nouvelles Forces de défense et de sécurité de Côte d`Ivoire: préoccupations et perspectives ».

Les forces ex-belligérantes sont entrées au laboratoire lundi pour en sortir aujourd`hui, avec l`ossature et l`esprit d`une armée régénérée. L`atelier qui les réunit à N`Sah hôtel dans la cité balnéaire est une initiative du comité scientifique du Gtrra (Groupe de travail sur la restructuration et la refondation de l`armée), en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud). Une armée solidaire et forte peut être bâtie, espère le ministre, à condition que l`on règle les questions du désarmement et de l`unicité des Forces de défense et de sécurité en Côte d`Ivoire (Fds-Ci). Les travaux de Grand-Bassam, entre Forces de défense et de sécurité (Fds) et les Forces armées des Forces nouvelles (FaFn), serviront de cadre pour jeter les jalons de l`armée nouvelle. L`enjeu des réflexions, c`est de garantir la souveraineté du pays au moyen d`une armée solide et soudée, a argumenté le ministre. Il a profité de la tribune de l`atelier pour demander aux ``frères d`armes`` de privilégier l`intérêt national. En plus de les sommer à s`inscrire dans cette éthique, Amani N`Guessan les a invités à dire chacun la vérité sur l`Accord politique de Ouagadougou (APO) et l`accord complémentaire 4, dont un article, dit-il, stipule que « le désarmement est fixé avant les élections générales ». Cette donne est partout la même, parie le ministre, ajoutant qu`il ne peut y avoir deux armées en Côte d`Ivoire. « Vous qui avez choisi le métier des armes, a-t-il interpellé Fds et FaFn, sortons au plus vite de cette anomalie dans un pays qui a choisi la forme républicaine ».

Le président du comité scientifique du Gtrra, le député Laurent Akoun, a situé le cadre de la rencontre qui associe aussi des civils. Il s`agit d`exprimer ensemble les préoccupations et dégager les perspectives dans la marche vers la mise en place de nouvelles forces de défense et de sécurité, a énoncé le député l`objectif de l`atelier. Le président du comité scientifique estime que la résolution des questions militaires ne doit pas constituer un frein à l`organisation des élections.

Par Emmanuelle Kanga

Source: Nord-Sud (30/03/2010)

Tuesday, March 30, 2010

Côte d'Ivoire: Atelier à Grand Bassam - Amani N'Guessan, aux hommes politiques - "Laissez-nous travailler !"

Quelles leçons tirez-vous de votre tournée à l’intérieur du pays ?

Aujourd’hui en Côte d’Ivoire, nous avons en présence deux Armées. Il nous faut restaurer d’abord l’Armée. C’est ce travail important que nous devions faire. Ensuite, il faut que l’Armée sécurise les élections. C’est donc deux activités majeures que nous devons mener en même temps. Donc par rapport à la restauration de l’Armée, il faut arriver à former une Armée à partir des deux qui sont actuellement en place. Les Forces Armées des Forces Nouvelles (FAFN) et les Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Nous avons donc retenu les mécanismes pour arriver à cet objectif majeur: l’Armée unique en Côte d’Ivoire. Sur le terrain, vous constaterez que par rapport au consensus qui s’est dégagé pour l’Accord Politique de Ouagadougou, il y avait quelque part une petite trahison. Les unités mixtes constituent pour nous une stratégie pour atteindre la réunification de l’Armée. Refuser de prendre sa place au sein de l’unité mixte, représente une petite trahison. C’est un blocage par rapport à l’évolution des choses pour aller à la réunification de l’Armée. C’est pourquoi je dénonce avec fermeté l’absence de certains éléments des FAFN dans les unités mixtes. Ensuite, c’est l’encasernement des 5.000 soldats. C’est extrêmement important pour nous. Et enfin, notre dernier combat, c’est la démobilisation. C’est trois activités sont très importantes pour nous parce que les gens parlent de désarmement, de réunification du pays alors qu’il suffit simplement d’appliquer l’Accord Politique de Ouagadougou. C’est-à-dire qu’il faut pour les unités mixtes, l’encasernement des 5.000 démobilisés. Une fois que ces trois activités sont terminées, le désarmement est effectif. On ne parlera plus d’armée non désarmée. C’est pourquoi nous sommes à pied d’œuvre pour que ces trois activités soient menées concomitamment afin qu’on gagne du temps. Tous ceux qui voudront retarder le processus, seront tout simplement dénoncés.

M. le Ministre, nous sommes sincèrement surpris quand on sait que le CCI qui est conjointement géré par les 2 chefs d’Etat majors, ne vous rendent pas compte.

Ils me rendent compte. Mais quand on est le chef, souvent il est bien de constater de visu. Aussi, j’ai pris le rapport, mais je suis allé constater moi-même sur le terrain. Et vous voyez que l’énergie avec lequel j’en parle s’est décuplée. Parce que j’ai lu le rapport. Et le rapport a été confirmé par le terrain.

M. le Ministre au-delà de la simple dénonciation que comptez-vous faire?

Je demande aux hommes politiques de laisser le ministère de la Défense et les acteurs du processus travailler. Nous sommes dans le temps. Pour le moment, on ne peut pas affirmer qu’il n y aura pas d’élection avant le désarmement. L’accord politique est clair. Et nous sommes dans l’accord politique. Laissez-nous travailler ! C’est ceux qui ne sont pas au travail quotidiennement qui parlent un peu faux.

Propos recueillis par Coulibaly Brahima

Gal Lamine Cissé (ex- Cema Sénégalais):

“Les militaires ivoiriens doivent rester républicains”


Quel devrait être le rôle de l’Armée pour un processus électoral réussi ?


Je pense que les élections sont vraiment importantes. Et c’est tellement lourd en terme de logistique que les forces traditionnelles qui joue le rôle de sécurité doivent être supplées par les forces de défense. L’exemple que je donne c’escelui de mon pays. Nous avons mobilisé l’Armée, la Gendarmerie et la Police, avec des tâches et des missions spécifiques pour un déroulement efficace. Il y a un point très important, c’est celui de la responsabilité des forces de défense et de sécurité dans l’acheminement des matériels électoraux jusqu’au bureau de vote. Mais surtout, l’acheminement du matériel, un certain nombre de jours avant le jour du vote, dans les préfectures. Je crois que c’est aussi une participation très importante pour les Forces de défense et de sécurité. Je ne vois aucun inconvénient qu’en Côte d’Ivoire aussi, les Forces de défense et de sécurité participent à l’organisation des élections.

En Côte d’Ivoire, il y a actuellement 4 forces en présence, les forces onusiennes, les forces françaises, les forces loyalistes et les forces nouvelles. Comment selon vous, ces 4 forces peuvent travailler de concert ? Et que doit être la participation des forces impartiales ?

Oui, mais il y a aussi des Forces intégrées. Vous avez un centre de coordination intégré. Il s’agit tout simplement d’intégrer ces forces et de ne pas ériger de démarcation entre ces forces afin qu’elles puissent évoluer n’importe où sur le territoire national.


A partir de votre expérience, quels conseils pouvez-vous donner aux militaires ivoiriens pour un processus de sortie de crise réussi ?

Les militaires ivoiriens ne sont pas différents des militaires de la sous région. Le militaire en général, se trouve dans un temple. Le temple des vertus militaires. Chaque militaire fait parti de ce temple. Le conseil que je donne aux militaires ivoirien, c’est de rester républicains. Et de faire le travail qu’on leur a donné de faire. D’obéir aux instructions des autorités politiques. L’autorité politique donne des ordres et ils exécutent. C’est un sacerdoce.

Propos recueillis par
Coulibaly Brahima

Source: Le Patriote (30/03/2010)

Côte d'Ivoire: Atelier des FDS et des FAFN sur la restructuration et la refondation de l'armée

Un atelier sur la restructuration et la refondation de l’armée se tient depuis hier à Grand-Bassam. A cette occasion, le ministre de la Défense, Michel Amani NGuessan, a rappelé que tous les accords et résolutions fixent le désarmement avant les élections générales, y compris la présidentielle.

“De l’accord de Linas- Marcoussis à l’accord de Ouagadougou (APO), en passant par l’accord d’Accra III eu 28 au 29 juillet 2004, l’accord de Pretoria du 03 au 06 avril 2005, le sommet de Pretoria II du 28 au 29 juin 2005 et la résolution 1633 du Conseil de Sécurité de l’ONU du 21 octobre 2005, le désarmement est fixé avant les élections générales, celle du président de la République en particulier”.

Le ministre de la défense, Michel Amani NGuessan, a tenu à rappeler cette réalité pour mettre définitivement un terme au débat sur le désarmement en Côte d’Ivoire. Un débat qui a refait surface, ces derniers temps, suite à la conférence de presse du porte-parole des Forces nouvelles (FN), Me Affoussy Bamba, au cours de laquelle a affirmé que le désarmement n’est pas un préalable aux élections. Aussi le ministre a-t-il interpellé les acteurs militaires qui ont en charge l’exécution des accords et résolutions sur le terrain, en ces termes: “Officiers, sous-officiers, militaires du rang des forces de défense et de sécurité et des FAFN, vous connaissez le contenu des textes que je viens de citer.

