Thursday, October 30, 2008

Carrière dans l'armée régulière de Côte d'Ivoire: Le gouvernement augmente l'âge de la retraite des FDS

Le chef de l`Etat, par le canal du ministère de l`Economie et des Finances a repoussé l`age de la retraite de 55 à 57ans pour les uns et de 57 à 60 ans pour les autres. Cette information à l`état de projet est une réalité depuis le 20 mai 2008. Car par une circulaire, le ministère de l`Economie et des Finances a informé son homologue de la Fonction publique et de l`Emploi. La première mesure rentre en vigueur en janvier 2009. La seconde prend effet en janvier 2011. Dans le courrier, il est clairement indiqué que "le gouvernement a pris l`engagement de mettre en œuvre la mesure libellée comme suite : prendre la décision d`augmenter l`âge de la retraite de 55 ans décision qui rentrera en vigueur à partir de janvier 2009 et de 57 à 60 ans pour janvier 2011".

Absurde, cette mesure par ces temps de récession économique. Où l`Etat de Côte d`Ivoire, financièrement à bout de souffle, après une crise qui dure depuis 6 ans, cherche de l`argent pour en sortir à travers des élections justes et transparentes. Le courrier du ministère de l`Economie et des Finances est tout de même bizarre dans le fond. Il est mentionné, en effet, que "dans le cadre du Programme d`assistance post-conflit (AUPC) conclu avec le Fonds Monétaire International…" En citant nommément cette institution de la haute finance internationale, le gouvernement, à travers son ministère de l`Economie et des Finances, veut se justifier et convaincre l`opinion nationale, de l`opportunité de la mesure. Pourtant, il est de notoriété que la Côte d`Ivoire ne fait pas partie des bons élèves des institutions de Breton Wood. On connaît la position des FMI face à la mauvaise gouvernance du régime FPI marquées de grands scandales financiers dans la filière café cacao et dans la production du pétrole ivoirien. D`où vient-il que la même Institution qui demande à nos autorités de faire preuve de rigueur budgétaire puisse donner sa caution pour la création de nouveaux postes budgétaires ?

"Je ne vous donnerai rien. Vous n`avez gagné la guerre", avait martelé le Chef de l`Etat Laurent Gbagbo, lors d`une rencontre avec les FDS. Le chef suprême des armées mettaient ainsi fin au débat sur les primes communément appelées "Haut les cœurs" que les FDS réclamaient, en son temps, à l`Etat. Comment se fait-il que l`Etat qui se plaint de difficultés de trésorerie pour payer les "Hauts les cœurs"trouve de l`argent pour rallonger la carrière de certains soldats ? A y voir de près, cette mesure cache beaucoup de choses. On pourrait penser, en premier lieu, que fonctionnant au gré et selon les intérêts de son chef suprême Laurent Gbagbo, le gouvernement prépare les militaires à jouer leur partition pendant l`élection présidentielle. Le candidat Gbagbo et le FPI voulant gagner coûte que coûte l`élection présidentielle. Le chef de l`Etat, à travers la mesure de maintenir ou rappeler des FDS quasiment à la retraite, voudrait sécuriser le braquage des urnes qui profile à l`horizon. Car en cas de troubles, les soldats pourront mater les foules de contestataires. En prorogeant l`âge de la retraite, le gouvernement crée, en même temps, des mécontentements au sein de l`armée. Car les chefs des FDS qui attendaient une promotion après les nombreux départs, se voient obligé d`attendre de nouveau leur promotion. Etant entendu que ceux qui reviennent vont toujours garder leur poste de commandement Dès lors, il faudra s`attendre à la grogne au sein de la grande muette. On avait soutenu également qu notre armée était vieillissante. Le vieillissement ayant été l`une des causes de son échec face à la rébellion, dit-on, on avait procédé à son rajeunissement en au recrutant de soldats volontaires, promotion "Blé Goudé" au début de la crise en 2003. Au lieu de remplacer les 500 éléments qui partent chaque année à la retraite, on les maintient. Si on y ajoute les éléments des Forces armées des Forces Nouvelles qui vont intégrer la nouvelle armée ivoirienne, on aura un effectif pléthorique. L`Etat va ainsi se retrouver un débordement budgétaire dû à des rallonges. Car un soldat, ça coûte cher, et un officier beaucoup plus. L`Etat devra donc faire face au goulot d`étranglement en vue dû aux rallonges. Alors question : où va-t-on trouver tout cet argent pour répondre aux besoins salariaux des FDS ? Visiblement, le gouvernement continue de créer plus de problèmes qu`il en trouve de solution.

Source: Le Nouveau Reveil

Sunday, October 26, 2008

Burkina Faso: La "grande muette" se dévoile aux journalistes

Le ministre de la Défense a organisé, le jeudi 23 octobre 2008, au Mess des sous-officiers de Ouagadougou au profit de journalistes de la presse nationale et internationale des conférences sur le fonctionnement des Forces armées nationales (FAN).

La "grande muette" parle et dévoile son fonctionnement aux hommes de médias.

Dans le cadre des "Journées de l'approfondissement des connaissances des journalistes sur le ministère de la Défense", des professionnels de la presse ont suivi des conférences, hier 23 octobre 2008, avant la visite d'entités militaires prévue ce 24 octobre. "Depuis maintenant de nombreuses années, l'institution militaire est touchée par l'évolution des mentalités et la révolution médiatique de la société à travers les nouveaux supports technologiques", a souligné le chef d'Etat-major général des armées, le général Ali Traoré.

Dans le même temps, a-t-il poursuivi, "la défense de la République et les exigences du régime démocratique, imposent aux Forces armées nationales à l'instar des autres institutions, d'informer le peuple, détenteur légitime de la souveraineté nationale, de leurs activités et programmes". Le dilemme auquel les FAN sont confrontées est de savoir si tout doit être dit pour satisfaire les besoins d'information ou s'il faut limiter la communication en raison des impératifs de la défense nationale. Il y a encore quelque temps, l'armée aurait choisi la règle du silence, qui lui a d'ailleurs conféré la qualification de "grande muette". Cette attitude de l'institution militaire, remonte, a dit le général Ali Traoré, à un lointain passé que l'on retrouve dans tous les traités de polémologie évoquant les principes stratégiques des guerres classiques. "Le mutisme était conseillé afin qu'en acquérant le maximum de connaissances sur les projets de l'ennemi grâce au renseignement, l'on entoure ses propres plans de secret pour le surprendre et le vaincre", a relevé le chef d'Etat-major général. La communication a donc toujours revêtu une importance capitale pour les militaires et son maniement peut donner un avantage ou conduire au désastre. "En sa qualité de 4e pouvoir, la communication est une arme qui doit être utilisée avec professionnalisme au service républicain de notre institution", a soutenu le général Traoré. La communication des armées est un phénomène complexe et important.

