Tuesday, March 31, 2009

Côte d'Ivoire: Redéploiement des forces de sécurités en zone CNO - Profondes divergences entre FN et FANCI

Les généraux des Fanci et FaFn n’ont pas pu trouver un terrain d’entente sur les modalités du redéploiement des Forces de sécurité en zones Cno. Ce qui a obligé le chef de l’Etat à annuler sa rencontre d’hier avec les militaires et les signataires de l’Apo.

Laurent Gbagbo devait rencontrer hier au palais, les généraux des deux armées (Fanci et Forces nouvelles), les signataires de l’Accord de Ouaga ainsi que les forces impartiales. Mais, ce rendez-vous crucial, le deuxième du genre, après celui du 23 mars, pour la mise en œuvre du quatrième accord de Ouagadougou a été annulé. Aucune raison officielle n’a été avancée pour justifier ce report. Mais, selon des sources crédibles, l’impossibilité de la tenue de cette rencontre était prévisible dès le soir du 27 mars. C’est ce jour, en effet que s’est tenue à Yamoussoukro, le traditionnel rendez-vous des hauts responsables du Centre de commandement intégré (Cci) avec différentes forces impartiales.

Pourquoi la rencontre avec Gbagbo a été reportée

Contrairement aux autres séances de concertation, celle de ce jour entre militaires avait particulièrement duré (entre 6h et 8h d’échanges selon la presse). C’est, disent nos sources, de là qu’est parti le couac qui a abouti au report du deuxième rendez-vous convoqué par Gbagbo. De fait, à l’issue de la rencontre du 23 mars, où les politiques lui avaient présenté leur plan pour accélérer l’application de Ouaga 4, le chef de l’Etat a expressément demandé aux militaires de se concerter pour traduire cela en actes concrets et consensuels. Car, il souhaitait avoir un travail fini en main ce lundi. Ainsi, s’appuyant sur le cadre du CCI, les généraux ont ouvert les échanges vendredi sur trois points : (1) La passation des charges entre le corps préfectoral, et les com-zones, (2) le redéploiement des Forces de sécurité en zone Cno et (3) de tout le reste de l’administration. Malheureusement, autour du deuxième point, des divergences profondes sont apparues opposant les deux armées. Joint par téléphone, le commandant du Cci, le colonel major, Nicolas Kouakou n’a pas voulu dévoiler le détail des points d’achoppement. «Nous ne pouvons pas trop en parler. C’est à la demande du chef de l’Etat que nous nous sommes retrouvés pour aborder ces questions. C’est donc à lui que les généraux réservent la primeur des informations. C’est vrai qu’on a particulièrement duré. C’est normal, car lorsque les instructions viennent directement du haut de la chaîne, il faut travailler méticuleusement pour ne pas livrer un boulot à moitié fini. C’est ce souci qui a fait durer et donné l’impression aux gens qu’il y a eu problème. Sinon, nous avons travaillé comme d’habitude», assure l’officier supérieur, qui refuse dans un premier temps d’admettre les divergences. Mais, à la question de savoir si un accord a été trouvé sur tous les points à l’ordre du jour, sa réponse, confirme nos soupçons. «Je n’en dirai rien. C’est le président de la République qui a demandé le fruit de nos réflexions sur ces questions, donc, c’est lui qui peut en dire quelque chose. Nous avons échangé et il y a eu des choses, mais, nous ne pouvons pas devancer le chef de l’Etat», a lâché le patron du Cci. C’est finalement auprès de sources anonymes très proches des discussions du vendredi que les choses deviendront plus claires. Il ressort, qu’à Yamoussoukro, les deux camps ont présenté des plans diamétralement opposés. Tandis que les Forces nouvelles proposent de se conformer aux accords politiques en confiant le redéploiement des Forces de sécurité au Cci, les Fds, étalent un schéma par lequel, elles prennent le contrôle absolu des zones Cno. «Aucun accord n’a été trouvé. Et si les choses restent en l’état, je doute fort que les deux armées puissent rapprocher leurs vues», craignent nos interlocuteurs.

La pomme de discorde

Le problème, poursuivent-elles, est profond et tourne autour de la compréhension que les uns et les autres ont du rôle du Cci. «En réalité, «le Sud» ne veut pas du Cci. Les Fds ne veulent pas que le Cci prenne réellement les choses en main. Elles veulent déployer les préfets, leur obtenir les pleins pouvoirs, exactement comme avant le 19 septembre 2002, en faisant comme si les com-zones n’ont jamais existé», révèle-t-on. Mangou et ses hommes proposent que soient affectés directement des commissaires et des commandants de brigades avec leurs éléments pour occuper les commissariats et les brigades de gendarmerie des zones Cno, de sorte que ces hommes soient directement placés sous le commandement d’Abidjan. «Pourtant les différents accords disposent clairement que les Fds et les FaFn désignent un nombre précis d’éléments qu’ils tiendront à la disposition du Cci. C’est ce centre qui doit procéder à l’affectation des hommes sur le terrain en respectant le principe de la parité dans le déploiement et le principe du bicéphalisme dans le commandement», expliquent nos sources. Lors des échanges les Fds auraient montré leur désir d’ignorer le Cci dans ce processus. «Nous nous demandons bien si tout le monde veut réellement de la nouvelle armée. Cette question s’impose, car le Cci est l’antichambre de cette nouvelle armée républicaine qu’on veut bâtir. C’est en son sein que les deux armées doivent apprendre à cohabiter à collaborer et à se fondre l’une dans l’autre pour former un corps homogène. Refuser le Cci c’est refuser la nouvelle armée», soutiennent-elles. Une autre rencontre entre les deux armées est annoncée pour les heures à venir afin de tenter à nouveau d’harmoniser les positions.

Source: Nord-Sud

Friday, March 27, 2009

Côte d'Ivoire: explosion du racket routier des forces de l`ordre depuis 2002

Le racket des forces de l'ordre sur les routes de Côte d'Ivoire a explosé depuis l'éclatement de la crise politico-militaire dans le pays en 2002, a-t-on appris mercredi de source officielle.

Le nombre de barrages des forces de l'ordre sur les grands axes routiers ivoiriens a "fortement augmenté" depuis le coup d'Etat manqué de septembre 2002, a déclaré à la presse le ministre des Transports, Albert Mabri Toikeusse, à l'occasion d'une réunion sur ce sujet à Bouaké (centre) autour du Premier ministre Guillaume Soro.

"L'axe Abidjan-Ouangolo (nord, près de la frontière avec le Burkina Faso), long de 624 km et qui comptait 29 barrages avant la crise, soit une moyenne d'un barrage tous les 21 km, compte aujourd'hui un barrage tous les 7 km en moyenne", soit près de 90 barrages, a déploré le ministre.
Cette situation a "une incidence sur le coût du transport", a-t-il insisté.

Ces barrages ont provoqué "une baisse de 20% du trafic ivoirien entre 2007 et 2008", a-t-il expliqué, regrettant que des pays voisins comme le Mali et le Burkina aient été amenés à "contourner le port d'Abidjan", leader dans la sous-région.

Selon la Banque mondiale, le racket routier représente entre "95 et 150 milliards de francs CFA" (145 à 230 millions d'euros) prélevés dans le pays chaque année.

La Côte d'Ivoire, considérée comme une locomotive de l'économie ouest-africaine, est coupée en deux depuis le coup d'Etat manqué de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) contre le président Laurent Gbagbo en septembre 2002.

Source: AFP

Thursday, March 26, 2009

Côte d'Ivoire: Des déclarations qui remettent en cause le Centre de Commandement Intégré (CCI)

On les savait suffisamment partisans du régime en place. Mais de là, à afficher le parti pris à la face de la Nation, il y a un grand fossé qui, croyions-nous, ne serait jamais franchi. Malgré les tueries et autres assassinats pour protéger le siège de Laurent Gbagbo, les Ivoiriens avaient continué à croire que les Forces de défense et de sécurité s’étaient inscrites dans l’esprit républicain de leur mission. Que non ! Les FDS, du moins certains de leurs responsables, ont jeté les masques. Il suffit juste de se rendre compte de la levée de boucliers des partis de l’opposition pour comprendre que quelque chose ne tourne pas rond. Dans toute démocratie, les partis politiques et les Forces de défense et de sécurité ne jouent pas dans la même catégorie. Parce qu’ils n’ont pas les mêmes intérêts. En s’immisçant dans l’affaire Anaky Kobena, alors que personne ne les y attendait, les responsables militaires ont donné du grain à moudre à l’opposition ivoirienne.

Si les chefs militaires ivoiriens avaient voulu sortir leurs griffes pour intimider les adversaires de Laurent Gbagbo, ils se sont lourdement mépris. Car, leur rôle est désormais connu. Du moins en ce qui concerne le processus électoral. A moins d’un changement, ce ne sont ni les FANCI, ni les FAFN qui auront en charge la sécurisation du processus électoral. L’Accord politique de Ouagadougou (APO) a mis en place un Centre de Commandement intégré (CCI) pour l’ensemble des opérations de sécurisation du processus électoral, de l’identification à la proclamation des résultats.