Votre devoir est de dire la vérité aux Ivoiriens et au monde qui nous regardent, pour éviter les malentendus et les contre-vérités qui peuvent avoir des conséquences irréparables pour la mère patrie”. Le ministre Amani N’Guessan s’est également adressé à la communauté internationale: “En République Centrafricaine, sur recommandation de la France, de l’Union Européenne, etc., l’élection présidentielle qui devrait avoir lieu en avril vient d’être reportée à une date ultérieure pour permettre que le désarmement ait lieu. Il faut donc également convenir qu’il ne peut y avoir élections libres et transparentes en Côte d’ivoire sans désarmement. Il faut assumer ce choix et appliquer toutes les modalités du désarmement en suivant l’Accord politique de Ouagadougou.

En Côte d’Ivoire, comme partout ailleurs en Afrique, l’antériorité du désarmement par rapport aux élections est établie”. Il estime qu’on ne peut durablement accepter l’exixtence de deux armées dans une République puisqu’un bicéphalisme nuit à l’exécution des missions régaliennes de l’armée et des forces de défense et de sécurité. Pour lui, seuls les intérêts du peuple doivent guider tout action et non des intérêts individuels. Sur ce point, le ministre a exprimé sa peine d’avoir constaté lors de sa tournée de trois semaines dans les villes où les brigades et des commissariats mixtes ont été déployés que nulle part, les FAFN n’ont respecté les quotas qui leur ont été fixés. C’est sur ces regrets que M. Amani N’Guessan Michel qui représentait le Premier ministre, Guillaume Soro, a ouvert les travaux de l’atelier. Avant le ministre de la Défense, les participants ont écouté le maire de Grand- Bassam, Jean-Michel Moulod, qui leur a souhaité la bienvenue. A sa suite, le député Laurent Akoun, en sa qualité de président du comité scientifique de l’atelier, a indiqué que la restructuration et la refondation de l’armée de Côte d’Ivoire, constitue, un impératif comme le stipule l’accord de Ouaga qui mentionne entre autres que “les parties se sont engagées à procéder à la restructuration et à la refondation des deux armées en vue de la mise en place de nouvelles forces de défense et de sécurité attachées aux valeurs d’intégrité et de moralité républicaines”. C’est selon lui, pour traduire cette volonté politique sur le terrain qu’un Groupe de travail sur la restructuration et la refondation de l’armée (GTRRA) a été mis en place par le décret n°2207-645 du 20 décembre 2007. Le directeur pays, PNUD Côte d’Ivoire, M. André Carvalho, qui a pris la parole après le député Akoun, a soutenu que le thème “Les nouvelles forces de défense et de sécurité de Côte d’ivoire : préoccupations et perspectives”, interpelle les Nations unies en ce qu’il s’inscrit dans le cadre de la consolidation de la paix et du rétablissement de la sécurité nationale pour l’avènement d’un développement durable. Et l’action du PNUD se fonde, a-t-il ajouté, sur le triptyque “paix, sécurité et développement”. Les participants ont ensuite eu droit à deux exposés. L’un livré par le professeur Dominique Bangoura sur le thème: “Système de sécurité nationale: dysfonctionnements et conséquences”, et l’autre par l’ancien ministre de la sécurité du Sénégal, actuel envoyé spécial de la CEDEAO en Guinée-Conakry les questions électorales, le général Lamine Cissé, qui a traité deux thèmes : “Défis et opportunité dans la construction d’un nouveau système de sécurité nationale” et “Rôle des forces de défense et de sécurité dans la sécurisation des élections”. Trois commissions ont été constituées pour les travaux. L’atelier prend fin aujourd’hui.

Par Boga Sivori

Source: Notre Voie (30/03/2010)

Thursday, March 25, 2010

Côte d'Ivoire: Centre de commandement intégré - Le Conasfor recueille 500 millions pour la nouvelle armée

Plus d`un demi-milliard de FCFA. C`est le fruit de la collecte de fonds initiée par le Comité de soutien aux forces de réunification (Conasfor) en vue de soutenir la nouvelle armée. Les dons en nature et en espèce seront remis au Centre de Commandement Intégré (CCI) le 12 avril prochain, à Yamoussoukro, la capitale politique. Et comme pour coller à l`objectif de paix que vise l`initiative, c`est au pied de la Basilique notre Dame de la paix que la cérémonie de remise aura lieu. Hôte, le vendredi 19 mars du président de la République, Laurent Gbagbo, en sa résidence officielle de Yamoussoukro, Evariste Méambly, le président du Conasfor, a reçu la promesse de celui-ci d`être de la fête. Les fonds ont été recueillis à partir de divers dons offerts par des opérateurs économiques. Mais aussi grâce à des jeux en collaboration avec des maisons de téléphonie. La cérémonie se déroulera en présence des généraux Philippe Mangou, chef d`état-major (Cema) des Forces de défense et de sécurité de Côte d`Ivoire (FDS-CI), et Soumaïla Bakayoko, Cema des Forces armées des forces nouvelles (FAFN). Ce sont 8.000 hommes en tenue qui bénéficieront de ce don.

Par Bamba K. Inza

Source: Nord-Sud (23/03/2010)

Wednesday, March 24, 2010

Burundi: l'armée en grave "crise", met en garde le ministre de la Défense

L'armée burundaise connaît une grave crise qui pourrait précipiter le Burundi "dans le gouffre", a mis en garde mardi soir le ministre de la Défense de ce pays, le leutenant général Germain Niyoyankana, s'inquiétant des risques de dérapage à deux mois des élections générales.

"Il se passe quelque chose d'inhabituel. (...) Depuis que j'ai commencé ma carrière dans l'armée il y a 34 ans, nous n'avons jamais connu de crise qui semble durer aussi longtemps alors que le pays traverse une période cruciale", a déclaré à la presse le leutenant général Niyoyankana.

"Si cette crise perdure, cela peut précipiter ce pays dans le gouffre", a-t-il souligné, s'exprimant en kirundi (langue nationale).

Le ministre de la Défense a fait cette déclaration mardi, alors que s'ouvrait devant le Conseil de guerre à Bujumbura le procès de 18 soldats poursuivis officiellement pour "complot militaire" et arrêtés pour "déstabilisation des institutions" en janvier.

Ce procès se déroule dans un contexte de malaise persistant au sein de l'armée et de la police.

Depuis décembre 2009, au moins six sous-officiers ont été arrêtés et huit autres militaires renvoyés de l'armée, soupçonnés d'avoir appelé par tracts les soldats à la révolte.

En février, un soldat avait été tué, deux personnes dont un civil blessées, au cours d'une fusillade déclenchée par des soldats dans un camp militaire de Bujumbura.

"Samedi soir, un inconnu a tiré des rafales en direction de la présidence et de la 2e vice-présidence", a reconnu le ministre, y voyant l'action d'"un ennemi de la paix".

Fin novembre, des tracts distribués dans plusieurs provinces par des sous-officiers, soldats et policiers, accusaient leurs hiérarchies de favoriser les officiers et de prélever sans justification de l'argent des soldes des forces de sécurité. Ils leur reprochaient également d'avoir chassé les veuves de guerre des camps militaires, promettant des représailles sanglantes.

"Il y a certaines incohérences dans la loi qui nous gère jusqu'ici", a reconnu le ministre, à propos des textes régissant les conditions matérielles des militaires, notamment sur les questions de salaire, de retraite et de conditions de vie.

"Dès demain (mercredi), la commission de défense et de sécurité de l'Assemblée nationale va étudier (...) un nouveau texte qui va répondre aux difficultés évoquées et va nous aider à dissiper tous les malentendus", a assuré le leutenant général Niyoyankana.

Enfin, le ministre de la Défense a appelé "tous les partis politiques burundais, le parti au pouvoir et ceux qui se réclament de l'opposition, à faire preuve de responsabilité".

Source: AFP (20/03/2010)

Burundi: L'armée belge dispense une formation continue des officiers burundais

Depuis 2006, le Royaume de Belgique, par sa Défense, a dispensé des formations dans le domaine des opérations militaires classiques et de maintien de la paix. Après avoir été dispensés par des instructeurs belges, d'abord seuls, puis en collaboration avec leurs collègues du Groupement des Etudes Militaires Supérieures (GEMS), ces cours constituent la charpente de la Formation continuée des Officiers, dans le Cours d’Etat-major et Commandement Interarmes (CEMCI) et le Stage de Perfectionnement des Officiers (SPO). Dans quelques jours, un instructeur belge, spécialiste en opérations, reviendra pour améliorer encore les cours, en collaboration avec ses collègues du GEMS.