Des débats sans tabou

De nos jours, la donne communicationnelle est intégrée dans toutes les activités militaires et l'armée a besoin des médias comme partenaires. "Il ne pouvait en être autrement dans une société moderne. En effet, l'Etat et ses démembrements communiquent avec leurs audiences par le biais de la presse, devenue le principal moyen d'information de l'opinion publique", a-t-il reconnu. Les médias ont un rôle crucial car dans le cas de l'armée, les citoyens n'ont pas de rapport direct avec l'institution militaire. Ils prennent connaissance de ses programmes et opérations par l'intermédiaire des médias. La journée-conférences a permis aux journalistes de découvrir les missions et le fonctionnement des armées et services tels que le Groupement central des armées (GCA), la Direction centrale de l'intendance militaire, la Direction centrale de l'action sociale des armées. Une communication leur a également été livrée sur le recrutement dans les FAN, notamment le cas de la levée du contingent 2008. Les hommes des médias qui n'ont pas toujours en face d'eux la hiérarchie militaire burkinabè ont largement assouvi leur soif de connaissances. Ainsi par exemple, sur les "troubles" des 20 et 21 décembre 2006, le colonel-major Kodjo Lougué, commandant le Groupement central des armées, a soutenu que toutes les armes sorties frauduleusement, ce jour, sont finalement rentrées. L'intendant militaire de 1er classe, Koudougou Antoine Zongo, pour sa part, a souligné entre autres, que l'Armée n'est pas plus "budgétivore" que certains services de l'Etat. De plus, "lorsqu'il y a le calme", on ne pense pas toujours à l'importance particulière des forces armées. Par ailleurs, l'armée contribue au budget de l'Etat à travers les recettes versées par des services de l'Armée de l'air, du génie militaire, de la santé et de la gendarmerie. Le directeur de la communication et de la presse ministérielle du ministère de la Défense, le lieutenant-colonel Moussa Cissé, a déclaré aux professionnels de la presse que les Forces armées nationales sont "ouvertes aux journalistes" et prêtes à les informer en tout temps.

Source: Sidwaya

Burkina Faso: Armée nationale - Portes ouvertes éclairantes pour les journalistes

Pendant 48 heures, des journalistes burkinabé ont été invités a participer à des journées d’approfondissement de leurs connaissances sur le ministère de la Défense. Journées marathon, dire même journées militaires, les journalistes ont eu chaud aux pieds, tellement ils ont marché dans des casernes. Ils ont eu la chance que plusieurs personnes dans le pays n’auront jamais: celle de voir une bonne partie de l’arsenal militaire du pays et des hommes armés prêts à toute épreuve.

Le jeudi 23, Mess des sous officiers: présentation de plusieurs entités de l’armée dirigées par le Groupement Central des Armées (GCA). Après un speech du Commandant de ce Groupement en la personne du colonel Major Kodjo Lougué, qui a longuement parlé de sa structure et du travail qu’elle exécute, la place a été donnée aux différents Directeurs des structures composant la GCA.

La DCIM entendez par là la Direction centrale de l’intendance militaire; la DRH ou Direction des Ressources Humaines; la Direction du Service de Santé des Armées (DCSSA); la Direction Centrale du matériel des Armées (DCMA); la Direction Centrale de l’Action Sociale de l’Armée (DCASA), ont toutes été présentées et détaillées dans leurs actions quotidiennes, par les difficultés qu’ils connaissent, par les défis auxquels elles sont confrontées et par les perspectives qu’elles se sont assignées.

Un beau geste, largement applaudi par les « journaleux » qui n’hésitaient pas à poser des questions allant jusqu’à poser celles qui fâcheraient en d’autres temps. Ils étaient à tout dire de bonne humeur, ces bidasses. N’hésitant pas aussi à éclairer nos lanternes, ils sont allés parfois à dire des choses qu’on n’imaginerait pas avouables. On pense notamment au Colonel Kodjo Lougué qui a fait comprendre que les armes utilisées par les manifestants des 20 et 21 décembre 2006 ont toutes été récupérées mais sur une assez longue période, avouant entre autres que certains militaires avaient gardé par devers eux des armes pour des actions du type braquage et que ces derniers ont été enlevés de l’armée.

Bref, un climat détendu, fort agréable.


L’ouverture de cette rencontre a été présidée par le Chef d’Etat Major Général de l’Armée, le colonel Ali Traoré et la clôture le jeudi soir par le Ministre de la Défense, Monsieur Yéro Boly. Cette clôture ne venait qu’annoncer le début d’un autre travail, certes plus intéressant mais avouons-le, plus combattant.

Le vendredi, place à des visite sur place de l’Armée de l’Air, la Base Aérienne 511, le Génie Militaire, l’Etat-major de l’Armée de terre (Régiment d’Artillerie et Régiment Blindé).

Toutes les visites ont été préparées avec application, faisant en sorte que tous les démembrements des suscités puissent se présenter et présenter leurs rôles toujours de façon militaire mais avec exactitude.

La visite qui aura le plus marqué les journalistes (pas pour dire que les hommes et le matériel des autres structures ne sont pas impressionnants), c’est celle du Génie militaire. Les hommes ont une parfaite maîtrise de la langue de Molière, les matériaux y utilisés sont importants même si le Commandant du Génie déplore moult insuffisances et cela se constate.., mais surtout l’organisation de la visite toucherait plus d’un. Les engins de toutes tailles -allant des blindés aux engins à rôles offensif et défensif en passant par ceux à dominante Sûreté- nous ont été présentés sous les regards des chefs du groupement de commandement d’appui et de soutien (GCAS) avec à leur tête le Chef d’Etat Major de l’Armée de Terre.

Le moins que l’on puisse dire sur ce que nous avons pu constater, c’est que l’armée se bouge pour ravaler son image et on n’ira pas s’en plaindre. Une armée ressoudée, confortée dans son strict rôle de défense de l’intégrité du territoire, attachée en raison de ses compétences, dans l’implication des grands défis nationaux et internationaux et formée au respect de la primauté du droit, ça participe de la sécurisation collective.

Source: San Finna

Wednesday, October 22, 2008

Cameroun: les pêchés de l'armée camerounaise ou les signes d'une fin de règne

La République n’existe que de nom. L’ armée couve sous les braises de non-dits. La paix est fragile : les institutions sont soumises à rude épreuve. Le Cameroun ne parvient pas à enrayer la rébellion qui progresse à petits pas, d’abord dans le Nord par la prise en otage des populations, ensuite à Limbé avec l’attaque des symboles de l’Etat ces derniers jours.Un des signes annonciateurs de la crise qui secoue le Cameroun depuis février 2008, se produisit en mai 2000 lorsque le président Biya indiqua qu’il ne pas pouvait être question de punir les militaires pourtant mis en cause dans le rapport d’une commission d’enquête, pour les détournements.

CAMEROUN, RUMEURS D’UN COUP D’ETAT !