Le point 3.1 de l’APO indique : « dans un esprit de cogestion des questions liées à la défense et à la sécurité, les parties conviennent de créer un centre de commandement intégré chargé d’unifier les forces combattantes en présence et de mettre en œuvre les mesures de restructuration des FDS ». Plus loin, le point 3.1.3 spécifie que « l’opérationnalisation des tâches militaires et la sécurité liées au processus de sortie de crise sont du ressort du CCI ». Le troisième Accord complémentaire de l’APO, signé le 28 novembre 2008, est, lui, plus explicite. « Aux fins de la sécurisation de l’ensemble des opérations liées au processus de paix, les deux parties conviennent que les FDS mettront à la disposition du CCI des éléments de la police, des unités mixtes qui seront appuyées par les forces impartiales. A cette fin, elles conviennent que les FAFN mettront à la disposition du CCI des éléments comprenant les 600 éléments issus de l’Accord de Pretoria». C’est donc plus clair. Aucune des deux forces n’aura la mainmise dans l’organisation des élections. Or, à la vue des prises de position et autres menaces adressées à l’opposition par les chefs militaires et l’Etat-major de notre armée, l’on se rend compte qu’il est possible que l’armée veuille intimider tel ou tel bord qui se sentirait visé. Il n’en sera rien. Il revient donc au Premier ministre, au Facilitateur et à l’opération des Nations Unies, d’expliquer clairement cette disposition pertinente de l’APO que les Forces de défense et de sécurité semblent ne pas avoir comprise. A moins qu’il ne s’agisse d’une remise en cause de tout ce qui a été décidé avec leur accord.

Source: Le Patriote

Wednesday, March 25, 2009

Madagascar: L'armée malgache unie derrière Rajoelina, assure son chef

L'armée malgache est unie derrière Andry Rajoelina, le nouveau "président de l'Autorité de transition" du pays, a assuré mardi son chef d'état-major, s'efforçant de mettre fin aux rumeurs de divisions au sein de la troupe.

"Ce n'est pas vrai que certains régiments sont hostiles au régime actuel. L'armée est unie derrière moi et reste sous mon commandement", a déclaré à la presse le colonel AndréMarc Ravalomanana. Ndriarijaona, qui a aidé le jeune maire d'Antananarivo à évincer la semaine dernière le président élu

Ce dernier, dont on était depuis sans nouvelles, se trouve actuellement au Swaziland, où se tiendra lundi un sommet de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) qui pourrait décréter des sanctions contre le nouveau régime en place à Antananarivo.

Ravalomanana a eu des entretiens avec le roi Mswati II du Swaziland, qui préside une "troïka" de la SADC, a déclaré à Reuters le ministère swazi des Affaires étrangères. "Cette visite a permis d'éclairer le président de la 'troïka' de la SADC sur la situation dans la Grande Ile".

Prié de dire si le chef de l'Etat déposé demandait l'exil au Swaziland, le porte-parole swazi a répondu: "Cette question n'a pas été abordée".

Andry Rajoelina, qui n'est âgé que de 34 ans, organisait depuis le début de l'année des manifestations quasi quotidiennes sur la place du 13-Mai de la capitale afin d'obtenir le départ du "dictateur" Ravalomanana, après sept ans de pouvoir.

Celui-ci a fini par céder à la pression de la rue le 17 mars en remettant le pouvoir à l'armée, qui l'a aussitôt remis à Rajoelina.

TRES PRECAIRE

Celui-ci a été officiellement investi dimanche en l'absence du corps diplomatique étranger et a dissous les deux chambres du Parlement.

"L'armée n'est pas là pour prendre le pouvoir mais pour rétablir l'ordre", a affirmé le colonel Ndriarijaona, en se référant aux manifestations qui ont fait plus de 135 morts dans la Grande Île depuis janvier.

Selon les analystes, la position de l'ancien maire de la capitale est extrêmement précaire du fait des divisions au sein de l'armée et de la population ainsi que du boycottage par la communauté internationale, notamment l'Union africaine, d'un régime installé par des moyens non orthodoxes.

Pour la seconde journée consécutive, des milliers de partisans de Ravalomana ont manifesté mardi dans le centre de la capitale pour dénoncer un changement de pouvoir non conforme à la constitution. Celle-ci prévoit que le président de la Chambre haute assume tout éventuel intérim et stipule que le président doit être âgé d'au moins 40 ans.

"Nous voulons que toutes les institutions démocratiques de Madagascar soient rétablies, du président au Parlement. Alors, on choisira entre Ravalomanana et celui dont je ne veux pas prononcer le nom", a déclaré Raharinaivo Andrianantoandro, porte-parole du parti du président déchu.

Ancien disc-jockey, Rajoelina, qui n'a pratiquement aucune expérience politique à l'exception de deux années de mandat à la tête de la municipalité d'Antananarivo, a promis des élections d'ici deux ans, un délai jugé excessif par l'Union européenne, qui a dénoncé un coup d'Etat.

Source: Reuters

Tuesday, March 24, 2009

Côte d'Ivoire: Rencontre entre militaires et le président de la république, hier à la presidence - Voici les 3 exigences de Gbagbo

Le chef de l`Etat a eu une séance de travail avec les hiérarchies militaires des Fds et Fafn assistées des Forces impartiales, pour discuter de l`application de Ouaga 4. C`était dans la soirée d`hier, au Palais présidentiel.

Comme il l`avait promis, le chef de l`Etat, Laurent Gbagbo, a effectivement convoqué les officiers généraux et Commandant de corps des Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (Fanci) et ceux des Forces armées des forces nouvelles (Fafn). L`objet de cette convocation était connu depuis le mercredi 18 mars dernier, dès le retour du chef de l`Etat de Ouagadougou. Où il a été prendre part au sommet de l`Uemoa. Il s`agissait pour le Président Laurent Gbagbo, de "donner un coup de fouet à Ouaga 4". Afin que l`application de ce quatrième accord complémentaire de l`Accord politique de Ouagadougou (Apo) soit effective sur tout le territoire national. La rencontre militaire -qui a regroupé Fds, Fafn et Cci assistées des forces impartiales (Licorne et Onuci) a eu lieu en présence des ministres de la Défense et l`Intérieur, du représentant spécial du Secrétaire général de l`Onu, Yin Choi, du représentant du facilitateur, Bouréina Badini-, s`est tenu à hui-clos. Mais au terme de la séance de travail, il est ressorti, au travers des propos du Premier ministre Guillaume Kigbafory Soro, que le chef de l`Etat a particulièrement exprimé aux acteurs et forces en présence, trois principales exigences. A savoir : la passation de charge entre le corps préfectoral et les Com-zones des Forces nouvelles (Fn), l`unicité des caisses de l`Etat y compris; le redéploiement des forces militaires et celui de toute l`administration dans les zones Centre-nord-ouest du pays. Exigences dont la satisfaction pourra conduire le pays aux élections. En réponse aux revendications du chef suprême des armées de Côte d`Ivoire, Laurent Gbagbo, le secrétaire général des forces nouvelles (Fn), Guillaume Soro, a sollicité et obtenu un autre rendez-vous. Prévue pour l`après-midi de ce jour, cet autre rendez-vous réunira uniquement les responsables politiques et militaires des Fn et le Président de la République, autour de la table. Par ailleurs, le chef de l`Etat a tenu à faire le point de tout ce qui sera décidé et appliquer, le lundi prochain. Après d`autres rencontres militaires au sein du centre de Commandement intégré (Cci).

Convoqués par le Président de la République, par ailleurs, chef suprême des Armés de Côte d`Ivoire, tous les généraux et Commandants de corps ont répondu présents hier, au palais présidentiel. Sauf le général Soumaïla Bgayoko, chef d`Etat-major des Fafn. Empêché, il a été représenté par le général Michel Gueu. Par ordre d`arrivée, les convoqués se sont présentés au palais par l`ordre suivant : Le Premier ministre guillaume Soro, les ministres Michel Amani de la Défense et désiré Tagro de l`Intérieur, Jung Yin Choi de l`Onuci, accompagné par le général Amouzou (Onuci), le représentant du Facilitateur, Bouréima Badini, les généraux Philippe Mangou (Cema), Kassaraté, Commandant supérieur de la gendarmerie, le Colonel-major, Alphonse Mangly des Douanes, le Colonel Nicolas Kouakou (Cdt-Cci), le Directeur de la police nationale, le contrôleur général Brindou M`Bia, le Colonel Adji des Eaux et Forêts et la force Licorne conduite par son Commandant Houbron.

Source: Le Temps

Saturday, March 21, 2009

Guinea-Bissau: Buying more time to reform army

The head of the European mission to help Guinea-Bissau reform its security sector has called on the government to extend the mission’s mandate by one year.

“We need to extend security sector reform until November 2009,” Gen Juan Esteban Verástegui told reporters on 19 March, after submitting in his one-year mission report to Prime Minister Carlos Gomes Junior.

The call comes weeks after the assassination of President João Bernardo Vieira of Guinea-Bissau, following the killing of Army Chief of Staff Gen Tagme Na Wai, which dealt a severe blow to efforts of stable, civilian government in the coup-wracked country.

The reform mission began in March 2008 under a one-year mandate to streamline and modernise the country’s armed forces, police units, air force, navy and judiciary, with help from the UN Peacebuilding Support Office (UNOGBIS).

Up to 2,500 members of the armed forces are to be retired as part of the scheme. But so far just 30 army officers have been demobilised, according to Verástegui, who says the mission is still only in its planning and research stages.

The government lacks much of the $183 million budgeted to carry out needed reforms, according to UNOGBIS, and requires more donor support to do so.

Some analysts say the death of Gen Tagme Na Wai– who was opposed to military reform – could speed up the process. Na Wai was reluctant to see the ethnic Balanta group – dominant in the armed forces – lose control of the army through a reform process thus lessening its influence over the political agenda, according to the International Crisis Group.

During the 2008 legislative election campaign General Na Wai reacted bluntly to the Prime Minister’s promise to cut army manpower, warning that such a move would have grave consequences for the country.