Depuis le 12 février 2010, des instructeurs belges expérimentés dans le management ont rejoint le Burundi pour y former des cadres supérieurs et futurs instructeurs en gestion des ressources humaines, des matériels, des finances et marchés publics. Ce module de 3 mois parachève une formation en gestion déjà dispensée en 2009.

Le premier cours de management débutera en ce mois d’avril pour les officiers du SPO.

Pourvu de cadres supérieurs spécialisés dans les opérations et le management, le Groupement des Etudes Militaires Supérieures sera en mesure de dispenser de manière autonome, une formation continuée des officiers, moderne et calquée sur les standards internationaux.

Sunday, March 21, 2010

DRC: A "Competent Army" Will Take Over from MONUC, Says DRC Official

In the Democratic Republic of Congo, a cabinet minister says the administration is forming a competent national army to take over after the United Nations Peacekeeping Mission (MONUC) withdraws by the end of next year.

Lambert Mende says President Joseph Kabila’s government is determined not to surrender the country’s sovereignty.

“We have decided that they (MONUC) withdraw before the end of 2011 because we are living under an exceptional period for 11 years now. We think that enough is enough, and we need really to recover a normal way of living as a country … So we do not like to be something like a weight for humanity and the world,” he said.

Some political observers say the government’s demand for MONUC’s total withdrawal could undermine the fragile peace the country currently enjoys after the administration signed peace deals with several armed groups.

But information minister Mende said Congo’s new army will adequately deal with any security challenges.

“We have started building a new army for quite a number of years here and we hope that by 2011 we would have finished to build a body that will help us to cater (defense) for (the) security of our people. Because we want to remain in the situation we are now for good. We think that we are improving…and where we would be (at) the end of 2011 will help us to afford our challenges,” Mende said.

Congo is scheduled to celebrate 50 years of independence on June 30 of this year. Some political observers suggest that by demanding MONUC’s total withdrawal, Kinshasa wants to demonstrate it no longer relies on the 20,000-strong U.N. peacekeeping force to maintain security.

But Mende said it’s the improved security conditions – not the anniversary that formed the administration’s decision to demand the peacekeepers’ withdrawal.

“We can’t accept this interpretation. It is not because we are celebrating our anniversary. We are a free state. Independence or not, we must act as a free people…We are entitled to say we are now capable of meeting our own needs. Nobody has to give us the authorization to become autonomous as a people or as a state,” Mende said.

The U.N. Mission in Congo employs the largest peacekeeping operation in any country with an estimated budget of more than $1 billion.

In December, the Security Council extended MONUC’s mandate until May 31. The U.N. body unanimously adopted resolution 1906 calling on peacekeepers to “use all necessary measures” to protect Congo’s unarmed civilian population.

By Peter Clottey

Source: VOA (11/03/2010)

Thursday, March 18, 2010

Guinée-Bissau: "L'UE va soutenir la Guinée Bissau dans la réforme de sa défense"

L’Union européenne continuera de soutenir la Guinée Bissau dans son processus de réforme de la défense et de la sécurité. En effet, une délégation de cet organisme européen a séjourné au pays du 1er au 3 mars mois pour faire le suivi et l’évaluation technique des activités de l’institution, mais aussi discuter avec les autorités nationales sur la possibilité d’envoyer une autre mission pour superviser le processus.

Lors de sa visite dans le pays, le général Juan Esteban Verastegui le chargé de la réforme de la défense et de la sécurité conduisant la délégation européenne a rencontré le Premier ministre Carlos Gomes Junior et les chefs des institutions impliquées dans la réforme du secteur concerné. Il s’agit notamment du ministre de l’Intérieur, Hadja Satu Camara, les ministres de la Défense et la Justice, Aristides Ocante Da Silva et Pires Mamadú Saliu Jalo et le Bureau du procureur général, Amine Michel Sad.

La délégation européenne a également rencontré le représentant de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en Guinée-Bissau et le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (UNIOGBIS).

A la sortie de L’audience avec le Premier ministre, le général Juan Esteban Verastegui, qui s’est adressé à la presse au nom de la délégation de l’UE, a déclaré que, « la délégation est en visite en Guinée dans le but d’examiner et d’inspecter les activités de leur institution en s’adressant directement aux autorités sur son rendement. Aussi, de discuter de la possibilité d’envoyer une autre mission pour soutenir et surveiller le processus de réforme de la défense nationale. »

Interrogé sur l’objectif principal de la nouvelle mission qui entamera son travail dè le mois de juin prochain, Verastegui indique que, « la nouvelle mission est en train d’être constitué. C’est seulement après qu’on exposera ses objectifs. » Dans le contexte actuel, le général Verastegui espère que, « la CEDEAO, les organisations africaines, les partenaires multilatéraux et bilatéraux vont collaborer pour la réussite de cette réforme. »

Cette réforme de la défense et la sécurité qui sera débattue autour d’une table ronde prévue pour cette année, le général espagnol a précisé que « même si l’Ue est prête à soutenir la Guinée pour la tenue de cet événement, il est de la responsabilité du gouvernement bissau-guinéen de la faire dans les meilleurs délais mais non pas la mission de l’UE. »

« Compte tenu de l’importance de l’appui de l’UE dans la mise en œuvre de la réforme, on ne pourrait en être absent. Mais les autorités ont encore beaucoup à faire sur ce processus », affirme le général espagnol. « À titre d’exemples dit-il, l’adoption de textes juridiques par l’Assemblée nationale et la sensibilisation des Guinéens sur le concept de la réforme. »

Toutefois, après sa rencontre avec le procureur général de la République, Jan Verap Stedan Tagua a déclaré « qu’en principe, les parties concernées par la réforme appliqueront la réforme pour la stabilité du pays. » Il note par ailleurs que « cette réforme est un peu délicate. » A noter aussi que la délégation européenne a visité l’Etat-major des Forces armées, la police et le Centre de formation Cumer militaire.

Source: Noticias de bissao (06/03/2010)

Tuesday, March 16, 2010

Côte d'Ivoire: Affaire "2 gendarmes et un étudiant tués" par un policier - Tout a failli se gâter entre Policiers et gendarmes

Le clash était à deux doigts. Yopougon-Toits rouges, ressemblait hier matin, à une zone rouge. Aux environs de 8h30, un détachement de gendarmes de l’escadron 2/1 a crié sa colère. Et comme pour matérialiser cette colère, ils sont revenus dans le secteur du collège Ouffoumou Yapo, au maquis « Le village » où deux des leurs, les Mdl Tah Déhé Abraham César et Suy Bi Irié Aimé Bienvenu et l’étudiant en informatique, Tué Bi Houin, ont été froidement abattus par le sergent-chef, Tano Boua Aimé, en service à la Direction de la Police des stupéfiants et des drogues (Dpsd). Ironie du sort, le meurtrier réside jusque-là à quelques encablures du maquis en question. Les jeunes gendarmes ont commencé par boucler leur secteur. Dans un de leur véhicule de patrouille, ils ont commencé leur rodéo sur le lieu du crime. Rafales en l’air et peur panique au sein des populations. Les élèves et les écoliers ont commencé à pousser des cris stridents de détresse. Des parents apeurés se sont précipités dans les écoles à proximité, pour récupérer leurs enfants. A intervalles réguliers, les gendarmes s’adonnent au même scénario. Au maquis « Le village », c’est un silence de cimetière. Dans le périmètre de l’escadron de gendarmerie, les voies d’accès sont barricadées par des tables. Les automobilistes et autres piétons surpris par ce dispositif de guerre sont éconduits par des gendarmes prêts au combat. Les attroupements monstres et les commentaires des riverains indiquaient que la zone réputée de jouissance et de réjouissance n’était pas à la fête. Pour cette opération, les jeunes gendarmes se sont convaincus qu’il fallait rendre un coup à la Police nationale. C’est ainsi que certains ont encerclé et attaqué le commissariat du 19ème arrondissement de Police où deux agents de police, un officier de police et un adjudant, ont été faits prisonniers à l’escadron. Entre-temps, les pourparlers entre les commandements de la Police nationale et la Gendarmerie nationale s’activaient pour désamorcer la bombe afin d’éviter le pire. Le chef d’état-major des Armées, le général Philippe Mangou, est arrivé pour arrondir les angles et faire baisser la fièvre. Avant son arrivée, les prisonniers sont libérés.

Au moment où le chef d’Etat major échangeait dans la caserne des gendarmes, les rafales continuaient dehors. Selon de bonne source, il a insisté sur la fraternité. Pendant ce temps, la caserne de la Brigade anti-émeute (BAE) qui n’était pas rassurée par la réaction de leur voisin de l’escadron. Par prudence, ils ont monté un dispositif de guerre pour défendre leur zone. « Nous avons demandé à la BAE de ne pas céder à la provocation et de ne rien entreprendre pour faire libérer les policiers prisonniers, nous sommes en contact avec la hiérarchie des gendarmes », nous a confié au téléphone une autorité policière.

