Thursday, January 28, 2010

Côte d'Ivoire: Gal Philippe Mangou, Cema des Fanci - "Nous devons avoir une armée unique"

Le ministre de la Défense, Michel Amani N`Guessan, a reçu hier à son cabinet sis au Plateau, pour la première fois depuis qu`il occupe ce post ministériel, les vœux de nouvel an de ses collaborateurs. Une délégation des Forces nouvelles était de la cérémonie. Le Gal Philippe Mangou et le ministre Amani N`Guessan ont réitéré leur souhait de voir l`armée réunifiée.

«Dans un Etat républicain, il ne peut y avoir deux armées, cela n`existe nulle part ». Le Gal Philippe Mangou a repris à son compte, ces propos tenus le mercredi 20 janvier dernier à Bouaké, par le ministre de la défense, Amani N`Guessan. « Les personnels des armées et de la gendarmerie nationale se sont toujours inscrits dans cette logique et ils le sont encore au nom du droit, de l`honneur et de la dignité », a-t-il assuré à l`occasion de la cérémonie de présentation de vœux de nouvel an à la tutelle. Selon le Gal Mangou, « ils sont prêts à accueillir, dès à présent, leurs frères des Forces armées des forces nouvelles ». Le chef d`état-major de l`armée ivoirienne (Cema), a assuré que ses hommes et lui s`investiront pour « le retour à la normalité dans notre pays ». Ce qui passe, à l`en croire, par une « même compréhension » de l`accord inter-ivoirien de Ouagadougou. Poursuivant, il a levé un coin de voile sur « les défis majeurs » à relever par son institution en cette année : la mise en œuvre de l`Accord de Ouagadougou avec le redéploiement de la gendarmerie en zone Cno, l`amélioration de la fluidité et de la sécurité routières sur toute l`étendue du territoire national et la participation au cinquentenaire de la Côte d`Ivoire. De même que la préparation de celui des armées et de la gendarmerie. Amani N`Guessan a emboîté le pas au Cema. « Je n`aurai donc de cesse de dire, qu`il faut, au plus vite, mettre un terme au bicéphalisme qui existe au sein de l`institution militaire ivoirienne », a-t-il martelé, voyant en cette cérémonie, le symbole de l`unité retrouvée. Ce « qui entrave forcément son fonctionnement » de l`avis d`Amani N`Guessan, qui s`est dit heureux de la présence des Forces nouvelles (Fn). Il a remercié les Nations Unies, la France à travers la Licorne et Blaise Compaoré pour avoir contribué à ce rapprochement. Une « fraternité d`arme qu`ils (les soldats FN et Fanci) n`auraient jamais dû perdre ». Aux hommes en tenue, il a lancé: « La patrie vous demande de lui donner la paix. La vraie paix à partir de cette année 2010 ». Des délégations de l`état-major de la gendarmerie nationale (conduite par le Général Edouard Kassaraté Tiapé), des Forces nouvelles (avec à sa tête le Général Soumaïla Bakayoyo) étaient présentes. Le Général Michel Gueu, les Commandants Issiaka Ouattara dit Wattao et Touré Hervé dit Vetcho-les plus connus-ont accompagné leur Cema. Les forces aérienne et terrestre, la marine, le Cecos, l`hôpital militaire d`Abidjan (HMA) la Licorne, les attachés militaires accrédités en Côte d`Ivoire y étaient également. Sans oublier les épouses des gendarmes et des militaires. De même que le personnel civil.

Par Bamba K. Inza (stagiaire)

Source: Nord-Sud (28/01/2010)

Guinée: "Notre mission sera (...) la restructuration de l'armée...", Jean-Marie Doré, nouveau PM

Le nouveau premier ministre Jean-Marie Doré ayant pris ses fonctions le 26 janvier dernier. Dans le discours qu'il a prononcé, il a ainsi déclaré ceci concernant la réforme du secteur de la sécurité de son pays:

"(...) La charge principale de notre gouvernement sera d’organiser des élections mais en même temps d’aider le chef de l’Etat, avec l’appui structuré de la communauté internationale, d’aider donc à restructurer et à réorganiser notre armée, qui est une grande armée. Parce qu’elle a un passé glorieux en Afrique, elle a contribué au prix de son sang à faire libérer d’autres Etats africains, mais une certaine gouvernance a, de façon insidieuse, contribuer par le laxisme à créer une situation dans l’armée que chacun déplore.

L’armée n’est donc pas seule responsable de tous ces problèmes, c’est l’abandon à elle- même, les mauvais exemples qui l’ont conduit à cet état. Il faudrait donc qu’ensemble la population, je veux dire notre peuple, les structures politiques, sociales et économiques, les institutions d’Etat donnent l’appui inconditionnel au Général Sékouba Konaté, pour qu’au sortir de la transition nous ayons une armée qui soit le véritable instrument de la stabilité pour que la Guinée reste entière."

Somalia: The EU to contribute to the training of the Somalia Transitional Federal Government's Security Forces

The Foreign Affairs Council held its 2922nd meeting on January 25th, 2010 in Brussels. During this meeting, European miniters "discussed the situation in Somalia and agreed to set up a Common Security and Defence Policy (CSDP) operation to contribute to the training of the Transitional Federal Government's (TFG) National Security Forces in Uganda.

"This mission would take place in Uganda where Somali forces are already being trained, which would also facilitate the coordination of the EU action with the African Union Mission in Somalia (AMISOM). It would be launched with the next intake of trainees, scheduled to start in spring 2010. The mission would be conducted in close coordination with our partners, including the TFG, Uganda, the African Union, the United Nations and the United States of America."

(…)

"The Council recognised the need to carry out this training as part of a wider international effort and encompassing inter alia the vetting of trainees, the monitoring and mentoring of the forces once back in Mogadishu and the funding and payment of the salaries of the soldiers."

Source: Council of the European Union (25/01/2010)

Guinée: Le GCIG propose une force militaire pour mettre fin à la crise en Guinée

Le Groupe de contact international sur la Guinée (GCIG), a déclaré mercredi que l'Union africaine (UA) et les Nations unies (ONU) devaient envoyer une force mixte militaire et civile pour superviser le retour à un régime civil en Guinée à travers la tenue d'élections dans six mois.

Le GCIG a suggéré qu'une force militaire internationale soit envoyée en Guinée pour aider à restructurer l'armée de ce pays.

Le groupe de contact composé de représentants de l'UA, de la CEDEAO et des Nations Unies, a estimé que l'ONU et l'UA devaient déployer cette force de toute urgence.

La Guinée a glissé dans une crise politique, suite au décès du président Lansana Conté, quand un groupe de soldats, conduit par le capitaine Moussa Dadis Camara, s'est emparé du pouvoir dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, ce qui lui a valu d'être suspendu de l'UA.

L'organisation continentale a mis sur pied le groupe de contact pour faciliter les négociations politiques, devant déboucher sur la tenue d'élections législatives et présidentielle libres et transparentes.

Cependant, la junte guinéenne a refusé de coopérer avec l'UA et ses dirigeants, ce qui a valu à la Guinée des sanctions ciblées.

Dans un communiqué rendu public à l'issue de sa 10ème réunion à Addis-Abeba, le groupe de contact indique que les trois organisations (UA, ONU, CEDEAO) doivent entamer immédiatement des négociations avec le gouvernement de transition guinéen afin de faciliter le déploiement de cette force.

"Le groupe a invité tous les partenaires de la Guinée à soutenir l'ensemble de ces initiatives et à apporter l'assistance nécessaire à leur mise en oeuvre", a-t-il indiqué.