But local journalists warn the 15 March appointment of Cdr Jose Zamora Induta as interim army chief and as head of a military commission formed after the 1 March killings could create a new barrier to military demobilisation, as they fear he too, will oppose army reform.

Source: IRIN

Wednesday, March 11, 2009

Madagascar: Madagascar Army Gives Leaders 72 Hours to Solve Crisis

Madagascar's army said it will take control of the country's affairs if feuding leaders do not resolve a political crisis within 72 hours.

Army Chief of Staff General Edmond Rasolomahandry issued the ultimatum speaking to reporters Tuesday.

He said the military would not take sides but is prepared to act in order to protect national interests.

Madagascar has endured weeks of rising tension, amid anti-government protests and calls by the opposition for President Marc Ravalomanana to resign.

More than 100 people have died in the protests, many at the hands of government security forces.

The president went on national television Tuesday, admitting to making mistakes and calling for national unity. He said a national conference would begin Thursday to find a solution to the crisis.

Also on Tuesday, Madagascar's defense minister, Mamy Ranaivoniarivo, resigned after just a month on the job. Reports indicated he stepped down under pressure from the army.

The resignation came two days after a group of soldiers mutinied, saying they will not accept orders to fire on anti-government protesters.

The defense minister's predecessor also resigned in February, after the presidential guard shot and killed 28 demonstrators in the capital.

The U.S. State Department has issued a travel warning for Madagascar and has authorized non-emergency personnel and family members at the U.S. embassy there to leave.

Meanwhile, the United Nations continues to guard Madagascar's opposition leader Andry Rajoelina. Reports Tuesday said he is inside the French Embassy.

The opposition leader has been leading the protests against the president, who he accuses of becoming authoritarian.

The United Nations, the African Union and local mediators have been trying to mediate the crisis between the two men, so far without success.

Source: VOA

Madagascar: Le ministre de la Défense, forcé à la « démission »

Envahi très tôt par des éléments issus du camp CAPSAT Soanierana, le site du ministère de la Défense nationale à Amphibe a été le théâtre d’une scène malheureuse pour le patron des lieux. Des sous-officiers ont persuadé par tous les moyens le vice amiral Ranaivoniarivo Mamy Solofoniaina, ministre de la Défense nationale, à rédiger sa démission. Même si les discussions se sont déroulés loin des yeux des journalistes, il faut dire que quatre heures dans une position de seul contre tous dans un bureau, avec en face de soi des sous-officiers qui ne sont pas des anges et qui sont apparemment prêts à faire gagner leur cause, n’ont sûrement pas été confortables.

En tout cas, on dit que le ministre a rédigé la lettre de démission adressé au président de la République, sous la menace. Les images diffusées par les chaînes télé concernant la sortie du ministre ne sont pas exemptes de violence verbale à l’égard du général ministre de la Défense. Obligé, le vice amiral Ranaivoniarivo Mamy dut lire sa lettre de démission, dûment signée et paraphée, devant les journalistes.

Source: La Tribune de Madagascar

Madagascar: Le ministre de la Défense, forcé à la « démission »

Envahi très tôt par des éléments issus du camp CAPSAT Soanierana, le site du ministère de la Défense nationale à Amphibe a été le théâtre d’une scène malheureuse pour le patron des lieux. Des sous-officiers ont persuadé par tous les moyens le vice amiral Ranaivoniarivo Mamy Solofoniaina, ministre de la Défense nationale, à rédiger sa démission. Même si les discussions se sont déroulés loin des yeux des journalistes, il faut dire que quatre heures dans une position de seul contre tous dans un bureau, avec en face de soi des sous-officiers qui ne sont pas des anges et qui sont apparemment prêts à faire gagner leur cause, n’ont sûrement pas été confortables.

En tout cas, on dit que le ministre a rédigé la lettre de démission adressé au président de la République, sous la menace. Les images diffusées par les chaînes télé concernant la sortie du ministre ne sont pas exemptes de violence verbale à l’égard du général ministre de la Défense. Obligé, le vice amiral Ranaivoniarivo Mamy dut lire sa lettre de démission, dûment signée et paraphée, devant les journalistes.

Source: La Tribune de Madagascar

Madagascar: Forces Armées malgaches - Un ultimatum de 72 heures aux « civils et aux politiques »

Le Chef d’Etat major général des Armées, le général Rasolomahandry Edmond, entouré du Commandant de la Gendarmerie nationale, le général Pily Gilbain et du Directeur général de la Police nationale, le général Talbot Antonin, a de nouveau appelé la presse hier mardi 10 mars à Andohalo. Etaient aussi présents, d’autres généraux accompagnés par les autres chefs d’Etat major qui composent l’Armée malgache. Ces officiers généraux ont constaté l’évolution de la situation politique et surtout la situation au CAPSAT. Ils ont alors imposé un ultimatum de soixante douze heures (72heures) aux diverses entités politiques impliquées dans la crise politique pour qu’elles trouvent la solution à la crise, sinon ils prendront leurs responsabilités.

Interrogé sur la signification de cette « responsabilité », ou si les généraux pensent instaurer un « directoire militaire », le général Rasolomahandry n’a pas répondu par l’affirmative. Cet ultimatum expirera donc jeudi 12 mars, soit au premier jour des rencontres ou des dialogues annoncés par le FFKM et auxquels devraient participer toutes les parties impliquées directement ou indirectement dans la crise (sociétés politiques, sociétés civiles, religieux, opérateurs et syndicats…).

Source: La Tribune de Madagascar

Monday, March 9, 2009

A Madagascar, une mutinerie témoigne de tensions dans l'armée

La traditionnelle loyauté de l'armée malgache à l'égard du pouvoir en place est-elle en train de voler en éclats ? Dimanche 8 mars, des soldats se sont révoltés dans un camp militaire situé dans la banlieue de la capitale, Antananarivo. Les mutins protesteraient contre les ordres donnés depuis plusieurs jours par le régime de Marc Ravalomanana visant à réprimer les manifestations de l'opposition.

La base, dont l'accès a été bloqué, est un point névralgique dans le dispositif militaire malgache. Plusieurs centaines de soldats y sont installés et d'importants stocks d'armes y sont entreposés.

Lundi matin, une éventuelle contagion de la révolte dans d'autres casernes militaires demeurait incertaine. Cette mutinerie est survenue alors que le pouvoir en place s'efforce depuis le 3 mars de faire cesser les manifestations de l'opposition.

Le maire destitué d'Antananarivo, Andry Rajoelina, conteste depuis trois mois le pouvoir du président Ravalomanana dans un des pays les plus pauvres de la planète. Porté par une frange excédée de la population, il reproche au chef de l'Etat son autoritarisme et son penchant à confondre l'intérêt général avec ses intérêts personnels.

Agé de 34 ans, il était parvenu à réunir régulièrement plusieurs milliers de personnes sur la place du 13-Mai, au cœur d'Antananarivo. Mais, depuis mercredi, les forces de l'ordre en empêchent l'accès aux manifestants. Des échauffourées ont régulièrement éclaté, les gaz lacrymogènes répondant aux jets de pierre. Deux personnes ont été tuées par balles, alourdissant ainsi le bilan d'un conflit qui a déjà fait plus d'une centaine de morts.

Les bureaux de la télévision Viva d'Andry Rajoelina auraient également été saccagés, samedi, par des forces de sécurité. Surnommé "TGV" en raison de sa rapide ascension politique, l'opposant a annoncé, ce même jour, qu'il entrait en clandestinité et assuré qu'il était caché en lieu sûr. Deux jours plus tôt, l'opposant, protégé en permanence par plus d'une centaine de gardes, aurait échappé à une tentative d'arrestation.

Voeu de neutralité

Malgré les appels de la communauté internationale et des églises locales, les discussions sont au point mort entre les deux parties qui campent sur leurs positions. M. Rajoelina, qui s'est autoproclamé président d'une "Haute autorité de transition", exige le départ de Marc Ravalomanana. Elu en 2002, puis réélu en 2006, celui-ci fait valoir sa légalité. Face à l'impasse du dialogue, M. Rajoelina a proposé, samedi, un élargissement de la table des discussions à d'autres personnalités malgaches.

Sur le terrain, le postulant au pouvoir compte sur la province pour redonner du souffle à son mouvement. Des manifestations ont eu lieu ces derniers jours dans quelques capitales régionales. Mais c'est bien l'attitude de l'armée qui pourrait décider de l'avenir du conflit. Jusqu'à présent, les généraux ont fait vœu de neutralité, malgré une méfiance grandissante à l'égard du chef de l'Etat. Les sans-grade pourraient prendre une décision à leur place.

Source: Le Monde

Guinea-Bissau: Guinea-Bissau wants SA help, says envoy

Guinea-Bissau wants South African help to reform its security forces after this week’s deadly assaults on the president and army chief.

The tiny West African state has also called on the world for financial aid to recover from the current crisis.

In an interview with City Press, Lulu Louis Mnguni, South African ambassador in Bissau, the capital, said he was called to a meeting earlier this week by Prime Minister Carlos Gomes Junior to brief him on the latest events and ask for South Africa’s help.

“The prime minister invited me and confirmed the situation is now normal,” Mnguni said. “The government is intact and continuing and the military has promised not to interfere with the work of the democratically elected government but stick to their duties as the army.”

“The only problem now is to address the process of security sector reform.”

Mnguni said Gomes had “requested South African assistance” in this regard.

This request was later communicated to Pretoria.

According to Mnguni conditions in army barracks are “appalling” and need to be improved.