La République n’existe que de nom. L’ armée couve sous les braises de non-dits. La paix est fragile : les institutions sont soumises à rude épreuve. Le Cameroun ne parvient pas à enrayer la rébellion qui progresse à petits pas, d’abord dans le Nord par la prise en otage des populations, ensuite à Limbé avec l’attaque des symboles de l’Etat ces derniers jours. Il y a des milices dont on ne parvient toujours pas à cerner les motivations, les « coupeurs de routes ». Plusieurs types d’exactions sont perpétrées au quotidien par les hommes en tenues. Des menaces à ciel ouvert sont brandies sur les médias qui osent défier l’ordre établi. Si, pour désamorcer la menace d’une guerre civile, le président Paul Biya promet des réformes politiques, sociales et économiques ; la classe politique, et quelques barons du parti au pouvoir , font de sa démission un préalable. Pénalisant toute l’économie nationale, la crise révèle la faiblesse d’un gouvernement étranglé par les institutions de bretton woods et dépendant d’un secteur para public qui exploite les ressources du pays sans participer à son développement : la fuite des capitaux et des cerveaux.

Mystification de la paix

Un des signes annonciateurs de la crise qui secoue le Cameroun depuis février 2008, se produisit en mai 2000 lorsque le président Paul Biya, lors d’une conférence de presse, indiqua qu’il ne pas pouvait être question de punir les militaires pourtant mis en cause dans le rapport d’une commission d’enquête, pour les détournements. Ce rapport stigmatisait le vieillissement des chefs d’ Etat-major. Ne voyant pas cette intrusion d’un bon œil, les pressions des bidasses se sont accélérées pour avoir une mainmise sur ce qu’ils appellent leur chasse gardée.

L’armée républicaine !

Pour ne pas perdre la main, face à l’opinion publique qui attendait de grands chamboulements, il a paraphrasé Chirac en mai 2000, sur les réformes des armées : « Je veux faire de notre armée , une armée de métier» . Le chef suprême des Forces armées nationales du Cameroun, a promu à cette même période une dizaine d’officiers supérieurs au rang d’officiers généraux, c’était faire une armée de métiers taillée sur mesure . Paul Biya décida de ne donc pas mettre ses officiers généraux à la retraite. Pendant que le peuple boude en privé et des officiers subalternes sont prêts à en découdre, il paraphrase, lors d’un de ses multiples voyages à l’étranger le feu président Houphouët Boigny ;vous m’exigerez pas de « mettre mon armée contre moi-même... Je ne prendrai aucune sanction » avait-il conclu, pendant que le népotisme est érigé en valeur au sein de l’armée. Fort irrité des tensions qui prévalent sur le plan intérieur, un Paul Biya vieillissant, malade et dépassé, ne peut qu’ avoir pour pilier son armée .

En Afrique, depuis les indépendances, les relations entretenues par les gouvernements et les populations avec leurs armées sont marquées par une dangereuse illusion. Déclarait Anatole Ayissi, dans Le Monde Diplomatique. L’ Etat a cru que les forces de sécurité depuis 1958, après les émeutes indépendantistes, parce que armées, représenteraient ce robuste socle sur lequel reposeraient la paix et la stabilité du pouvoir politique, raison pour laquelle la moyenne d’âge des généraux est de soixante dix ans(70ans). On espérait qu’en cas de troubles graves les militaires, seule force sociale organisée et muette ,au sein d’ un Etat décadent comme le Cameroun, pourraient légitimement s’ériger en sauveurs du pouvoir politique en péril.

Anatole Ayissi dans son article, citait le colonel Joseph Désiré Mobutu, qui justifiait sa prise de pouvoir par les armes en 1965 comme « un mal nécessaire... un acte correct, légitime, fondé et bienséant ». Ainsi le général Sani Abacha, en 1991, brisa-t-il brutalement l’élan du peuple nigérian vers la démocratie pluraliste et clama que sa seule ambition était de gouverner le Nigeria de manière « ferme » et... « humaine ». Par conséquent plusieurs « Apôtres » en camoufflets , ont utilisé ces arguties pour justifier l’irruption de la force militaire au cœur du pouvoir , Paul Biya n’ayant pas de dauphins supposés, laisse courir tous genres de guéguerres au sein des institutions. Car, déclarait-il qu’il ne pouvait pas laisser le Cameroun dans le chaos et entre les mains d’apprentis sorciers. L’armée étant son excroissance politique va-t-elle donner libre cours à une démocratie ?

Quand les armes changeront d’épaules

Dès l’aube des années 1990 avec les mots d’ordre de villes mortes et de conférences nationales souveraines, il était devenu évident que l’implication des forcées armées dans la survie des Etats aux abois s’est accrue. Tous les dictateurs pour des raisons d’ordre public , trouvaient idoine de renforcer leur assise par les armes. Le nombre des recrutements militaires a quintuplé entre 1990 et 2008, au Cameroun. Et pourtant, il y a des secteurs clés du développement, qui ont un manque criard de personnel: santé, éducation. La solde des hommes armés a triplé en moins de dix ans !

Tandis que les fonctionnaires sont restés quinze ans sans avoir la moindre augmentation. Il devenait évident aussi que des soldats détournés de leur mission originelle et mis au service exclusif de l’autorité politique peuvent à tout moment se retourner contre « la divinité qui leur donne la manne ». Il s’est avéré que des hommes en tenue, à une certaine période de l’histoire, se sont retournés contre leurs maîtres du passé :Mauritanie, Centrafrique, Tchad, etc. La prise d’arme ou le déni de démocratie est devenu la nouvelle trouvailles des dictateurs en miniature : Kenya, Zimbabwe. Il se trouve que mêmes les pays qui étaient stables ,comme ceux précédemment cités, polarisent l’attention de la communauté internationale.

Nous nous demandons si les prochains remous post électoraux, suscitant le partage du pouvoir, comme en Côte d’Ivoire, Kenya, Zimbabwe ,ne vont pas se répandre au Cameroun, Gabon, Tchad, etc ? Les Etats africains sont malades de leurs armées. Et les armées victimes de leurs Etats. Disait Anatole Ayissi. La perte du sens patriotique et la disparition de l’ esprit de corps , le tribalisme, le favoritisme, ont notamment grandement porté préjudice à la dignité et à la crédibilité du soldat camerounais. Un officier supérieur camerounais à la retraite déclarait dans des médias à Yaoundé ce mois d’octobre 2008, que l’armée est victime d’ un processus de « fragilisation »qui, à terme, conduit au malheur de ses effectifs, il manque selon lui, de leadership. La tentative de vol de la mallette du président, par sa grade rapprochée n’est-elle pas l’expression d’un rase bol ?