En s'exprimant lors de la cérémonie d'ouverture de la réunion du groupe de contact, le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, a déclaré que la formation d'un gouvernement de transition pour superviser le retour à un régime civil en Guinée était une étape que l'organisation était prête à soutenir.

Dans ses recommandations, le groupe de contact a déclaré que l'UE, l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) et tous les membres du groupe devaient trouver des fonds pour aider les autorités guinéennes à mener à terme le retour à un régime civil.

Le GCIG a invité la CEDEAO, l'ONU, l'UE, l'OIF ainsi que la Banque mondiale, à apporter une assistance financière à ce processus de transition.

(...)

Le président par intérim de la Guinée, le Général Sékouba Konaté, est à l'avant-garde des efforts pour un retour à un régime civil suite à l'attentat qui a failli être fatal au chef de la junte, Moussa Dadis Camara, qui est actuellement en convalescence au Burkina Faso.

(...)

D'après le GCIG, les réformes des secteurs de la défense et de la sécurité en Guinée doivent tendre à renforcer le professionnalisme des forces armées.

Source: Panapress (28/01/2010)

RDC: La réforme de l'armée évoquée au ministère de la Défense avec un délégué d'Africom US

La réforme du secteur de la Défense a été évoquée, mercredi, au cours de l’audience accordée par le vice-ministre à la Défense Oscar Masamba Mantemo, à une délégation du commandement américain pour l’Afrique - US Africom, conduite par le colonel Ellington. Ce dernier a fait savoir à la presse que cette délégation, fait partie de cinq comités de suivi constitués à l’issue de la visite en République Démocratique du Congo (RDC) de Mme Hillary Clinton, secrétaire d’Etat américaine dans le souci de déterminer les voies et moyens de concrétiser les promesses faites par le gouvernement américain.

Le colonel Ellington qui s’est félicité de la disponibilité de la partie congolaise, a indiqué que sa délégation s’entretiendra avec différents acteurs impliqués dans la réforme du secteur de la sécurité - SSR - (Securitor Service Reform) et le secteur de la Défense. La délégation américaine comprend outre le colonel Ellington, MM. Thomas Pope de l’USAID et Lehoy Colemon, diplomate américain en République Démocratique du Congo.

Source: ACP (28/01/2010)

Wednesday, January 27, 2010

Southern Sudan: Stay away from organized forces, minister warns politicians

The Minister of Internal Affairs in the Government of Southern Sudan, Maj. Gen. Gier Chuang Aluong has warned politicians from influencing police and other organised forces to promote their political interests during the upcoming general elections scheduled for April in Sudan.

Addressing the first batch of new police recruits undergoing training in Rajaf West on Friday, Maj. Gen. Gier said organized forces are not affiliated to any political party or group and should therefore not be used by any single politician or party to promote their political agenda.

“Police is a national institution that is supposed to serve the interest of all citizens regardless of their political or tribal affiliations and as members of this national institution, you are national servants. Do not allow yourself to be influenced by politicians so that you can support them during the elections”, he stressed.

Gier said any politician who tries to influence the police force or any other organised forces will be subjected to full force of the law. “I want to ask politicians to stay away from the police. Any politicians found to have influenced the police to promote their political agenda will be dealt with accordingly”, the minister stressed.

He also challenged politicians to deliver on the promises instead of lying to the electorates in a bid to secure political seats. “Politics is not business as some politicians think. Politics is about providing services to the people not for the individual interests of the politicians themselves”, he said.

The Minister also called on police force to shun tribalism and promote patriotism and national interest of the people they are supposed to protect. He added that police officers will not be deployed to their state of origin; a move aimed promoting national integration of the police force.

Gier was accompanied by the Inspector General of Police, Lt. Gen. Achuil Tito Manol and the deputy Inspector General Lt. Gen. Kur Maika Deng among other senior officials from the Ministry of Internal Affairs during his tour of Rajaf West Police Training Centre.

He also dismissed allegations that the Government of Southern Sudan has failed to govern Southern Sudan effectively since the formation of GOSS five years ago. “The Government of Southern Sudan has improved lives of ordinary citizens over the last five years and for anyone to claim that Southern Sudan is a failed state is not true. If we were not able to govern ourselves, how did we manage to fight for over 50 years against marginalization and political domination”, he said.

The Minister also said his ministry has embarked on a capacity building program aimed at professionalising the police force that is well-equipped to protect citizens as well as maintain order and promote rule of law in Southern Sudan. He added that new recruits undergoing training will be deployed to all the 10 states of Southern Sudan to provide security during the upcoming elections slated for April.

Source: Sudan Tribune (24/01/2010)

Southern Sudan: Salva Kiir submits candidacy application amid confusion of his military status

The President of the Government of Southern Sudan and SPLM’s candidate for the position of president in the region for the upcoming April elections is scheduled to submit his candidacy application to the Southern Sudan High Elections Committee on Monday.

This is two days before the deadline on Wednesday, 27th January as set by the National Elections Commission (NEC) for submission of the applications.

The Chairman of the SPLM Youth League and member of the party’s Political Bureau, Akol Paul Kordit, on Sunday issued a televised statement urging citizens in Juba to come out in the morning on Monday between 9:00 and 10:00AM to escort the President to the premises of the Southern Sudan High Elections Committee where he will submit his candidacy application.

Kiir’s application will first be scrutinized by the Southern branch of the Elections Commission before further being submitted to the NEC headquarters in Khartoum to make sure that all the requirements are met.

One of the requirements which recently left the public of Southern Sudan rather confused is the issue of Kiir’s military status.

The law requires that any candidate aspiring to contest for public office while in the military must resign from the military. This also applies to those who work as civil servants or judges.

Kiir is a general in the army and heads the recently formed SPLA Command Council composed of more than 40 senior military officers, but his aide says he was already retired since 2005.

Earlier, two senior officials issued contradicting statements when Dr. Luka Biong Deng said Kiir was retired since 2005 by late Dr. John Garang and the SPLM Secretary General was quoted by a local newspaper, The Juba Post, saying Kiir would retire from the military as the law required.

Dr. Biong also explained that Kiir would maintain being the Commander-in-Chief of the army as long as he is the President because constitutionally it doesn’t matter whether the President is a civilian or retired from the military.

A military source however revealed that Kiir was actually retired by late Dr. John Garang in 2005 at the rank of Lt. General. He continued to say that Kiir silently reinstated himself in the army after the death of Dr. John Garang and promoted himself to the rank of 1st Lt. General.

These contradicting statements in addition to what the public witnessed have brought reactions and the need for clarity to the public and to the Elections Commission as well.

"I agree that Kiir should maintain being the Commander-in-Chief [of organized forces] since he is the President. But I am not convinced by his comments which say he already retired since 2005. Why do I see him wearing his uniform and using the title if he was retired?" said one of the students at Juba University.

Another businessman who identified himself as Garang Ezekiel expressed frustration over the issue.

"Our President should not play with our minds and against the law. Does he think that we don’t see him in military uniform? To him what does it mean to wear a military uniform? I even see him sometimes on SSTV chairing the cabinet meetings in his full military gear. The world also sees him on the same SSTV," Garang said.

"Kiir should either tell us frankly that he was wearing the uniform and using the title illegally, which is against the law; or if he reinstated himself in the military he should publicly decree his retirement from the army," he continued.

Source: Sudan Tribune (20/01/2010)

Tuesday, January 26, 2010

Somalia: Plan to integrate ex-militias into security forces

Mogadishu residents have welcomed plans by the interim government to step up the integration of an earlier, ousted, regime's security forces into its own army.