Army chief General Tagme na Wai was killed in a bomb blast late Sunday night. Soon afterwards soldiers went on the rampage, attacking the home of President Joao Bernardo (Nino) Vieira, who himself took power in a 1980 coup. He was later elected at the ballot box.

The two had been sworn enemies, and both the army and government had been accused by human rights groups of being involved in the trade in drugs which increasingly pass through Guinea-Bissau en route to Europe.

A day after Vieira’s death the Speaker of parliament, Raimundo Pereira, was sworn in as interim president in line with constitutional rules.

He must organise elections within 60 days.

“For the past decade, no president has ever finished his term,” Pereira told reporters in Bissau on Tuesday.

Pereira later called on in the international community not to withhold badly needed foreign aid.

In the most graphic account of Vieira’s death so far, British thriller writer Frederick Forsyth told reporters this week the helpless president was hacked to death after surviving several gunshots.

Forsyth arrived in the country hours after Na Wai’s death on Sunday night to research a new book.

He shot to fame on the back of “The Dogs of War”, his best-selling 1974 novel about mercenaries trying to stage a coup in a fictional African country that closely resembled Equatorial Guinea.

Forsyth, who dined on Monday with the Dutch pathologist who autopsied Vieira, said the president had to be “pieced together” on Monday morning, the Associated Press reported.

After a rocket attack, he was shot four times, then “slung into the back of a pickup truck ... and cut to pieces with machetes” by soldiers incensed by the death of their chief, AP reported.

Mnguni said South Africa was following events closely.

“They are our friends. We have learned a lot from the people of Guinea-Bissau.”

Source: City Press

Buinée-Bissau: La Guinée-Bissau sollicite l'assistance de l'Afrique du Sud pour réformer son armée

La Guinée-Bissau a demandé à l’Afrique du Sud de l’aider à réformer ses forces de sécurité, après le double assassinat de son chef d’état major des armées, Tagme Na Wai et du président de la République, Joao Bernardo Vieira, indique le journal sud-africain City Press.

Le journal, qui publie une intrerview de l’ambassadeur bd’Afrique du Sud enn Guinée-Bissau, rapporte que ce petit Etat d’Afrique de l’ouest a lancé également un appel à la communauté internationale pour une aide financière devant lui permettre de se remettre de la crise actuelle.

L’ambassadeur, M. Lulu Mnguni Louis, a déclaré, dans cette interview, qu’il avait été convié à une réunion, la semaine dernière, par le Premier ministre bissau guinéen, Carlos Gomes Junior, pour l’informer des derniers événements et demander l’aide de l’Afrique du Sud pour sécuriser le pays.

« Le premier ministre m’a invité et a confirmé que la situation est maintenant normale. Le gouvernement est intact et fonctionne normalement, tandis que l’armée a promis de ne pas interférer dans le travail du gouvernement démocratiquement élu », a-t-il dit.

« Le seul problème maintenant est d’aborder le processus de réforme du secteur de la sécurité », a confié Mnguni, ajoutant que le Premier ministre Gomes avait, à cet effet, «sollicité l’aide de l’Afrique du Sud».

Selon l’ambassadeur Mnguni, les conditions dans lesquelles vivent les militaires dans les casernes de l’armée sont « épouvantables » et doivent être améliorées.

Le chef d’état-major général Tagme Na Wai a été tué dans l’explosion d’une bombe dimanche dernier. Peu de temps après, des soldats ont attaqué la résidence du président Joao Bernardo (Nino) Vieira, qui a lui-même pris le pouvoir lors d’un un coup d’Etat en 1980, avant d’être ensuite élu lors d’un scrutin.

Les deux hommes étaient des ennemis jurés et l’armée et le gouvernement ont été accusés par des organisme e défense de droits de l’homme d’être impliqués dans le trafic de drogue qui transite de plus en plus par la Guinée-Bissau, en route vers l’Europe.

Un jour après la mort de Vieira, le président du Parlement, Raimundo Pereira, a été assermenté comme président par intérim, conformément aux règles constitutionnelles de la Guinée-Bissau. Ainsi, il doit organiser des élections dans les 60 jours suivant sa prestation de serment.

L’ambassadeur Mnguni a noté que de l’Afrique du Sud suivait de très près les événements dans ce pays.

«Ils sont nos amis. Nous avons beaucoup appris du peuple de la Guinée-Bissau, a-t-il dit.

Source: APA

Madagascar: Capsat Soanierana - Des militaires en mutinerie

Des soldats du Corps d’armée des personnels et des services administratifs et techniques de Soanierana sont entrés en mutinerie hier. Ils ont déclaré ne plus répondre aux ordres de leurs supérieurs.
Coup de théâtre au Capsat (Corps d'administration des personnels et services de l'armée de terre), à Soanierana. Des militaires stationnés dans le camp qui abrite un magasin d'armes, refusent d'obéir aux ordres de leurs supérieurs et prennent possession des bâtiments et de leurs équipements.

« A partir de maintenant, nous n'exécutons plus les ordres de nos supérieurs », a déclaré un soldat, en alerte, hier. Il fait partie des militaires en ordre de bataille qui forment le premier cordon de la défense du Capsat, aux alentours du carrefour de l'artère d'Ankadimbahoaka, sur la route nationale (RN7). Les hommes en treillis, acclamés par une foule enthousiaste venue les soutenir, sont équipés de kalachnikov, de pistolets, voire de lance-roquette.

Le geste des militaires fait suite à un incident qui s'est produit le matin. Les éléments du camp ont refusé de former les rangs pour renforcer l'Etat-major mixte opérationnel (Emmo/nat). Malgré la présence du général Edmond Rasolomahandry, Chef d'Etat-major général de l'armée (Cemgam) et de ses collaborateurs, venus les dissuader, ils n'ont plus voulu changer d'avis.

Quelques heures plus tard, des sous-officiers et des officiers, pour la plupart en tenue civile, ont répondu à l'appel radio-diffusée les invitant à rejoindre Andohalo. « Maintenant, il n'y a plus de déclaration mais de l'action », a confié un officier avant de quitter les lieux avec ses frères d'arme, à bord de plusieurs voitures, civiles et militaires, pour rejoindre Soanierana.

Les mutins ont évoqué les frustrations qui les ont conduits à leur décision.

« Nous sommes accusés d'assassiner nos compatriotes. Maintenant, nous allons prouver que nous sommes issus de la population et nous sommes là pour la protéger », a expliqué un militaire, faisant allusion à la mission de dispersion des manifestants sur la Place du 13 mai.

Défense du camp

Un autre sous-officier a fourni de plus amples explications. « Certains éléments de l'Emmo/nat ne sont pas des vrais soldats. Ce sont eux qui font la répression, pas nous. Nous refusons de cautionner de telles pratiques », a-t-il soutenu.

Les militaires semblent avoir franchi le point de non retour. « Faites savoir que moi, petit commandant, ne veux pas rencontrer le Président », a lancé au téléphone un officier à un interlocuteur qui, apparemment, lui transmettait un message.

Pour l'instant, plusieurs points restent flous autour de la mutinerie au Capsat. « Nous sommes là pour la défense du camp. Des bruits courent que des éléments de la Garde présidentielle (GP) vont nous attaquer », a indiqué un adjudant. Il reste évasif quant aux éventuelles connexions du mouvement avec d'autres camps, tout en confiant la tenue d'une réunion des sous-officiers dans la capitale récemment. « Des éléments d'autres camps nous ont déjà rejoints », a-t-il ajouté.

Un colonel en tenue civile a expliqué la raison de l'absence d'explication sur les tenants et aboutissants de la démarche. « Pour l'instant, nous ne pouvons pas faire de déclaration, car la situation évolue très vite. On ne sait pas ce qui va se passer ce jour (hier soir) », a-t-il lancé. Mais il a laissé entendre que « le mouvement ne va pas durer longtemps. Nous donnons 48 heures pour tout régler », a-t-il confié, sans pour autant préciser la mission et son principal objectif.


Source: L'Express de Madagascar

Madagascar: Gendarmerie nationale - Le Général Pily Gilbain fait un rappel

Le général Pily Gilbain, Commandant de la Gendarmerie, lui aussi est intervenu lors d’une conférence de presse. Il avoue que la situation actuelle résulte de problème politique. Il constate que les forces de l’ordre ont rencontré des difficultés dans la résolution du problème. Devant cette situation, la Gendarmerie promet aux citoyens qu’elle observera toujours sa devise qui est la Patrie et la loi. Elle appliquera la loi aux contrevenants dans l’intérêt de tous. La Gendarmerie, poursuit-il, distinguera la protection de la vie humaine et des biens des personnes, des actions de répression contre les actes de brigandages et de la gestion de la situation créée par les troubles politiques.

Dès lors, il invite les politiciens à se donner la main pour dénouer le problème dans la mesure de leurs responsabilités afin de rétablir la sécurité dans le pays. Il invite aussi chaque citoyen au calme car, la Gendarmerie unie comme un bloc est toujours prête à déployer ses expériences pour protéger le peuple dans la collaboration franche avec la Police nationale et l’Armée malgache.

Ordre est donné à tout gendarme, soutient-il, de ne pas se mêler des affaires politiques mais d’observer strictement ses fonctions et de préserver dans l’exercice de leurs fonctions, la vie humaine, les biens des personnes et les droits de l’homme.

Source: Tribune de Madagascar

Madagascar: Camp CAPSAT Soanierana - La mutinerie se dessine

Dans la matinée d’hier 8 mars, des sous-officiers ont lancé un appel radiodiffusé pour une réunion d’urgence à Andohalo à midi. Arrivés sur les lieux, les journalistes sont rentrés bredouilles car aucun communiqué relatif à cet appel n’a été fait. Il semble même qu’aucune réunion ne s’y est tenue.