L’atout majeur des forces de défense, demeure l’ esprit de corps comme le disait Napoléon. Il est né et s’est consolidé à travers les périodes de troubles, c’est dans ces lieux d’adversité où chaque fantassin, quels que soient son grade, son ethnie ou sa religion remet littéralement sa vie entre les mains de ses camarades d’armes. Une armée indisciplinée et divisée finit par devenir un danger pour elle-même, pour l’Etat et pour les citoyens qu’elle est censée protéger. Dans bien des pays africains, c’est au contraire l’esprit de clan et de caste qui domine au sein de forces armées, n’étant unitaires et républicaines que de nom.

D’un côté émerge une armée de briscards, qui deviennent les maillons d’ une sorte de complot entre les différents des bras séculiers de la nomenklatura ,où le pouvoir politique se sert de l’armée, et vice-versa. Au sommet de cette cohorte trônent des thuriféraires en uniforme, une minorité de hauts gradés, sauvagement embourgeoisés et incontournables.

Mais, s’il est vrai que la proximité entre pouvoir politique et militaire, a fait de ces derniers des nababs, des fedayins aux ordres des leviers de décisions, il n’en demeure pas moins que le moral des forces armées au Cameroun, est plus que pitoyable. Et, à côté des étoilés, il existe une autre armée tout au fond de l’échelle sociale de la nomenklatura militaire. Elle est faite de tous ces laissés-pour-compte en tenue, malheureux, pauvres qui sont en dissonance, avec un haut commandement riche et méprisant. Les fonctionnaires corrompus camerounais sont plus riches que les hommes d’affaires, par ailleurs les militaires pourris du Cameroun sont plus riches que les ministres.

La déliquescence des forces armées zaïroises, qui avait conduit à la misérable fin du président Mobutu, illustre cette naissance d’armées à deux vitesses, divisées, opposées et inégales , la règle qui prévaut pour le recrutement et plus encore pour l’encadrement des soldats étant souvent celle du clientélisme politico-ethnique , afin de les rendre plus sûrs et manipulables .Ainsi, les quelques centaines de militaires à l’origine de la mutinerie de Limbé ont été recrutés par le haut commandement actuel pour des raisons discrétionnaires .

Face à la précarité matérielle, à la discrimination et à l’exclusion, nombre de ces soldats laissés à la traîne basculent facilement de l’indigne statut d’honnêtes gueux en uniforme à celui, moins honorable mais beaucoup plus profitable, de bandits armés .A reprendre ce néologisme qu’on a trouvé pendant la guerre civile de Sierra Leone le « sobel » - « soldier and rebel » , une sorte de militaire hybride ayant la faculté d’être soldat le jour et rebelle gangster la nuit, c’est cette espèce qu’on retrouve le plus au sein de notre armée. Cette confusion qui ne dit pas son nom, laisse pantois !

Si la misère d’un citoyen civil peut demeurer un simple problème social, la misère morale d’un soldat en armes peut dégénérer en un défi politique propre à mettre en danger non seulement la survie du régime, mais également la paix et la stabilité de la société tout entière. Là réside l’extrême danger de la paupérisation dont certains sont victimes dans nos forces armées. Ce problème relève plus de l’encadrement civique. En Côte-d’Ivoire, les mutineries de décembre 1999 et de septembre 2002 eurent pour origine non pas des questions d’ordre politique, mais des revendications corporatistes: salaires, primes, casernes, promotions. Mais, au Cameroun les salaires sont encore assurés. Tout cela suffit-il à discipliner une armée où le vice et l’arbitraires, sont les grades les plus partagés ? Que faire de ces militaires médiocres et incontrôlables, dans un environnement délétère où les revendications civiles, bien qu’étant essentiellement alimentaires, sont une menace pour ce régime déjà fragilisé par les difficultés économiques ou les guerres de clans? Cette gâchette que Paul Biya braque sur le peuple camerounais, ne peut –elle pas se retourner contre lui ?

Source: Icicemac

Friday, October 17, 2008

Côte d'Ivoire: suspension des discussions gouvernement/FN sur les questions militaires

Les protagonistes de la crise ivoirienne ont suspendu mercredi à Ouagadougou les discussions entamées mardi en vue de trouver des solutions aux questions des ex-combattants des Forces nouvelles (FN), a-t-on appris de source proche des négociateurs.

"Nous allons nous retrouver dans une semaine ou une dizaine de jours le temps que le facilitateur (le président burkinabè Blaise Compaoré) nous fasse des propositions définitives sur ces questions" militaires, a indiqué à la presse le chef de la délégation des FN aux pourparlers, Alain Lobognon.

Les délégations du camp présidentiel et des FN s`étaient réunies mardi
autour du président Compaoré, garant de l`Accord de paix de Ouagadougou conclu le 4 mars 2007 entre le président Laurent Gbagbo et le leader de l`ex-rébellion des FN Guillaume Soro pour trouver des solutions aux grades octroyés par M. Soro à certains soldats des Forces armées des FN, aux quotas des FN à intégrer dans la nouvelle armée ivoirienne, au redéploiement de l`administration dans les ex-zones rebelles et à l`unicité des caisses de l`Etat.

Toutes ces questions devraient faire l`objet d`un quatrième accord
complémentaire à l`Accord de mars, selon M. Lobognon.

"Le médiateur a fait des propositions sur les questions militaires. Les FN ont répondu depuis janvier, le président Gbagbo l`a fait, -je crois- en septembre dernier. C`est de ça que nous avons continué de discuter", a indiqué M. Lobognon sans préciser les propositions des uns et des autres.
M. Lobognon, également porte-parole du Premier ministre Soro, a indiqué que les FN veulent voir le processus d`identification et d`enregistrement à terme avant d`envisager une nouvelle date pour le premier tour de l`élection présidentielle ivoirienne théoriquement fixé au 30 novembre 2008 mais qui devient de plus en plus improbable du fait des retards accumulés dans le démarrage et la lenteur de l`opération d`identification des populations.

"Les FN ont demandé un report des élections parce qu`on ne doit pas donner une date sans savoir si effectivement toutes les conditions sont réunies pour aller aux élections", a indiqué M. Lobognon.

Source: AFP

Madagascar: Forces armées - Retour à la discipline

En visite dans le Sud, Marc Ravalomanana insiste sur la nécessité pour l’armée de respecter la discipline. Il avait tenu le même langage quelques heures plus tôt à Antsiranana.

Qu'est-ce-qui fait courir le président de la République? En une journée il est passé d'une extrémité du pays à une autre.

À Antsiranana le matin, il était à Toliara l'après midi pour disserter sur un même sujet, en l'occurrence l'Armée. Y a-t-il urgence suite aux tentatives de coup d'État dans lesquelles des officiers sont impliqués?

Nul ne le sait. Toujours est-il que, depuis l'annonce de la réforme des Forces armées vendredi à Ivato, il ne cesse de multiplier les sorties. Mais le choix d'Antsiranana et de Toliara ne peut pas être fortuit.