"People are fed up and are tired of the daily attacks and miserable living conditions in the camps [for the internally displaced]; the insurgents enjoy very little, if any, support," a local journalist told IRIN. "The population will support any plan that may get them back into their homes."

In the past, said Sheikh Abdulkadir Ali Omar, Minister of Interior in the Transitional Federal Government, forces of the former President Abdullahi Yusuf and those of the Islamic courts [ousted in December 2006] operated in different commands, "even though they were supposed to be one. What we are now doing is to make sure that there is only one command structure and one cohesive force," he told IRIN on 25 January.

He said the forces' integration was part of an all-out mobilization to get a grip on the security situation in the city and the country at large.

"By the time we finish, there will be an effective force that will deal with and defeat the anti-peace elements," Omar said.

He said there would be no chance that Al-Shabab or any other group would be able to infiltrate the force. "We know who the Islamic court forces are and there will be no possibility that someone from Al-Shabab will infiltrate."

The militant Al-Shabab group is one of two insurgents that has been waging war against government troops in Mogadishu and in parts of southern and central Somalia.

A civil society source in Mogadishu, who requested anonymity, told IRIN the government had to move with speed to reorganize its forces.

"What we now have is a combination of two forces that don’t work well together," the source said, adding that the government needed not only to find a way of integrating the two but removing criminal elements within them. "There have been numerous complaints by civilians that people within the government forces were committing crimes."

Mogadishu has been experiencing daily attacks and fighting between government forces and the insurgents, leading to the displacement of hundreds of thousands.

Training force

At the same time, the European Union (EU) announced it would train 2,000 members of the Somali security forces in Uganda.

However, the civil society source said the offer, although welcome, was not enough. "That kind of force will not be enough if they are to subdue the insurgents and take full control of the country."

Interior Minister Omar said the government welcomed the offer. "We will take full advantage of it," he added.

Omar said the government saw regaining full control over Mogadishu as a top priority. "I cannot give you an exact date but I am confident that we will regain full control of the city."

Previous attempts by transitional governments to secure Mogadishu have failed.

Source: IRIN (25/01/2010)

Monday, January 25, 2010

Sénégal: Police Nationale - Bécaye Diop promet que les nouveaux statuts seront bientôt appliqués

Présidant la passation de service à la direction nationale de la police, le ministre de l'Intérieur a déclaré que les nouveaux statuts de la police nationale tant réclamés seront bientôt appliqués. Mais pour le colonel Alioune Ndiaye, chargé des relations publiques de la police, c'est plus le changement dans l'organisation et le recrutement que les attentes sont exprimées.

Très attendue au niveau de la police nationale, l'application des nouveaux statuts de la police pourrait très bientôt se concrétiser. Le ministre de l'Intérieur, qui présidait hier la cérémonie de passation de service à la direction nationale de la police, en a donné l'assurance. En effet, à l'endroit du tout nouveau patron de la police, Codé Mbengue, le ministre Bécaye Diop a promis des actes qui lui faciliteront la tâche. 'Je ne ménagerais aucun effort pour vous faciliter vos tâches par le réarmement moral de vos collaborateurs, par la finalisation des textes d'application des nouveaux statuts en dotant les services de moyens adéquats de travail et enfin en créant de nouvelles structures comme le président de la République s'y est engagé lors de son dernier message à la nation', a déclaré le ministre de l'Intérieur.

Ces nouveaux statuts sont réclamés depuis quelque temps au niveau des différents corps qui composent la police nationale à cause des avantages qu'ils pourraient conférer aux policiers. Mais si d'aucuns y voient des changements sur la grille salariale, le colonel Alioune Ndiaye, le chargé de l'information et des relations publiques de la police estime que le changement dans l'organisation des corps de la police et dans le recrutement des élèves sont plus importants dans ses nouveaux statuts. Pour le colonel Ndiaye, que nous avons joint, hier soir, au téléphone, de sept corps, la police va se retrouver avec quatre et le niveau de recrutement dans la police sera élevé. Ainsi, déclare-t-il, 'certains corps vont se fondre dans d'autres et nous n'aurons que quatre corps que sont le corps des agents de police - où le personnel ne sera plus recruté sur la base du Certificat de fin d'études élémentaires (Cfee) mais du Brevet de fin d'études et du secondaire et moyens (Bfem) et du service militaire pour les hommes et d'une formation transitoire de cinq années pour les femmes -, le corps des sous-officiers de police, le corps des officiers qui seront recrutés au niveau des professionnels et celui des commissaires de police, recrutés à partir de la Maîtrise'.

Aujourd'hui, même si le chargé de l'information et des relations publiques de la police refuse d'assimiler l'applicabilité de ces statuts à des avantages pour les policiers, il accepte toutefois que lorsqu'on recrute à des niveaux élevés, les salaires également devraient s'élever. 'Les policiers avaient ce qu'on appelle une indemnité de charge de police qui était égale à 50 % du salaire indiciaire; celle-ci a été supprimée pour être remplacée par une autre indemnité non encore fixée. Et c'est cela qui bloque toujours l'application de ces nouveaux statuts', renseigne le colonel Ndiaye.

Par Seyni Diop

Source: Walfadjri (15/01/2010)

Saturday, January 23, 2010

RDC: L'UE consent 6,5 millions de dollars à la réforme des FARDC

L'Union européenne vient de consentir une enveloppe de 6,5 millions de dollars Us pour le soutien de certains projets de réforme sécuritaire en faveur des FARDC dans le cadre du programme initié sous l'égide de l'EUSEC.

C'est au terme de l'audience que le ministre de la Défense et Anciens combattants, Charles Mwando Nsimba, a accordé au général Michel, commandant de cette branche de l'Union européenne hier jeudi 21 janvier au cabinet de travail du ministre que ce dernier a livré à la presse cette information.

Le général Michel a fait savoir que cette enveloppe sera destinée particulièrement à la réforme de l'administration au sein de l'armée qui constitue une source de préoccupation majeure du gouvernement. Il s'agit principalement du recensement de la taille de l'armée et de rémunérations des militaires.

Un autre volet évoqué au cours de cet entretien sur l'apport de l'EUSEC en rapport sur la réforme des FARDC était la formation. Il est question de la réouverture de l'Ecole de formation des sous-officiers qui recevra pour la prochaine session au moins 400 candidats officiers.

Le général Michel a profité de cette rencontre pour faire état de la logistique, de la modernisation de l'informatique et de la gestion du matériel administratif des FARDC qui seront intégrés dans le financement du programme de la réforme de l'armée.

A rappeler que grâce à l'assistance de l'Union européenne en matière de réforme du secteur de la sécurité en RDC, l'on a pu achever le recensement de 17.587 membres du groupes armés nouvellement intégrés dans les FARDC. Ce qui constitue un pas important vers la mise en place d'un système qui permettra d'assurer une rémunération régulière pour ces éléments.

A rappeler aussi que le Parlement a examiné trois projets de loi organique portant sur la réforme des FARDC, le Conseil supérieur de la défense et le statut du personnel militaire des FARDC.

Par Louis-Paul Eyenga Sana

Source: Le Potentiel (22/01/2010)

Friday, January 22, 2010

Mali: Armée - La longue marche

Depuis le départ du dernier soldat français le 20 janvier 1961, que de chemin parcouru !