Pendant ce temps, en début d’après-midi, des sous-officiers du camp CAPSAT à Soanierana s’expliquaient avec leur supérieur sur les raisons de leur désobéissance.

Hier ce camp CAPSAT a été le théâtre d’une scène qui intrigue les passants. Des soldats ont érigé un barrage à l’entrée sud de la caserne. D’habitude, l’accès au CEMES Soanierana est libre aux civils du moment qu’ils montrent patte blanche ou donnent les motifs de leur visite. Seule une sentinelle veille au portail du Cercle.

Des soldats font barrage à Ankadimbahoaka

Or hier, des soldats sont sortis de leur caserne pour dresser leur barrage au croisement qui conduit vers la route circulaire. A croire les dires des soldats de faction, ils sont là parce qu’ils craignent que des éléments de la Garde présidentielle ne viennent les surprendre et les obliger à exécuter des ordres qu’ils n’admettent pas. Ces soldats expliquent qu’ils ne veulent plus obéir aux ordres de « mercenaires étrangers » et ne veulent plus que des éléments civils soient intégrés dans leurs rangs lors des opérations de rétablissement de l’ordre au sein de l’Etat major mixte opérationnel.

Pour l’instant, l’existence de « mercenaires » étrangers et d’éléments civils intégrés dans les forces de l’ordre lors des opérations de rétablissement de l’ordre ne sont ni confirmés ni infirmés par les autorités militaires.

Vers 16 heures, le barrage a été déplacé sur la route nationale 7 qui conduit vers Antsirabe. Tous les véhicules qui ont emprunté cette voie à double sens ont été arrêtés et fouillés.

Des véhicules 4X4 ont été fouillés de manière brutale. Les passagers d’une voiture 4X4 double cabine, ont été tirés de leur véhicule et fouillés puis déshabillés et renvoyés torses nus. Il semble que cette voiture appartienne à la présidence de la République. Telles sont les images vues sur TV Plus hier soir.

Source: Tribune de Madagascar

Sunday, March 8, 2009

Madagascar: mutinerie dans un camp militaire

Une mutinerie a éclaté dimanche dans un important camp militaire situé près de la capitale malgache, Antananarivo, où des soldats ont affirmé qu'ils n'obéiraient plus aux ordres du régime.

Les accès à ce camp étaient bloqués dimanche par des soldats mutins, a constaté un journaliste de l'AFP. Le CAPSAT, Corps d'armée des personnels et des services administratif et technique, est considéré comme le poumon de l'armée malgache. Il est situé dans le district de Soanierana, à environ six kilomètres du centre la capitale.

"Nous ne répondons plus aux ordres de nos supérieurs, nous répondons à notre coeur. Nous avons été formés pour protéger les biens et les personnes, pas pour tirer sur les gens. Nous sommes avec la population," a déclaré un soldat, sous couvert de l'anonymat.

"Le chef d'état-major de l'armée est venu ce matin pour nous amadouer mais il est vite reparti dans sa voiture", a ajouté un autre soldat.

Source: AFP

Friday, March 6, 2009

Guinea-Bissau: Military reform more important than ever

Reforming Guinea-Bissau’s army and police units is now more pressing than ever to avoid instability say UN officials and government representatives.

“There are two paramount issues that the new government must now take forward: to hold elections in 60 days, and to go ahead with security sector reform,” said Vladimir Montero, spokesperson for the UN Peace Building support office.

Interim President Raimundo Pereira, sworn in on 2 March, agreed to pursue security sector reform at a 4 March meeting with regional foreign affairs ministers, Mohamed Ibn Chambas, Executive Secretary of the Economic Community Of West African States (ECOWAS) and UN Special Representative to the Secretary General, Joseph Mutaboba, according to Montero.

Reform initiatives involve streamlining and modernising the country’s army, police units, air force, navy and judiciary, with support from the European Union and the UN Peace Building Support Office (UNOGBIS). Central to the reform process is cutting the country’s oversized army in half to 2,500.

Censuses for the army, police and justice sector are the first step, according to Montero, with the army census just completed. To boost morale among police and military forces- prone to strike over wages and work conditions - UNOGBIS is rehabilitating civilian prisons, and army barracks. Additional plans include the demobilisation and redeployment of war veterans and overhauling the social security system for soldiers and police officers.

"We will continue an open dialogue with the military in order to restore peace and stability in the country," announced Prime Minister Carlos Gomes Junior following a meeting with Pereira on 5 March.

“If anything this crisis means the UN’s work in Guinea-Bissau must be accelerated…the stability of Guinea-Bissau is vital for the stability of the whole region,” said Giuseppina Mazza, UN resident representative in Bissau.

The government lacks much of the originally budgeted $183 million to carry out needed reforms, according to UNOGBIS.

Stalled

But Dakar-based political analyst Babacar Justin Ndiaye told IRIN the recent killings of President João Bernardo Vieira and Army Chief of Staff Tagme Na Wai could stymie the reform agenda. “The military reform project will be very difficult now because the army will not want to let go of power. Military forces represent the true centre of decision-making in Guinea-Bissau.”

He added: “Pereira’s ability to take decisions is limited in the run-up to elections, which should take place within 60 days by constitutional rules.”

The military has pledged to respect the constitution, according to a 3 March statement.

Representatives from ECOWAS, the Community of Portuguese Language Countries (CPLP), African Union, and the UN have joined diplomats from around the world in commending the Guinea-Bissauan civilian and military authorities for respecting the country’s constitution.

Delegations from ECOWAS, the CPLP, and ministers from the region have travelled to Guinea Bissau to discuss next steps with government and military authorities.

But according to a commentary on recent events by David Zounmenou, senior researcher with the South Africa-based Institute for Security Studies, this week’s violence “exposes the precarious socio-political environment in Guinea Bissau with an army fractured around factions, each aligned behind political leaders and prepared to go to the extremes to preserve interests.”

Internal rivalry within the army could reignite armed conflict, Zounmenou wrote.

“The problem with the reform agenda to date is [actors] have applied bureaucratic logic to a political problem,” said Richard Moncrieff, West Africa director of think-tank, International Crisis Group. “This [approach] never got to the heart of the problem. People at the top are prepared to use violence to settle political scores, and until that is sorted out, the rest is just playing around the edges.”

But a high-level UN official who asked to go unnamed told IRIN: “To an extent, the recent events might smooth out the security sector restructuring process, providing new interlocutors who want to facilitate and speed up reform.”


Source: IRIN

Wednesday, March 4, 2009

Côte d'Ivoire: Gal Bredou M'Bia (DG de la Police nationale): "Les contrôles de pièces, c'est fini !"

Interrogé, hier, par la radio onusienne, le Directeur général de la Police nationale, Bredou M’Bia, a expliqué que son département a donné des consignes pour que prennent fin les contrôles de pièces des populations.

•Comment se porte la Police nationale ?

Elle se porte très bien. Nous venons de faire le bilan de l’année 2008. Et nous nous sommes rendu compte qu’on a réussi une baisse considérable au niveau de la criminalité. Nous avons créé des nouveaux outils pour la lutte. Nous sommes en phase avec les populations.

•Quelles sont les actions d’envergure que vous avez menées ?

Nous avons détruit des fumoirs de drogue, nous avons fait des séminaires pour recadrer les orientations, lors du bilan on a démontré aux uns et aux autres qu’on peut faire mieux. En 5 ans, on a abattu un travail extraordinaire. Il y a eu la création de nouveaux services qui vont à la proximité des Ivoiriens, cela va montrer à tous que la police est présente à tout moment. Nous allons créer de nouvelles unités pour que la population soit plus sécurisée encore.

•Quels sont les défis auxquels la police fait face en Côte d’Ivoire ?

La police nationale est seulement dans la zone Sud à cause de la crise. Cela veut dire qu’aujourd’hui, il faut la redéployer et penser à une nouvelle police. Cela ne veut pas dire que la police va continuer à assurer la sécurité des biens et des personnes. Il faut juste recadrer les choses. En notre temps, on parlait de sécurité publique, la PJ, la RG… Aujourd’hui on parle de cyber criminalité, de drogue, de blanchiment d’argent… La police évolue. Elle n’est pas figée. On ne dit plus : Voici ce que vous avez à faire et c’est tout. Il faut s’adapter aux nouvelles méthodes en suivant des séminaires de formation. Il y a des grands défis.

•Est-ce qu’à la vue d’un policier, les populations doivent avoir peur comme on le voit souvent ?

Ça, c’était l’ancienne réaction. Aujourd’hui, la police est l’amie des populations. Au village quand on vous fait du mal, vous allez vers des personnes respectables pour rechercher du secours. C’est cela la police. Elle est là pour secourir, informer etc. Les commissariats sont ouverts 24h sur 24.

•Sur le terrain, vos hommes exécutent-ils les consignes que vous leur donnez surtout contre la pratique du racket ?

Il y a eu beaucoup d’efforts. Nous avons donné des instructions pour que les contrôles de pièces des véhicules ne se fassent plus. Mais, avant cela, pendant un mois, nous avions fait une opération d’envergure où nous ne contrôlions que les pièces. Nous avons constaté que les Ivoiriens ne sont pas en règle. Après une opération de 4 heures, on a immobilisé plus de 115 véhicules. Il faudrait que les gens apprennent à être républicains. Quand on est en règle, cela veut dire qu’on aime sa République et qu’on paye ses impôts. Si vous trichez, comment voulez-vous que l’Etat soit riche pour s’occuper des populations. Des gens voient toujours le côté racket lorsqu’on demande les pièces du véhicule. Quand il y a un racketteur c’est que quelqu’un a provoqué cela. Est-ce que l’Ivoirien lui-même est prêt à être quelqu’un qui donne l’exemple ? Nous avons fait beaucoup d’efforts. Maintenant, les policiers sont à bord des véhicules. Ils attendent qu’on leur donne des instructions pour travailler.