N’empêche, la BAE peaufine son dispositif pour défendre sa zone. Le commandant de cette unité d’élite de la Police nationale arrive au portillon de la caserne (perpendiculaire à la voie qui mène à l’escadron) avec des éléments armés prêts au combat. Sa présence galvanise la troupe. Lorsqu’il se retire dans le camp, du côté de la caserne des sapeurs pompiers, la route est désormais barricadée. Après les échanges avec les gendarmes, le Cema rejoint les éléments pour leur tenir le même discours d’apaisement. A-t-il réussi ? En tout cas après le départ du Cema, la BAE a démonté son dispositif.

Par Coulibaly Brahima

Source: Le Patriote (16/03/2010)

Saturday, March 13, 2010

Côte d'Ivoire: Grève au CCI/ Le colonel Kouakou Nicolas reconnaît : "Les problèmes que les FAFN évoquent sont réels"

Les généraux des Forces Armées des Forces Nouvelles et ceux des Forces de Défense et de Sécurité nationale, sur la supervision du général de l’ONUCI et de la Force Licorne, se sont retrouvés jeudi dernier à Yamoussoukro. Au centre de commandement intégré, ils ont échangé sur les questions brûlantes qui minent le processus de sortie de crise.

Le Patriote: Colonel, de quoi a-t-il été question au cours de cette rencontre entre les généraux des FDS et FAFN ?

Colonel Kouakou Nicolas: C’est la première rencontre des Généraux au Centre de commandement intégré en cette année 2010, année du cinquantenaire, année des élections. Donc, nous avons grand espoir que tous les défis seront relevés. Et pour cette rencontre, c’est de coutume comme vous l’avez dit, que les généraux viennent à la rencontre du CCI pour donner des instructions et valider les travaux qui y sont faits. Et cette fois-ci, il a été question essentiellement de leur faire le point du déploiement du CCI, parler de l’harmonisation des effectifs, car chaque période concerne une nouvelle posture, et pour aller aux élections, il y a les forces de polices et de gendarmerie et éventuellement des forces armées et en dernier lieu les forces impartiales. C’est de tout cela qu’il a été question. En divers, nous avons abordé pas mal de questions, notamment, la vie de nos unités sur le terrain, les problèmes de matériels conventionnels pour le maintien de l’ordre ? Enfin, il a été porté à la connaissance de l’assistance que le commandant de l’ONUCI finit son mandat à la fin du mois de mars et va quitter la Côte d’Ivoire.

LP: Nous apprenons que les éléments FAFAN du CCI sont en grève. De quoi s’agit-il exactement?

Cl K.N: Ce n’est pas une grève en tant que telle. J’appelle ça une manifestation d’humeur. Je voulais dire à nos jeunes frères, à nos enfants que c’est un problème qui est connu, de tous, moi-même j’étais dans la zone il y a deux semaines de cela, nous en avons débattu, toutes les autorités ont été saisies, les ministres, la primature. Mais j’ai eu à leur expliquer que émargeant au budget de l’Etat, y a des dispositions pratiques à prendre. On n’ignore pas qu’à un moment donné, le gouvernement ne fonctionnait pas en tant que tel, il y a le budget à mettre en place et que tout ce qu’ils évoquent comme problème sont réels. Mais qu’effectivement les solutions seront trouvées puisque tout est à l’étude, tout est pris en compte. Donc pour nous, il faut que nos frères reviennent rapidement à la raison. J’ai eu à leur dire sur le terrain qu’ils sont appelés à être des policiers en plein temps à la sortie du processus et qu’il faut donc qu’ils évitent de se syndicaliser. Au contraire ça ne fait que retarder la sortie de crise. Je réitère mon appel, les Généraux sont saisis, de même que le département ministériel et tout est mis en œuvre pour que des solutions soient trouvées, mais il ne faut pas qu’on procède par des menaces. Nous sommes militaires et nous sommes aux ordres, quand les problèmes sont posés, l’idéal est qu’une solution soit rapidement trouvée. Mais n’oublions pas que nous sommes dans un pays en crise depuis bientôt une décennie et que les ressources additionnelles ne viennent pas comme ça et des militaires n’émargent qu’au budget de l’Etat. Nous essayons de faire des mains et pieds pour que des solutions soient trouvées

LP: Peut-on lever un coin de voile sur le déploiement de CCI et l’harmonisation des effectifs ?

Cl K.N: Le déploiement de CCI a commencé depuis 2009, nous allons par étapes, parce que, qui dit déploiement des forces humaines, dit problème de logistique. Dans un premier temps, notre souci, c’est permettre à l’autorité de l’Etat de s’exercer sur l’ensemble du territoire. Il faut que le CCI soit présent et dans 11 localités en zone CNO. Il y est effectivement présent. Il n’y a que 10 localités qui abritent les tribunaux, plus une autre localité, Vavoua, qui est un cas spécifique parce que c’est un département qui traite avec le tribunal de Daloa et il faut que le CCI soit là, pour faire toutes les procédures nécessaires pour que le tribunal de Daloa se mette en mouvement. Pour juger tous les cas ayant trait au processus judiciaires.

Au niveau des effectifs, nous avons 8.000 policiers et gendarmes à déployer. Le déploiement de ces 8.000 policiers va de paire avec la résolution des problèmes logistiques. Donc, en fonction des problèmes logistiques, nous déployons. Mais sachez que dans les 11 localités en zones Cno, plus Bangolo, le CCI est présent.

Propos recueillis par Jacquelin Mintoh.

Source: Le Patriote (13/03/2010)

Guinée: Sékouba Konaté menace les militaires qui voudraient "saboter la transition"

Le président de la transition en Guinée, le général Sékouba Konaté, a menacé le 12 mars 2010, des éléments de l'armée guinéenne qui tenteraient de saboter le processus de transition en cours. Il a déclaré que certains militaires bien connus organiseraient des réunions secrètes en certains endroits de Conakry et de sa périphérie. Des réunions qui viseraient simplement à préparer des actions de déstabilisation du processus en cours.

Le général Sékouba Konaté a mis en garde les éléments de l'armée qui voudraient selon lui "saboter la transition", dans une déclaration devant des milliers de soldats au camp Alpha Yaya Diallo à Conakry.

Rappelant les engagements des putschistes en décembre 2008, il a ajouté: "nous avions dit que nous allions organiser des élections, l'officier c'est la parole, le soldat, c'est la parole, Dieu merci, la confiance est créée maintenant entre le peuple et son armée".

Sekouba Konaté dirige la Guinée depuis que le chef de la junte, Moussa Dadis Camara, a été victime d'une tentative d'assassinat fin 2009.

Il préside la transition devant aboutir à la première élection présidentielle libre depuis l'indépendance du pays en 1958. Le premier tour est prévu le 27 juin. La rumeur d'un éventuel retour du capitaine Moussa Dadis Camara, à l'initiative de ses proches, circule depuis quelques semaines à Conakry. Le chef de la junte reste en convalescence au Burkina Faso depuis le 12 janvier.

Source: RFI/AFP (13/03/2010)

Côte d'Ivoire: Les commandements des FDS et des FAFN planchent sur les problèmes de matériel et d'effectifs

Comme il est de coutume depuis l’application de l’Accord politique de Ouagadougou, les généraux Philippe Mangou et Soumaïla Bakayoko, respectivement chef d’état-major des FDS-CI et FAFN, se sont retrouvés jeudi, dans les locaux du Centre de commandement intégré (CCI). Pour plancher sur le déploiement des différentes unités et l’harmonisation des effectifs du CCI. En divers, le problème du matériel de maintien d’ordre et la vie des unités sur le terrain. «Cette fois-ci, il a été question, dans un premier temps de faire le point du déploiement du Centre de commandement intégré; en deuxième phase, parler de l’harmonisation des effectifs car à chaque période équivaut une nouvelle posture.

Et pour aller aux élections, il y a les forces de police, les forces de gendarmerie et, éventuellement, les forces armées. Et puis en dernier recours les forces impartiales. C’est de tout cela qu’il a été question. Et en divers, on a abordé pas mal d’autres points tels que la vie de nos unités sur le terrain, les problèmes de matériel conventionnel pour le maintien de l’ordre», a indiqué à la presse, le colonel Kouakou Nicolas, commandant du CCI, au sortir du conclave qui a duré près d’une heure.

Qui, soulignons-le, a enregistré la participation des généraux Amoussou Fernand, commandant des forces de l’ONUCI, Francis Autran, commandant de la force Licorne, et Brindou M’Bia, directeur général de la police nationale. A cette occasion, le départ définitif du général Amoussou de la Côte d’Ivoire a été annoncé, son mandat prend fin à la fin du mois de mars.