Quarante neuf ans ! Notre armée a donc soufflé hier sur ses 49 bougies. Cet anniversaire a été célébré au moment où le pays prépare activement les festivités du Cinquantenaire de l’Indépendance. En près d’un demi-siècle, l’armée malienne a atteint le seuil de la maturité requise et un haut degré de professionnalisme, pour aborder tous les grands défis qui se posent à elle. Au moment où le pays s’apprête à célébrer son Cinquantenaire, il est intéressant de jeter un regard rétrospectif sur l’histoire de « la Grande muette ». Le 20 janvier reste l’une des dates majeures dans la concrétisation de notre souveraineté nationale et l’affirmation de notre fierté et de notre liberté. C’est ce jour là, en 1961, que le dernier militaire français quitta le sol malien. Depuis cette date, que chemin parcouru ! L’armée malienne n’a pas cessé de croître, gérant au mieux ses humeurs, ses convulsions, ses problèmes de discipline, mais toujours au service de la Nation. Aujourd’hui, l’armée a fait sa mue pour redevenir une armée du peuple, une armée républicaine résolument tournée vers le développement socio-économique et la sauvegarde de la paix et de la sécurité. Si le 20 janvier 1961 est considéré comme la date de création de l’armée, l’histoire de l’Armée malienne remonte en réalité à 1959, lorsque le Sénégal et Soudan décidèrent de former la Fédération du Mali afin de constituer un Etat économiquement et militairement intégré. Mais pour des raisons politiques et mêmes militaires, la Fédération eut une existence éphémère. Les positions des initiateurs différaient par trop. Alors que Léopold Sédar Senghor du Sénégal préconisait, malgré la naissance de la Fédération, d’entretenir des relations militaires avec l’ancienne puissance colonisatrice, Modibo Keïta du Soudan était pour une souveraineté totale à tous points de vue (nationale et internationale).

L’ECLATEMENT DE LA FEDERATION. A ce premier point de discorde s’est greffé celui né du choix d’un chef d’état-major des armées de la Fédération. Les responsables politiques soudanais avaient proposé le colonel Abdoulaye Soumaré promu au grade de général de brigade par la suite, tandis que le Sénégal portait son choix sur le colonel Fall. Sur ce point, Modibo Keita aura le dessus, car le général Soumaré sera nommé chef d’état-major général des armées de la Fédération. Mais l’aventure tourna court. La jeune Fédération éclata dans la nuit du 18 au 19 août 1960. Certains disent d’ailleurs que le président Modibo Kéïta, en fin stratège, avait pressenti de la mort prématurée de la Fédération. Ainsi dès le 15 février 1959, il avait fait rapatrier le capitaine Pinana Drabo qui servait à Antananarivo à Madagascar. Il lui aurait alors donné comme instruction de former l’armée nationale. A son retour au pays, le capitaine Drabo commença à faire venir tous les officiers soudanais déployés un peu partout au service de l’armée de la Communauté française. Sékou Traoré et Kélétigui Drabo, tous deux capitaine à l’époque furent les premiers sollicités. Les militaires rapatriés furent regroupés au camp de N’Tomikorobougou appelé « Camp Guifflot ». Après les officiers, ce fût le tour des sous-officiers et hommes du rang qui étaient, eux aussi, déployés à travers les unités de la Communauté, au Sénégal, en Guinée, au Niger, en Haute Volta (actuel Burkina Faso), au Dahomey (actuel Bénin), au Togo etc. C’est ce maigre effectif de nos nationaux qui donna naissance à un embryon d’armée nationale commandée par le capitaine Pinana Drabo qui était alors l’officier malien le plus ancien dans le grade de capitaine. Après l’éclatement de la Fédération du Mali, le président Modibo Keïta fit appeler le général Abdoulaye Soumaré pour lui confier les destinées de la jeune armée nationale, pendant que le capitaine Pinana Drabo était envoyée à Ségou comme commandant en chef des armées. Après le congrès extraordinaire de l’Union soudanaise RDA lors duquel le Mali opta pour la voie socialiste de développement, l’évacuation des garnisons étrangères établies en différents points du territoire national fut exigée. Les Maliens entendaient aussi assumer le plein exercice de leur souveraineté militaire tant interne qu’externe. Cette décision très courageuse dans le contexte de l’époque fut acceptée par la France qui n’a opposé aucune réticence dans la passation de consignes.

MANQUE CRUEL D’EFFECTIF. Dès lors, le général Abdoulaye Soumaré fit revenir de France six jeunes aspirants parmi lesquels Moussa Traoré (futur auteur du coup d’Etat du 19 novembre 1968), qui ont dû achever leurs études d’officiers sur le terrain dans la formation des hommes et au commandement des unités. Avant l’éclatement de la Fédération, l’armée fédérale était organisée en bataillons composés de Soudanais et de Sénégalais. L’un des bataillons qu’on appelait Bataillon autonome du Soudan occidental (BASO) était implanté à Kayes. Le bataillon saharien était basé à Nioro, tandis que les groupes nomades (GM) se trouvaient à Tombouctou. Les Français partis, la Fédération éclatée, l’armée malienne se retrouvera confrontée à un manque cruel d’effectifs. Il fallait chercher à redimensionner l’armée. C’est ainsi qu’un groupement fut installé à Ségou et coiffait les secteurs de Tombouctou et Gao. Un autre basé à Kati commandait les zones militaires de Bamako et Kayes. Une compagnie saharienne motorisée (CSM) fût créée à Kidal. Plus tard, l’on assista à la création sporadique d’unités. Depuis le mémorable congrès extraordinaire de l’US-RDA en 1960, les troupes françaises avaient commencé à quitter le pays. C’est à la date historique du 20 janvier 1961 que le dernier soldat français quitta le pays, concrétisant ainsi l’affirmation de la volonté de notre peuple d’user de toute sa souveraineté militaire. Dès lors, le Mali ne confiera plus de responsabilité de défense à une puissance tierce et développera d’ailleurs une diplomatie militaire multiformes et diversifiée, fondée sur l’intégration et la recherche de la paix et la sécurité dans le monde. Aussi, en cas d’agression extérieure, le pays ne peut que compter sur ses propres forces. Mais le concept de souveraineté militaire au double plan interne et externe ne nuit pas à la coopération technique avec des puissances étrangères, notamment en ce qui concerne la formation des cadres maliens. Nombre d’entre eux ont ainsi été formés dans les grandes académies militaires en France, dans l’ex-URSS, aux Etats-Unis, en République Fédérale d’Allemagne, en Roumanie, en ex-Yougoslavie. Malgré cette diversité des horizons de formation, ce fut le tableau d’effectifs de guerre de la puissance colonisatrice qui fût adoptée. Il est à noter par ailleurs que le 3 août 1961, le président de l’Assemblée nationale, Mahamane Alassane Haïdara, a signé la loi N°81/ANRM portant organisation générale de la défense. Cette loi de défense avait pour objet d’assurer en tout temps, en toute circonstance, contre toutes les formes d’agressions, la sûreté et l’intégrité du territoire, ainsi que la sauvegarde de la vie des populations. Elle pourvoit de même au respect des alliances, traités et accords internationaux. Les principes de défense sont déterminés par les autorités constitutionnellement responsables. Une délicate et exaltante mission commençait ainsi dans le pays fraichement indépendant. La jeune armée, malgré un manque cruel de moyens matériels et humains, décida de s’assumer en restant fidèle aux différents principes qui sous-tendent la politique de défense du pays. La loi 81/ANRM comptait six titres et 27 articles. Les premiers textes de base créant l’armée prévoyaient un nouveau statut pour elle. Par exemple, il était stipulé dans ce statut que tout citoyen malien devait effectuer le service militaire personnel obligatoire. Ces textes prévoyaient des gradés et des soldats du contingent et de carrière recrutés par voies d’appel, d’engagement volontaire et de réengagement. Les conditions exigées pour tout citoyen désireux de faire carrière dans l’armée, étaient d’avoir au moins 18 ans accomplis et au plus 22 ans, être célibataire, n’avoir encouru aucune condamnation effective ou infamante, jouir de ses droits civiques et être physiquement apte. La durée du service obligatoire est de 24 mois, les durées d’engagement variant entre trois et cinq ans. La retraite proportionnelle était de 15 ans de service effectif. Avant le coup d’état militaire de 1968, il y avait des emplois réservés. Les militaires ayant fait 15 ans de service effectif pouvaient être reversés soit au corps des gardes et goums, soit à la police, la douane ou aux eaux et forêts. Il n’y avait pas de recrutement spécial à l’époque pour les gardes et goums.