•Quelle est la qualité de votre collaboration avec la police Onusienne ?

Quand quelqu’un peut vous apporter un plus, il faut aller vers cette personne. L’Onuci a la matière grise. Donc on travaille avec elle. Ensemble, on recadre les thèmes pour que la police nationale soit plus efficace.

•Il y a eu récemment un atelier de réflexion sur la place de la femme dans la police. Qu’en attendez-vous ?

Au début il n’y avait que des hommes dans la police. Aujourd’hui, il y a des femmes. C’est normal qu’on puisse faire le point pour savoir si l’arrivée des femmes a apporté un plus ou s’il y a eu des difficultés. On s’arrête juste pour voir le travail abattu. C’est comme toute œuvre humaine. Chaque fois qu’on pose un acte on s’arrête un peu pour savoir si le travail a été bien fait. Avec les femmes, on voit s’il y a eu une bonne symbiose.

•Est-ce que les femmes sont réellement efficaces dans le rôle de sécurisation des populations quand on sait qu’elles sont désignées sexe faible ?

Il s’agit des femmes comme des hommes. Mais, les femmes font bien leur travail. Il n’y a pas lieu de dire qu’elles sont le sexe faible. Il faut juste jeter un regard rétrospectif pour voir si conformément aux raisons pour lesquelles nous avons recruté les femmes, le travail se fait bien, afin de tirer les conclusions. On verra s’il y a lieu de continuer d’augmenter ou de diminuer le recrutement des femmes ou de recadrer simplement. Il y a à peu près 1.500 femmes aujourd’hui ce qui représente le dixième des effectifs estimés à 15.000 personnes.

Source: Nord-Sud

Tuesday, March 3, 2009

Côte d'Ivoire: quand l'armée se gangsterise

Me Traoré Drissa (MIDH) à propos de la gangstérisation des FDS:“Le mode de recrutement au sein des FDS n’est pas sain ”

Le Patriote : Que pense le MIDH du phénomène de la « gangstérisation » qui gagne de plus en plus les forces de défense et de sécurité (FDS) de Côte d’Ivoire ?

Traoré Drissa : La première des préoccupations c’est de se demander sur quelles bases sont faits les recrutements aujourd’hui au sein des forces de défense. Pour nous, tout part de cette question essentielle. Tout part en effet que les éléments des FDS ne sont plus recrutés sur des valeurs propres. Les gens ne sont plus recrutés par rapport à la morale. Or l’armée devait être un corps exempt de reproche sur le plan moral. Nous ne sommes pas étonnés que des éléments des FDS s’adonnent à des actes répréhensibles. Depuis quelques années les modes de recrutement au sein des FDS ne sont pas sains. Puisque des personnes sont de plus en plus recrutées sur des bases arbitraires. On a encore en mémoire l’action de l’ancien ministre de l’intérieur Dja Blé qui avait entrepris de vérifier les diplômes et les niveaux des personnes qui sont dans ces institutions républicaines. Malheureusement cette action a fait long feu. Cela ne nous a pas surpris. Car s’il y avait eu une vérification, beaucoup de personnes allaient se retrouver à la rue. Ce phénomène, aujourd’hui, est plus que regrettable pour la Côte d’Ivoire. Mais en même temps, nous devions nous attendre à de tels comportements déviationnistes au sein de ces corps. Les autorités n’ont pas pris la peine de faire en sorte que ceux qui rentrent au sein des FDS soient des poches de moralité, des personnes intègres, qui pensent à la Côte d’Ivoire.

L.P. : Braquages commandités, escroqueries et autres exactions. Le MIDH est-il parfois saisi pour des cas de comportement déviationnistes de la part des éléments des FDS ?

T.D.: Oui, nous avons à plusieurs reprises été saisies pour des cas de comportements déviationnistes des FDS. Le dernier cas que nous avons sur nos tables est celui de deux jeunes gens qui ont été contraints à faire l’amour et filmés par des éléments du Cecos (Centre de commandement des opérations de sécurité, ndlr). Ensuite la vidéo a été diffusée à travers toute la ville d’Abidjan et le monde, puisque la vidéo s’est retrouvée sur Internet. Cet exemple montre de manière crue que ce corps d’élite que se veut le Cecos est gangrené. Et si ce corps présenté comme une élite pose problème, on ne peut pas espérer mieux des autres. Dans le cas de la vidéo « x » nous avons saisi le commissaire du gouvernement, Ange Kessi. La procédure est en cours. Et nous ne pouvons espérer qu’elle aboutisse rapidement. Nous avons déjà entendu la déclaration du commissaire du gouvernement qui montre sa bonne volonté. Il y a aussi des cas d’extorsions de fonds. Nous avons aussi à plusieurs reprises saisi l’inspection générale de la police. Pour des cas d’exécutions sommaires. Ces personnes avaient été mises aux arrêts. Et par la suite leurs corps ont retrouvés sans vie dans des morgues. Alors que ces personnes avaient été vues bien portantes dans les geôles des commissariats de la place. Chaque mois, nous avons des saisines du commissaire du gouvernement ou de l’inspection générale de police parce que tous les jours il y a des policiers-bandits ou de manière générale des éléments des FDS véreux qui posent des actes répréhensibles. Malheureusement ceux qui ont le courage de les dénoncer sont moins nombreux. On les voit et on sait ce qu’ils font, mais les populations ont peur de les dénoncer. C’est fâcheux. Et c’est ce qui fait que les choses n’avancent pas parfois. Mais, il faut que les Ivoiriens sachent que chaque jours nous sommes à la tâche.

L.P.: Est-ce que la situation est alarmante ?

T.D.: Nous disons que la situation est totalement catastrophique. Parce que ce que nous savons et voyons n’est que la partie émergée de l’iceberg. La situation est encore plus catastrophique. Et nous pensons qu’il est important d’enclencher le processus de fondation de la nouvelle armée Ivoirienne. Dans cette nouvelle institution, un point d’honneur doit être mis sur la probité et la morale des éléments de sécurité. Lorsque je parle de la nouvelle armée, je pense naturellement à toutes les forces de défense et de sécurité. Je ne pense pas seulement aux militaires. Parce qu’au delà des militaires, les policiers et les gendarmes également posent un certains nombre d’actes répréhensibles. Nous pensons que la situation est tellement critique que les autorités doivent rapidement s’approprier ce dossier afin qu’une solution soit trouvée.

L.P.: Que propose concrètement le MIDH ?

T.D.: La première des choses à faire c’est d’assainir le concours d’entrée pour les corps comme la police, la gendarmerie et le mode de recrutement dans l’armée. Nous pensons qu’il faut assainir ces corps. Et que les enquêtes de moralité ne soient pas des enquêtes de façade. Il faut que ceux qui rentrent dans ces corps soient compétents. Il faut mettre sur pied des mécanismes pour contrôler le déroulement du concours d’entrée à l’Ecole nationale de police et de la gendarmerie. Pour nous c’est la première étape. Deuxièmement, nous souhaitons que pour ceux qui sont déjà admis dans ces corps, il y ait de manière régulière des contrôles pour apprécier leur degré de probité. Il est également souhaitable que l’inspection générale de police ait des moyens pour faire ces contrôles sur le terrain. Aussi que le commissaire du gouvernement ait des moyens à sa disposition, du personnel et le courage nécessaire pour mener à bien sa mission qui est d’être le procureur des forces de défense et de sécurité afin que les principes de droits de l’homme soient respectés par les FDS.

Ensuite en ce qui concerne la population, nous lui demandons de sortir du mutisme dans lequel elle s’est murée pour qu’on puisse la défendre. Elle doit saisir les organisations de défense des droits de l’homme pour que nous puisons saisir les autorités compétentes. C’est donc un appel pour tout le monde, les gouvernants, la population et les organisations de défense des droits de l’homme.

L.P.: Etes-vous d’avis avec ceux de vos compatriotes qui s’inquiètent de ce que des hommes pris en flagrant délit de grand banditisme et d’escroquerie se retrouvent en liberté alors qu’ils avaient été traduits devant le tribunal militaire ?

T.D.: Les juges doivent pouvoir faire leur travail et surtout bien le faire. Il est anormal que des personnes chargées de la sécurité des Ivoiriens soient impliquées dans des cas graves d’abus de confiance de braquages et autres puissent se retrouver en liberté. Pis, se retrouvent souvent en service. Cette situation accroit l’insécurité des Ivoiriens qui est mal gérée par les autorités aujourd’hui. Ce sont des sources d’inquiétude pour la population et pour nous aussi. Parce que nous savons qu’elles sont légions ces personnes qui passent entre les mailles de la justice. Au moment où il y a les clameurs des populations et que tous les regards se tournent vers le problème, on se rend compte souvent qu’il y a des décisions de fermeté et exemplaires. Lorsque l’attention des populations tombe, ces personnes se retrouvent en liberté. Parfois même elles sont promues.