Par Koffi Kouamé

Source: Fraternité Matin (12/03/2010)

Friday, March 12, 2010

Côte d'Ivoire: Bouaké - Les éléments du CCI en grève

Les éléments du Centre de commandement intégré (CCI) ont décidé, depuis hier, d’observer un arrêt de travail. Cela, en réaction à la non-signature du décret d’intégration des 300 policiers des Forces armées des Forces Nouvelles à la Police Nationale. Ces éléments FAFN du CCI réclament également trois mois d’arriérés de primes, qui s’élèvent à 150.000 francs CFA par personne, soit 50.000 F par mois. Par solidarité, les Forces de défense et de sécurité, membres aussi du CCI, ont décidé d’adhérer à ce mouvement de protestation. Par conséquent, les Commissariats et Brigades de Gendarmerie mixtes en zone CNO, principalement à Bouaké, resteront fermés. « Nous arrêtons le travail, jusqu’à ce que nous ayons gain de cause », menacent les soldats du CCI.

Par Maiga Idrissa

Source: Le Patriote (11/03/2010)

Thursday, March 11, 2010

Côte d'Ivoire: Alain Donwahi, conseiller du PM chargé de la Défense et de la Sécurité sur la démobilisation des ex-combattants

Quel est le mode de désarmement opéré dans la plupart des pays en guerre ?

Dans la plupart des pays où il y a eu crise, il a fallu obtenir les accords des parties en conflit pour permettre au pays de sortir de cette crise armée et revenir à la situation normale. En Côte d`'voire où, suite à la guerre, il n'y a eu ni vainqueur, ni vaincu, des Accords ont été signés pour permettre le retour du pays à la normalité par plusieurs voies dont le désarmement. Au nombre des accords signés, Ouaga a véritablement marqué une étape importante dans le processus de sortie de crise.


En matière de désarmement, que propose l'APO ?

L'APO a apporté une innovation par rapport à Marcoussis, Accra, Pretoria… Il attribue à une des ex- parties belligérantes, des quotas pour la nouvelle armée et des quotas pour participer aux forces de sécurisation. Ainsi, l'APO a autorisé un quota de: 5000 Volontaires pour l'armée nouvelle (VAN) à recruter. Ces Van seront cantonnés dans des camps ciblés. Leurs armes seront mises au râtelier comme cela se fait dans tous les camps militaires. 600 élèves policiers et gendarmes à recruter (Pretoria, confirmé par l'APO) et 3400 auxiliaires en renfort, sous l'égide du Centre de commandement intégré (CCI). Cela fait au total 9000 personnes. Il faut indiquer que, après l'élection présidentielle, les 3400 personnes recrutées sont libres de tout engagement. Ceux parmi eux qui veulent entrer dans l'armée, la police, la gendarmerie, etc, devront se soumettre aux tests d'entrée (voie de concours) nationaux en vigueur, pour tous.

Quelle est à ce jour, la situation des personnes à démobiliser ?

Sur 23000 FAFN à démobiliser, 11000 l`ont été depuis 2008. Ces anciens combattants ont troqué armes, treillis, etc., contre pantalon, chemise, un pécule…Pour devenir des civils. Bénéficiant du programme de réinsertion. Ces personnes là ont été identifiées à travers l'opération dite de profilage (empreintes et autres identifiants). Elles sont titulaires d`une carte de bénéficiaire des avantages liés à la démobilisation.


La démobilisation des 12.000 combattants restants, est-ce actuellement un enjeu pour vous ?

Bien entendu! Cela devient une priorité dans le processus de sortie de crise. C’est même la dernière ligne droite. Du processus. Une fois que la démobilisation de ces derniers aura été faite, on pourra conclure qu'ils ont été désarmés. Puisque devenus complètement des civils. Si après coup, l'un d`entre les démobilisés, appréhendé avec une arme à feu en main ou en treillis, il tombe sous le coup de la loi pénale et devra répondre de ses actes devant les juridictions compétentes. Il est important de savoir que, une fois le travail de désarmement, de la démobilisation terminé, la Commission nationale qui s'occupe de la lutte contre la prolifération des armes légères, pourra procéder au désarmement de la population civile. Et participer ainsi à résorber le problème de sécurité qui se pose à tout pays, au sortir d`une crise comme la nôtre. Il faut faire en sorte que l`espace national soit nettoyé de toute personne qui porte des armes, illégalement.


Par Douh-L.Patrice

Source: Le Temps (11/03/2010)

Côte d'Ivoire: Bouaké/Grogne dans les commissariats mixtes - 300 policiers FN réclament leur décret d'intégration à Tagro

Le contingent de policiers FN, présent dans les rangs du CCI, observe depuis hier un arrêt de travail. Ils exigent la signature de leur décret d’intégration et trois mois d’arriérés de prime.

Les portes du commissariat mixte, sis au quartier Sokoura de Bouaké, sont closes, depuis hier. Les policiers de ce poste du Centre de commandement intégré (CCI), issus des rangs Forces nouvelles, observent un arrêt de travail. Selon le lieutenant Traoré Souleymane, un officier en service dans ledit commissariat, le mouvement se poursuivra jusqu’à la signature du décret attestant leur intégration, dans le corps de la police nationale. « Suite à l’Accord de Pretoria, nous avions été recrutés et formés. Nous sommes au nombre de 300 policiers et 300 gendarmes. Depuis le mois d’août 2009, nous avons été mis à la disposition du CCI. Depuis lors, nous travaillons sans un statut précis. On ne peut plus continuer à évoluer dans un tel flou. Il faut que notre ministre de tutelle nous dise où nous en sommes avec la signature de ce décret. Nous avons beaucoup patienté, il faut que le ministre nous ramène notre décret signé », exige l’officier. Avant d’ajouter : « notre hiérarchie a été saisie pour débloquer cette fâcheuse situation. Comme des échos favorables ne nous parvenaient pas, las d’attendre, nous avons pris la résolution de grogner pacifiquement ». Le second grief du contingent de police FN, présent dans les rangs du CCI, poursuit le lieutenant, concerne le paiement intégral de trois mois d’arriérés de primes. Ces primes s’élèvent à 50.000 FCFA par soldats. « Nous exigeons nos primes. On a besoin de cela pour joindre les deux bouts », réclame-t-il. A l’en croire, cet arrêt de travail est observable dans toutes les localités du pays, où se trouvent les unités mixtes de polices. Tant que la revendication n’est pas satisfaite, jure t-il, les commissariats mixtes seront fermés. Sous le sceau de l’anonymat, un autre élément en colère, s’insurge contre le fait que depuis leur prise de service, le ministre Désiré Tagro, n’a effectué aucun déplacement à Bouaké, pour s’imprégner de leurs conditions de travail. « Le ministre de la Défense, Amani Michel, est tout temps dans les brigades, pour voir comment les gendarmes travaillent. Tagro se souci peu de nous. Il faut qu’il revoie ses méthodes de travail. Il se doit d’être plus proche de nous pour voir de plus près nos difficultés. Cela l’aidera beaucoup dans sa tâche de chef de ce département », croit le sous-officier FN. Pour leur part, les policiers FDS du CCI, sont restés dans leur caserne, par solidarité à leurs frères d’armes des FN. Aucun convoi en direction du commissariat ne s’est effectué. Par contre, à la brigade mixte de gendarmerie, le service a été assuré comme d’habitude. Selon des sources dignes de foi, leur décret d’intégration aurait été déjà signé par le chef de l’Etat.

Par Marcel Konan

Source: L'Expression (11/03/2010)

Madagascar: Crise au sein de la gendarmerie malgache

A Madagascar, la crise au sein de la gendarmerie fait l’actualité depuis plusieurs semaines, depuis qu’il a été révélé que l’actuel commandant de la gendarmerie nationale aurait touché, il y a un an, une forte somme d’argent qu’il n’aurait pas complètement redistribué à ses troupes. A l’époque, Andry Rajoelina était dans l’opposition et ses partisans manifestaient chaque jour. Ces primes occultes auraient ainsi été versées par Marc Ravalomanana, avant qu’il ne quitte le pouvoir, et l’ancien président l’a lui-même reconnu publiquement lors d’une intervention téléphonique, il y a quelques jours. Après plusieurs jours de tension et de réunions au sommet, la gendarmerie a annoncé, mardi 9 mars, que l’affaire était close.

Bruno Razafindrakoto est bien connu depuis un an. Alors colonel, il avait pris la tête du mouvement de grogne des gendarmes, emboîtant le pas des militaires du Capsat (Corps d'administration des personnels et services de l'armée de terre). Andry Rajoelina avait ainsi pu accéder au pouvoir et le colonel Razafindrakoto avait dans la foulée été promu commandant de la gendarmerie nationale.

Aujourd’hui, de nombreux gendarmes réclament sa tête, mais il assure que l’affaire a été réglée : « Il y a une crise qui était passée, petite crise mais tout est arrangé. Il y avait un problème au sein de la gendarmerie, donc c’est au sein de la gendarmerie qu’on le règle. »

On n’en saura pas beaucoup plus sur les cheminements internes ayant abouti à cette unité retrouvée. Mais sous couvert d’anonymat, certains sous-officiers maintiennent leurs revendications: départ du général Razafindrakoto et partage de l’argent censément détourné.