Le Nord et le Sud restent des régions «à risque» pour la majorité étant donné l'existence d'un foyer d'opposition. Ce n'est pas pour rien qu'il avait choisi Cécile Manorohanta, originaire du Nord, ministre de la Défense. Fut-il aussi larvaire, il peut constituer un déclic pour un mouvement plus important.

Marc Ravalomanana allie ainsi finesse et fermeté dans son pélerinage pour faire avaler la pilule. Dans une autre formule, il tient le bâton d’une main et la carotte de l'autre. Il a mis en avant la redynamisation de l'Armée à Antsiranana comme à Toliara.

Au grand rapport de l'Armée à Antsiranana, il a exprimé sa volonté de renforcer les capacités, d'améliorer les conditions de travail des militaires, de promouvoir le respect qu'ils méritent. Autant dire de redorer le blason de l'Armée ternie par des incartades dans la rubrique faits divers et des indisciplines en tous genres. «Le statut et l'environnement des militaires seront améliorés afin d'augmenter leur niveau de vie ainsi que celui de leur famille», a-t-il déclaré.

Directives à suivre


Une annonce attendue depuis le temps que les soldats sont habillés de guenilles, chaussés de kiranyl, que les camps militaires sont reconvertis en écurie. Une situation propre à donner des idées aux victimes.


C'est d'ailleurs l'appréciation du général Ferdinand Razakarimanana, ancien président de la délégation spéciale d'Antananarivo. «La situation dans laquelle vivent les militaires se dégrade de plus en plus. Ces améliorations arrivent un peu tard», souligne-t-il au téléphone hier soir.


Un autre général à la retraite n'y croit pas du tout. «C'est une ancienne promesse. Sera-t-elle tenue cette fois?», a-t-il commenté avant de se poser de questions sur la prolifération des armes. «Des bandits sont souvent surpris avec des armes militaires, mais jusqu'à maintenant aucun magasin d'armes n'a été identifié comme étant l'origine de la fuite», remarque-t-il.


Le président de la République lui a donné une réponse. Il a imposé de nouvelles organisations sinon pour mettre fin à la pratique, du moins juguler l'hémorragie. Il s'agit de mesures réglementant les fonctions des militaires hors service.


Les salaires des militaires rattachés aux autres départements seront à la charge des ministères employeurs. «La circulation illicite des armes ne sera plus tolérée», a-t-il mentionné sans la moindre concession.


Un point de vue auquel le nouveau chef d'État général de l'armée, André Lucien Rakotoarimasy s'est empressé d'obtempérer. «Des directives relatives à la déclaration du Président seront immédiatement mises en œuvre. Des instructions écrites seront diffusées», affirme-t-il.


La ministre de la Défense agit conformément aux directives de son patron. «Un projet de réforme sera présenté au chef de l'État prochainement», révèle-t-elle sans donner de détails.


À Antsiranana comme à Toliara et dans le reste du pays, on a choisi d'attendre avant de croire tout simplement.

Source: L'express de Madagascar

Sunday, October 12, 2008

Central African Republic: UN reports mounting human rights abuses

Extrajudicial killings, torture and arbitrary arrests, mostly attributed to the defence and security forces and encouraged by a culture of impunity, have contributed to a considerable deterioration in human rights in the Central African Republic (CAR), according to a United Nations report released today.

The Central African Republic (Government) is urgently advised to resolutely follow a policy that is based more firmly on the struggle against impunity,” the UN Peacebuilding Support Office in the country, known by its French acronym BONUCA, says.

Drawn up by BONUCA’s human rights section, the report cites a serious worsening of the security situation in the north of the country where Government forces, rebels and highway bandits have been active, all of whom committed atrocities. In the south-east, the rebel Ugandan Lord’s Resistance Army (LRA) has been reported to be operating.

But most violations are attributed to the forces of order. “In effect, these agents do not respect the ban on torture and cruel, inhuman and degrading treatment, nor that on arbitrary arrest and detention,” says the report, which covers the first six months of 2008.

“The forces of defence and security whose mission is to protect the civilian population blithely violate the laws of war. In their operations against rebels or bandits they make no distinction between those who have taken up arms and civilians… In reprisal raids, the military burn houses, execute people rightly or wrongly accused of complicity with rebels or bandits.”

The report cites the case of soldiers parading a vehicle in the town of Bouar with severed heads that they claimed belonged to highway bandits they had shot.

Meanwhile, the bandits – who, according to information received by BONUCA, could be Chadians – torture travellers, plunder local residents, and kidnap women and children for ransom. The rebel Armée populaire pour la restauration de la democratie (APRD) prevents some residents from moving around.

The presence of both bandits and the defence forces has also forced thousands of villagers who had returned to their homes after a previous flight to flee to the bush again.

In Haut Mbomou district in the south-east, 300 armed men from Uganda, whose modus operandi resembled that of the LRA, kidnapped 150 people, including 55 children and physically abused them. Several women said they had been raped.

BONUCA has also tallied cases of torture and cruel treatment across the board in detention centres. Police carry out arbitrary arrests and detentions in flagrant violation of the penal code under which they must be brought before a magistrate within 48 hours.

BONUCA reports “a climate of perfect cooperation” with representatives of state human rights bodies and this has enabled some infringements of the law by the judiciary to be corrected.

But, it concludes, “the Central African authorities must take urgent concrete actions.

“Impunity remains the major factor in the persistence of extrajudicial and arbitrary executions,” it adds, calling for investigations into all allegations of human rights violations and the effective punishment of the perpetrators.

Source: ONU

Centrafrique: La majorité des violations des droits de l'homme sont commises par les forces de sécurité

La plupart des violations des droits de l'homme commises en République centrafricaine sont le fait des forces de défense et de sécurité, selon un rapport des Nations Unies publié vendredi.

« Les premiers six mois de l'année 2008 en République centrafricaine ont été marqués par des violations du droit à la vie, à l'intégrité physique, à la liberté ainsi que du droit à un procès équitable, des mauvais traitements, cruels, dégradants et inhumains », affirme un rapport publié vendredi par le Bureau des Nations Unies dans le pays (BONUCA).

Ces violations « sont pour la plupart imputables aux forces de défense et de sécurité (OPJ, policiers et gendarmes), essentiellement dans les chambres de sûreté et les maisons d'arrêt », souligne le document qui couvre notamment les faits intervenus à Bangui, la capitale, et dans les districts de Nana Mambéré, Mambéré Kadéi, l'Ouaka, l'Ouham, et l'Ouham Pendé.

« En effet, ces agents ne respectent pas l'interdiction de pratiquer la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains et dégradants, ainsi que le droit à ne pas être soumis à une arrestation ou détention arbitraires », précise le rapport.

Par ailleurs, dans les zones en conflit, des exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires attribuées aux militaires lors des opérations de sécurisation après les incursions des groupes armés rebelles ont été signalées au BONUCA.