PERIODE DE FLOTTEMENT. De cette période à nos jours, beaucoup d’eau a coulé dans le lit du fleuve Niger. Et les textes ont été modifiés au fil de l’évolution et de la croissance de l’armée. Avec l’avènement de la démocratie en 1991, l’armée se trouva face à un nouveau contexte. Elle entra dans une période de flottement qui allait durer juqu’à l’arrivée de feu Boubacar Sada Sy, à la tête du ministère des Forces armées et des Anciens combattants. C’est sous l’impulsion de celui-ci que fût tournée la page des mauvais souvenirs, de l’indiscipline et de la gestion chaotique. Les solutions préconisées alors aux problèmes et préoccupations de « la Grande muette » devaient être appliqués suivant un chronogramme précis avec en bonne place l’informatisation des structures et la professionnalisation dans tous les domaines de la vie des militaires. Le plan quinquennal ébauché en cette période fût adopté. Les ministres qui se sont ensuite succédé à la tête du département ont enrichi ce plan. De Mamadou Ba à l’actuel titulaire du département, Natié Pléa, en passant par Mohamed Salia Sokona, Soumeylou Boubèye Maïga, Mahamane Kalil Maïga, Mamadou Clazié Cissouma. Dans cette loi de programmation militaire, une attention particulière est accordée à la continuité du commandement. Tous ceux qui ont géré la Défense se sont efforcés de traduire dans les faits, le contenu de cette loi : l’informatisation pour mettre fin à la gestion artisanale et aux lourdeurs administratives, la résolution des problèmes de matériel et d’équipement, la réhabilitation ou la création d’infrastructures et de casernement, l’amélioration de la situation socio-sanitaire des militaires et de leurs familles, l’application d’un code de justice militaire, la nouvelle organisation générale, la nouvelle carte de défense et la participation des nos forces armées et de sécurité aux missions de maintien de paix, l’organisation des militaires retraités, la formation continue des cadres de l’armée, sont entre autres préoccupations prises en compte.

Par Modibo Naman Traoré

Source: Malijet (21/01/2010)

Thursday, January 21, 2010

Côte d'Ivoire: Lancement du recrutement des 5000 Van - Amani N`Guessan, ministre de la défense, “Les choses ont trop traîné à mon goût”

Présidant hier le lancement du recrutement des 5000 volontaires de la nouvelle armée, le ministre de la défense, Michel Amani N'Guessan a souhaité une rapide réunification des deux armées. «Les choses ont trop traîné à mon goût. Le lancement aujourd'hui du recrutement des 5000 volontaires pour l'armée nouvelle ne doit pas être un coup, une autre occasion pour rien». C'est cet appel pathétique qu'a lancé hier à Bouaké le ministre de la défense, Michel Amani N'Guessan. Il entre dans le cadre du lancement du recrutement des 5000 volontaires de la nouvelle armée. Pour le patron de la grande muette qui a émis le vœu de voir se réunifier au plus vite les deux armées ivoiriennes, le recrutement qui a ainsi débuté hier « ne doit plus s'arrêter jusqu'au regroupement dans les camps de Bouaké, Korhogo Man et Séguéla. La prise en charge étant assurée par l'Etat conformément au 4ème accord politique de Ouaga. Il ne s'agit plus de couper les cheveux en quatre, mais d'appliquer les décisions édictées par le pouvoir politique. Ensemble offrons cette année la paix, la vraie à la Côte d'Ivoire », a-t-il poursuivi son exhortation. Pour sa part, le chef d'état-major des Forces armées des forces nouvelles, le général Soumaïla Bakayoko s'est réjoui du lancement du recrutement de ses hommes pour intégrer la nouvelle armée ivoirienne. « Notre commune aspiration, c'est une armée unique en Côte d'Ivoire. Les soldats recrutés devraient s'ajouter aux 4000 éléments du Centre de Commandement Intégré afin de constituer une force solide pour la sécurisation du processus de sortie de crise », a argumenté l'officier supérieur. Les opérations de recrutement devraient également se poursuivre tour à tour à Korhogo, Man et Séguéla.

Par Marc Dossa

Source: Nord-Sud (21/01/2010)

Côte d'Ivoire: Premier pas vers une armée unifiée

Les opérations de recrutement des soldats issus des forces armées des Forces nouvelles dans la nouvelle armée ivoirienne ont été lancées mercredi 20 janvier 2010 à Bouaké. Le fief des Forces nouvelles, dans le centre du pays, accueillait une cérémonie à laquelle participait le gratin des militaires ivoiriens et étrangers présents en Côte d’Ivoire. Objectif de cette opération: l’intégration, à terme, de 5 000 ex-rebelles dans la future armée ivoirienne.

On les appelle les VAN. Ce sont les Volontaires pour l’armée nouvelle. Ils sont 5 000, ces ex-rebelles qui vont progressivement intégrer la nouvelle armée.

A Bouaké mercredi 20 janvier, leur chef d’état-major, le général Soumaïla Bakayoko, leur a bien dit , quand la crise sera finie, la Côte d’Ivoire n’aura qu’une seule armée: « Les opérations qui débutent aujourd’hui participent des dispositions préparatoires à la réunification des FANCI et des FAFN pour fonder l’armée nouvelle et unique de la Côte d’Ivoire, à l’issue du processus de sortie de crise. »

Depuis le début de la rébellion le 19 septembre 2002, deux armées cohabitent en Côte d’Ivoire. Au nord, les ex-rebelles sous la bannière des FAFN, les Forces armées des Forces nouvelles, au sud, les FANCI, les Forces armées nationales de Côte d’Ivoire.

Pour le ministre de la Défense aussi, c’est une de trop. A Bouaké mercredi, Michel Amani N’Guessan a donc lancé un appel pour qu’un terme soit mis à ce « bicéphalisme »: « La Côte d’Ivoire a adopté la forme républicaine de gouvernement et dans l’Etat républicain, il ne peut y avoir deux armées. On ne peut être payé, habillé, nourri, soigné par l’Etat et vouloir perpétuer un bicéphalisme dans son institution militaire. C’est un non sens et nous voulions réagir. Plus vite nous mettons un terme à ce bicéphalisme, mieux la Côte d’Ivoire s’en portera. Réunifions donc les deux armées. »

Les 5 000 VAN doivent être cantonnés dans quatre villes de garnison: Bouaké, Korogho, Séguéla et Man, toutes situées en ex-zone rebelle. En arrivant dans leur caserne, ils devront déposer leurs armes au râtelier.