Source: Le Patriote

Côte d'Ivoire: quand l'armée se gangsterise (suite et fin) - tribunal militaire d'abidjan :Les casseroles du «gendarme» des Armées

Affaire Soumah Aïta

Un jour d’octobre 2008. L’affaire Soumah Aïta, a porté les projecteurs sur le tribunal militaire. La tournure que prennent les évènements, la présumée victime, Soumah Aïta, la doit à son oncle, le général Affro, Commandant en second de la Gendarmerie nationale. Il lui a fallu secouer le cocotier pour que les langues se délient. Et le Commissaire Ouattara Stevens, substitut du Commissaire du gouvernement, Ange Kessi est accusé d’avoir «escroqué la somme de 2 millions 220.000 F CFA» à cette dame. Dont le rêve était de se rendre en Italie. Contre 2.220.000 F CFA, à en croire sa plainte, dame Soumah, anciennement comptable au Centre hospitalier et universitaire de Yopougon devrait bénéficier d’un passeport de service ou, à défaut, d’un visa. Les plaintes s’accumulent. Cette affaire révèle au grand jour les pratiques en cours au sein de cette Institution militaire, chargée d’assainir les Forces de défense et de sécurité. « L’arroseur arrosé », fredonnent les mauvaises langues. Accusation et contre accusation entre Ange Kessi et son adjoint.

«Je n’ai rien à avoir dans cette affaire. Le jour qu’on m’a appelé pour me dire que le général Affro a menacé d’arrêter mon substitut, parce qu’il est impliqué dans une affaire d’escroquerie où sa fille a porté plainte, c’est ce jour-là que j’ai connu cette fille-là. Et je me suis engagé de régler ce problème pour éviter que mon substitut aille en prison. Et je me suis dit : comme celui qui se noie veut enfoncer le sauveur, alors je me retire. Je voulais le sauver en demandant à la fille de laisser tomber les 2 millions et à mon général de ne plus poursuivre mon ami, je vais régler ça. Il veut se retourner contre moi, donc moi aussi je le lâche. Je ne me reproche rien du tout. Un général a été outragé par l’un de mes magistrats et comme ce dernier a été menacé d’être jeté en prison, je suis intervenu personnellement. C’est tout», se défend Ange Kessi, dans le Nouveau Réveil (du 20 octobre 2008). Réponse du berger à la bergère, le conseil du Commissaire Ouattara Stevens réagi promptement dans les mêmes colonnes.

«(..) Il faut qu’on s’interroge. Il (Ange Kessi, Ndlr) est le procureur militaire qui est saisi d`une plainte. Qui prétend que l’un de ses substituts a escroqué. Ce sont des faits extrêmement graves.
La personne mise en cause est d’une certaine qualité. C’est en plus votre proche collaborateur. Au lieu de les confronter afin que la vérité éclate, vous préférez dire à cette personne, laissez tomber, voici comment on obtient un visa et allez-y. Pourtant, la personne qui a été mise en cause est l’un de vos plus proches collaborateurs. Sa qualité fait qu’il y avait lieu de savoir si cette accusation est vraie ou fausse. Parce que n’importe qui ne peut pas se lever et porter plainte contre un magistrat, c’est assez grave. Alors on ne peut pas accepter une telle plainte et laisser tranquillement la personne partir. Et estimer que ce qu`elle dit est vrai. Je me dis que si le procureur militaire a laissé partir cette personne sans rechercher la vérité, sans faire la confrontation, alors, il y a quelque chose que lui-même cache », charge le collectif d’avocats.

Comment la présumée victime a-t-elle pu sortir du pays pour se rendre en Italie? Avec quel document administratif ? Des questions encore sans réponses. Les arguments des uns et des autres laissent perplexe. Il y’a quelque chose qu’on cache aux ivoiriens. Même le limogeage du Commissaire Ouattara Stevens du tribunal militaire ne rapproche pas de la vérité.

« Le ministre m’a demandé de ne plus en parler. Ce n’est pas bon pour l’image de l’Institution », nous confiait le Commissaire du gouvernement. Cette affaire rappelle encore celle du sergent Zié Guillaume.

La fabuleuse histoire du sergent Zié Guillaume

Digne d’un film à suspense à la hollywoodienne. L’histoire du sergent Zié Guillaume a fait couler beaucoup d’encre et de salive à Abidjan. Mais, l’issue est encore entourée de certaines zones d’ombre. Arrêté le 10 août 2006 et écroué à la Maison d’arrêt militaire d’Abidjan (MAMA) pour avoir tenté de corrompre le ministre de l’intérieur Joseph Dja Blé, ce sergent de police antérieurement en poste au district d’Abobo a attiré le feu des projecteurs. Le sergent Zié Guillaume a été déféré devant le parquet militaire d’Abidjan. Il est alors poursuivi selon les termes du patron de l’Inspection des services de police d’alors, le Contrôleur général, Babi Adolphe, pour «des faits d’escroquerie au concours et sera poursuivi, au plan disciplinaire, pour faute contre l’honneur et la probité conformément au règlement de discipline générale de la Police nationale»

Le deal? Le flic a voulu s’assurer à coup de 110 millions de FCFA la réussite de 312 candidats recalés au concours d’entrée à la Police. Au lieu de trouver une oreille attentive à sa requête, le sergent se verra délivrer un billet pour la MAMA. Ecroué entre quatre murs, il tentera de corrompre cette fois-ci le commissaire du gouvernement Ange Kessi pour obtenir sa liberté provisoire. Après lui avoir proposé la somme de 3 millions de francs et un don en sac de ciment d’une valeur de 800.000 FCFA, l’indélicat policier s’étendra dans la presse écrite où il accusera Ange Kessi d’avoir accepté des pots de vins de sa part. Réplique de ce dernier qui nie les faits. Mais reconnaît, la main sur le cœur, avoir empoché les 3 millions FCFA pour servir de pièce à conviction pour la suite de la procédure judicaire. S’ensuit alors une série d’accusations réciproques par organes de presse entreposés. Contre toute attente, Zié fut libéré pour délit non constitué. Coup de théâtre, le tribunal siège et libère le sergent de Police pour dit-on mauvaise conduite du dossier dans la procédure. La pièce à conviction, les 110 millions FCFA, n’ayant pas été mise sous séquestre et les « irrégularités » constatées dans le premier procès-verbal d’audition, étaient à l’avantage du sergent Zié Guillaume. Qu’est devenue la prétendue tentative de corruption ? Mystère ! «(..)Le Commissaire vu son calendrier chargé a refusé de recevoir Zié Guillaume. Lorsque j’ai informé Zié de la situation, il m’a remis une enveloppe pour le Commissaire pour l’achat de son carburant. J’ai pris l’enveloppe et l’ai acheminée au destinataire. Dès qu’il l’a ouverte, il a dit que ce détenu voulait lui faire le même coup qu’au ministre de la sécurité », témoigne Mdl Kamgouté Youssouf dans une interview à notre confrère « L’Inter » (samedi 14 octobre 2006).

Zié Guillaume a été libéré et une décision de justice a même contraint le Trésor à lui remettre son pactole. Mais comme le dit le Ahmadou Kourouma, « le molosse ne change jamais sa déhontée façon de s’asseoir », sergent Zié Guillaume qui est en service au district d’Abobo, est de nouveau tombée dans les filets des services de l’Inspection de Police. Il y a quelques semaines, une dame a porté plainte contre lui pour une affaire de 2 millions FCFA, que ce dernier lui a soutirés pour les candidats à l’entrée à l’Ecole nationale de Police. L’affaire suit son cours. « Zié Guillaume sait qu’il sera radié des effectifs de la Police. En attendant les assises du conseil d’enquête, il a décidé de se mettre plein les poches », soutient une source proche de ce service. Récidiviste notoire ! On dit de lui qu’il ne craint personne et qu’il ne recule devant rien.

Corruption, pots de vin, laissez-passer

Tout y passe. Comme dans les tribunaux civils, la justice militaire a aussi ses margouillats. A la différence qu’ils n’arpentent pas, eux, les couloirs du 17 ème étage de la tour A. Ils vont à la rencontre des familles ou des prévenus pour proposer leurs services. Cependant, ils ne sont pas des personnes extérieures au tribunal militaire. « Mon collègue, un officier avait soutiré 3 millions FCFA à une dame qui vendait de la drogue. Après, grâce à une connaissance, la dealer est allée porter plainte à l’inspection de Police. Une fois au tribunal, des agents du tribunal qui ont servi d’intermédiaires nous ont dit que le tribunal militaire réclamait 1 million de FCFA. Lorsque l’argent a été remis, mon collègue a recouvré la liberté », témoigne un officier de Police. Ce dernier affirme lui aussi avoir déboursé la somme de 50.000 F CFA avec trois autres collègues pour se tirer d’affaires dans un dossier avec un civil.

« Je me rappelle très bien d’un sous officier qui est au commissariat du Port et qui devrait comparaître devant le tribunal. Il a appelé pour dire que le Tribunal voulait de l’argent. C`est après que le sous-officier est venu me rapporter cela quand il a été condamné. Il m’a dit : « monsieur le commissaire, je vous ai donné 400.000 francs et je suis condamné ". Je lui ai rétorqué : à moi ? Il dit non, je les ai remis au commissaire Stevens. Donc parole d`un sous-officier et d`un magistrat, j’ai laissé tomber. Le fait même qu’il soit un commissaire, on ne va pas le confronter avec un sous-officier. Je lui ai dit que je n’ai rien pris avec lui, c’est pour cela que tu es en prison. Peut-être qu’il y a certains cas », indique le Commissaire du gouvernement dans le même entretien accordé à notre confrère cité plus haut.

Le Commissaire du gouvernement est ouvertement accusé de vendre des «laissez-passer» aux opérateurs économiques. Une source crédible nous a remis cette réquisition du Commissaire du gouvernement, délivré en juin 2007, à un conducteur de transport de sacs de charbon.