En outre, la présence de bandes armées et de coupeurs de route et parfois des forces gouvernementales a aggravé l'insécurité et les habitants pris en étau ont ainsi abandonné les villages pour se réfugier dans la brousse ou dans les pays limitrophes.

A cet égard, le Rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires Philip Alton, a visité la République centrafricaine du 31 janvier au 7 février 2008, se rendant notamment dans les localités de l'Ouham où des exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires auraient été commises à partir de 2006, après les attaques de la ville de Paoua par les rebelles de l'APRD.

Le rapport évoque aussi des incursions dans la préfecture du Haut Mbomou, dans le sud-est de la RCA par des hommes armés décrits comme faisant partie du mouvement rebelle de l'Armée de résistance du Seigneur (Lord's Resistance Army, LRA), groupe armé connu pour ses activités sanguinaires dans le nord de l'Ouganda.

Le BONUCA s'était à ce sujet rendu dans les villes d'Obo et de Bambouti afin de vérifier les informations sur la présence ou le passage des éléments de la LRA et d'évaluer la situation humanitaire et des droits de l'homme.

Au plan politique, le rapport rappelle la signature d'un accord de paix le 9 avril à Libreville, entre le gouvernement et le représentant du groupe armé APRD (Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie), Jean Jacques Demafouth, ancien ministre de la défense du régime d'Ange Félix Patassé.

Source: ONU

Madagascar: Les Forces armées réformées

La gendarmerie, la police et les garde-côtes sont désormais rassemblés sous tutelle du secrétariat à la Sécurité publique. La réforme des forces armées est annoncée, hier, par le président de la République.

Le président de la République Marc Ravalomanana a mis sa casquette de chef suprême des forces armées pour prononcer son discours sur la réforme de la défense. Celle-ci vise à prioriser la sécurité intérieure du pays. Dans ce sens, il a indiqué le regroupement de la gendarmerie, de la police et du garde-côte sous la tutelle du secrétariat d'Etat chargé de la Sécurité publique.

C'était hier dans la cour du Centre de conférences internationales à Ivato à l'occasion de la passation de commandement entre le général Rivo Hanitra Razafindralambo, chef d'Etat-major général de l'Armée malgache (Cemgam) sortant, et le général André Lucien Rakotoarimasy, son successeur.

Marc Ravalomanana s’est voulu être bref dans son allocution devant les personnalités invitées au cocktail, dont les chefs d'Institutions, les membres du gouvernement et des officiers militaires presque tous en tenue de cérémonie.

«La décision a une grande importance. Le développement ne sera pas effectif tant que la sécurité n'est pas instaurée», a-t-il ajouté avant de porter un toast.

Une structure bancale

Le général Lucien Raharijaona, commandant en chef de la gendarmerie, préfère attendre les dispositions textuelles portant sur le concept de la défense avant de s'exprimer sur la nouvelle mesure. Selon lui, l'annonce du président de la République devrait normalement faire l'objet d'un décret et de textes d'application pour sa mise en œuvre. «De toute façon, la collaboration a toujours existé entre la gendarmerie et la police», a-t-il affirmé hier, sans entrer dans les détails.
De son côté, un général en retraite ancien haut responsable de l'armée n'est pas convaincu par la nouvelle organisation. Il dénonce surtout le fait de mettre la gendarmerie sous tutelle du secrétaire d'Etat chargé de la Sécurité publique. «Les gendarmes, gardant toujours leur statut militaire, seront commandés par une institution civile. Qui va alors les noter?», s'est-il demandé lors d'un entretien particulier.

L'officier général a rappelé, à titre d'illustration, que l'avancement des gendarmes ainsi rattachés au secrétariat d'Etat à la Sécurité publique est en principe décidé par le ministère de la Défense nationale. «La nouvelle structure est donc bancale concernant la gestion de carrière et d'avancement. Je ne trouve aucun problème si la gendarmerie est maintenue sous la tutelle du ministère de la Défense nationale. La sécurité rurale reste toujours la vocation des gendarmes», a-t-il résumé.

L'ancien responsable soutient enfin que le garde-côte devrait avoir son propre corps, différent de celui de la marine.

Le nouveau chef d’État-major

Le général André Lucien Rakotoarimasy succède au général Rivo Hanitra Razafindralambo. La passation de commandement a été suivie du défilé militaire.

Major «Ombimanga» de la 8e promotion de l'Académie militaire d'Antsirabe, André Lucien Rakotoarimasy est général de brigade depuis le 1er janvier 2005. Il était directeur général de la Planification et des opérations au niveau du ministère de la Défense nationale avant sa nomination à l'Etat-major général de l'armée. Outre son Brevet d'études supérieures militaires délivré par l'Ecole de guerre de Paris, il est aussi diplômé du Centre d'études diplomatiques et stratégiques d’Antananarivo.

Madagascar: La gendarmerie devient bâtarde

Très inattendu, le nouveau concept de défense place désormais la gendarmerie sous la coupe du ministère de l’intérieur. Tout en gardant son statut militaire, elle va travailler plus étroitement avec la police, si l’on en croit les propos présidentiels hier à Ivato. Cette force bâtarde devra assurer le maintien de l’ordre au niveau national aux côtés de la police. En fait, il s’agit d’une véritable révolution des mœurs militaires malgaches. Si la police garde son statut de force para-militaire, les gendarmes et les militaires restant toujours des « militaires », aujourd’hui, la maréchaussée change de fusil d’épaule et devient une force bâtarde : pas tout à fait civile mais plus tout à fait militaire non plus.

Confiance

Ce changement renforce du coup les pouvoirs du Premier ministre. En tant que ministre de l’intérieur, il se trouve déjà à la tête de la police. Maintenant, il va avoir la haute main sur la gendarmerie dont il fait partie. Ces deux entités disposent de près de vingt mille hommes prêts au combat. Cette situation illustre également la confiance totale du chef de l’Etat envers le chef du gouvernement. Jamais dans l’histoire récente du pays, un Premier ministre en exercice n’a détenu autant de puissance de feux. Enfin, le transfert du commandement de la maréchaussée vers le ministre de l’intérieur consacre l’affaiblissement définitif des militaires entamé depuis le début de ce régime.

Madagascar: Ravalomanana réforme la structure de sécurité

Le président malgache Marc Ravalomanana a annoncé la réforme de la sécurité publique, en plaçant la gendarmerie nationale sous le commandement d'un Secrétariat d'Etat chargé de la sécurité publique, a rapporté samedi la presse malgache.

Relevant auparavant du ministère de la Défense, la gendarmerie nationale malgache a pour devoir de maintenir l'ordre public, de protéger des établissements publics, de poursuivre les criminels et de contrôler la mer.

Malgré la réforme annoncée vendredi par M. Ravalomanana lors d'une cérémonie de nomination à Antananarivo, la gendarmerie nationale garde toujours son statut militaire, tandis que les autres forces armées restent dans sa position au sein du Ministère de la Défense.