Source: RFI (21/01/2010)

Wednesday, January 20, 2010

Côte d'Ivoire: Sécurité urbaine - Cecos, les dessous d’une force tranquille

Nous avons créé le CeCOS et avons mis le général Guiai Bi Poin à la tête. Il nous a fait honneu; il a combattu sans relâche les bandits à tel point qu’aujourd’hui dans certains quartiers d’Abidjan, quand on dit Guiai Bi Poin, ça veut dire lutter contre les bandits. La criminalité a baissé, mais elle n’a pas disparu. Il nous faut continuer de nous battre. Ce sont des choses que nous mettons au point et qui vont servir demain. Je pense que demain, il faudra créer dans chaque région, une brigade comme le CeCOS, qui sera dotée de moyens de locomotion et qui va balayer toute la région pour faire la chasse et permettre aux policiers et aux gendarmes de faire leur travail quotidien». C’est en ces termes que le 6 janvier dernier, à l’occasion des vœux qu’il recevait de la Nation, le Chef de l’Etat, le Président de la République, S.E. M. Laurent Gbagbo, a rendu publiquement hommage au Centre de commandement des opérations de sécurité (CeCOS). Un hommage qui traduit la reconnaissance du chef suprême des Armées au général Guiai Bi Poin Georges et à ses hommes qui ont non seulement réussi à faire leur mue, mais à s’acquitter des missions à eux confiées par l’Etat. Tant l’indice d’insécurité dans la ville d’Abidjan a véritablement baissé en si peu de temps depuis que cette unité, lancée en juillet 2005 et fortement critiqué à ses débuts, s’est mise au travail.

Il ressort de notre enquête que l’efficacité du positionnement du CeCOS dans la sécurisation nettement améliorée des populations et de leurs biens, ne provient d’abord et avant tout que du savoir-faire d’un homme, le général Guiai Bi Poin. De lui, le chef de la Division et de la planification des opérations (Dpo), le commissaire Robé Gogo Joachim, intervenant au nom de la chaîne de commandement, parle de “disponibilité, de courage et de professionnalisme”.

Ayant comme bréviaire la devise de la structure: «Endurance – Excellence – Performance», le patron de l’unité et ses proches collaborateurs, tout en veillant à l’exécution des missions principales de lutte contre le banditisme, se sont tout d’abord résolus à combattre en interne les mauvaises pratiques de certains agents opérationnels. En effet, il est à noter que le CeCOS, créé dans l’urgence par le Président de la République pour faire face à la montée en puissance de la criminalité à Abidjan, est constitué d’éléments issus de la gendarmerie et de la police. Ce qui a donné lieu à des supputations sur les dérapages constatés sur le terrain. Il se murmurait en effet que des responsables ont profité de la demande à eux adressée pour la constitution du CeCOS, pour se débarrasser de leurs mauvais agents, adeptes des pratiques décriées.

Vrai ou faux? Toujours est-il que le travail du CeCOS à ses débuts était gravement émaillé par des exactions de toutes sortes. Racket, extorsion de fonds, brimades, bavures et même des cas de vol constituaient le lot quotidien des récriminations faites à certains de ses agents. Des actes auxquels le général Guiai Bi Poin et ses proches collaborateurs se sont résolument attaqués à travers une politique d’assainissement dont les résultats étaient constamment portés à la connaissance de la nation par la presse nationale et internationale.

Parlant du volet sensibilisation qui a permis de redorer l’image du CeCOS, le général fait la précision suivante: «L’assainissement pour nous a tout d’abord constitué à faire de la pédagogie, à expliquer. Et quand nous nous sommes aperçus qu’à un moment donné, la sensibilisation n’était pas suffisante, nous sanctionnions et si ça persistait, nous nous séparions de quelques éléments». C’est, en effet, de façon récurrente que pendant les deux premières années, beaucoup d’agents ont été radiés de cette unité et remis à la disposition de leurs corps d’origine. se refusant à mettre sur la place publique le bilan chiffré de tout ce qui a été fait s’agissant des sanctions disciplinaires, il marque sa satisfaction sur les résultats obtenus. “Nos hommes commencent à comprendre et ont même compris qu’on peut faire ce travail là, sans problème, malgré les dysfonctionnements qu’on observait çà et là. Notre travail d’assainissement a porté. Certes, les éléments du CeCOS n’ont pas atteint la perfection, mais je pense que beaucoup d’entre eux sont aujourd’hui conscients qu’ils doivent offrir un service de qualité aux populations d’Abidjan pour lesquelles ils sont là”, fait-il savoir notamment.

A écouter les responsables, on en déduit que la formation tactique et à outrance constitue, pour ainsi dire, une des stratégies qui ont servi à faire du CeCOS, un outil performant de lutte contre l’insécurité. Recyclage non seulement en matière d’éthique et de la déontologie du métier d’agent des Forces de l’ordre, mais aussi et surtout, formation continue et renforcée pour plus de précision et d’efficacité des actions sur le terrain. La lutte contre la criminalité étant une œuvre évolutive et de longue haleine, les responsables du CeCOS estiment qu’il faut régulièrement former les agents à toutes les tactiques pour ne jamais être pris de court par les braqueurs, et autres membres de la pègre abidjanaise. Cette formation est donnée en interne. Sous l’autorité du général Guiai Bi Poin qui cumule les fonctions de commandant du CeCOS et de commandant de l’école nationale de la gendarmerie d’Abidjan, les agents reçoivent, secteur par secteur, des cours de renforcement du chef de la Dpo. Ce dernier, le commissaire Robé Gogo Joachim, policier d’expérience et de terrain ayant été formé dans les meilleures écoles et centres de formation tant en Afrique, en Europe que partout ailleurs dans le monde, fait bénéficier son expertise à l’ensemble des agents d’exécution. Toujours dans l’optique de disposer d’hommes efficaces, le commandant du CeCOS qui se concerte régulièrement avec son état-major, a recruté près de 500 gendarmes pour le compte de sa structure. Ceux-ci ont bénéficié d’une formation spéciale à l’école de gendarmerie en 2007 en vue de pourvoir au remplacement des radiés et d’étoffer les effectifs. Mais malgré les réglages, le général fait toujours planer sur la tête de ses hommes l’épée de Damoclès: «On a pris l’habitude de dire qu’il y a l’impunité au sein du CeCOS. Et pourtant, nous avons notre manière à nous de lutter contre l’impunité. Beaucoup de nos agents auteurs de fautes professionnelles lourdes, font toujours l’objet d’une procédure, qu’elle soit disciplinaire, statutaire ou pénale, en tout cas, chacun d’entre eux, encourt toujours des sanctions, selon la nature de la faute commise. On ne cache rien en interne.»