Mercredi, un pot de l’amitié a été organisé entre les gradés, en présence des trois ministres de tutelle des forces de l’ordre. Le colonel Camille Vital, Premier ministre, a aussi fait le déplacement. Pour lui, il s’agit avant tout d’une tentative de déstabilisation, mais il n’y a plus rien à craindre : « Les oppositions exploitent cette situation, on le sait. Il faut pas croire que nous ne sommes pas au courant, on a nos agents de renseignement aussi. C’est pour ça que je permets de rentrer ici. »

Alors la page est-elle définitivement tournée ? En cette période de crise politique, les tourments des forces de l’ordre sont à surveiller de très près.

Source: RFI (11/03/2010)

Côte d'Ivoire: La réunification de l'armée - Amani N'Guessan lance la formation de 134 soldats des FANCI et des FAFN


Ils sont 134 soldats stagiaires (87 Fanci et 47 Fafn) arrivés à l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (Ensoa) délocalisée à Daoukro, depuis le déclenchement de la crise militaro-politique, pour suivre une formation. A l’occasion de son lancement le ministre de la Défense, Michel Amani N’Guessan s’y est rendu mardi. Les échanges, qui se sont déroulés loin de la presse, ont duré deux heures. Au terme desquels, le ministre Amani N’Guessan a expliqué ceci : «Nous faisons le travail que le Président de la République nous a confié, à savoir faire la paix au niveau de l’armée ivoirienne et concrètement réunifier les deux armées».

Aussi la promotion actuelle de l’Ensoa rentre-t-elle, a-t-il dit, dans ce cadre. Il a ensuite dévoilé la méthodologie mise en place. «Nous avons choisi de procéder par stratégie. Premièrement, l’administration; deuxièmement la formation et le stage, et troisièmement, la restauration de l’armée.

Nous sommes venus aujourd’hui mettre un accent sur un aspect stratégique, la réunification par la formation», a-t-il indiqué. Le ministre de la Défense a ainsi précisé qu’au terme de leur formation, les deux groupes formeront un seul corps et seront au service de l’armée ivoirienne qui les affectera dans les différentes unités.

Il a également annoncé la mise en place très prochaine d’une administration unique et exhorté ses hommes à cultiver des relations de fraternité comme leurs chefs, les généraux Mangou (Fds) et Soumaïla Bakayoko (Fafn), présents à la cérémonie. Après Amani N’Guessan, le chef d’état-major, Philippe Mangou, s’est entretenu avec les soldats à l’hôtel de la Paix de Daoukro en présence du préfet du département.

Par Ettien Essan

Source: Fraternité Matin (10/03/2010)

Sunday, March 7, 2010

RDC: Grâce à l'appui des Pays-Bas - les Fardc bientôt dotées de casernes au Sud-Kivu

L’amélioration des conditions de vie des Fardc préoccupe non seulement le gouvernement, mais aussi les partenaires extérieurs. Illustration : les Pays-Bas ont financé les travaux de construction des casernes des Fardc à Saïo, Nyamuyunyi et Nyangezi, dans la province du Sud-Kivu.

L’Organisation internationale de la migration (OIM) construit des casernes pour les Fardc au Sud-Kivu. Le représentant de l’OIM pour l’Afrique centrale et australe, M. Bernado Mariano, l’a déclaré à l’issue de l’audience lui accordée par le ministre de la Défense, Charles Mwando Nsimba, le mercredi 24 février 2010.

Les travaux sont exécutés par l’Organisation internationale de la migration (OIM). Le représentant de l’OIM pour l’Afrique centrale et australe, Bernardo Mariano, l’a déclaré à l’issue de l’audience lui accordée, le mercredi 24 février, par le ministre en charge de la Défense nationale et des Anciens combattants, Charles Mwando Nsimba.

Pour le représentant de l’OIM, « ces constructions entrent dans le cadre des projets d’amélioration de la sécurité humaine à travers le renforcement des brigades intégrées de l’armée régulière dans l’Est de la RDC ». Sur le terrain, les travaux de construction du camp Saïo sont très avancés, renseigne la source. Pour preuve, dix bâtiments sont prêts pour recevoir les locataires.

Au mois de mars prochain, le comité technique de l’Organisation internationale de la migration tiendra une réunion avec les partenaires de ce projet. Au cours de la même journée de mercredi, Charles Mwando Nsimba s’était également entretenu avec l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique en RDC, M. John Garvelink.

Les deux personnalités ont focalisé leur échange sur la formation par les instructeurs américains, d’une brigade d’infanterie légère des FARDC à Kisangani.

Interrogé à l’issue de l’audience, le diplomate américain a indiqué que cette formation dont la durée s’étend sur 6 à 9 mois, entre dans le Programmes des USA consistant à renforcer les capacités des FARDC qui remonte à trois ans au Centre supérieur militaire.

Avant de rappeler que son pays a déjà organisé plusieurs sessions de formation continue en faveur des officiers congolais. Les Etats-Unis poursuivront l’application du programme de partenariat militaire avec la RDC, conformément au vœu des autorités congolaises, a fait remarquer John Garvelink.

Source: Radio Okapi (26/02/2010)

RDC: A la demande du Président Joseph Kabila - les Américains forment l'armée congolaise

50 Américains vont former un nouveau bataillon de 800 à 1000 soldats congolais. Ils répondent ainsi à une demande du Président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila Kabange. Demande faite il y a un an, lorsque les Etats-Unis avaient critiqué les crimes commis par certains éléments incontrôlés des Fardc à l’Est du pays.

Le général Richard Sherlock et l’ambassadeur Anthony Holmes étaient jeudi à Bruxelles pour y expliquer le projet américain de formation de militaires congolais, inauguré à Kisangani le 18 février dernier. Il s’agit d’un projet d’Africom, le commandement militaire américain pour l’Afrique, approuvé par le président George Bush en 2007. Il s’agissait d’en informer les Européens et, au passage, la presse. Africom, a indiqué l’ambassadeur Holmes, adjoint au commandant chargé des activités civiles et militaires, a été d’abord orienté vers la sécurité, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme islamique après les attentats de New York, le 11 septembre 2001 qui avaient été précédés, le 7 août 1998, par des attaques contre les ambassades américaines de Nairobi, au Kenya, et Dar es Salam, en Tanzanie, qui ont fait respectivement 213 et 11 morts, ainsi que 4500 et 85 blessés.


L’intérêt de Washington pour l’Afrique est aujourd’hui « bien plus important qu’auparavant ». Depuis 2003 Washington a ainsi développé un programme de lutte contre le terrorisme en Afrique sahélienne (Mali, Niger, Tchad, Sénégal, Maroc, Mauritanie, Nigeria, Algérie, Tunisie) en formant plusieurs centaines d’officiers tout en finançant des projets de développement.

L’engagement d’Africom, précise Mi Holmes, est de construire des capacités en Afrique, pour que ces pays puissent contrôler eux-­mêmes leurs problèmes de sécurité. « Ce n’est pas une militarisation de la politique américaine » sur le continent, « mais un appui à celle-ci », a-t-il soutenu.

S’agissant du Congo, Africom s’engage à construire des capacités en faveur de la paix. C’est à la demande du président Kabila que Washington prend en charge la formation d’un bataillon congolais, demande faite il y a un an, lorsque les Etats-Unis avaient critiqué les crimes commis par l’armée congolaise dans l’est du pays, en particulier l’abondance des viols dont elle se rend coupable.

L’insistance de la secrétaire d’Etat Hillary Clinton sur ce point a joué, note ainsi M. Holmes, selon qui la formation donnée par les Américains vise à renforcer le rôle des militaires dans la démocratie » leur « apprendre à protéger les droits de leur population des professionnaliser. Le général Sherlock a précisé pour sa part que la formation sera donnée à « 800 à 1000 ». Congolais, qui formeront un « nouveau » bataillon chargé de « servir de modèle » au reste de l’armée.

La formation, d’un coût évalué à 6 millions de dollars, aura une durée de sept mois. Les militaires qui y participeront, venus de partout, ont fait l’objet d’une vérification de leurs antécédents « par nous et par le gouvernement congolais », « avec enquête dans leur village » d’origine, afin de ne pas inclure de criminels.

Quelque 80 Américains sont chargés de la formation 50 venus de l’armée et 30 d’une société de sécurité privée, MPRI (qui a eu des contrats en Bosnie, en Afghanistan, en Irak et dernièrement en Guinée équatoriale). « Beaucoup » d’entre eux parlent français, a précisé le général Sherlock, et il y aura en outre des traducteurs, « y compris pour traduire en swahili » - la lingua franca de l’est congolais, a ajouté M. Holmes.

Selon M. Holmes, le gouvernement congolais s’est engagé à payer régulièrement ces soldats. Les Américains ont également obtenu l’assurance, disent-ils, que ce bataillon ne sera pas disperse, notamment pour étoffer la garde présidentielle, sa cohésion étant plus apte à lui permettre d’assurer le rôle de modèle qu’on attend de lui.