En tant que président du Conseil supérieur de la Défense nationale, M. Ravalomanana a expliqué que la réforme vise à garantir le développement durable et rapide de la grande île de l'océan Indien.

Selon la nouvelle vision du président Ravalomanana, la défense et toutes les forces de sécurité de la grande île devraient se contribuer pour assurer le développement économique du pays.

M. Ravalomanana a fait savoir qu'une formation spéciale sera organisée pour l'armée afin de leur permettre d'assurer la défense du pays, de respecter les engagements internationaux et régionaux, et de participer à la lutte contre la pauvreté et le sida.

Selon les médias locaux, cette réforme a suivi les résultats de la réunion de trois jours du Conseil supérieur de la Défense nationale ici juillet dernier, qui a décidé d'améliorer la sécurité du pays de manière à assurer le développement économique, même si il n'y a pas d'ennemi définitif pour Madagascar.

Vendredi, le général Rakotoarimasy Lucien André a été nommé nouveau chef de l'état-major général de l'Armée malgache pour remplacer le général Razafindralambo Rivo Hanitra, dont la situation actuelle est inconnue.

Formé à l'Ecole de Guerre de Paris et diplômé du Centre d'études diplomatiques et stratégiques d'Antananarivo, Rakotoarimasy Lucien André avait été promu en janvier 2005 au rang de général de brigade, puis janvier dernier au poste de directeur général de la Planification et des Opérations au niveau du ministère de la Défense nationale.

Source: Xinhua

Saturday, October 11, 2008

Côte d'Ivoire: Nouvelle armée et grades - Voici les propositions des Forces nouvelles

Dix huit mois après la signature de l’accord politique de Ouagadougou, soit un an et six mois, quel bilan faire de l’application des articles 8 et 9 du troisième accord complémentaire, relatifs aux règlements des quotas d’intégration des éléments des Forces armées des FN (FAFN) dans l’armée nouvelle et des grades des militaires ayant changé de catégorie dans les FAFN. II y a lieu de se rendre à l’évidence et affirmer sans ambages qu’à ce jour, aucune de ces questions n’a encore fait l’objet d’un quelconque examen. C’est pourquoi, il s’agira à notre humble avis pour le facilitateur (dans la crise ivoirienne, le président burkinabé Blaise Compaoré) de faire preuve de circonspection pour éviter d’écorcher des susceptibilités ou de froisser des sensibilités. Des quotas pour les futures Forces de défense et de sécurité (FDS)

* 5.000 pour les armées de Terre, de l’Air et la Marine. Chiffre proposé par l’Ecole militaire des Fafn (EM-FAFN) à travers la délégation des FN aux récents travaux du Comité d’évaluation et d’accompagnement (14 au 17 septembre 2008).

* 4.000 pour la police et la gendarmerie. Ce chiffre comprend les 600 agents formés dans le cadre de l’accord de Pretoria (6 avril 2005) et les 3.400 auxiliaires de police et de gendarmerie. La répartition serait de 2.000 pour la police et 2.000 pour la gendarmerie.

* 1.000 pour l’administration des douanes et des eaux et forêts.
Ce chiffre a été proposé par l’EM-FAFN aux récents travaux du CEA. La répartition serait de 500 pour les douanes et 500 pour les eaux et forêts.

* 1.000 pour les gardes préfectoraux et sous préfectoraux et les Gardes Pénitentiaires. La répartition serait de 500 pour les gardes préfectoraux et 500 pour les gardes pénitentiaires.


DES GRADES

Les deux généraux des Forces nouvelles conservent leurs grades de général de brigade. Suivant le tableau d’avancement des FN: promotion au grade de colonel-major le 1er avril 2003 et au grade de général de brigade le 1er mai 2005. Donc, prise d’un décret de régularisation.

Pour les nominations à titre exceptionnel


A titre exceptionnel et par mesure d’organisation. Certains militaires des Fn ont eu une ou plusieurs promotions entre 2003 et 2005. C’est le cas des “com’zones” en général et de certains “com’secteurs” ou même des commandants d’unités.


DES CAS PARTICULIERS ET DES PROPOSITIONS


Les bénéficiaires des promotions à titre exceptionnel: Ils conserveraient leurs grades à l’issue du processus et feraient valoir leurs droits à la retraite avec une pension promotionnelle à leurs grades.


S’ils désirent quitter l’armée:


- Leur octroyer un pécule consistant pour rejoindre la vie civile.

- Leur trouver des postes à l’étranger (dans des représentations diplomatiques) ou dans les organismes nationaux. Ils devront au préalable suivre une formation à l’Ecole nationale d’administration (ENA) pour ceux qui iraient dans les ambassades.
- Faire une incitation au départ volontaire.
“Les zinzins-Bahéfouets-Godobés”: ils seront engagés dans les Forces armées nationales pour compter de juillet 2004 comme leurs collègues des FDS. Quant aux grades acquis dans les FAFN, le principe de l’harmonisation des grades serait appliqué, ils seront alignés sur leurs frères d’armes des FDS.
Les volontaires pour la nouvelle armée (VAN) sont des caporaux pour la plupart, sans avoir suivi le stage de certification d’armes ou le peloton ou même la formation commune de base (FCB).

Les éléments radiés des armées pour les fautes militaires graves, avant ou après septembre 2002 et qui ont rejoint les rangs des FAFN ne doivent pas être autorisés à réintégrer l’armée nouvelle. Ils pourraient être pris en compte par les programmes de réinsertion des ex-combattants.

Les anciens militaires retraités qui ont rejoint les rangs des FN ou ceux atteints par la limite d’âge pendant la crise, devront pouvoir constituer leurs dossiers de pension pour jouir de leur retraite.”

Source: Fraternité Matin

Côte d'Ivoire: Gl Bakayoko Soumaïla, CEMA des FAFN à propos des grades : “Nous allons lever les petits blocages”

En marge de la cérémonie d'ouverture, du séminaire que les FAFN organisent, nous avons rencontré le Général Soumaïla Bakayoko chef d'état-major des Forces nouvelles pour donner un aperçu. Mon général, vous venez de démarrer avec le séminaire aujourd'hui. Qu'atendez-vous de ce séminaire?

Comme vous l'avez suivi, il s'agit d'un séminaire-bilan de l`application des accords politiques de Ouagadougou et en particulier des questions militaires qui nous concernent. Nous allons voir ensemble notamment avec nos camarades naturellement ce que l'accord politique de Ouagadougou nous a permis de faire. Nous avons pu faire le regroupement grâce à l'accord politique de Ouagadougou. Mais les difficultés que nous avons rencontrées, nous allons les exposer. Et en même temps, nous allons faire des recommandations pour une poursuite harmonieuse de ce processus qui vise à faire revenir la paix dans notre pays. Nous accordons beaucoup d`intérêt à ce séminaire-bilan que nous sommes en train de faire. La question des grades posant toujours problème jusqu'à ce jour, vos propositions seront-elles prises en compte au cours de ce séminaire?