En plus des mesures d’assainissement et de formation, le CeCOS selon le commissaire Robé, tire son efficacité de sa structuration. Avec un commandement central logé au siège dans un bâtiment situé en face du lycée classique à Cocody, l’unité se subdivise en cinq secteurs opérationnels, délimités et disposant d’une compétence territoriale couvrant toutes les communes d’Abidjan. Bien qu’évoluant, de façon très autonome, les secteurs sont dirigés par des officiers de la police et de la gendarmerie qui ont l’avantage d’assumer dans leurs zones respectives, d’importantes responsabilités et ce, depuis leurs corps d’origine. Ce sont, en effet, des commandants d’escadron, des commissaires, chefs de district et d’importantes unités comme la Brigade anti-émeute (Bae). Comme indiqué plus haut, le premier responsable du CeCOS est le commandant de l’école de gendarmerie. Et le commissaire Robé qui actuellement fait office de commandant en second du CeCOS, a été pendant plusieurs années le commandant de la Compagnie républicaine de sécurité (Crs). Laquelle compagnie, sous ses ordres, a fait montre de beaucoup d’efficacité en matière de maintien de l’ordre public dans les années de braise que la ville d’Abidjan a eu à connaître à la faveur des tensions socio-politiques. Notons aussi que ce poste de commandant en second du CeCOS a été tenu par l’actuel directeur général de la police, le Contrôleur général Brédou M’Bia qui, aux côtés du général Guiai Bi Poin, a eu à conduire la politique d’assainissement dans les premiers moments du lancement de la structure.En dehors des agents d’exécution qui proviennent de partout, le CeCOS n’est rien d’autre qu’une constellation d’hommes de terrain, de policiers et gendarmes de grande expérience en matière de sécurité publique et de lutte contre le grand banditisme. Dans la phase opérationnelle, les agents des secteurs, généralement en patrouilles motorisées et faisant de la police de proximité, sont au contact de la population. Prompts à intervenir à tout moment et en tout lieu de leurs zones de compétence, ils défèrent aux instructions de leurs responsables hiérarchiques et agissent aussi directement par saisine de la population. C’est pourquoi, les numéros d’appel du CeCOS sont placardés partout dans la ville et sont même régulièrement distribués lors des cérémonies. Le CeCOS qui se positionne comme un véritable outil de lutte contre l’insécurité dans tous les compartiments, va en dehors de ses structures organiques, générer en son sein des unités spéciales. C’est le cas avec le détachement à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). La présence permanente du CeCOS dans cet établissement a été décidée par le gouvernement à la suite de l’évasion de 4000 prisonniers de cette prison en novembre 2004.

Installés depuis août 2005, les éléments CeCOS sont jusque-là parvenus à remplir leur mission. En dépit d’évasion de deux à trois détenus, il n’a pas encore été enregistré d’évasion à grande échelle depuis son arrivée dans ces lieux. Il faut noter que ces hommes, aux ordres d’un officier gendarme, ne sont pas en contact direct avec les détenus. Cela relève de la responsabilité des gardes pénitentiaires qu’ils ont pour rôle d’appuyer. En plus des cinq secteurs et du dispositif permanent de la Maca, le CeCOS dispose de deux autres unités avec des missions spéciales d’intervention. Il s’agit de la Brigade de maintien de l’ordre (Bmo) qui est “un détachement composé de l’équivalent de trois à quatre escadrons de gendarmerie. En cas de troubles à l’ordre public, nous venons non seulement par cette unité importante en hommes et en équipements, en appui aux unités classiques de la police et de la gendarmerie, mais aussi nous nous positionnons en première ligne pour rétablir l’ordre», explique Commissaire Robé. A elle, s’ajoute le Groupe d’intervention et de recherches (Gir). Au plan des effectifs, le Gir, selon le chef des opérations, est comme un escadron renforcé de gendarmerie, qui peut intervenir partout à la demande des autorités compétentes. Les détachements du CeCOS sécurisent la route principale de Grand-Bassam et l’autoroute du Nord. Les cinq secteurs et toutes les structures opérationnelles dont dispose le CeCOS, sont sous la supervision d’un état-major qui agit sur instructions du général Guiai Bi Poin. Au-delà de tous ces dispositifs opérationnels, le CeCOS tire sa force de la volonté affichée de ses dirigeants de communiquer et de se pencher résolument sur les préoccupations d’ordre sécuritaire des populations. En ont témoigné l’élaboration et le lancement le 12 janvier 2006 du «Guide de sécurité de l’automobiliste». Par ce document qui a fait l’objet d’une large diffusion dans la presse et dans les grandes surfaces, les spécialistes y ont prodigué des conseils pratiques pour faire éviter aux automobilistes les braquages et toute autre agression sur la voie publique.

Au plan de la communication, le CeCOS en plus de son site Internet www.cecos.ci dispose en interne d’un bulletin d’information et de liaison entre les services. Ajouté à tout cela, les comptes-rendus trimestriels que fait à la presse le général Guiai Bi Poin sur les actions menées, les acquis et même les dysfonctionnements constatés, et l’émission radiophonique intitulée «Alerte sécurité», diffusée tous les vendredis à 19 h 20 sur les antennes de la radio nationale.

Par Landry Kohon

Source: Fraternité Matin (20/01/2010)

Côte d'Ivoire: Tracasseries routières - La Côte d’Ivoire perd 150 milliards Fcfa par an

Le ministre de la Défense, Michel Amani, a procédé, hier, au lancement de la phase pilote du projet de lutte contre le racket et les tracasseries routières. Madani Tall, directeur des opérations de la Banque mondiale (BM), n’a pas manqué de décrier ce fléau qui gangrène l’économie ivoirienne. En effet, selon une étude de la BM publiée en mai 2008, la Côte d’Ivoire perd 95 à 150 milliards Fcfa par an du fait du racket. «Le racket est une réalité quotidienne. C’est du vol. Il indexe les forces de l’ordre. Le racket entache et freine l’intégration dans la sous-région. Il a une répercussion sur l’image de la Côte d’Ivoire. C’est un fléau qui fragilise les investissements et réduit la compétitivité du Port autonome d’Abidjan», a vivement critiqué Madani Tall. La BM, selon lui, entend donner une réponse ciblée et efficace contre les tracasseries routières. Elle a donc décidé de financer la lutte contre le racket à hauteur de 1,5 milliard Fcfa. Le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, a abondé dans le même sens. Pour Charles Diby, le racket ne provoque pas qu’une perte des recettes fiscales et parafiscales. «Les pertes indirectes sont très lourdes» car le racket empêche la réalisation de 35% des investissements. Compte tenu de la répercussion des tracasseries routières, le directeur des opérations de la BM ainsi que le ministre de la Défense ont préconisé que «cette gabegie » soit combattue. «Ce ne sera pas facile », a reconnu Madani Tall. Mais, «il ne faut pas que l’impunité soit tolérée». La phase pilote de lutte contre le racket et les tracasseries routières consistera à sensibiliser et informer les usagers de la route. Il vise l’amélioration de la fluidité routière sur l’axe routier Abidjan-Pôgô/Larélaba. Le Comité technique de contrôle de la fluidité routière, avec l’appui du Dgdi (Don de gouvernance et de développement institutionnel) a été désigné pour la mise en œuvre de certaines activités.

Source: L'Expression (20/01/2010)

Tuesday, January 19, 2010

Liberia: US military personnel arrive to nurture relationship

Sixty-one United States military personnel have begun arriving in Liberia in a bid to further strengthen the military- to- military relationship between the Liberian and United States governments, APA learns here Wednesday.

According to a defense ministry press statement issued in Monrovia, the visit is part of the US government’s support to Liberia’s ongoing reform of the security sector.

The US military personnel, comprising largely of US Marines, are expected to mentor and advise the Armed Forces of Liberia (AFL) personnel in all aspects of their military occupational specialities.

The mentoring program which is part of the Liberian Defense Sector Reform, is a consolidation of a previous mission carried out by US contractors, and marks an important milestone in the history of the AFL in conducting their own training exercises, while the US assumes advisor and mentorship role.

The US government has been providing support to Liberia’s armed forces and the Defense Sector Reform since 2006, through a State Department funded Liberia Security Sector Reform (SSR) program.

The military-to-military effort is a program coordinated through Liberia’s Ministry of National Defense with the assistance of the United States government, the Economic Community of West African States (ECOWAS) and partner nations of the Defense Support Group (DSG) for Liberia.