« Réquisitionné pour les besoins d’une procédure d’enquête judiciaire », indique le document, en se référent au véhicule immatriculé 9801 EF01. Ce à quoi, les agents en service, ont dit pas ne pas croire. « C’est un juteux commerce. En plus des laissez-passer du DG de la Police, de la Gendarmerie et même du chef de l’état-major des Armées, les opérateurs économiques en zone industrielle de Yopougon, ont tous des laissez-passer du Commissaire du gouvernement. Il est difficile de faire un contrôle dans cette zone », fulmine un gendarme.

Source: Le Patriote

Monday, March 2, 2009

Côte d'Ivoire: Restauration de l'autorité de l'État/Gl Bakayoko (Fafn): "Les com'zones ne s'effaceront pas"

Une séance de travail tenue à huis clos a réuni, ce samedi 28 février, de 10h30 à 17h30, l’ensemble des commandants de zone autour du général Soumaïla Bakayoko à l’état-major de Korhogo. Dans sa déclaration à la presse, le général Soumaïla Bakayoko a indiqué que ses hommes et lui ont abordé, au cours de cette réunion, les problèmes militaires liées à la cohésion au sein des Forces nouvelles, aux effectifs et leur gestion, à la sécurité sur l’ensemble de leurs zones et à la sécurisation de la très prochaine visite du Chef de l’Etat et du Premier ministre à Man, Touba et Odienné. Il a souligné que ces préoccupations ont été analysées conformément à l’Accord politique de Ouagadougou.

Concernant la passation des charges entre les commandants de zone et les préfets d’une part et les sous-préfets et chefs secteurs d’autre part, le général Bakayoko a précisé qu’il ne s’agit pas pour eux de «s’effacer» mais de rétrocéder aux autorités préfectorales les charges administratives qu’ils exerçaient jusque-là. Quant à «l’aspect sécuritaire, c’est-à-dire, la défense et la sécurisation de la zone, il sera assuré dans le cadre de l’Accord politique de Ouagadougou par les Fafn, les commandants de zone et le Cci (Centre de commandement intégré) et aussi de façon mixte par les Fanci.»

Il a aussi rassuré qu’aucun de leurs éléments ne sera laissé pour compte malgré l’arrêt du profilage qui, selon lui, ne relève pas de leur responsabilité mais du fait de «difficultés constatées lors des regroupements et des problèmes internes liés à la logistique».

Pour la question de la démobilisation de leurs éléments, le Cema des Fafn a soutenu que ses hommes, tenant compte du quatrième accord complémentaire de l’Accord politique de Ouaga, tiennent à respecter le quota de 5.000 volontaires pour l’armée nouvelle; de 3.400 agents qui vont assurer la sécurité aux côtés de la police et de la gendarmerie et enfin, à désigner les 600 agents de la police et de la gendarmerie qui ont été formés après les accords politiques d’Accra. Pour les éléments à démobiliser, les Fafn attendent que le gouvernement leur soumette des «solutions idoines qui vont permettre de faire en sorte que les uns et les autres se retrouvent dans le programme de sortie de crise.» Elles se félicitent que «les éléments déjà démobilisés aient bénéficié et bénéficient de 1000 micro-projets de l’Onuci qui continuent de s’exécuter», a-t-il dit.

Source: Fraternité Matin

Côte d'Ivoire: Zone CNO - Les FAFN s'accrochent au racket

L’entrée de Bouaké est devenue un véritable poste à péage où les éléments de l’ex-rebellion exigent le “thesongon”.

Des éléments des Forces armées des Forces nouvelles (FaFn), en poste aux différents corridors de la ville, exigent de plus en plus de l’argent aux usagers qui empruntent les routes. Le «thésongon » (prix du thé) est la nouvelle forme de racket. Alors que l’Accord de Ouaga met un terme à cette pratique. Jeudi 26 février. Nous sommes au corridor Ouest de la ville, au carrefour des axes menant à Sakassou et Béoumi. Des éléments de FaFn nous arrêtent. Deux passages s’offrent à l’usager qui est orienté par un agent. Les motocyclistes à droite, les véhicules à gauche. Etant coutumier des lieux, nous obéissons à l’image du conducteur de mototaxi qui nous précède.

“200 Fcfa ! Thésongon”

Le soldat présente devant la herse qui sert de barrage, une boîte de lait entrouverte. « Excusez messieurs, mettez quelque chose dans cette caisse. 200 Fcfa ! 200 Fcfa ! Thésongon. C’est l’unicité de caisse de l’Etat. Donnez vite et passez», ordonne-t-il à la file de motos. «Mon chef, aujourd’hui je n’ai rien. Le soir, si ça va, je vais penser à vous», tente de se soustraire le mototaxi. «C’est foutaise. Tu as deux clients derrière toi et tu parles du soir. Donne les deux togo, tu vas quitter ici», rugit le soldat. L’homme, sentant le ton monter, s’exécute. Sans rien dire, il démarre en trombe. Tout le monde l’imite. Tandis que les motos étaient rançonnées de la sorte, les véhicules et leurs occupants subissaient pratiquement le même sort sur l’autre passage. Mais, ici, tous les passagers sont priés de descendre des véhicules afin de se rendre vers une table sous des manguiers pour vérification des pièces. Sur place, c’est plutôt de l’argent qu’il faut payer. Le montant est fonction de «l’infraction commise», nous dit un soldat démobilisé. «Selon que vous avez une pièce justificative de votre identité, vous versez 200 Fcfa. Avec un pardon, vous pouvez payer 100 Fcfa. Si le passager n’a pas de papier on peut exiger au-delà de 1.000 Fcfa. Avec un pardon si la journée a été assez bonne, il donne 500 Fcfa. Pas en dessous. En fin de journée, les sommes collectées sont réparties entre les soldats en faction», explique-t-il. En plus, le transporteur doit verser un droit pour chaque voyage. Imaginez ce que peut rapporter un corridor quand on sait que chaque véhicule de transport paye en moyenne 5.000 Fcfa le passage. La Chambre de commerce et d’industrie estime à 800.000 Fcfa le surcoût par camion. La question a encore été au menu des échanges entre le chef du gouvernement et le secteur privé, le 25 février. Guillaume Soro a révélé à ses hôtes avoir donné des instructions aux deux chefs d’état-major pour endiguer ce fléau qui mine la réunification. Sur le terrain, ce sont chaque jour des scènes semblables auxquelles sont soumis les usagers sur les routes de la zone Centre-Nord-Ouest (CNO). Les victimes se plaignent à longueur de journée à mots couverts ou ouvertement en présence des agents. Dame Y. Maimouna, une victime, raconte sa mésaventure. «Mon frère, ce n’est pas moi qui t’ai mis là. La guerre est finie. Alors tu rentres en caserne ou tu retournes au village», n’avait-elle pas hésité à lancer à un soldat qui lui demandait de présenter sa carte d’identité et de payer de l’argent. Elle a failli se faire tabasser sans la promptitude du chef de poste. Visiblement les usagers sont mécontents de cette forme de racket. Ils ne comprennent surtout pas, qu’au moment où l’on parle de retour à la paix, ils soient humiliés quotidiennement sur les routes. Un seul souhait sur les lèvres des personnes qui acceptent de parler. «Il faut que nos enfants comprennent qu’on souffre de ce droit de passage pour individu. Si pour rentrer et sortir d’une ville tu dois payer, c’est grave. Surtout pour nous autres qui habitons la banlieue», se plaint Y Maimouna. Les transporteurs ne sont pas en reste. Ces opérateurs économiques estiment qu’ils perdent assez de temps et surtout de l’argent à ces corridors. Cela peut paraître surprenant, mais des soldats en poste nous ont confié être «un peu gênés par ce qui se passe». Au poste de Diabo-Sokoura ce week-end, un soldat confie la main sur le cœur : «Personnellement je n’accepte plus de me rendre sur les corridors. Après 7 ans de guerre, je suis gêné de prendre de l’argent avec les populations civiles. A Bouaké, on se connaît tous pratiquement. Je vous avoue que si on était payé chaque mois, on ne prendrait pas de l’argent aux parents sur les corridors».

Des chefs militaires rassurent

Des explications recueillies auprès d’une dizaine de soldats, il ressort que le racket avait connu un coup d’arrêt avec le profilage. Car les éléments Volontaires à l’armée nouvelle (Van) recevaient chaque mois 90.000 Fcfa. Cette somme n’étant plus versée, la vie en caserne est devenue insupportable. C’est la raison pour laquelle, les chefs font des rotations au niveau des éléments Van sur le terrain afin de permettre à chacun de percevoir le «prix de la cigarette». On les reconnaît par leur tee-shirt orange ou vert. Des chefs militaires et civils ont reconnu les faits. Toutefois, ils rassurent que cette pratique va prendre fin bientôt. «Le Premier ministre a donné des instructions pour ne plus que les populations soient emmerdées. Il sera là cette semaine pour le lancement de l’opération grandeur nature de l’unicité de caisse de l’Etat. Une fois cela fait, on aura de l’argent dans les caisses pour payer les jeunes gens. Et vous verrez qu’ils ne racketteront plus», a promis un cadre des FN, rencontré le week-end. Il a d’ailleurs estimé que le mot racket était un peu trop fort d’autant que ces jeunes gens n’ont pas de salaire. «Comme ils le disent, c’est le prix du thé ou de la cigarette qu’ils demandent. Je préfère ce scénario aux vols et braquages», poursuit notre interlocuteur. Les populations, elles, attendent l’arrêt de cette pratique.

Source: Nord-Sud