Il y a un atelier qui va traiter de toutes ces questions. Les questions militaires ont été réparties sur plusieurs exposants. J'expose moi-même sur le regroupement et le désarmement. Et le général Gueu Michel va exposer sur les problèmes de grades et de quotas. C'est donc en atelier que nous allons faire des suggestions par rapport à la situation que nous connaissons. Il va s'en dire que des propositions seront faites juste pour suivre le processus de l`accord politique de Ouagadougou, tant il est entendu que cet accord a le mérite de faire en sorte que les débuts réels du regroupement ont été faits, les débuts réels de l'identification sont en cours, les élections sont à la portée des Ivoiriens. Autant faire en sorte que tous les autres petits obstacles qui pourraient être du genre questions militaires, les grades et autres, qu`on puisse les lever. De sorte qu'en toute sérénité, les militaires jouent leur partition dans le processus de retour de la paix dans notre pays.

Source: Le Nouveau Reveil

Thursday, October 9, 2008

Bénin: Grogne au Conseil économique et social pour non paiement de primes aux militaires

Depuis quelques jours, une grogne s’observe dans le rang des militaires en poste au Conseil économique et social (Ces). Cette situation pour le moins fâcheux trouverait sa raison d’être dans le non paiement de primes de stage à ces agents. Qu’en est-il exactement et quelle est la part de vérité des responsables de cette institution?

Selon les informations reçues, la situation serait latente depuis 2005. A l’instar de leurs collègues de la garde républicaine ou plus précisément de l’armée, les militaires qui assurent la sécurité au Conseil économique et social (CES) vont périodiquement à des stages de promotion. Mais contrairement à leurs homologues qui interviennent dans les autres institutions telles la Haac, la Cour Constitutionnelle, l’Assemblée nationale et consorts, disent-ils, les autorités du Ces ne leur paient pas leur primes de stage. Le traitement n’est donc pas le même que celui appliqué à leurs homologues des autres institutions. Les militaires du Ces s’estiment lésés par rapport aux autres qui seraient mieux lotis et bénéficieraient de certains avantages dont eux, ils sont privés. Ils déclarent d’ailleurs que ceux d’entre eux qui sont revenus de stage en 2007, ayant approché le président de l’institution Rafiou Toukourou à propos de ces primes, ce dernier aurait déclarait qu’il ne leur paierait rien. Une nouvelle vague ayant participé à un stage cette année, est également confrontée à la même situation. Toujours selon nos sources, le chef hiérarchique de ces soldats ayant été interpellés sur la question l’an dernier par son patron au palais de la République a soigneusement camouflé la situation en déclarant que la situation était en voie de décantation. C’est donc cette situation qui fait ronchonner les hommes en kaki du Conseil économique et social. La troupe se dit décidée a fait feu de tout bois pour obtenir satisfaction. Pour cerner tous les tenants et aboutissants de cette affaire, votre journal s’est approché des responsables du Conseil économique et social aux fins de recueillir leur version.

Les clarifications des autorités du Ces

Dans notre quête de la vérité, le président du Ces a délégué son directeur de cabinet, le professeur Taofik Koumakpaï pour apporter les clarifications nécessaires. Pour ce dernier, il ne s’agit pas d’une prime de stage. Il est plutôt question d’indemnité de présence. Car, précisera-t-il, ces militaires ne perçoivent pas de salaire au Ces, mais sont plutôt rémunérer pour leur présence. Par conséquent, celui qui va en stage n’étant pas présent, on ne saurait comment justifier les indemnités à lui attribuer. Il estime que cela ne répond d’ailleurs pas aux textes et règlement en vigueur. Puisque celui qui va en stage pour le compte de la fonction publique se voit diviser en deux son salaire dès que cette absence dépasse neuf (09) mois. Qu’en sera-t-il dès lors des indemnités, surtout que les conseillers de ladite institution sont très à cheval sur l’application stricte des textes et de la bonne gestion? Le Directeur de cabinet soutien également que le Ces ne saurait se baser sur les pratiques en cours dans les autres institutions pour suivre le pas même si c’était en déphasage avec la réglementation. M. Koumakpaï va également déplorer le fait qu’aucune démarche officielle et formelle n’ait été entreprise par les militaires fâchés. C’est en substance les propos explicatifs des autorités du Ces au sujet de cette situation. Le moins à souhaiter est que les deux parties se comprennent le plutôt pour le bien de l’institution.

Source: La Nouvelle Tribune

Friday, October 3, 2008

Côte d'Ivoire: Alerte générale à toutes les unités, hier. L'armée suspecte un vilain coup- Des consignes très claires données aux Unités

Hier aux environs de 20 heures, toutes les unités des Forces de défense et de sécurité (FDS) ont été mises en alerte maximale avec des consignes de vigilance assez spéciales qui font croire que la hiérarchie militaire craint un mauvais coup.

Ce sont des sources croisées au sein des Forces de défense et de sécurité qui nous ont donné l`information. Hier soir, aux alentours de 20 heures, une alerte générale a été lancée à travers tous les canaux internes de liaison au sein de la grande muette.

En général quand c'est le cas, comme nous l'ont fait remarquer nos sources, ordre est donné à toutes les composantes et à toutes les unités des Forces de défense et de sécurité de regagner leurs casernes ou de "rester extrêmement vigilantes". Mais hier, les consignes ont été un peu plus précises que cela. En effet, à en croire nos sources, il aurait été demandé aux FDS de procéder au contrôle de toute personne ou de tout groupe de personnes évoluant à pied comme en voiture et portant le treillis militaire. L'identité de ces personnes, les unités auxquelles elles appartiennent et la nature de leur mission ou patrouille nocturne devraient être précisées si elles étaient interpellées. Ordre a été donné de suivre en effet tous les mouvements d'éléments en treillis jugés suspects.


En d'autres termes, on demande aux FDS de surveiller les FDS. La hiérarchie militaire soupçonnerait-elle un mauvais coup qu'elle ne s`y prendrait pas autrement ? Mais que peut bien cacher cette alerte générale ? Quel coup l'armée et contre qui l'armée pourrait-elle redouter en ce moment ?


Depuis que l'état-major des armées, sur instruction du chef de l'Etat, a décidé de frapper très fort les soulèvements de soldats qui commençaient à devenir récurrents dans l'armée, la presse nationale se fait quotidiennement l'écho de menaces et de velléités de révolte au sein de la grande muette. L'alerte générale donnée hier avait-elle quelque chose à voir avec la radiation des 91 éléments des FDS qui se sont mutinés à Yamoussoukro et à Daoukro pour réclamer le paiement intégral de leurs arriérés de primes ?

Source: Le Nouveau Reveil