Source. APA (14/01/2010)

Monday, January 18, 2010

I Built an African Army

In May 2004, I was hired for an unusual job: The U.S. State Department contracted DynCorp International, a private military company, to build Liberia's army. I was tapped as an architect of this new force. Previously I had worked for both the U.S. military and Amnesty International. I was a rare bird -- an ex-paratrooper and human rights defender -- and thus a good fit for this unprecedented task.

When I arrived in Liberia in 2004, the country's army was, at best, a mess. After decades of civil war, soldiers' hands were as bloodied as any rebels'. The troops were undisciplined, unpaid, and undertrained. They were a motley crew that protected no one in a country where pretty much everyone was vulnerable to violence. And it was our job to turn them into a professional military.

Today, just five years later, Liberia's soldiers are among the best in the region. They have been vetted, trained, paid, and readied for action. The difference was the impact of that little-known U.S. initiative -- the first of its kind -- that literally rebuilt the Liberian army from scratch. Our goal was for the Liberian army to fill the role of U.N. peacekeepers as the latter were slowly phased out, and it worked astonishingly well.

Now that model might be of use again. President Barack Obama's strategy for Afghanistan is predicated on creating Afghan security forces to replace coalition soldiers. The idea of training local troops to replace U.S. or international ones is not a new one; the United States famously tried to do it and failed in Vietnam. More recently, in 2005, then-President George W. Bush outlined his plan for Iraq and the aim that "as the Iraqis stand up, we will stand down." Yet the United States' ability to raise foreign forces has been paltry. This is because raising an army is difficult and dangerous: Do it too well and it might turn into a Praetorian Guard or a vehicle for a coup d'état. Do the job poorly and it could terrorize the citizens it is sworn to protect and much worse.

Today the stage is Afghanistan -- a near-failed state controlled by a weak central government, essentially devoid of basic infrastructure. The lessons of Liberia may help. Both countries are relatively underdeveloped and have a war-ravaged modern history. What's more, Afghans and Liberians both lack a sense of national identity as such and often identify first by ethnic group and second as Afghan or Liberian. These factors are challenges for creating a national army in a place where the majority of the population is illiterate, tribal or local loyalties trump patriotic allegiance, and ethnic blood feuds are ancient and deep.

Continue.

By Sean McFate

Source: Foreign Policy (07/01/2010)

Côte d'Ivoire: Déstabilisation de la Cote d'Ivoire - La mise en garde de l`armée ivoirienne

Suite aux informations de la mise en mal du processus de sortie de crise, les Forces de défense et de sécurité sont très en colère. Elles mettent en garde tous ceux qui veulent allumer le feu. En conséquence, les hommes du général Philippe Mangou sont déterminés à parer à toute éventualité.

Les ennemis de la Côte d`Ivoire sont contre le retour de la paix. Ils sont à pied d`œuvre pour intenter à la sureté de l`Etat. Les Forces de défense et de sécurité prennent au sérieux cette sortie du nouveau locataire de l`Elysée. Raison pour laquelle elles se disent prêtes à faire face à toute tentative de déstabilisation. Les hommes du général Philippe Mangou sont aux aguets. Les patrouilles sur la ville d`Abidjan et les autres villes de l`intérieur sont multipliées. " Lorsqu`un serpent vous a mordu, à la vue d`un ver de terre vous fuyez. Nous sommes déterminés à barrer le chemin aux déstabilisateurs. Nous sommes informés de leur agissement. Tous leurs mouvements, faits et gestes sont suivis. On nous a surpris en septembre 2002, on ne nous surprendra pas cette fois-ci " fait remarquer un officier supérieur de l`armée sous le sceau de l`anonymat. Et de mettre en garde tous ceux qui jouent à ce jeu: " S`ils allument le feu, ils auront le feu devant. Que ces derniers sachent qu`ils ne sortiront pas de ce pays. Nous allons les traquer même dans les Ambassades où ils ont l`habitude de trouver refuge". Selon l`officier, ils sont informés sur la date de leur attaque. " Les déstabilisateurs jouent à un jeu dangereux. Nous les attendons de pied ferme. Nous allons leur montrer notre capacité de frappe. On espère que le jour-là ils ne vont pas fuir. Parce que nous n`allons pas nous amuser. C`est un déluge de feu que recevront ses militaires ou mercenaires. C`est Gbagbo qui joue au démocrate " indique-t-il. Avant d`ajouter: " Ils veulent se servir d`un pays de la sous région comme base arrière. Nous avons déjà informé les autorités de ce pays. Ainsi que les responsables de cette force militaire étrangère. L`armée ivoirienne ne se laissera pas faire ". Au niveau du Cecos, toutes les dispositions sont prises. Les éléments sont en alerte. Des responsables estiment que des gens se font peur pour rien. " Actuellement, celui qui tente quoique ce soit est un homme mort. Qu`ils attaquent. Ils verront la puissance de feu de l`armée ivoirienne. Au niveau de notre unité, nous sommes préparés à cela ", soutient-il. Et d`interpeller la communauté internationale: " Il faut que l`on donne des conseils à ceux qui veulent mettre à mal le processus. Il ne faudrait pas venir jouer les médecins après la mort. Nous ne tolérons pas des réactions arbitraires. C`est dès maintenant que la communauté internationale doit interpeller ces putschistes. A moins qu`elle soit complice de ces personnes. En tout cas, on les attend ". Que dit l`état- major? Des officiers pensent que des gens s`amusent avec le feu. Et qu`ils sont prêts à défendre même au prix de leur vie la mère patrie: " Nous avons toutes les informations sur leur agissement. Ils ont même fait circuler des tracts dans les casernes. Nous sommes habitués. Est-ce qu`ils sont prêts à finir ce qu`ils entendent commencer ? ". Et de relever: " Nous savions que des individus mal intentionnés font passer des tracts dans les casernes pour distraire les soldats. Mais cette distraction ne passera pas. Leur plan a échoué. " Et d`ajouter: " La Côte d`Ivoire est engagée sur la voie de la paix. Tous ceux qui ne veulent pas entrer dans les rangs subiront la foudre de l`armée ivoirienne. Le peuple ivoirien a trop souffert des six ans de crise. Trop c`est trop. Ils ne mettront pas le feu pour prendre la poudre d`escampette. C`est trop facile ", font remarquer des soldats de rang.

Les Forces nouvelles soutiennent que des individus veulent mettre en mal le processus en attaquant à Abidjan et Bouaké. Elles se disent déterminées à faire échec à cette tentative de déstabilisation qui se prépare dans l`ombre. " Il faut que ces déstabilisateurs comprennent. La Côte d`Ivoire n`est plus au stade des Kalach. En plus, ils ne sont pas des stratèges militaires. Le bon stratège militaire, il faut regarder d`abord l`atmosphère. Et chercher à savoir si la population est favorable. Les populations sont fatiguées des Kalach " soutiennent-elles. Avant de prévenir: " Nous n`allons pas rester là et quelqu`un va venir avec des armes pour nous détruire. Parce que nous avions décidé d`aller à la paix. Il faut que les organisations des Droits de l`Homme les invitent à arrêter leur sale besogne. On les interpelle. Ils ne font rien. Bien au contraire, ils sont prêts à soutenir ces assassins. Lorsque leurs voitures sont bloquées, elles posent des plaintes à l`Onu ". En tout cas, les éventuels déstabilisateurs sont avertis. A bon entendeur salut !


Par Yacouba Gbané

Source: Le Temps (16/01/2010)