Source: Le Palmarès (06/03/2010)

DRC: A l'exemple du Sud-Kivu - des camps militaires hors des agglomérations urbaines

La dispersion des militai­res hors des casernements, le surpeuplement des camps, leur localisation à l’intérieur des agglomérations urbaines, à forte proportion des civils dans ces camps sont autant de facteurs qui favorisent la di­vagation des militaires.

La province du Sud-Kivu sera dotée de casernes pour abriter les militaires de la neu­vième région militaire des Fardc, initiative applaudie de deux mains par les Congolais qui souhaitent voir, à l’instar d’autres pays du monde, des camps militaires hors de cen­tres urbains afin de mettre fin à la cohabitation on ne peut plus difficile entre les hommes en uniforme et leurs compa­triotes civils.

En effet, le casernement des militaires hors de villes est une donne classique qui pro­cède, depuis la nuit des temps, d’une exigence fonda­mentale propre à toute société militaire qui, par essence, est une corporation au sein de la­quelle les hommes et les fem­mes qui la composent sont restreintes à de rudes épreu­ves professionnelles et soumis à des règles rigoureuses de discipline et d’éthique, qui constituent leur code d’hon­neur.

L’émergence d’un esprit de camaraderie, de solidarité et de disponibilité permanente sont des atouts indispensables à l’éclosion d’une société homogène en ce qu’elle permet de soutenir un esprit de corps, facteur déter­minant qui milite en faveur d’une organisation structurelle unie et cohérente, devant fa­ciliter l’encadrement et le commandement des hommes qui s’exercent selon des normes organiques différentes de la société civile; le militaire doit être placé dans un environne­ment qui lui est propre en te­nant compte à la fois de sa configuration géographique et des acteurs socio-culturels en adéquation avec son mode de fonctionnement.

Sa mise en condition psy­chologique, son état physique et l’utilisation de ses instru­ments de travail, notamment les armes et es munitions, soulèvent la problématique de la gestion des relations humai­nes et de l’espace au sein de la société, celle-ci étant prise dans son acception générale.

D’où, la question de savoir, si la cohabitation entre civils et militaires dans un espace géo­graphique restreint, peut se réaliser harmonieusement, sans risque de provoquer des nuisances de diverses natu­res, sans bousculer les esprits et la quiétude des uns par rapport aux autres.

Il s’impose donc, en re­gard de ce qui précède et de l‘expérience partagée par tous dans les centres urbains, de concevoir autrement en se projetant dans un avenir pro­che la prise en charge des militaires du point de vue de leur casernement.

C’est à une nouvelle politique d’implanta­tion des casernes hors de grandes agglomérations que le gouvernement de la Répu­blique devrait s’orienter dans Ie cadre de grands travaux avec le concours des partenai­res extérieurs désireux d’ac­compagner la RDC dans ses efforts de refondation de l’Etat.

Le casernement militaire de l’époque coloniale à ce jour

L’histoire du casernement militaire dans notre pays re­monte à l’époque coloniale avec la Force Publique qu n’était pas une armée au sens strict du terme bien que les colonisateurs, débordés, ont dû recouvrir à ce corps lors de deux guerres mondiales sur le théâtre africain.

Sa taille et ses missions en faisaient plutôt une substitution chargée d’ap­puyer plus efficacement la po­lice dans le cadre du maintien et du rétablissement de l’ordre public. Elle constituait, en ef­fet, le pendant de l’armée métropolitaine belge qui, elle, de­vrait intervenir, le cas échéant, lors d’une vraie campagne militaire.

Des lors, l’implantation des casernes militaires était fonction des objectifs relatifs au contrôle de la population et de ressources à la sécurité publique pour étouffer toute velléité subversive et à la dé­fense interne du territoire de la colonie.

C’est pourquoi, ces camps militaires étaient im­plantés autour de grandes ag­glomérations urbaines. Au lendemain de l’accession à l’in­dépendance, la poussée dé­mographique due principale­ment à l’exode rural consécu­tif à la dégradation des condi­tions sécuritaires et matériel­les dans les milieux ruraux conduit à la création de nou­veaux quartiers dans les villes qui vont déferler autour des casernes militaires.

L’unifica­tion des forces, après la fin des sécessions et rebellions, amène le gouvernement à pro­céder à une réorganisation de la défense du territoire à tra­vers.

La création des régions militaires sans, toutefois, que l’opération soit précédée ni suivie d’une volonté d’érection d’un habitat appropriée pour les militaires, capable de répondre aux exigences et au contexte géostratégique de l’époque.

Le développement des structures de forces armées sous la Deuxième République et la croissance des effectifs n’ont pas été accompagnés d’un hébergement des hommes.

En effet, plutôt que d’adopter et de concevoir une politique appropriée de construction des camps, le gouvernement a ajouté quelques quar­tiers à côté des infrastructu­res héritées de la colonisation, en même temps qu’il opérait des réquisitions des maisons et signait des baux à loyers en faveur de ses militaires. Op­tion qui s’avérera insuffisante parce qu’elle ne permet pas de résorber la pression démogra­phique dans les camps existants.

A ce jour, avec la réunification de toutes les for­ces, après accord de paix de Sun City et celui de Goma, les besoins en habitat des élé­ments armés se posent avec acuité. Ainsi, l’on assiste à une disproportion entre les effec­tifs militaires et les unités de logement, à la promiscuité de diverses catégories due à une cohabitation forcée, à l’insalu­brité et à la résurgence des maladies contagieuses.

L’impaiement de loyers aux bailleurs affecte le moral des hommes en uniforme, mais également fragilise le commandement et discrédite l’armée. Le tableau sombre que nous venons de peindre du casernement des militaires montre à suffisance que la pro­blématique de l’habitat de cette catégorie de citoyens mérite que le gouvernement y ac­corde une attention particulière dans le cadre des program­mes de la réforme des forces de sécurité.

Il convient d’y ap­porter des solutions qui tien­nent notamment compte des effectifs et correspondent aux objectifs actuels de défense nationale.

La dispersion des militai­res hors des casernements, le surpeuplement des camps, leur localisation à l’intérieur des agglomérations urbaines, à forte proportion des civils dans ces camps sont autant de facteurs qui favorisent la di­vagation des militaires, met­tant ainsi le commandement dans l’impossibilité d’exercer un encadrement efficace des hommes.

Source: Uhuru (04/03/2010)

Friday, March 5, 2010

Guinea-Bissau: Security sector reform vital to stability in Guinea-Bissau, says UN report

Security sector reform remains the most crucial element to ensuring stability in Guinea-Bissau, according to a new United Nations report released today, which calls on the international community to support the country’s efforts towards this goal.

In his latest report on developments in Guinea-Bissau and on the activities of the UN Integrated Peacebuilding Office there, known as UNIOGBIS, Secretary-General Ban Ki-moon calls security sector reform the “centrepiece” of priority stabilization goals in the West African nation.

“I urge national authorities and international partners not to lose sight of the holistic nature of security sector reform and to ensure that international assistance addresses not only defence sector needs but also the needs of the security and justice sectors,” he writes.

He says he is encouraged that the national authorities are taking measures to pave the way for creating the legal framework for the reforms, while highlighting the need for sustained international support for the country’s efforts.

“In these times of global financial crisis and competing priorities, I reiterate my earnest appeal to the international community to generously support the efforts of Guinea-Bissau to restructure and ensure the creation of a comprehensive security sector that is effective, financially sustainable and capable of meeting present and future challenges, including the fight against organized crime and drug trafficking.”

Last November, the top UN envoy in Guinea-Bissau warned that the prospects for political stability in the country appear to be good but are threatened by drug trafficking and organized crime.

“Although there seems to be a downward trend in the trafficking of cocaine through West Africa over the past few months, drug trafficking and organized crime remain a significant challenge for stability in Guinea-Bissau and the sub-region,” Joseph Mutaboba, the Secretary-General’s Special Representative and head of UNIOGBIS, told a meeting of the Security Council.

The Secretary-General adds in his report that the UN is expanding its efforts towards reforming policing and internal security in the country, and urges all partners to join forces with the world body to allow the international community to ‘deliver as one’ in this critical area.

He also lauds the progress that has been made on the political and economic fronts in Guinea-Bissau, where a series of political assassinations in 2009 had threatened security and stability. Malam Bacai Sanhá won the presidential elections that were held in June and July.

“President Sanhá’s call for change towards a culture of positive peace to replace the polarization and divisiveness that have hampered efforts to heal and rebuild Guinea-Bissau society is encouraging,” Mr. Ban states, urging the Government and the National Assembly to continue to “foster synergies for national dialogue” with society as a whole to achieve genuine and lasting reconciliation.

Commending the efforts made towards improving economic and fiscal management, the Secretary-General says it is encouraging that the Government has made economic and fiscal reform a national priority since economic recovery is a key component for any viable strategy to reduce instability.

He adds that recent developments signal a “clear commitment and willingness” on the part of international financial institutions, the UN Peacebuilding Commission and other international partners to collaborate with the Government.

Guinea-Bissau is one of four countries currently on the agenda of the Peacebuilding Commission – along with Burundi, Sierra Leone and the Central African Republic (CAR) – which was established in 2005 to help countries emerging from conflict make an irreversible transition from war to sustainable peace.

Source: UN News Centre (03/03/2010)

RDC: Outre la Belgique, la réforme des Forces armées de la RDC s'organise avec un plus grand appui des Etats-Unis d'Amérique

La sécurisation de la région des Grands Lacs par une armée congolaise aguerrie est à l’ordre du jour chez les partenaires militaires belges et américains engagés à soutenir financièrement et techniquement la formation des contingents éprouvés des FARDC.

Après le passage du Général William E. Ward, commandant de l’AFRICOM, les Etats-Unis font de la réforme des FARDC, la priorité des priorités. Si la Belgique a déjà mis en place une Brigade d’intervention rapide, basée à Kindu, au Maniema, les Etats-Unis ont décidé de former un Bataillon d’infanterie légère, BIL. Fort de 1000 hommes, il est actuellement en formation à Kisangani, chef-lieu de la Province Orientale. L’objectif est de doter la RDC d’une armée professionnelle et performante pour contribuer à la stabilité et à la sécurité dans la région des Grands Lacs.

En nommant Johnnie Carson au poste de sous-secrétaire d’Etat chargé de l’Afrique, le président Barack Obama s’était fixé quatre priorités : la sécurité, la promotion de la démocratie, l’aide économique et la lutte contre le SIDA. C’est ainsi qu’en ce qui concerne la sécurité en Afrique et reconnaissant le « rôle stratégique de la RDC », les Etats-Unis ont décidé de « fournir aux pays africains la formation dans ce domaine précis, l’équipement, la logistique nécessaire à leur stabilité comme en République démocratique du Congo, au Liberia ou au Soudan ».

Au mois de mars 2009, l’ambassadeur des Etats-Unis à Kinshasa, M. Garvelink, dans son point de presse, avait déclaré que les Etats-Unis avaient pris l’engagement de former en RDC un bataillon qui constituera une force de réaction. Il avait également promis, au cours de ce même point de presse, de rencontrer le Général William E. Ward, Commandant de l’AFRICOM (Commandement militaire américain pour l’Afrique) pour lui présenter les besoins militaires de la RDC.

Washington vient de passer aux actes. Le général William E. Ward a déjà séjourné deux fois en RDC. Il a souligné la nécessité de doter le Congo-Kinshasa d’une « armée des professionnels et performante ».

Le Bataillon d’infanterie légère, BIL, est en gestation à Kisangani. La sélection et le recrutement, dit-on, sont rigoureux. Le bataillon est composé de 1000 hommes et un montant de 35 millions USD a été affecté à la formation de ce bataillon. La cérémonie officielle de la formation de cette unité des FARDC a été rehaussée de la présence du Commandant adjoint d’AFRICOM, Anthony J., chargé des activités civiles et militaires. L’objectif des Etats-Unis est d’aider à doter la RDC à la mise en place d’une armée professionnelle capable de faire respecter l’autorité de l’Etat, de garantir la sécurité du peuple congolais.

Compte tenu de la situation particulière dans la région des Grands Lacs, les Etats-Unis estiment qu’il revient à cette armée congolaise de jouer un rôle-clé dans la protection des populations et de la sauvegarde de l’intégrité territoriale de la RDC. Les Etats Unis visent donc à promouvoir la paix dans cette région, et la création de ce bataillon devra servir d’unité modèle au sein des FARDC.

Plus de guerres idiotes

Parmi l’un des engagements pris par Barack Obama lors de son investiture, il avait promis qu’il n y aurait plus de « guerres idiotes ». Guerres idiotes pour les Etats-Unis de ne plus s’engager dans n’importe guerre susceptible de les faire isoler du reste du monde. Ce qui explique cette décision de retirer les troupes américaines de l’Irak, sans pour autant baisser les bras devant le terrorisme international. D’où ces efforts américains concentrés sur l’Afghanistan considéré comme le dernier bastion du terrorisme international.

Guerres idiotes pour l’Afrique lorsqu’elle est incapable de protéger ses frontières, qu’elle laisse piller ses propres richesses, faute d’une armée dissuasive et performante. Une armée des professionnels qui doit servir de socle aux institutions de la République. Les guerres économiques imposées à la République démocratique du Congo, à cause de ses richesses, sont des « guerres idiotes ». Tout simplement parce que les Congolais n’ont pas su protéger leurs biens, les attributs de leur indépendance et de la souveraineté nationale pendant que certains d’entre eux favorisaient le pillage des ressources naturelles.

Voilà pourquoi, dans sa nouvelle vision de coopération avec les Etats africains, la politique africaine des Etats-Unis est la suivante: « avant les Etats-Unis travaillaient pour l’Afrique. Nous voulons maintenant travailler avec l’Afrique. ». Aussi, pour éviter ces « guerres idiotes », Barack Obama disait ceci le 20 janvier 2009: « Aux habitants des pays pauvres, nous promettons de travailler à vos côtés pour faire en sorte que vos fermes prospèrent et que l’eau potable coule, de nourrir les corps affamés et les esprits voraces ». Déjà, en tant que sénateur, parlant de la RDC, il avait mis en garde les « gouvernements étrangers qui déstabilisent la République démocratique du Congo pour qu’ils soient tenus tous responsables ».

Et pour conclure en ces termes dans son discours à l’Afrique, à Accra: « Avec de puissantes institutions et une ferme volonté, je sais que les Africains peuvent réaliser leurs rêves à Nairobi et à Lagos, à Kigali et à Kinshasa, à Harare et ici même à Accra ». A l’image de tous les pays de la vieille démocratie, ces institutions puissantes reposent sur une armée républicaine.

Les Etats-Unis sont donc en train de respecter leurs engagements vis-à-vis des FARDC. Ils viennent de passer aux actes, voire à la vitesse supérieure. A la RDC d’en faire autant. Le ministre des Affaires étrangères ne disait-il pas l’année dernière à Goma « qu’il n’y a pas d’Etat sans Armée » ?...

Source: Le Potentiel (24/02/2010)

Tuesday, March 2, 2010

Uganda: Museveni gives son security job

Ugandan President Yoweri Museveni has appointed his son as head of an elite army unit which will have special responsibility for his security, the Ugandan military said.

The role of the army's Special Forces unit, led by Museveni's son, Lieutenant-Colonel Kainerugaba Muhoozi, is being expanded to include responsibility for the Presidential Guard.

"This is not a new appointment to him but an added responsibility," Ugandan defence spokesperson Lieutenant-Colonel Felix Kulayigye told AFP.

Muhoozi’s appointment immediately drew criticism from the opposition which said Museveni was preparing the way for his son to succeed him.

"The President should be ashamed by this. How will he then deny that he is not grooming his son to succeed him," said Hussein Kyanjo, defence spokesperson for the opposition Forum for Democratic Change.

"Why should the President appoint his son to be in charge of his security as if we do not have other military officers to do the same job?" he added.

Muhoozi, 36, was appointed head of the Special Forces in 2008. He received training in the US and graduated from Sandhurst military academy in Britain in 2000.

Source: SAPA (28/02/2010)

Nigeria: cops held for shooting

A Nigerian police official says 17 officers have been detained for questioning after a video supposedly showed officers executing people after religious rioting.

Police spokesperson Yemi Ajyai said on Monday the 17 officers were taken to Abuja for questioning over the videotape, which aired on the Arab TV network Al-Jazeera last month.

The killings supposedly took place last year after clashes with Muslim militants in northern Nigeria.

The footage shows two uniformed men forcing seven young men to lie face-down at the side of a busy road. The uniformed men then fire into the men's backs. The footage could not be authenticated by The Associated Press.

Boko Haram sect militants sparked violence in late July that left 700 people dead.

Source: SAPA (01/03/2010)

DRC: HRW accuses DRC army officer

Human Rights Watch on Monday accused a senior Democratic Republic of Congo army officer of major rights abuses including massacres, summary executions and rapes.

The United States-based campaign organisation joined 50 Congolese rights groups to file a formal complaint about Lieutenant Colonel Innocent Zimurinda, who currently commands troops in the eastern province of Nord Kivu.

"This involves massacres, summary executions, rapes, enlisting children, forced labour, expulsions, extortion and arbitrary arrests and detentions," the complaint said.

"We firmly believe that the lieutenant colonel (Zimurinda) is responsible for these abuses, either directly or because they were committed under his command. Therefore, we urge you to open a rigorous and impartial inquiry into these abuses as quickly as possible."

In the complaint, sent to General Amuli Bahigwa, the head of army operations in eastern Congo, and also to the auditor general of the armed forces in Kinshasa, the rights groups called for Zimurinda to be suspended and transferred to the capital.

Last April Zimurinda's unit was accused of killing at least 129 Rwandan Hutu refugees in Nord Kivu, including many women and children.

Source: AFP (02/03/2010)